During the opening statement of the 38th session of the Human Rights Council held in Geneva on June 18th, the United Nations (UN) High Commissioner for Human Rights Zeid Ra’ad Al-Hussein condemned the Trump Administration’s decision to separate children from their parents at the United States (US)-Mexico border. “The thought that any State would seek to deter parents by inflicting such abuse on children is unconscionable,” Mr. Al-Hussein said.
On June 5th, the Office of the High Commissioner for Human Rights called the practice of separating children from their families “a serious violation of the rights of the child.” The statement also noted that the US is “the only country in the world not to have ratified the UN Convention on the Rights of the Child.” The statement called on the US “to immediately halt the practice of separating families and stop criminalizing what should at most be an administrative offence – that of irregular entry or stay in the US.”
In his public remarks in Geneva, the UN High Commissioner for Human Rights referenced the American Academy of Pediatrics Statement Opposing Separation of Children and Parents at the Border. In their statement, the American Academy of Pediatrics confirmed that the trauma of family separation “can cause irreparable harm, disrupting a child’s brain architecture and affecting his or her short- and long-term health…. [and] can carry lifelong consequences for children.”
Other medical and health-focused organizations, including American Psychiatric Association and Physicians for Human Rights, have issued similar calls for the Administration to cease unwarranted separation of children from their parents. The American Psychological Association stated that “the administration’s policy of separating children from their families as they attempt to cross into the United States without documentation is not only needless and cruel, it threatens the mental and physical health of both the children and their caregivers.”
Disagreement with the Trump Administration’s policy is not limited to health organizations. Many US-based civil society groups have called on the government to refrain from separating vulnerable children from their parents. On June 1st, several faith-based organizations wrote an open letter to President Trump “to protect the unity of families” and work to “ensure each individual asylum seeker is afforded due process”. The Women’s Refugee Commission, Human Rights Watch, Human Rights First, and many other prominent organizations in the US have also denounced the policy.
In the meantime, the American Civil Liberties Union sued the Trump Administration to stop the practice. The ACLU is currently awaiting a decision as to whether the judge will issue a nationwide preliminary injunction to halt the separation of families going forward.
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Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Sebastian Nieto-Parra propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Esteban Pérez Caldentey et Matias Vernengo, Why Latin American Nations Fails: Development Strategies in the Twenty-First Century (University of California Press, 2017, 240 pages).
En reprenant le titre de Daron Acemoglu et James Robinson (2012), Why Nations Fail, ce livre s’intéresse au rôle que jouent les institutions pour soutenir le développement en Amérique latine. Le point de départ de cet ouvrage est de montrer que les moteurs clés de la croissance économique vont au-delà du caractère néoclassique d’une fonction de production composée des facteurs travail, capital et du changement technologique. Dans ce contexte-là, les institutions sont souvent liées uniquement à la réduction des coûts de transaction. Ce livre insiste sur le fait que la spécialisation soutenue de la production des matières premières, depuis l’époque coloniale, a joué un rôle clé dans l’évolution des institutions. Pour accomplir avec succès un développement économique, il est donc nécessaire d’établir un nouveau cadre institutionnel qui soutienne un changement du modèle de production dans la région.
L’ouvrage avance une série de recommandations de politiques publiques pour traiter les institutions dans la région. Tout d’abord, pour promouvoir le développement, il serait important que les gouvernements soient plus forts, tout en étant plus flexibles et dynamiques dans de nombreux domaines qui dépassent les simples droits de propriété. Cela inclut, entre autres, les politiques d’investissement, d’innovation ou d’éducation. Dans ce cadre, les gouvernements ne doivent pas se limiter à un rôle d’arbitre ou de régulateur, mais ils doivent être des acteurs fondamentaux pour la définition et l’établissement des institutions.
En outre, ce livre insiste sur le fait que les institutions doivent soutenir les politiques orientées vers la demande plutôt que vers l’offre. Dans cette optique, il est nécessaire de développer des politiques actives susceptibles de soutenir la croissance, par exemple en appuyant le financement de la R&D et en développant l’innovation.
Au-delà de l’argumentaire présenté dans cet ouvrage, d’autres éléments, actuellement au centre de l’agenda politique de la région, méritent d’être pris en considération. Premièrement, le niveau élevé des inégalités territoriales appelle à la mise en œuvre de politiques de diversification et de redistribution plus adaptées. Deuxièmement, les institutions ont un rôle à jouer pour réduire l’informalité qui caractérise encore près de la moitié des travailleurs de la région. Troisièmement, elles peuvent accompagner les demandes d’une classe moyenne émergente qui aspire à de meilleurs services publics.
Enfin, cet ouvrage estime que les institutions pour le développement doivent tenir compte de l’autonomie des bureaucraties. Cela suppose le développement d’une administration professionnelle et qualifiée, et la mise en place d’institutions publiques fortes, indépendantes du cycle électoral, et dotées de ressources humaines et financières suffisant à leur fonctionnement.
Pour réaliser cette série d’analyses et proposer ses recommandations, ce livre comprend huit chapitres distribués en deux parties. La première étudie l’organisation institutionnelle de la région sous différents angles. La deuxième présente les défis du développement et avance les politiques à suivre.
Cet ouvrage est essentiel pour mieux comprendre le rôle des institutions dans les économies qui se situent dans la tranche supérieure des revenus intermédiaires, comme c’est le cas de la plupart des pays d’Amérique latine.
Sebastian Nieto-Parra