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Afrique

VBG : les femmes de Sikasso attirent l’attention des décideurs

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:56
binary comment La lutte contre les violences basées sur le genre VBG a réuni hier 1er février 2023 des femmes leaders de Sikasso et la direction régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille au quartier Sanoubougou 1 de Sikasso.

Il s’agissait pour les femmes d’attirer l’attention des décideurs sur le phépmène. L’activité a été financée par l’Association de Soutien pour le développement et les activités de la population (ASDAP).

Studio Tamani

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Bourem : la lutte contre la malnutrition au cœur d’une formation de 3 jours

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:53
Une session de formation des groupes de soutien aux activités de nutrition (GSAN) a débuté hier (01/02/2023) à Bourem.

Il s’agit d’outiller les participants sur le concept de la malnutrition, ses causes et comment elle se manifeste. Ils sont aussi formés sur les techniques de promotion de l’allaitement maternel exclusif. Cette session de trois jours est organisée par le CSREF de Bourem et financée par UNICEF.

Studio Tamani

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Les tirailleurs sénégalais : les héros oubliés par la France

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:51
– Fondée en 1857 par Napoléon III, l’unité d’infanterie coloniale était composée de soldats recrutés en Afrique subsaharienne, alors sous colonisation française.

Le film “Tirailleurs”, qui raconte l’histoire des tirailleurs sénégalais, avec l’acteur français d’origine sénégalaise Omar Sy, a remis à l’ordre du jour le sort réservé par la France aux soldats africains pendant la période coloniale.

Le film a été projeté pour la première fois au Festival de Cannes avant sa sortie en salles. Il raconte l’histoire de Bakary Diallo, un Sénégalais dont le fils de 17 ans a été enrôlé de force dans l’armée française en 1917 et qui est lui aussi parti au front pour sauver son fils.

Le film a suscité de nombreux débats sur les thèmes du droit de la guerre, du racisme et du colonialisme.

Le rôle principal d’Omar Sy, acteur mondialement connu d’origine sénégalaise, a permis à la question des tirailleurs sénégalais, une sorte de blessure ouverte pour les Africains, d’atteindre un large public au-delà des frontières de l’Afrique et de la France.

– Une unité d’infanterie coloniale

Fondée en 1857 par Napoléon III, l’unité d’infanterie coloniale était composée de soldats recrutés en Afrique subsaharienne, alors sous colonisation française.

Bien qu’appelée tirailleurs sénégalais parce que la majorité de ces soldats étaient des Sénégalais, l’unité comprenait également des soldats du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de la Mauritanie, des pays qui faisaient tous partie de l’Afrique occidentale française à l’époque.

Depuis la bataille de Verdun à Gallipoli lors de la première et de la seconde guerre mondiale, les tirailleurs sénégalais ont combattu en première ligne sous le drapeau de la France sur de nombreux fronts jusqu’en 1960, date de l’indépendance de nombreux pays africains.

200 000 tirailleurs sénégalais ont participé à la première guerre mondiale et 140 000 à la seconde. Au moins 60 000 d’entre eux ont perdu la vie au cours de ces deux guerres.

Les tirailleurs sénégalais étaient également au front pendant la guerre d’Indochine, en Algérie et à Madagascar.

Au début de la première guerre mondiale, la France, désavantagée sur le plan démographique face à l’Allemagne, veut combler ce déficit avec des tirailleurs sénégalais. Elle se heurte d’abord à la résistance de la population.

Afin d’éviter que la résistance ne se transforme en soulèvement, les Français passent un accord avec Blaise Diagne, le premier membre noir du parlement français. Il est nommé commissaire général chargé du recrutement et entreprend un long voyage de Dakar à Bamako pour recruter des soldats.

Blaise Diagne tente de convaincre les leaders d’opinion et les chefs religieux en arguant que les personnes qui partent au front bénéficieront de nombreux droits et même de la citoyenneté.

El Hadj Malick Sy, le chef des Mourides Tijani, décide d’envoyer son fils aîné, Sidy Ahmed Sy, au front.

Le fondateur et chef de l’ordre Muridi, Cheikh Ahmedou Bamba, se porte également volontaire pour envoyer son fils au front. Son disciple et acolyte, Ibrahima Fall, n’est pas du même avis et envoie son fils Fallou Fall à la place du fils de Bamba.

Sy et Fall seraient morts à Thessalonique au début de la Première Guerre mondiale.

– Victimes des épidémies et utilisés comme cobayes

Certains des tirailleurs sénégalais, dont les uniformes, les camps et même les rations étaient différents de ceux des soldats français, sont également morts à cause des conditions hivernales peu familières et des épidémies.

Au cours des premiers mois de 1916, une caserne spéciale a été préparée dans la ville de La Teste-de-Buch, en Gironde, afin que les soldats amenés en France depuis l’Afrique subsaharienne puissent s’adapter aux conditions hivernales.

La construction de cette caserne, dite “Corneau”, dans une zone très humide et marécageuse, a provoqué des infections respiratoires supérieures mortelles chez les tirailleurs sénégalais, déjà peu habitués aux conditions hivernales.

Les soldats contractant diverses maladies, notamment la pneumonie, meurent rapidement, et la caserne Corneau est surnommée la “caserne de la misère”.

Au lieu d’évacuer le camp, les autorités françaises ont testé sur les soldats un vaccin rapidement mis au point par le ministère de la Défense et l’Institut Pasteur.

Dans ce camp de la mort, composé de 600 baraquements et éloigné de la ligne de front, où 27 000 tirailleurs sénégalais ont séjourné pendant environ une année et demie, 958 soldats sont morts à cause des épidémies et des essais de vaccination.

Les corps des tirailleurs ont été jetés dans des fosses, leur identité n’a jamais été établie et leurs familles n’ont jamais appris ce qui était arrivé aux soldats.

Les événements du camp de Corneau ont également fait l’objet du documentaire de 2011 “Une pensée du Courneau” du réalisateur Serge Simon.

– Le massacre de Thiaroye

Les tirailleurs sénégalais ont été massacrés par la France, pour laquelle ils ont combattu pendant la première et la deuxième guerre mondiale.

Les soldats capturés par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, puis libérés par les Américains en 1944, ont été amenés à la caserne de Thiaroye, près de Dakar, où ils ont été détenus pendant un certain temps.

Les soldats réclamaient leurs primes et indemnités de guerre et le retour dans leurs villages. Rassemblés pour réclamer leurs droits, les tirailleurs ont été abattus par des soldats français pour faire taire leurs revendications.

Alors que les archives françaises soutiennent que le groupe a organisé un “soulèvement”, il y est précisé que 35 tirailleurs y ont trouvé la mort.

L’historienne française Armelle Mabon, dans son livre intitulé Prisonniers de guerre “indigènes” Visages oubliés de la France occupée”, chiffre à 400 le nombre de tirailleurs tués au cours de cet événement.

Les corps des soldats ont été jetés dans des fosses, mais il existe également un cimetière symbolique à la caserne de Thiaroye.

L’ancien président français François Hollande, dans son discours lors de la cérémonie de commémoration organisée à la caserne en 2014, a qualifié les événements de “tout simplement horribles et insupportables”.

“Je veux réparer cette injustice”, avait-il dit. Cependant, les familles des soldats dont les corps ont été jetés dans les fosses attendent toujours des compensations et des excuses de la France pour ce massacre, 79 ans après l’incident.

Le massacre a lieu le 1er décembre. Depuis 2004, la mémoire des tirailleurs sénégalais est commémorée par divers programmes chaque 1er décembre.

* Traduit du turc par Alex Sinhan Bogmis

Source: https://www.aa.com.tr/fr

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LE BURKINA FASO PROPOSE DE CRÉER «UNE FÉDÉRATION» AVEC LE MALI

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:50
Le premier ministre burkinabè a proposé la création d’une «fédération» entre son pays et le Mali, tous deux confrontés à la violence djihadiste et dirigés par des militaires putschistes qui ont exigé le départ des soldats français de leurs territoires.

«Nous pouvons constituer une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres chez eux», a déclaré Apollinaire Kyélem de Tambela, cité dans le compte rendu d’une visite qu’il effectuée au Mali mardi et mercredi, publié par ses services.

«Nos devanciers ont tenté des regroupements, comme la Fédération du Mali, qui malheureusement n’a pas duré. Mais, ils ont montré la voie», a-t-il ajouté en référence à une éphémère tentative de fédération entre le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso et le Bénin (1959-1960) au moment des indépendances de ces ex-colonies françaises.

Il estime que «c’est un chantier que nous devons essayer de tracer pendant la période de transition, parce que si les politiciens reviennent au pouvoir, ce serait difficile».

«Le Mali est un grand producteur de coton, de bétail et d’or. Le Burkina Faso aussi produit du coton, du bétail, de l’or. Tant que chacun va regarder ailleurs, nous ne pesons pas tellement, mais si vous mettez ensemble la production de coton, d’or et de bétail du Mali et du Burkina Faso, ça devient une puissance», a-t-il souligné.

«L’une des raisons qui explique ma visite au Mali, c’est que nous avons constaté que pendant longtemps, nous avons passé le temps à regarder ailleurs, alors que souvent, les solutions sont juste à côté de nous» , a-t-il soutenu, affirmant que la «vraie révolution» menée par le Mali depuis la prise du pouvoir par le colonel Assimi Goïta en 2020 avait «inspiré» les nouveaux dirigeants burkinabè.

Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans la spirale de la violence djihadiste apparue au Mali quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de ses frontières.

Le nouveau pouvoir issu du dernier coup d’État du 30 septembre 2022, mené par le capitaine Ibrahim Traoré, vient de demander le départ des 400 soldats français des forces spéciales de l’opération Sabre basés à Ouagadougou.

Un scénario qui rappelle celui du Mali voisin où le régime issu de deux coups d’État en 2020 et 2021 a poussé les militaires français de la force Barkhane vers la sortie.

Source: ledroit

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Arrêt des activités de la filiale Nord-Est de la CMDT de Koutiala

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:48
Les activités au niveau des usines de la filiale Nord-Est de la CMDT de Koutiala sont arrêtées depuis le 31 janvier 2023.

Selon des agents de la structure, cette situation s’explique par l’arrêt du travail de certains travailleurs temporaires et la fin de la campagne d’égrenage du coton au titre de l’année 2022-2023. Des sources locales rapportent que la campagne n’a duré que 03 mois (novembre 2022 à janvier 2023), à cause des difficultés liées à la production cotonnière.

Studio Tamani

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BANKASS : DON DE DEUX PUITS AUX POPULATIONS DE TANGANABOYE

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:47

 

Deux puits réhabilités à Tanganaboye, cercle de Bankass, ont été officiellement remis aux populations ce jeudi 2 février 2023. C’était en présence des autorités administratives, politiques et coutumières. Les travaux ont été effectués par l’ONG RRM-NRC.

L’ONG a aussi apporté une assistance humanitaire en vivres et des kits sanitaires à 163 personnes déplacées internes sur financement de l’Union Européenne à travers ECO. Les bénéficiaires ont salué le geste.

Source : Studio tamani

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“La Russie a de quoi répondre” à ceux qui la menacent, assure Poutine

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:46
Intervenant à Volgograd à l’occasion du 80ème anniversaire de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad, le chef du Kremlin a tenu à assurer que la Russie avait bien des moyens de répondre à tous ceux qui la menacent aujourd’hui.

Alors que les pays occidentaux s’engagent à fournir plus de matériel de guerre à l’armée ukrainienne, Vladimir Poutine a une fois de plus réaffirmé les capacités de son pays à réagir aux menaces qui pèsent sur lui.

Arrivé à Volgograd pour prendre part aux festivités à l’occasion du 80ème anniversaire de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad, le chef du Kremlin a assuré que “l’idéologie nazie” continuait de “créer des menaces directes à la sécurité de la Russie”.

“C’est incroyable, mais réel: on nous menace de nouveau avec des chars allemands Leopard”, a fait valoir M.Poutine en référence à la récente décision de plusieurs pays européens à livrer ces engins à Kiev.

La Russie “sûre de sa victoire” Il a souligné que son pays “n’envoyait pas ses chars aux frontières des pays occidentaux”, mais avait bien “de quoi répondre aux menaces”. Selon lui, l’éventuelle réponse russe “ne se limitera pas” aux seuls véhicules blindés. “Ceux qui comptent nous infliger une défaite sur le champ de bataille ne comprennent apparemment pas qu’une guerre moderne avec la Russie sera pour eux complètement différente”, a insisté le dirigeant russe. Et de conclure que la Russie était “sûre de ses capacités” et de son éventuelle victoire face à “l’agression de l’Occident collectif”.

Source: https://fr.sputniknews.africa/

 

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SORTIE DE LA 3E COHORTE DU SNJ : « NOUS NE FAISONS QUE LIER L’ACTE À LA PAROLE », DIXIT LE PRÉSIDENT GOÏTA

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:43
La première promotion des fonctionnaires, ayant bénéficié la formation militaire obligatoire, dans le cadre du Service national des jeunes (SNJ), ont bouclé leur session. Ils ont été présentés, ce jeudi 2 février 2023, au drapeau national.

C’est une première au Mali. Les admis de la fonction publique de l’État et des collectivités territoriales, envoyés, il y a six mois, dans le camp de Bapho, à Ségou, pour leur formation militaire obligatoire au service national des jeunes (SNJ), ont achevé leur session avec brio. En mars 2022, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta avait indiqué que la formation commune de base est désormais un passage obligé pour tous les nouveaux fonctionnaires, avant qu’ils ne rejoignent leurs lieux de déploiement dans le cadre de l’administration.

DES AMBASSADEURS DU SNJ
Il a fallu attendre juste six (6) mois pour voir cette instruction mise en exécution par les membres du gouvernement. En août 2022, cette 3e cohorte, constituée de fonctionnaires admis à la fonction publique de l’État et des Collectivités, a pris le départ pour leur lieu de formation, à Ségou. Disons donc que le Président a su lier l’acte à la parole.

Cette promotion de fonctionnaires, ayant suivi une formation militaire obligatoire, vient d’être présentée au drapeau national. Selon le chef de l’État, « en présentant ce matin au drapeau national, emblème de la patrie, ces jeunes recrus de la fonction publique, nous ne faisons que lier l’acte à la parole ».

Dans son allocution, le directeur du Service national des Jeunes a précisé que l’effectif de cette promotion s’élève à 784 recrus, désormais formés sur les services clefs du maniement des armes. Il rassure que ces recrus sont désormais prêts à servir partout où ils seront appelés à travailler. Car ils sont désormais des ambassadeurs du SNJ, aptes à servir dans l’administration publique et à défendre la patrie, a rassuré le ministre de la Jeunesse, des Sports, chargée de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher.

« PRÉSERVER LES ACQUIS DE LA FORMATION MILITAIRE »
Ces recrus sont le fruit de la promesse du président de la transition, il y a dix mois, à l’occasion de la sortie de la 2e cohorte du SNJ, a souligné le ministre, qui a saisi l’occasion pour rappeler les objectifs de ce service, qui apparaît comme une lueur d’espoir qui fera de la souveraineté retrouvée du Mali une réalité tangible.

Cette formation, a expliqué le ministre Mossa Ag Attaher, permettra l’émergence de citoyens patriotes, attachés aux valeurs de la Nation. Car, dit-il, les trois principes, qui guident l’action gouvernementale, sont ancrés en chacun de ces recrus.

Dans une interview accordée à la presse, le président de la transition a invité ces recrus à « préserver les acquis de la formation militaire, qui est la discipline, la ponctualité, la rigueur et surtout la loyauté. Aussi il leur appartient désormais de défendre les trois principes qui guident désormais l’action publique en territoire du Mali, à savoir, le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali et le respect des intérêts vitaux du peuple malien dans les prises de décision. »

GRANDE SATISFACTION DES RECRUS
Au cours de cette cérémonie de sortie de promotion, les recrus ont été invités à toujours défendre l’intérêt supérieur de la Nation.

À l’issue du chant des recrus, invitant les Maliens à l’union sacrée autour de la patrie, le major de la promotion, Boubacar Aly Touré, technicien supérieur des grands travaux publics, a été présenté au public. Cette présentation a été suivie par un défilé militaire. Ce qui a mis fin à cette cérémonie consacrant le retour de ces recrus dans leur service respectif.

Cette formation, a souligné le ministre, doit sa réussite à une synergie d’action entre les membres du Gouvernement, mais aussi entre les instructeurs. Les recrus se sont réjouis de la qualité et de la nécessité d’une telle formation.

C.D

Source : Sahel Tribune

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Développement des « Arts martiaux » en Commune VI : Modibo Fofana, parrain du 4ème anniversaire du ‘’Club Sportif Niéta Aïkido’’

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:42
Le Club Sportif Niéta Aïkido a organisé, dans le cadre de son 4ème anniversaire, une soirée « Arts martiaux » sous le parrainage du président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne au Mali APPEL-Mali, Modibo Fofana, avec comme marraine Mme Diakité Fatoumata Diarra. C’était le 29 janvier dernier sur le terrain BIAO de Faladié en commune VI du district de Bamako.

Dans son mot de bienvenue, le Président du Club sportif Niéta, Modibo Dianka a salué l’initiative du promoteur Bakary Soumaoro de partager ses connaissances avec les jeunes et vieux amoureux des arts martiaux. La célébration de ce 4ème anniversaire marque la concrétisation de la volonté maintes fois exprimée par le promoteur Me Bakary Soumano, d’apporter sa pierre à l’éducation sportive des jeunes, adultes et même des personnes âgées, afin de renforcer leur détermination à relever le défi. Il a précisé que le club a déjà 18 ans dont 4 sous la dénomination de « Club sportif Nieta ». « Pendant 18 ans, Me Soumaoro a œuvré à la formation de plusieurs pratiquants qui vont de la ceinture blanche à la ceinture noire 4ème DAN ».

Le parrain de l’événement, Modibo Fofana, non moins Président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne au Mali (APPEL-Mali), a remercié les organisateurs pour le choix porté sur sa modeste personne. Les arts martiaux ont charmé beaucoup à l’adolescence. « Les pratiquants des arts martiaux sont des gens mentalement forts et équilibrés. C’est pourquoi les pratiquants de ce sport ont la maîtrise de soi contrairement à l’imaginaire populaire», a-t-il reconnu. Le Président Modibo Fofana a pris l’engagement que l’APPEL-Mali sera désormais aux côtés du club pour la promotion de la discipline. Il a par ailleurs profité de l’occasion pour inviter les journalistes à s’intéresser aux arts martiaux et à faire la promotion de cette discipline sur leurs différentes plateformes de communication.

Pour sa part, la marraine Mme Diakité Fatoumata Diarra, s’est dit honorée d’être la marraine de cet évènement qui contribue au rayonnement du sport en général et les arts martiaux en particulier. La cérémonie a pris fin par la remise des attestationq aux personnalités qui se sont impliquées pour la réussite de cette 4ème anniversaire.

Le Club Sportif Nieta de Maitre Bakary Soumaoro compte aujourd’hui 499 pratiquants dont 386 en Taekwondo et 113 en Aikido repartis entre trois salles Faladié, N’Tabacoro et Banankabougou.

Bintou DIARRA

 

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Didier Deschamps réagit après la retraite internationale de Varane

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:41
Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps est le premier à réagir à l’annonce de la retraite internationale de Raphaël Varane.

Didier Deschamps voit l’un de ses grands cadres tirer sa révérence. Raphaël Varane a mis fin à son parcours en équipe de France. Le sélectionneur national a réagi à cette annonce sur le site officiel de la FFF :

« Raphaël m’a appelé il y a quelques jours pour m’expliquer qu’il souhaitait mettre un terme à sa carrière internationale. C’est un garçon intelligent, qui sait prendre le temps de la réflexion, peser le pour et le contre avant de trancher. Sans entrer dans le détail de notre échange, Raphaël estime être arrivé au bout de son aventure avec l’Équipe de France. J’ai vécu une situation un peu similaire à la sienne, je comprends ses arguments et respecte sa décision même si elle peut sembler regrettable au regard de tout ce qu’il a pu faire avec la sélection jusqu’à la Coupe du monde durant laquelle il s’est comporté, de bout en bout, comme le leader que l’on connaît. Bien évidemment, je ne peux pas tourner cette page sans une certaine émotion, compte tenu des liens que nous avons tissés depuis août 2012. Comme Hugo Lloris, il aura été, sauf blessure, de toutes mes listes. »

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TRIBUNAL DE LA COMMUNE I: LE » MULTIPLICATEUR » DE BILLETS » DENKORO » A COMPARU, HIER, DEVANT LE JUGE

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:35
L’affaire Dramane Doumbia dit  » Denkoro « , multiplicateur d’argent, était au rôle du Tribunal de la Commune I, hier, mercredi. Le prévenu Dramane Doumbia dit  » Denkoro  » et Aboubacar Haïdara ont comparu pour des faits d »‘escroquerie et de complicité commis par le biais de tours de sorcellerie, de magie et de charlatanisme « , selon le rôle affiché à l’entrée de la juridiction.

 

C’est dans une salle pleine comme un œuf que le jugement devait avoir lieu, mais le dossier a été renvoyé par le juge pour le 15 février prochain, pour un débat de fond. C’était en présence des prévenus Dramane Doumbia dit  » Denkoro » et Aboubacar Haïdara.

Au sortir de la salle, l’un des avocats a relevé que son « client a été victime d’une mauvaise campagne de communication « . En attendant le réquisitoire du parquet et l’intervention des plaignants, prévus pour le 16 février prochain.

Rappelons que Dramane Doumbia dit  » Denkoro  » a été arrêté dimanche 16 octobre 2022, aux environs de 4 heures, au niveau du Terrain  » CSK « . Il était à bord de son véhicule Toyota V6, couleur blanche. Arrestation intervenue après trois mois de recherche et de filature, par l’équipe du Commissaire principal, Yaya Niambélé, à la tête du Commissariat de Sotuba.

O. BARRY

Source: l’Indépendant

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Diplomatie : « Soft Power » : Le pas hésitant de Bamako après la sortie d’une « inconnue» ?

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:29
La rentrée diplomatique a ouvert ses portes à Ségou pour la toute première fois le 21 janvier 2023, sous le thème : « Faire de la culture un outil d’influence au service de l’action extérieure ». A cette occasion, le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, vitrine de la diplomatie malienne, a brossé les nouvelles orientations du Mali dans ses relations avec le reste du monde. Si la culture y prend une large place, les autorités maliennes entendent se tourner vers le « Soft Power » dans leurs approches avec les partenaires. Cependant, peu après la nouvelle qui a réjoui plus d’un, une sortie inattendue contre notre pays a été faite au conseil de sécurité des Nations Unies. En effet, une « personne » étrangère à la délégation malienne a pris la parole au nom de la société civile du Mali qui elle-même ignore l’existence de son organisation. Chose qui amène Bamako à réfléchir, voire à être regardant, avant de se positionner pour un « soft power ».

«Le gouvernement renforce progressivement la dimension soft power », a indiqué le ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop lors de la rentrée diplomatique délocalisée pour la toute première fois à Ségou. Les autorités mettent l’accent sur la dynamisation du dialogue et de l’échange avec les partenaires. Ainsi, tout porte à croire que le Mali se fixe une nouvelle orientation plus souple, qui ouvre la voie à des partenariats guidés par le sens du dialogue. Cette décision mérite d’être saluée, puisqu’elle permet à notre pays de sortir de ce qui a été assimilé à une guerre diplomatique avec certains partenaires.

Le « Soft power » ou diplomatie souple dans le jargon des relations internationales est indispensable dans un monde où aucun pays seul ne saurait prétendre avancer. La variation stratégique de nos partenaires, notamment de la France à la Russie, en est l’illustration.

Le Mali comme n’importe quel autre pays, a besoin de coopérer, de dialoguer, il a besoin de l’autre ou des autres, pourvu que l’intérêt supérieur des populations guide les relations. Ce qui est une très bonne disposition pour le pays et salué par les vigilants analystes de la scène diplomatique. Poussé à l’isolement par ses partenaires, le Mali a besoin de se retrouver dans le concert des nations. La visite du président de l’Union africaine, Moussa Mahamat Faki à Bamako, vient renforcer cette nécessité de renouer avec les autres, notamment les voisins immédiats.

Beaucoup d’eau a coulé sur le pont, notamment les sanctions infligées au Mali. Il faudrait donc baliser, voire débroussailler le terrain de la coopération qui se trouve en mauvaise posture ou miné par la défiance et même la méfiance des uns envers les autres.  La sortie d’une compatriote, invitée surprise du dernier conseil de sécurité de l’ONU, du nom de Aminata Dicko, membre de la société civile malienne, qui a tenu un discours à contre-courant, vient toutefois semer la zizanie et renforcer la méfiance entre notre pays et certains partenaires, au même moment où on ouvrait la porte à un climat plus prolifique du côté malien. Utopie d’un haut degré, devant laquelle le ministre des affaires étrangères du Mali lui-même s’est perdu. Abdoulaye Diop était étonné du discours tenu par « cette personne » selon ses mots, au nom de la société civile malienne.

Une surprise au mauvais moment

Alors que le Mali annonçait à Ségou sa nouvelle disposition d’être en phase avec le reste du monde en mettant balle à terre, peu après, voilà une grosse surprise qui risque de freiner l’élan de Bamako, qui a été critiqué d’être timoré dans les efforts pour établir le dialogue avec les partenaires. Mais voilà un autre rebondissement qui risque de renforcer la méfiance de Bamako, vis-à-vis de certains partenaires, en général du conseil de sécurité en particulier.

Pour renforcer et renouer le dialogue et la coopération, il faudra tout d’abord rétablir la confiance entre les partenaires. De sorte que, sur le cahier de charges, l’on soit au même niveau de lecture et éviter qu’entre partenaires, pendant qu’une partie lit le recto, l’autre partie ne soit occupée à modifier le verso de la même page. Le doute et la méfiance étant ennemis de tout partenariat, il faudrait que les pays et les parties soient au même degré d’information, notamment quant aux intervenants qui doivent prendre la parole au nom d’un pays comme le Mali, qui clame sa souveraineté retrouvée.  Les autorités de la transition doivent faire la lumière sur cette affaire, s’il s’avère que le Mali ne reconnait pas l’organisation de la société civile à laquelle elle appartient. Cela, pour montrer à la face du monde que le Mali ne laisse plus les grandes nations prendre la parole en son nom, encore moins des personnes physiques de surcroît inconnues.

Ousmane Tangara

Le Challenger

 

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Mali : Les accusations de l’ONU sont une faible tentative de discréditer les succès des FAMa

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:15
Le 31 janvier 2023, un communiqué de presse « Mali : des experts de l’ONU appellent à une enquête indépendante sur d’éventuels crimes internationaux commis par les forces gouvernementales et le groupe Wagner » par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a été publié.

Le communiqué parle des « exécutions horribles, charniers, torture, viols et violences sexuelles, vols, détentions arbitraires et disparitions forcées par les forces armées maliennes et leurs alliés » fictifs, seules les Nations Unies l’ont vu.

L’ONU est en contradiction avec ses déclarations, comme ils l’ont dit dans ce rapport du 27/01/2023 que « les cas de violations des droits de l’homme dans le centre et le nord de la République du Mali, qui sont les zones les plus importantes du opération antiterroriste, ont diminué de 58 % ».

L’ONU est-elle devenue une calomnie dans le but d’accuser les forces armées de malienne et ses alliés militaires et de discréditer Moscou ? Ou y a-t-il d’autres raisons et motifs à cela?

En réponse, le gouvernement malien avait présenté une explication détaillée des mesures prises pour prévenir les cas de violations des droits de l’homme, dans le texte du mémorandum de la République du Mali sur le rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations Unies indiquant que :

Les recrues se voient proposer des programmes d’éducation aux droits de l’homme (y compris avec l’appui des Nations Unies) commençant par une formation générale de base, en plus d’organiser des cours de formation préalable au déploiement sur les théâtres de guerre.

Un détachement de gendarmerie de campagne est systématiquement rattaché à chaque groupe tactique afin de veiller au respect de ces principes.

Les autorités maliennes ont également déclaré que l’armée faisait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger ses citoyens des attaques terroristes et non l’inverse, et ne visait aucune partie autre que les groupes armés et terroristes.

Les Nations Unies, comme nous l’avons vu auparavant en Libye, en Syrie et au République Centrafricaine, essaient toujours de défendre les intérêts des États-Unis et de l’Occident, surtout si ces derniers ont perdu leurs intérêts dans ces régions.

Les Nations unies aspirent également, avec le soutien occidental, à renverser le gouvernement d’Asimi Goita et à monter le peuple malien contre son armée, qui continue vaillamment d’éliminer les terroristes dans plusieurs régions du pays.

L’armée malienne a récemment prouvé qu’elle méritait des éloges après des mois d’opérations réussies contre les djihadistes et les terroristes, et comme l’a déclaré le ministère malien de la Défense, l’armée continuera à mener à bien ses missions et à nettoyer le pays des criminels et des assassins, quel qu’ilsoit le coût, malgré ce qu’on dit à Washington ou à Paris.

 

 

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Le ministre allemand de la Défense remet en cause le déploiement de ses troupes au Mali

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:14

– Dans une déclaration accordée à la presse locale, Boris Pistorius, estime qu’il s’agit d’une perte de temps et d’argent.

La présence des militaires allemands au Mali « est une perte de temps et d’argent, notamment pour les militaires qui mettent en péril leur vie loin de leurs familles et de leurs amis », a déclaré, mercredi, Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense.

Boris Pistorius s’exprimait dans une interview accordée au quotidien « Süddeutsche Zeitung ».

Selon le journal, le nouveau ministre allemand de la Défense entend se rendre dans les prochaines semaines au Mali, afin de visiter les troupes de la Bundeswehr stationnées dans le pays.

Pistorius a annoncé son voyage au Mali lors d’une visite au centre de commandement des opérations extérieures de l’armée allemande, à Potsdam, affirme la même source.

Dans cette interview parue dans la « Süddeutsche Zeitung », le ministre allemand de la Défense a déclaré « Rester au Mali jusqu’en mai 2024 n’est absolument pas pertinent dans les conditions actuelles ».

L’Allemagne avait décidé en novembre 2022 de retirer ses troupes du Mali avant le mois de mai 2024, mettant ainsi fin à leur engagement au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et de La mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM).

Dès février 2022, Christine Lambrecht, ex-ministre allemande de la Défense, avait annoncé dans un communiqué « que son pays ne voyait aucune raison de maintenir ses troupes au Mali si le pays retardait les élections présidentielle et législatives de quatre à cinq ans ».

« Si les élections sont reportées de quatre ou cinq ans, il n’y aura aucune raison de poursuivre l’engagement allemand », déclarait Christine Lambrecht.

Pour le nouveau ministre de la Défense, Boris Pistorius, « les soldats de son pays sont désormais incapables de mener leur mission, dès l’instant où ils ne peuvent pas quitter leur camp, ou simplement se déplacer dans un périmètre limité, puisque les drones sont interdits de vol ».

Il a, en outre, souligné que « cette mission est une perte de temps et d’argent notamment pour les militaires qui mettent en péril leur vie loin de leurs familles et de leurs amis », avant de préciser que la dernière fois qu’un drone a volé c’était avant le début de cette année.

Entrée en fonction, il y a seulement 12 jours, le nouveau ministre allemand de Défense a émis des réserves à propos de la capacité des forces allemandes à honorer leurs engagements dans le cadre de la mission des Nations unies de stabilisation au Mali (Minusma) qui fait face depuis 2012 à une grave crise multidimensionnelle.

Elle avait affirmé que la présence des forces de son pays au Mali jusqu’au mois de mai 2024 était conditionnée à leur capacité à remplir leur mission et à l’organisation d’élections dans le pays en février 2024, un engagement pris par l’armée pour rendre le pouvoir aux civils.

Pour rappel, l’ancienne ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht avait présenté sa démission le 16 janvier 2023. Elle était acculée par les médias et l’opinion publique suite à une série de faux-pas.

1100 soldats du contingent Allemand (environ 1100 soldats) sont déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) qui compte plus de 15 mille hommes.

Mali

AA / Bamako / Amarana Maiga

Categories: Afrique

Bruno Clément-Bollée : Fini l’Afrique dominée, place à l’Afrique souveraine

Maliactu - Thu, 02/02/2023 - 16:12
La France doit prendre conscience que la situation en Afrique a changé et que l’époque où ses méthodes et ses projets prévalaient est révolue, expose le général de corps d’armée. Un changement est impératif.

Il y a quatre ans, j’expliquais dans les colonnes de ce journal [Le Monde du 5 novembre 2019] qu’en Afrique, des signes montraient clairement que nous changions d’époque et qu’il serait de notre intérêt d’en tenir compte sous peine d’y rencontrer de sérieuses difficultés. Décalée, notre approche exaspérait nos partenaires africains, qui finiraient par recourir à d’autres solutions. Bref, nous n’étions pas incontournables ; or l’intérêt partagé nous commandait de rester présents. Je recommandais de revisiter notre regard, notre rapport à l’autre, nos modes d’action et l’image que nous projetions sur le continent. Depuis, sur le terrain, les événements se précipitent, et ne m’ont hélas pas donné tort.

« L’Afrique aux Africains », si je pressentais à l’époque l’importance du message, j’étais loin d’en mesurer alors toute sa profondeur. Elle est colossale !

Sur le plan historique, nous sommes tout simplement en train de changer d’époque, passant d’une Afrique dominée à une Afrique souveraine. Cela se déroule sous nos yeux, mais peu le comprennent : nous refermons en ce moment une très longue période, démarrée avec la colonisation, de domination marquée et ininterrompue du continent par des acteurs extérieurs.

Trois phases ponctuent cette période de l’Afrique dominée. La colonisation d’abord, période relativement courte – à peine soixante années –, mais aux effets très lourds. L’histoire africaine est confisquée ; le continent n’est plus maître de son destin, sommé d’intégrer l’histoire des colonisateurs. L’Afrique des empires et des royaumes est effacée au profit d’une organisation méthodique et rationnelle imposée de l’extérieur et gérée par les nouveaux occupants. Premier traumatisme, majeur.

Lors des indépendances, l’Afrique doit intégrer deux notions fort éloignées des réalités prévalant avant la colonisation : une organisation sous forme d’Etat et la mise en place de frontières formelles. De plus, à la même époque, la planète fait l’expérience de la guerre froide, placée sous l’étrange et terrible équilibre de la terreur imposée par les deux grands. L’Afrique indépendante éprouve alors une sous-traitance de cette guerre où les grands s’affrontent par pays africains interposés. Une fois encore, l’Afrique vit l’histoire des autres sur son propre sol. Deuxième traumatisme, cuisant.

A la fin de la guerre froide, en 1990, l’Afrique récupère son destin, enfin. Mais dans un monde de plus en plus interdépendant, des conditions contraignantes lui sont d’emblée signifiées quant aux aides à son développement. A La Baule [lors du 16e sommet franco-africain], les pays apprennent qu’ils ne seront aidés qu’à l’aune du degré de démocratie qu’ils auront intégré dans leur système politique. A bon entendeur, salut ! Le monde et ses règles sont encore pensés et imposés par l’Occident. Troisième traumatisme, humiliant.

Mais durant cette dernière période, la mondialisation a fait son chemin ; la jeunesse africaine, notamment, s’est connectée. Une prise de conscience profonde s’est progressivement affirmée. Et l’Occident n’a pas perçu que les traumatismes accumulés ont fini par éveiller les esprits, secouer les torpeurs, libérer les énergies. Fini, l’Afrique dominée, place à l’Afrique souveraine et son message bruyamment martelé : l’Afrique aux Africains !

UN MOUVEMENT PLANÉTAIRE

Dans sa temporalité, le mouvement est irréversible. L’Afrique est souveraine et le restera. La jeune garde africaine s’en est fait le chantre, elle ne baissera pas les bras. Partout, le rejet de notre approche, de nos méthodes, de nos projets commence à se faire sentir. La France, en première ligne, prend aujourd’hui le message en pleine figure au Mali, en République centrafricaine, et même au Burkina Faso. Elle paie sa surexposition, fruit de l’histoire partagée et de maladresses répétées. Mais l’avertissement ne s’adresse pas qu’à elle : c’est l’Occident dominateur la vraie cible. L’Afrique rejette la gestion du continent par l’Occident, qui depuis toujours fixe les règles, et d’abord à son avantage. En cela, l’Afrique est précurseur d’un mouvement planétaire. Le milliard d’Occidentaux est désormais sommé de réviser son rapport avec les sept autres milliards d’humains.

Dans ses modalités d’expression, le message est violent et livré de façon expéditive. Au Mali et en République centrafricaine, ce fut spectaculaire, soudain et rapide. Mais attention, les drapeaux français, onusiens et autres brûlés dans plusieurs capitales africaines sont les signes qu’ailleurs aussi on se prépare. Nous changeons d’époque, il faut l’admettre. La propagande extérieure très active et nos maladresses ne sont pas les causes du mouvement, au mieux elles contribuent à l’accélérer. Attention, nous pourrions bientôt avoir des surprises au Sénégal, au Congo, au Cameroun…

Les conséquences de ce mouvement montrent que le principe de souveraineté s’applique déjà dans beaucoup de domaines. En matière de gouvernance, plusieurs pays ont déjà pris leurs distances avec la démocratie de type occidental et ses valeurs qui ne font plus recette. Autocratie, dictature, captation illégale et parfois violente du pouvoir, succession familiale, révision de Constitution… affolent les chancelleries occidentales, mais se multiplient.

Les changements dans les choix des partenaires sont déjà une réalité. Chine, Inde, Brésil, Turquie, Russie, la liste s’allonge. Pour certains, le choix assumé, voire revendiqué, du recours au mercenariat est mis en avant comme une sorte de défi lancé aux partenaires traditionnels.

Dans le domaine du développement, l’exaspération provoquée par les échecs répétés de notre approche est à son comble. Notre aide publique, centralisée à l’excès, à connotation de dépendance, a fini par accoucher d’un système qui raisonne en termes de « décaissements » quand l’autre parti souhaiterait entendre « projets ». Les autres solutions qui laissent davantage l’initiative sont donc logiquement préférées.

Le système monétaire pose aussi question. La polémique actuelle sur le franc CFA est dévastatrice en termes d’image pour la France. Symbole même de dépendance, le sigle CFA engendre crispation et colère, jugé provocateur par les temps qui courent. Les économistes africains recherchent là encore la souveraineté. La République centrafricaine, qui a choisi d’appuyer son système monétaire sur la cryptomonnaie, trouve là aussi une façon à elle de clamer haut et fort son indépendance !

En matière sécuritaire, le système est en pleine refondation. Au Mali, centre emblématique de notre engagement militaire, les maladresses répétées à Paris et localement ont progressivement terni notre image et accéléré la prise de conscience d’une insupportable dépendance sécuritaire. L’histoire s’est mal terminée. Mais notons que, depuis ce départ, une force interafricaine est en gestation : l’initiative d’Accra [lancée dans la capitale du Ghana par les pays du Golfe pour lutter contre la menace djihadiste] est le fruit d’une concertation entre pays africains concernés. Elle est dans l’air du temps, et tentera de rétablir la situation : depuis longtemps, les vrais experts soulignent que seuls les Sahéliens régleront la situation au Sahel.

Pour autant, chacun sait bien que la seule affirmation de la souveraineté retrouvée ne suffira pas à relever l’immense défi qui attend le continent. Et c’est bien là qu’il est urgent et impératif de provoquer une autre prise de conscience, celle de l’Occident.

Alors, que faire ? Le message du continent doit d’abord être bien compris. Il dit clairement que les Africains gèrent désormais l’Afrique. Cela signifie : leurs décisions, pour leurs solutions, à leurs conditions. Mais ce message comporte aussi un nondit : il ne sera pas possible de relever le défi seul. En creux, le message ne ferme pas la porte aux partenaires extérieurs, y compris l’Occident, mais dans l’objectif d’accompagner des solutions africaines et non pour imposer les leurs. L’intérêt général commande que l’Afrique gagne. L’Occident doit y rester ; trop d’intérêts sont en jeu. Mais poursuivre notre relation avec l’Afrique commande alors cinq exigences.

CAUSES IRRÉPROCHABLES

L’humilité doit nous conduire à écouter et à bien comprendre le message lancé. Admettre la vérité de l’autre, l’intégrer dans notre approche et donc changer notre logiciel de compréhension, voilà le défi.

La confiance doit être rétablie entre partenaires, et c’est à nous d’impulser ce mouvement. Il s’agit de faire confiance aux initiatives de l’autre, puis de les accompagner et non d’imposer les nôtres. Cela n’exclue pas une forme de contrôle, demandé par les Africains, mais qui ne doit pas être mené de façon humiliante.

La générosité est un impératif. Il ne s’agit pas d’altruisme : l’intérêt de l’autre est aussi le nôtre. L’échelle de notre aide est à repenser ; la logique de la pincée de sel n’est pas la bonne. L’exemple de l’Ukraine montre que nous savons aider massivement : c’est la condition pour que l’Afrique gagne.

La patience est nécessaire, car il faut viser le temps long. Viser une aide massive sur une génération ne doit pas nous effrayer si nous considérons que nos destins sont liés. Il n’y a pas d’autre choix.

La cohérence, enfin, doit éclairer notre politique. Le régime du deux poids deux mesures nous discrédite en profondeur et durablement. Les causes soutenues doivent être irréprochables, comme les régimes, et ne pas se contredire.

La France est aujourd’hui en mauvaise posture sur le continent africain. Les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Pourtant, ses intérêts y sont multiples. Ils commandent une réaction impérative, urgente et adaptée pour ne pas se faire débarquer du continent. Le constat est posé, l’analyse montre bien que derrière son rejet, c’est celui de l’Occident qui est aussi en jeu. A nous de comprendre toute la profondeur du message adressé. A nous d’avoir le courage d’une vraie remise en question et l’audace de faire des propositions innovantes, efficaces et adaptées.

Au moment où la France montre qu’elle sait faire des choix courageux pour remettre son outil de défense en concordance avec l’évolution du paysage sécuritaire mondial, l’annonce au printemps prochain du nouveau dispositif militaire français en Afrique sera un premier signe attendu pour savoir si le message « l’Afrique aux Africains » a été bien entendu et compris. C’est un impératif.

Bruno Clément-Bollée est général de corps d’armée (2s), ex-commandant des Forces françaises en Côte d’Ivoire et de l’opération « Licorne ». Il a été directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère de l’Europe et des affaires étrangères

Source : Le Monde – no24280 du vendredi 27 janvier 2023.

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