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Mis à jour : il y a 3 mois 2 semaines

Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Blaise Compaoré détenait l'essentiel du pouvoir sécuritaire, selon Ousseni Compaoré

mer, 24/11/2021 - 16:50

Commandant de la gendarmerie au moment des évènements du 15 octobre 1987, Ousseni Compaoré passe ce 24 novembre 2021 devant le tribunal militaire, en qualité de témoin. Nommé quelques temps après les évènements du 04 aout 1984, il a, après sa prise de fonction, essayé de faire le point des organes sécuritaires. C'est ainsi qu'il a pu constater qu'il y avait beaucoup d'organes sécuritaires. Cependant, l'organisation de ces différents organes de sécurité ne suivait pas la norme, selon le témoin.

"La rumeur qui disait que c'est Blaise Compaoré qui a fait le putsch et installé Sankara s'est amplifiée et a gangrèné l'organe politique. L'organisation des services de sécurité ne fonctionnait pas normalement. C'est Blaise qui avait l'essentiel et la réalité du pouvoir sécuritaire, parce qu'il était commandant du Centre national d'entraînement Commando (CNEC) et de la première région militaire".

Blaise Compaoré était donc celui qui avait les moyens de perpétrer un coup de force pour récupérer le pouvoir, car il commandait même le corps qui assurait la sécurité du président Sankara. C'est pourquoi, quelques jours avant les évènements du 15 octobre 1987, Ousseni Compaoré dit etre allé rencontrer Blasise Compaoré, pour lui demander de régler les tensions entre lui et Thomas Sankara par voie politique car si le sang coulait, personne n'en sortirait gagnant. Blaise Compaoré a semblé etre réceptif à sa démarche, mais les évènements dramatiques du 15 octobre 1987 sont tout de même arrivés.

Répondant à une question du parquet, qui voulait savoir s'il était possible d'arreter Sankara au lieu de le tuer, l'ancien ministre de la sécurité soutient qu'il était difficile d'imaginer quelqu'un aller arreter Thomas Sankara et le mettre en prison. La réaction populaire était inévitable. C'est pourquoi la seule issue pour prendre le pouvoir, était son élimination physique. Et cela, même le père de la révolution le savait puisqu'il disait que si Blaise Compaoré voulait faire un coup d'état c'était imparable.

" Il n'y a pas eu de surprise. Quand on regarde le déroulement des faits, il n'y a pas de doute que tout a été préparé. Tellement bien préparé qu'il n' y avait pas d'issue. La boucle était bouclée et l'appareil sécuritaire verrouillé. Le piège s'était refermé sur le président Sankara et sur tous ceux que l'on pensait proches de lui", a-t-il précisé.

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Procès Thomas Sankara : Pour Jean Pierre Palm, le témoin Victor Zongo ne dit pas la vérité

mer, 24/11/2021 - 16:50

Suspendue le lundi 22 novembre, l'audition du témoin Victor Zongo a repris ce mercredi 24 novembre 2021. Sous la révolution, il était membre des services de renseignement, affecté au contre-espionnage en tant que chef secrétaire.

Contrairement à la date du 16 octobre 1987 qu'il avait donné devant le juge d'instruction, le témoin a déclaré à la barre que Jean Pierre Palm a rencontré les agents du renseignement quelques jours après l'assassinat de Thomas Sankara.

A cette rencontre, Jean Pierre Palm aurait dit qu'il allait faire arrêter un gendarme du nom de Batako, qui serait en train d'échanger avec un journaliste à l'hôtel de l'indépendance. C'est alors que les agents de renseignement auraient pouffé de rire car le nommé Batako était en stage de six mois à Moscou, en Russie.

Appelé à la barre pour réagir sur cette question, Jean Pierre Palm dira que Batako était un de ses éléments alors qu'il commandait la compagnie de gendarmerie de Koudougou en 1979. Il a également déclaré que c'est lui qui a envoyé Batako au service de renseignement. « Il ne pouvait pas partir en stage sans me dire. Il ne m'a pas dit qu'il allait en stage », a laissé entendre Jean Pierre Palm.

Et le président de la Chambre de jugement de lui demander de se prononcer donc sur les propos du témoin. « C'est lui qui le dit. Il ne dit pas vrai », a répondu Jean Pierre Palm avant de rejoindre sa place dans le box des accusés.

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Catégories: Afrique

Procès Thomas Sankara : Chef de village, un témoin obtient l'autorisation de se retirer pour régler des affaires urgentes

mer, 24/11/2021 - 16:49

Au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et de douze autres, tous les témoins, après leurs dépositions, doivent rester dans la salle d'audience pour suivre les débats.

A la fin de son audition, le témoin Victor Zongo, par ailleurs chef d'un village de la commune de Loumbila, a fait une requête au président de la Chambre de jugement, Urbain Méda.

Il a demandé l'autorisation de se retirer de la salle pour aller régler des affaires pressantes dans son village. « J'ai reçu plusieurs coups de fil. Il y a des problèmes qui m'attendent au village. Si je ne pars pas, ça va s'entasser et je ne vais pas pouvoir m'en sortir », a déclaré le témoin qui dit s'être absenté de son village depuis une semaine.

Il a également évoqué les problèmes de réseau qui se posent dans son village et qui rendent difficiles les appels téléphoniques.

Sa requête a été reçue favorablement par la Chambre de jugement qui lui a néanmoins demandé de rester à l'écoute. « Si on a besoin de vous, à la suite des débats, on vous fera signe », a signifié le juge Urbain Méda.

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Produit "CmaChance" : Les dés sont jetés

mer, 24/11/2021 - 16:48

Le 29e tirage au sort du produit "CmaChance" qui fait des heureux gagnants, a eu lieu mardi 23 novembre 2021, dans les locaux de l'agence centrale de la Banque of Africa-Burkina (BOA-Burkina), à Ouagadougou. A cette occasion, les lauréats du précédent tirage se sont vus remettre leurs chèques d'une valeur comprise entre un et deux millions de francs CFA, en présence des responsables de la BOA et de Sunu Assurances, un partenaire de la banque depuis plus de cinq ans.

« Devenez millionnaire ». C'est la promesse de "CmaChance", un produit de capitalisation conçu et mis en place par la BOA en partenariat avec SUNU Assurances depuis 2014. Il est exclusivement ouvert aux clients de la banque ayant au moins 18 ans. Avec "CmaChance", ces derniers ont la possibilité d'épargner sur une durée ferme de 15 années, à l'issue desquelles ils ont droit à leur capital qui est soit égal à un million de FCFA, deux millions de FCFA, quatre millions de FCFA ou six millions de FCFA, pour une prime mensuelle de 5 500 FCFA, 10 500 FCFA, 20 500 FCFA et 30 500 FCFA.

Le directeur technique de Sunu Assurances Vie, Boukary Sawadogo (à gauche) en train de remettre un chèque à un heureux gagnant

C'est ce qu'atteste le directeur technique de Sunu Assurances Vie, Boukary Sawadogo. Et pour entrer en possession du capital, deux possibilités s'offrent aux clients : le tirage au sort qui se tient chaque trois mois ou la fin de la cotisation. « Durant les 15 années, si vous êtes à jour de vos cotisations et que vous êtes tirés au sort, vous repartez de manière anticipée avec votre capital à condition que vous soyez à jour de vos cotisations et que le contrat soit toujours en portefeuille », a clarifié M. Sawadogo.

Afin de faire des heureux gagnants, il s'est tenu, ce mardi 23 novembre 2021, à l'agence centrale de la BOA, à Ouagadougou, le 29e tirage au sort du produit "CmaChance". Après vérification du nombre de boules contenues dans les urnes, 24 numéros ont été tirés. Les contrats dont les quatre chiffres du numéro de tirage se terminent par ces nombres sont des potentiels gagnants. Mais pour cela, il faut que leurs comptes soient à jour pour répartir avec une cagnotte.

Une vue des numéros tirés

En marge de cette cérémonie, les quatre gagnants du 28e tirage ou leurs représentants ont reçu leurs chèques des mains des responsables des deux institutions partenaires. Il s'agit de Ousséni Kombem, Nasse Ouédraogo, Abdoul Kouamé, et Zakaria Drabo. C'est toute heureuse que Pélagie Ouédraogo a, au nom de son mari, réceptionné le chèque d'une valeur de un million de F CFA. Une somme qui va sans nul doute contribuer à améliorer leur quotidien. « Aujourd'hui, on a eu un million. Je suis très contente », a lâché toute émue Mme Ouédraogo.

La responsable banque-assurances BOA-Burkina, Viviane Zoungrana (deuxime à partir de la droit)

A l'endroit des gagnants, les « géniteurs » du produit les encouragent à souscrire de nouveau. Tout en adressant ses remerciements à SUNU pour l'initiative et pour le partenariat fructueux qui existe entre les deux institutions, la responsable banque assurances BOA-Burkina, Viviane Zoungrana, a félicité les heureux gagnants du tirage écoulé. Elle a aussi profité de l'occasion pour faire la promotion du produit « CmaChance ». Mme Zoungrana a, en effet, invité les clients qui n'ont pas encore adhéré au produit à le faire. Car, dit-elle, avec la souscription, le client a la chance de devenir millionnaire avec la BOA.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Réconciliation nationale : Les acteurs des Hauts-Bassins se concertent

mer, 24/11/2021 - 16:48

Le ministère de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale a initié, le mardi 23 novembre 2021 à Bobo-Dioulasso une conférence régionale pour les Hauts-Bassins sur le processus de réconciliation nationale.

Sous la modération du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, trois éminents communicateurs ont animé cette conférence régionale sur le processus de réconciliation nationale : Monseigneur Paul Ouédraogo, Bernadette Dao et le Pr Salaka Sanou.

Il ressort de cette conférence que les besoins actuels de la réconciliation au Burkina peuvent être résumés en six points : les besoins de la réconciliation nés des problèmes politiques, les besoins de réconciliation nés des problèmes communautaires, les besoins de réconciliation nés des problèmes sécuritaires, les problèmes de réconciliation nés des crimes économiques et financiers, les besoins de réconciliation nés des frustrations individuelles et collectives et les besoins de réconciliation nés de la gouvernance de l'État et de la défiance.

Les participants

Selon Monseigneur Paul Ouédraogo, aborder le concept de réconciliation, signifie avant tout une remise en ordre. La meilleure image pour lui est un tissu déchiré qui est celui des relations qu'il faut recoudre. Cela peut être à son avis entre deux personnes, entre deux maisons, entre deux villages, entre deux ethnies ou avoir une dimension nationale. Mais il cite en exemple dans les processus de réconciliation, les mécanismes de la société où on a recours aux forgerons, griots,… lorsque la situation est vraiment difficile pour en arriver au pardon. Il a également cité en exemples les cas de l'Afrique du Sud avec l'apartheid et celui du Rwanda avec le génocide où ces deux peuples ont invité les victimes à ne pas se venger et invité les bourreaux à avouer leurs crimes avec comme garantie de ne pas les punir en appliquant par exemple de la peine de mort.

Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins

Pour cela, Monseigneur Paul Ouédraogo a invité les Burkinabè à accepter d'entrer dans le processus vérité-justice-réconciliation mais en ne posant pas ces trois termes en des étapes successives c'est-à-dire vérité, ensuite justice et enfin la réconciliation. Il propose plutôt d'avoir d'abord la réconciliation comme objectif car c'est elle qui permet d'éclairer la vérité et d'éclairer aussi la justice. Il estime que la réconciliation au Burkina est possible si les Burkinabè le veulent car, dit-il, « il n y a pas de bagarre sans réconciliation sinon l'humanité aurait disparu depuis longtemps. L'humanité a toujours connu des problèmes depuis qu'elle existe mais elle a toujours trouvé des mécanismes pour surmonter les problèmes pour que pardon et réconciliation permettent toujours au vivre ensemble de reprendre le dessus ».

Les conférenciers

Pour le gouverneur de la région des Haut-Bassins Antoine Atiou, la diversité des participants (acteurs politiques, associatifs, coutumiers religieux, forces de défense) permet de dire qu'il y a un besoin de réconciliation qui se manifeste au Burkina. Les interventions des uns et des autres ont montré, selon son constat, qu'il y a un besoin véritable que les Burkinabè se réconcilient d'abord avec eux-mêmes, avec la nation et aussi l'Etat. Cela dénote, à son avis du succès que le forum national prévu en janvier 2022 sur la réconciliation sera animé, car chacun dira ce qui lui tient à cœur pour qu'ensemble le passé puisse être conjuré et que le pays reparte sur de nouvelles bases.

Haoua Touré
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Catégories: Afrique

Entrepreneuriat digital : Les acteurs échangent pour une meilleure employabilité des jeunes et des femmes au Burkina

mer, 24/11/2021 - 16:48

Le PNUD (Programme des nations unies pour le développement) a procédé les 21 et 22 novembre 2021 à Bobo-Dioulasso, à des consultations avec les praticiens de l'écosystème du numérique sous le thème : ''Transformation digitale inclusive pour accélérer l'entrepreneuriat et l'employabilité des jeunes et des femmes au Burkina Faso". La cérémonie était placée sous le patronage du ministre de la jeunesse, Salifo Tiemtoré, le parrainage de Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, ministre de l'économie numérique, et le co-parrainage du président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso.

Cet atelier s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet 2.0 du PNUD qui est une contribution à la digitalisation au Burkina Faso. Il s'agit de consultations des acteurs pour identifier des actions fortes et pertinentes à même de booster le niveau de digitalisation au Burkina Faso.

Les consultations ont aussi pour but de déterminer ce qui peut être mené comme actions, comme initiatives pour créer des emplois au profit des jeunes et des femmes, développer l'entrepreneuriat grâce au numérique.

Débuté le lundi 22 novembre 2021, il a été marqué par un panel avec pour principal thème ''Quels sont les défis et opportunités en matière d'emploi et d'entrepreneuriat des jeunes et des femmes pour une transformation digitale inclusive réussie au Burkina Faso ?"

Les participants

Au cours de ce panel, ont été présentés, entre autres, les chiffres clés sur l'entrepreneuriat et l'employabilité des jeunes et des femmes au Burkina Faso, l'état des lieux de la transformation digitale inclusive au Burkina Faso, les résultats du PNDES pour saisir les opportunités d'une transformation digitale inclusive au profit de l'employabilité et l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes au Burkina Faso…
Des travaux de groupes ont suivi, avec des recommandations.

Jean Philippe Dakouré, secrétaire général du ministère de la Jeunesse

Selon Daouda Yahaya, chef de bureau PNUD de Bobo-Dioulasso, il s'agit d'une session d'échanges entre les praticiens et praticiennes de l'écosystème numérique pour leur permettre d'identifier les besoins et les priorités pour booster la transformation digitale, accélérer l'atteinte des progrès vers les ODD (Objectifs de développement durable). Il estime, en ce sens, que la transformation digitale inclusive représente une grande opportunité pour accélérer ce progrès vers les ODD.

Alimata Sangaré Galboni, première adjointe au maire de la commune de Dédougou

Comme le souligne Jean Philippe Dakouré, secrétaire général du ministère de la jeunesse, l'apparition de la pandémie du covid-19 a entraîné beaucoup de conséquences au plan économique et social avec une modification des habitudes tant au plan social qu'au plan professionnel. Ainsi, les réunions se font de plus en plus sur des plateformes qui n'étaient pas utilisées avant. C'est donc un accompagnement que le PNUD apporte au Burkina Faso pour renforcer son système digital. Cette digitalisation va induire de nouveaux types d'emplois et renforcer beaucoup d'autres. Cet atelier regroupant des participants venus des régions du Sud-ouest, de la Boucle du Mouhoun et du Centre devrait donc permettre de faire des propositions d'actions à mener dans le cadre du projet 2.0 pour permettre au ministère de la Jeunesse de booster les solutions numériques, de créer des emplois dans ce segment.

Photo de famille

Alimata Sangaré Galboni, première adjointe au maire de la commune de Dédougou, indique participer à ces consultations en tant qu'actrice de développement de sa commune pour apporter sa contribution à l'amélioration du système digital et à l'employabilité pour les jeunes et les femmes.

Haoua Touré
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Burkina Faso : Un atelier régional pour impulser la coopération transfrontalière

mer, 24/11/2021 - 16:48

Le ministère de l'Administration territoriale a organisé un atelier régional sur les questions de coopération transfrontalière le mardi 23 novembre 2021 à Ouagadougou. Il se tiendra jusqu'au 26 novembre 2021, à Ouagadougou.

L'ouverture de l'atelier régional de revue conjointe et de planification annuelle de la mise en œuvre du Programme frontière de l'Union africaine (PFUA) et bilan des activités de la Plateforme d'échanges et de coordination sur la gestion des espaces frontaliers (PECoGEF) en Afrique de l'Ouest a eu lieu le mardi 23 novembre 2021, sous la présidence du ministre en charge de l'administration territoriale, Pengdwendé Clément Sawadogo.

Cet atelier régional a pour objectif principal de procéder à la revue des planifications bilatérales en matière de gestion des frontières en Afrique de l'Ouest et d'impulser un nouveau dynamisme à la PECoGEF.

A entendre le président de la cérémonie, les conclusions des travaux seront exploitées afin de renforcer les plans d'actions en la matière.

« Nous avons une stratégie nationale en ce qui concerne le développement des frontières et la coopération transfrontalière. Donc les conclusions pourront alimenter davantage nos actions en la matière. Elles permettront également de consolider les programmes transfrontaliers qui concernent plusieurs pays et permettra de mieux affiner les outils et de faire de meilleurs résultats au vue de l'évaluation qui sera faite du travail déjà abattu depuis ces deux dernières décennies », a expliqué le ministre en charge de l'administration territoriale, Pengdwendé Clément Sawadogo.

« Le problème de coopération transfrontalière sont source de préoccupation pour nos États », ministre en charge de l'Administration territoriale, Pengdwendé Clément Sawadogo

Selon l'ambassadeur d'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke, cet atelier vise à renforcer la coopération transfrontalière et faire disparaître les frontières un jour, car elles ne doivent pas être là pour séparer des peuples mais plutôt pour les unifier. « Cette coopération est devenue plus importante que jamais car ce n'est pas seulement le défi économique et social, mais aussi le défi sécuritaire qui demande une coopération beaucoup plus étroite », a-t-il laissé entendre.

La République fédérale d'Allemagne à travers la GIZ soutient les pays africains pour renforcer la coopération transfrontalière, ambassadeur de l'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke

Il est attendu à la fin de cet atelier des reformulations de propositions pertinentes, réalistes qui permettront de trouver de nouvelles initiatives afin de renforcer la coopération transfrontalière en Afrique de l'Ouest.

La République fédérale d'Allemagne à travers la GIZ soutient les pays africains pour renforcer la coopération transfrontalière, ambassadeur de l'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke

L'organisation d'une conférence internationale sur la politique des frontières de l'Union africaine est prévue pour 2022.

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
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Catégories: Afrique

Cybersécurite au Burkina : Des acteurs nationaux renforcent leurs capacités

mer, 24/11/2021 - 16:47

L'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) du Burkina a organisé un atelier pour renforcer les capacités des acteurs nationaux du cyberespace, le mardi 23 novembre 2021, à Ouagadougou, au sein de l'université virtuelle du Burkina.

L'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) entend mieux outiller ces acteurs afin de leur permettre d'assurer conséquemment le cyberespace national. Durant ces quatre jours d'échanges, les participants vont s'imprégner des mécanismes de cybersécurité en vue de trouver des parades aux éventuels risques qui surviendront dans ce domaine. Pour ce faire, ils vont aborder entre autres, les problématiques telles que le référentiel général de sécurité (RGS-BF) ; la stratégie nationale de cybersécurite (SNCS-BF) et la gestion de crise cybernétique.

« Cet atelier est le lieu pour nous de poser les bases d'une cybersécurite efficace afin de répondre à l'ambition du Burkina Faso en matière de sécurisation de son espace cybersécurité » a laissé entendre le directeur général de l'ANSSI, Michaël Guibougnan L. Folané. Selon lui, l'objectif de cet atelier est de permettre aux acteurs de l'écosystème du numérique et du monde universitaire de mieux s'approprier le RGS-BF et la SNCS-BF. Et ce, à travers le renforcement de leurs compétences dans la mise en œuvre du RGS, leurs rôles dans la mise en œuvre de la SNCS-BF. A en croire l'ANSSI, l'organisation de l'atelier rentre aussi dans le cadre de la vulgarisation des documents RGS-BF et la SNCS-BF validés en 2018 au Burkina Faso.

Avant le début des échanges entre les différents participants, deux techniciens en cybersécurité de l'ANSSI ont fait un briefing sur l'environnement du cyberespace au Burkina Faso. Le directeur en charge de la cybersécurité à l'ANSSI, Pousga Martin Kiendrébéogo, a fait une projection d'une quinzaine de minutes sur la sécurité des transactions électroniques. Dans son exposé, l'expert en cybersécurité de l'ANSSI, a fait ressortir les principales menaces des transactions électroniques, la sécurité des systèmes d'information ainsi que la règlementation internationale en la matière entre autres. Pour lui, le cyberespace national comporte des risques et cet atelier est une occasion pour préparer les acteurs à faire face au phénomène.
L'expert Amidou Sanogo aussi a relevé les mêmes défis de sécurisation du cyberespace national dans son exposé.

Qu'est-ce que la cybersécurité ?

Selon le directeur général de l'ANSSI, la cybersécurité est un néologisme désignant le rôle de l'ensemble des lois, politiques, outils, dispositifs, concepts et mécanismes de sécurité, méthodes de gestion des risques. Elle résume aussi l'ensemble des actions, formations, bonnes pratiques et technologies qui peuvent être utilisées pour protéger les personnes et les actifs informatiques matériels et immatériels des états et des organisations.

Les participants viennent des différents ministères et des institutions publiques et privées.

Serge Ika Ky (Stagiaire)
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Santé : La médecine du travail au cœur d'un colloque international du 25 au 27 novembre à Ouagadougou

mer, 24/11/2021 - 16:47

La Société burkinabè de la médecine du travail (So-BuMet) organise, du 25 au 27 novembre 2021 à Ouagadougou, un colloque international sur la médecine du travail. Près de 250 congressistes viendront d'Afrique et d'Europe pour cette grand-messe sur la médecine du travail. L'information a été donnée par la présidente de la So-BuMet, Pr Marthe Sandrine Lompo.

La médecine du travail est un domaine relativement nouveau dans nos contrées alors que son objet est d'une grande importance. Pour contribuer à promouvoir la santé et la sécurité au travail, la Société burkinabè de la médecine du travail organise, du 25 au 27 novembre 2021 à Ouagadougou, une rencontre internationale sur la thématique.

Premier du genre, le congrès va s'intéresser à la sécurité du travail en période de crise sanitaire. « Sécurité, santé au travail et environnement en Afrique : défis et perspectives en contexte de crise sanitaire », tel est le thème de la grand-messe de la médecine du travail.

Les journalistes se sont intéressés aux dispositions sécuritaires prises par les organisateurs

« Le choix de ce thème se justifie par le fait que, des crises sanitaires dont la plus récente, la Covid 19, ont durement secoué les économies de nos pays, et ont fait naître de nouvelles formes de travail (je cite le télétravail), et de nouveaux risques pour les travailleurs », a expliqué Pr Lompo.

Près de 250 congressistes venant d'Afrique et d'Europe sont attendus à Ouagadougou pour réfléchir sur la problématique. Pendant les trois jours, ils vont se pencher sur diverses thématiques à travers des conférences, des tables rondes, des communications orales et affichées et des ateliers thématiques.

Des stands seront également érigés pour contribuer à faire connaître la médecine du travail, les acteurs qui y interviennent. Il est aussi prévu une campagne de vaccination contre le covid-19 pour ceux qui désirent se protéger contre la maladie à coronavirus.

Le premier congrès sur la médecine du travail se tient dans un contexte sécuritaire difficile marqué par des actions terroristes sur le sol burkinabè. Pour la sécurité des congressistes, Pr Lompo et ses collaborateurs vont prendre les dispositions nécessaires avec l'appui des forces de défense et de sécurité.

Pr Lompo Marthe Sandrine, présidente de la Société burkinabè de la médecine du travail

Au sortir de cette rencontre, les organisateurs espèrent que les entreprises aient une meilleure compréhension des enjeux de la préservation du capital humain, et ce, à travers des actions de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Ils s'attendent aussi à ce que les professionnels de la santé au travail aient un renforcement de leurs compétences et que dans le contexte sanitaire actuel, avec la campagne de vaccination, ils puissent contribuer au renforcement de la prévention du covid-19 en milieu de travail, et partant, au Burkina Faso. Cette rencontre internationale va certainement permettre de valoriser et de promouvoir la médecine du travail au profit des travailleurs au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
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Lutte contre les pires formes de travail des enfants : Le plan d'action triennal de la Boucle du Mouhoun validé

mer, 24/11/2021 - 16:47

La direction régionale en charge du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, en collaboration avec la Coordination nationale des associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), a organisé un atelier de validation du plan d'action régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants ce mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. Le plan d'action couvre la période de 2021 à 2023.

Le plan d'action triennal de lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la Boucle du Mouhoun a été validé, lors d'un atelier, le mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. cet atelier de validation entre dans le cadre du programme intégré d'actions de prévention du travail des enfants dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l'habillement, à travers le renforcement des capacités des parties prenantes au niveau des zones productrices de coton. Cette action est une composante du projet CLEAR Cotton « Elimination du travail des enfants et du travail forcé dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l'habillement : une approche intégré », cofinancé par l'Union européenne et mise en œuvre par l'OIT, en collaboration avec la FAO.

Le directeur régional du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré

L'objectif de ce plan d'action régional est de réduire le travail des enfants, notamment ses pires formes, dans la Boucle du Mouhoun de 10 points de pourcentage d'ici 2023. Il va s'agir non seulement de mettre à la disposition des partenaires sociaux, techniques et financiers un outil organisé et planifié pour une meilleure intervention en matière de lutte contre le travail des enfants, mais aussi de renforcer la prévention du travail des enfants à travers la formation, la sensibilisation des acteurs ainsi que des sorties de contrôle. Avec un coût total de mise en œuvre de 36 225 000 FCFA, ce plan d'action comprend trois principaux axes à savoir la prévention, la protection et le pilotage.

Pour le directeur régional du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré, ce plan d'action a été élaboré grâce à l'appui technique de la direction de la lutte contre le travail des enfants, la CN/AEJTB et CLEAR Cotton. A l'en croire, la mise en œuvre de ce document, qui est une feuille de route opérationnelle, un guide, un référentiel pour sa direction, ne va pas tarder. Des dispositions seront prises pour un démarrage effectif dès cette année. « Ce document va permettre non seulement à la direction de renforcer sa lutte contre les PFTE dans la région mais aussi d'avoir des partenaires financiers puisque c'est un document assez cohérent », a-t-il dit.

Le coordonnateur national des Associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), Claude François Ouédraogo

A l'écouter, après la mise en œuvre du premier plan, il y a eu des résultats positifs car il y a une prise de conscience. Malheureusement, les crises sanitaire et sécuritaire ont contribuées à annihiler les résultats engrangés par le premier plan. « À travers le nouveau plan, nous allons réadapter nos actions en tenant compte de ce contexte de crise sanitaire et sécuritaire », a déclaré le directeur régional.

Selon le coordonnateur national des Associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), Claude François Ouédraogo, son association, dans sa lutte contre le travail des enfants, contribue à la formation des enfants, leur insertion scolaire et socio-professionnelle. A l'en croire la CN/AEJTB travaille avec des partenaires comme CLEAR Cotton du projet BIT pour accompagner toute les initiatives qui tendent vraiment à protéger les enfants au Burkina Faso. « C'est dans ce sens que nous avons voulu aussi accompagner l'élaboration du plan d'action régional de la Boucle du Mouhoun pour contribuer efficacement à la prise en charge, à la protection des enfants qui sont victimes d'exploitation dans les champs de coton et dans les sites d'orpaillages », a-t-il expliqué.

Le directeur de la lutte contre le travail des enfants, Isso Bazié

Selon le directeur de la lutte contre le travail des enfants, représentant le ministre en charge du travail et de la protection sociale, Isso Bazié, cet atelier s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les PFTE adopté en mai 2019. Cette stratégie est un référentiel permettant aux acteurs régionaux de planifier leurs plans de riposte contre les pires formes de travail des enfants tout en s'inscrivant dans les sillons tracés par ladite stratégie.

C'est dans cette lancée que la direction régionale en charge du travail de la Boucle du Mouhoun a initié l'élaboration de son deuxième plan régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants. Pour ce faire, Isso Bazié a appelé à un renforcement de la coopération et du partenariat au niveau régional entre structures déconcentrées en vue de mettre un terme au phénomène des PFTE dans les sites d'orpaillages et dans l'agriculture. « Ni la crise sanitaire, ni la crise sécuritaire ne doivent nous échiner dans notre élan. Sauvons l'avenir de nos enfants. Nous le leur avons promis », a-t-il lancé aux participants.

Yipénè NEBIE
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Mali : Nouvelle donne avec le report des « assises nationales » ?

mer, 24/11/2021 - 12:51

La transition malienne connaît une nouvelle donne avec le report, pour une deuxième fois, des "assises nationales de la refondation". Ces rencontres de "larges concertations" qui devaient démarrer le mardi 23 novembre 2021 étaient appelées à donner une sorte de feuille de route au Mali, dont la fixation de la date des élections sur lesquelles, la communauté internationale attend impatiemment la junte.

L'organe en charge d'organiser ces assises a, pour justifier le report, présenté "la nécessité de trouver le consensus le plus large possible pour une participation la plus inclusive » ; ces assises ne rencontrant pas l'assentiment de certains partis politiques et organisations de la société civile. "Le coût de son organisation et le fait que des concertations nationales ont déjà eu lieu ces dernières années sont les principaux griefs à l'encontre de ces assises", apprend-on.

Ces assises sont censées préparer les grandes réformes politiques et institutionnelles du pays, dont celles de la Constitution, mais aussi établir des recommandations prenant en compte les préoccupations des Maliens.

On se souvient qu'en visite au Mali, en octobre 2021, une délégation de l'ONU s'était entretenue avec les responsables de la junte, qui lui a fait savoir qu'elle souhaite l'organisation des assises nationales avant de fixer les élections.

Avec ce nouveau report, c'est certainement l'espoir de voir disponibiliser un calendrier électoral qui prend un coup.

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Burkina : Le conseil des ministres reporté au jeudi 25 novembre 2021

mer, 24/11/2021 - 12:37

« L'hebdomadaire conseil des ministres se tiendra le jeudi 25 novembre 2021 à partir de 9h ». C'est l'information qu'on peut lire sur la page facebook du Service d'information du gouvernement (SIG), ce mercredi 24 novembre 2021.

Ce conseil des ministres est le troisième rendez-vous de la semaine à connaître un report ou une annulation pure et simple. La séance plénière consacrée aux questions au gouvernement sur la situation sécuritaire, initialement prévue pour se tenir ce mardi 23 novembre 2021, est reportée au vendredi 26 novembre 2021 à 16 heures.

Le président du Faso, Roch Kaboré, devrait rencontrer les notabilités coutumières le mardi 23 mais cette rencontre a été annulée.

Signalons que depuis la nuit du samedi 20 novembre 2021, les Burkinabè sont privés de la connexion internet mobile. Cette situation cause une vague d'indignation de plusieurs couches sociales.

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ONEA : Perturbation de la desserte en eau à Ouagadougou

mer, 24/11/2021 - 09:30

Suite à une fuite survenue sur une conduite de grand diamètre (DN450), les quartiers de Rimkieta, Bissighin et Bassinko connaîtront des baisses de pression voire des coupures d'eau. L'ONEA déplore également de nombreux vols des organes du réseau permettant le transport de l'eau dans la zone.

Les équipes techniques de l'ONEA sont à pied d'œuvre pour remettre la conduite en service. La situation se rétablira progressivement au cours de la soirée du 25 novembre 2021 (25/11/2021).

L'ONEA s'excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments et invite les populations à l'accompagner dans ses missions.

L'ONEA à votre service.

Le Département Communication
80 00 11 11 (Centre d'appels ONEA VENEGRE
).

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Inhumation des gendarmes tués à Inata : Entre désolation et colère

mar, 23/11/2021 - 23:56

Dans la matinée du mardi 23 novembre 2021, 37 gendarmes décédés lors de l'attaque du poste de gendarmerie d'Inata, le 14 novembre 2021 ont été inhumés à Ouagadougou. La levée de corps s'est déroulée dans la matinée aux alentours de 10h00 au camp Sangoulé Lamizana et l'enterrement, au cimetière municipal du 6e arrondissement.

Le 14 novembre 2021, aux alentours de 5h du matin, le poste de gendarmerie d'Inata était attaqué. Menée selon des sources sécuritaires, par les combattants d'Ansaroul Islam, cette attaque a fait 53 morts dont 49 gendarmes et quatre civils.

Une vue des familles des défunts

Parmi ces victimes, ce sont 37 gendarmes qui ont été inhumés ce jeudi 23 novembre 2021. Les 37 militaires ont été décorés à titre posthume. Les familles des défunts présentes et les autorités administratives, (notamment le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, des membres du gouvernement) leur ont rendu un dernier hommage. Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, est allé saluer la mémoire de ces soldats tombés sur le champ d'honneur en défendant la patrie et traduire la compassion et la solidarité du gouvernement aux familles et aux frères d'armes des victimes.

Après les oraisons funèbres, les prières des aumôniers et le cérémonial militaire sous les pleurs et des murmures, les 37 cercueils ont été acheminés jusqu'au cimetière où ils séjourneront pour toujours.

Une vue des trous creusés pour les tombes

Alors que la levée de corps avait lieu au camp, le cimetière du secteur 6 était le théâtre de petites polémiques portant notamment sur la taille des tombes jugées trop petites et la responsabilité de l'État dans ce drame, quand on sait que les gendarmes manquaient de vivres au front.

Dans cette atmosphère de recueillement, un parent de victime manifeste sa frustration : « Nous sommes vraiment indignés de la façon dont seront inhumés les gendarmes tombés à Inata. La façon dont les tombes ont été creusées, c'est un manque de respect pour les familles des victimes, c'est un manque de respect pour ces soldats tombés dignement pour la patrie, c'est un manque de respect pour les veuves, c'est un manque de respect pour les orphelins qui pleurent aujourd'hui. »

Une mère, fustigeant la taille des tombes

Quand vous regardez ces tombes, ajoute-t-il, « ce ne sont pas des tombes. Nous n'avons jamais vu des tombes comme cela. C'est de la foutaise. S'ils savaient qu'ils ne pouvaient pas gérer ces tombes, s'ils savaient qu'ils ne pouvaient pas enterrer dignement nos soldats tombés au front, ils pouvaient nous le dire. Nous, nous sommes capables de creuser ces tombes-là et d'enterrer dignement nos frères. Nous n'allons pas accepter des choses comme cela ».

Une femme venue faire ses adieux à son fils adoptif, tient le même discours. « Si vous regardez ces tombes, est ce que ce sont réellement des tombes ? Ce ne sont pas des tombes. Des gens ont mis au monde leur enfant, il meurt et vous les prenez pour les mettre dans ce genre de tombe. Même si Roch (Kaboré) vient voir ces tombes, il vous dira que vous n'avez pas raison. Vous pensez que le cercueil est comment et il va rentrer dans ce trou ? Ça ne se fait pas. Ce sont les enfants des gens. Son père et sa mère sont décédés. On est venu au cimetière et on nous dit que ce sont les tombes comme cela. Quand même ça ne se fait pas », proteste-t-elle

Une vue des familles des défunts

Après négociations, les 37 cercueils ont pu être enterrés dans leurs tombes respectives mettant ainsi fin à l'inhumation des gendarmes tombés au front.

Notons que cette attaque est la plus meurtrière depuis 2015 pour les forces de défenses et de sécurité. Encore 17 gendarmes disparus lors de l'attaque d'Inata manquent à l'appel. Les autorités assurent que les recherches se poursuivent afin de retrouver toutes les personnes manquantes.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
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Procès "contrebande de carburant" : En attendant les plaidoiries

mar, 23/11/2021 - 23:55

Les débats du procès de contrebande de carburant se sont achevés ce mardi 23 novembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I. Six journées ont été consacrées à l'audition d'une cinquantaine de prévenus à la barre, poursuivis pour des faits de contrebande, de mise en danger de la vie d'autrui et de recel. La prochaine étape de ce procès est celle des plaidoiries des différentes parties et des réquisitions du ministère public.

Les derniers accusés ont été entendus en ce dernier jour consacré à l'instruction du dossier de contrebande de carburant au Burkina Faso. Parmi ces prévenus, Karim Dayamba qui déclare avoir été embauché par son patron Inoussa Kouanda pour vendre, au départ, du gaz avant de se retrouver dans le dépôt de trafic illicite de carburant de ce dernier.

« Je ne savais pas qu'il s'agissait de carburant de contrebande car j'étais dans la boutique de vente de gaz bien avant que mon patron m'envoie dans son dépôt d'essence. Il a, en sa possession, deux camions de 7 tonnes et un autre de 10 tonnes. J'y ai travaillé pendant cinq mois », précise Karim Dayamba.
« Est-ce vous qui détenez les clés du dépôt de votre patron ? », question adressée à M. Dayamba par le conseil de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY).
« Oui c'est moi qui ouvre et referme le dépôt », répond l'accusé.
« Vous êtes donc le gestionnaire de stock du dépôt », conclut le conseil de la SONABHY.

A la suite de Karim Dayamba, Abdoulaye Kaboré est appelé à la barre. Sur les faits qui lui sont reprochés, il reconnaîtra sans jouer à un jeu de “cache-cache” que l'activité qu'il menait était bien illégale.
Au cours de l'audience, les conseils de la SONABHY et de l'Etat burkinabè ont demandé au tribunal de leur accorder un délai de 48 heures en vue de mieux se préparer pour leurs réclamations au regard du nombre importants d'accusés poursuivis dans ce dossier.

Des avocats du procès de contrebande de carburant en discussion à la suspension de l'audience, ce mardi 23 novembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I

Le Parquet a procédé à la projection d'images relatives à la contrebande de carburant évoquée depuis l'entame du procès, pendant que la défense a demandé à prendre connaissance de certains documents pouvant constituer des éléments d'argument pour ses plaidoiries.

Les images projetées sont des dépôts au sein desquels sont stockés des fûts de 200 litres de carburant, des véhicules transportant de l'essence et des stations notamment situés à Fada N'Gourma, Kombissiri et Kaya.
Ils appartiennent selon le Parquet à Mahamadi Yoni, Idrissa Rouamba, Ousmane Tiendrebéogo, Karim Dialga et Inoussa Kouanda.

« M. le juge c'était pour vous montrer en images de quoi nous parlions lorsque nous faisions cas de dépôt de carburant de contrebande », a expliqué le procureur.
Prenant la parole le juge demande si les différentes parties ont encore des observations à faire : « est-ce qu'il y a d'autres observations parce que nous allons clore l'instruction de ce dossier ? », questionne-t-il.

Me Charlemagne Kambou, agent judiciaire adjoint de l'Etat

Concernant le délai de 48 heures demandé par les conseils de la SONABHY et de l'Etat, Me Charlemagne Kambou, agent judiciaire adjoint de l'Etat a précisé ceci : « les conseils de la SONABHY et de l'Etat burkinabè ont demandé en effet 48 heures pour mieux quantifier les réclamations. Ils ont écouté les déclarations des uns et des autres, surtout des prévenus, à l'issue desquelles une confrontation sera faite pour estimer les dommages subis par l'Etat tels que la fiscalité puisque rien est enregistré », a-t-il expliqué.

L'audience a été suspendue aux environs de 12h et reprendra son cours ce mercredi 24 novembre 2021 pour l'étape des plaidoiries et des réquisitions.
A cette phase du procès, la partie civile va justifier ses réclamations tandis que le ministère public va apporter les éléments nécessaires pour démontrer la constitution des infractions et procéder aux réquisitions pour ce qui concerne les peines.
La défense, quant à elle, fera de son mieux pour fournir les preuves qui contredisent les arguments du Parquet ou passera, à défaut, par la méthode de repentance de ses clients en implorant la clémence du juge.

Hamed NANEMA
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Burkina : Trois partis politiques demandent à Roch Kaboré et à son gouvernement de tirer les conséquences de leur "échec total''

mar, 23/11/2021 - 23:53

La dégradation de la situation sécuritaire préoccupe les partis politiques. Par la déclaration conjointe ci-après, trois partis politiques, l'Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), Burkina Yirwa et Socle citoyen pour la libération (SOCL) prennent "position au regard de la confusion et des incertitudes qui enflent chaque jour". Pour eux, la président Roch Kaboré et son gouvernement doivent objectivement et logiquement en tirer les conséquences.


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Marche du 27 novembre du Mouvement sauvons le Burkina Faso : « Jour de refus national d'un pouvoir qui s'accommode de ses morts » (porte-parole)

mar, 23/11/2021 - 23:50

Après s'être signalé le mardi, 16 novembre 2021 où il dit avoir « sonné l'alerte », le Mouvement sauvons le Burkina Faso se prépare pour une marche, le samedi, 27 novembre 2021 pour « rendre hommage à nos frères et sœurs tombés et exiger la démission du président du Faso ». Le mouvement a animé une conférence de presse le samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou sur le sujet.

A Ouagadougou, rendez-vous est donné à la Place de la nation, informent les organisateurs. « Ce sera le jour de refus national d'un pouvoir qui s'accommode de ses morts. Nous demandons aux uns et aux autres de se vêtir ce jour-là de signes marquant l'évènement (habit noir, par exemple). Nous sortons pour rendre hommage à nos frères et sœurs forces de défense et de sécurité tombées. Je veux ici signaler au pouvoir en place, aux partis de la majorité présidentielle, qui organisent des réunions en chaînes, où il nous revient que des billets de banque circulent, dans la perspective de casser notre noble lutte, qu'ils sachent qu'on peut avec de l'argent acheter la liberté d'un homme, on peut acheter la liberté de 100 hommes, mais on ne pourra jamais acheter la liberté de tout un peuple. Il faut rompre avec ça. Il faut écouter la douleur du peuple burkinabè. Le sang a trop coulé, il est grand temps que ces dirigeants cessent avec ces manigances », dévoilent les conférenciers. Ils invitent les commerçants à fermer boutiques, les travailleurs du public et du privé « à se lever comme un seul homme pour la défense de la survie » du pays.

« Un problème sans solution est un problème mal posé. Notre problème, nous allons bien le poser. Notre problème, c'est demander au président Roch Marc Christian Kaboré de partir, parce qu'aujourd'hui, son pouvoir est comparable au régime français de Vichy. Aujourd'hui, le Burkina Faso est occupé par des forces extérieures comme en 1940, la France était occupée par les nazis. On a vu le maréchal Pétain collaborer avec les nazis, où il y a eu des échanges de prisonniers et on a tué des Français. Donc, on a le même cas ici au Burkina, où le régime Kaboré collabore pour libérer des terroristes, qui repartent tuer des Burkinabè. La France était réduite, aujourd'hui, le Burkina est réduite à la limite à Bobo et Ouaga. (…). Donc, le président Roch Marc Christian Kaboré peut déposer sa démission, pendant qu'il est temps, avant le 27 novembre. (…).

Aujourd'hui, c'est avec respect qu'on essaie de s'adresser au président et à ses collaborateurs, ils ne sont pas à la hauteur comme dirigeants. La fois dernière, nous étions au cimetière pour l'enterrement, quand les 14 gendarmes sont tombés, aucun officier supérieur n'est venu au cimetière. Aucun ! Et aujourd'hui, on apprend qu'il y a des pressions pour qu'on enterre certains corps à l'intérieur. Nous voulons la vérité, parce qu'on a des chiffres qui ne concordent pas. Les gens d'Inata ont lancé des alertes en vain, l'hélico n'est jamais venu. On nous dit défaut de kérosène. Mais, on a le kérosène pour aller prendre les corps. On parle de 20 millions pour organiser les enterrements. Mais, ils ne sont pas capables de nourrir des gens qui sont au front. C'est comme Tahirou Barry l'a dit, il (président du Faso, ndlr) est entouré par un feu de brousse, et il dort. Maintenant, le feu nous a encerclé tous, il faut qu'on se lève pour l'éteindre pour ne pas périr tous », s'indigne le secrétaire exécutif national, Mamadou Drabo.

« Une personne qui a fait la preuve de son échec, pourquoi continuer avec elle ? En 2019 déjà, le président Kaboré avait reçu en audience, les personnes-ressources du Sahel. Savez-vous ce qu'il leur a dit ? On a des gens qui étaient à cette rencontre-là, certains sont morts, mais d'autres sont là. Il leur a dit que ce n'est pas parce qu'il ne voit pas leur souffrance, le calvaire du peuple du Sahel, ce n'est pas qu'il n'est pas préoccupé, mais il avoue que ça le dépasse. Il l'a dit, et il y a des gens qui sont toujours là et qui peuvent témoigner. Depuis cette date qu'il a fait cet aveu d'échec, la situation ne fait que s'empirer, voulez-vous qu'on poursuive avec lui ? Non ! C'est fini, il faut qu'il libère ce peuple », clament les conférenciers.

Le Mouvement sauvons le Burkina Faso dit donc se demander si le président Roch Kaboré a vraiment perçu la gravité du problème. « Quand il dit que les gens exagèrent, qu'il a des amis qui vont au Sahel et qui reviennent. On se demande s'il mesure la gravité de la situation. Il ne nous dit pas que lui-même est allé et est revenu », réplique le porte-parole de l'organisation, Valentin Yambkoudougou.

D. g. à d. : Anaïs Drabo, Valentin Yambkoudougou, Mamadou Drabo et Oumar Junior Bahoro.

Les responsables du Mouvement sauvons le Burkina Faso confient avoir, depuis longtemps, adressé des lettres au président du Faso, au Premier ministre et au Président de l'Assemblée nationale, pour attirer leur attention sur ce que la situation devenait de plus en plus critique.

Une autre lettre est également adressée au CFOP-BF (Chef de file de l'opposition politique au Burkina-Faso), le 4 novembre 2021, pour lui dire qu'il sera responsable de la situation pour s'être acoquiné avec le pouvoir.

« A Ouagadougou, nous avons l'impression que le pays va bien. Alors que quand vous voyez nos compatriotes un peu partout à travers le pays, ce sont des gens qui vivent des situations extrêmement difficiles. C'est à nous qui avons encore la chance de vivre une certaine accalmie, de nous mobiliser pour leur aller en aide ; parce que chez eux, ce n'est plus possible », décrit le secrétaire général adjoint du mouvement, Oumar junior Bahoro.

O.H.L
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Burkina Faso : La Coalition citoyenne pour la défense de la patrie vent debout contre les marches pour la démission du président du Faso

mar, 23/11/2021 - 23:45

Suite à la situation sécuritaire tendue dans le pays, des manifestants réclament depuis un certain moment, le départ du chef suprême des armées. A la faveur d'une conférence de presse animée ce mardi 23 novembre 2021, la Coalition citoyenne pour la défense de la patrie (COCIP) a donné de la voix.

La dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso donne lieu depuis peu à des manifestations dans les régions du pays. Pour certains, c'est l'armée française la coupable et ils réclament son départ du territoire national. Mais pour d'autres, le gouvernement est à la base de la situation, raison pour laquelle ils revendiquent la démission du président du Faso, Roch Kaboré.

M. Aristide Ouédraogo, porte-parole de la coalition

Pour la coalition citoyenne pour la défense de la patrie, il est plus que nécessaire de se mettre ensemble pour vaincre la fatalité et construire le pays, que de se laisser emporter par le sentimentalisme. Ils affirment que le combat est ailleurs et que l'ennemi ne doit nullement diviser l'élan démocratique emprunté depuis peu.

‘'Il faut qu'on puisse, dans un sursaut patriotique, nous écouter, nous comprendre et surtout nous donner les moyens nécessaires pour arriver à une vraie résilience'', déclare Aristide Ouédraogo, porte-parole de ladite coalition. Ils se disent surpris que la mobilisation et l'ultimatum donné au président de la république pour déposer le tablier ne soit plutôt donné aux terroristes afin de libérer l'ensemble du pays des attaques meurtrières dont est victime la population.

Vue partielle des journalistes

Il vaut mieux un mauvais arrangement qu'un bon procès dit-il. Autrement dit, ils demandent au peuple de se mettre ensemble plutôt que de demander la démission du président du Faso. La démocratie chèrement acquise mérite d'être conservée, selon eux. ‘'Notre démarche cherche à apaiser la situation et à appeler nos frères et sœurs à l'apaisement et à la retenue pour que notre démocratie si fière et si digne soit profitable et nous guide vers une issue favorable'', concluent-ils.

Ils s'accordent sur la responsabilité engagée du pouvoir dans la dégradation de la situation sécuritaire actuelle sans pour autant lui faire un procès en sorcellerie. ‘'Les terroristes ne connaissent ni enfants, ni grand, ni la mouvance, ni l'opposition. Ils tuent tout le monde sur leur passage'', foi de Idrissa Coulibaly, membre de la coalition. ‘'Même si la saison pluvieuse n'a pas été bonne, le chef de l'Etat est responsable mais est-ce qu'il est coupable ?' Je dis non !" clame Idrissa Coulibaly. "Quittons l'émotion et soyons républicains car le président est responsable de ce qui nous arrive en tant que premier homme du pays mais il n'est pas coupable'', rajoute Idrissa Coulibaly.

M. Idrissa Coulibaly, membre de la coalition

A la question de connaître leur position sur le renvoi du convoi militaire français du territoire, il répond sans ambages ‘'nous sommes anti-français mais pas d'avis avec la méthode adoptée''. Selon les conférenciers, on aurait pu interdire l'entrée du convoi militaire à Bobo-Dioulasso ou mieux, à Ouagadougou. Si ce convoi transportait des explosifs, ‘'ça allait décimer toute la population de Kaya lorsqu'on a ouvert un camion, qui sait'' dixit Idrissa Coulibaly. Pour lui, même la fermeture de l'ambassade de France au Burkina Faso n'est nullement un gêne car ‘'ils sont nos problèmes'', s'offusque-t-il.

Rappelons que les marches s'intensifient depuis les attaques terroristes de Inata qui ont fait plus de 50 décès dans le rang des gendarmes burkinabè.

Inocent H. Alloukoutoui
Crédit photos : M. Bonaventure Paré
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Procès Thomas Sankara : Germaine Pitroipa est très remontée contre Bognessan Yé et Basile Guissou

mar, 23/11/2021 - 21:55

Les témoins défilent au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et ses douze compagnons. Chacun avec sa version des faits, avec la mémoire vive ou encore trouble. Après le passage de Basile Guissou, ancien ministre des relations extérieures et de l'information, et d'Arsène Bognessan Yé, médecin militaire, Germaine Pitroipa semble très remontée avec la version des faits de ses derniers.

Selon elle, les deux hommes faisaient bien partie d'une mission qui devait expliquer à l'Étranger que les événements du 15 octobre 1987 étaient un accident. Aussi, elle relève des contradictions dans les déclarations de Basile Guissou qui aurait affirmé n'avoir pas été torturé par le front populaire alors qu'au procès, il a déclaré tout le contraire. Vidéo.

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Situation sécuritaire au Burkina : Le MBDHP se démarque des appels incessants au coup d'état militaire

mar, 23/11/2021 - 21:30

Le 14 novembre 2021, des individus armés non identifiés ont attaqué le détachement de gendarmerie de Inata, dans la province du Soum. D'après le gouvernement, cette attaque aurait occasionné la mort de cinquante-trois (53) personnes, dont quarante-neuf (49) gendarmes et quatre (04) civils.

Au cours de cette même journée, le détachement de la commune rurale de Kelbo a également été attaqué par des individus armés non identifiés. Toujours selon le gouvernement, cette attaque aurait été repoussée par les soldats et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Le 22 novembre 2021, soit seulement une semaine après ce terrible drame, ce sont dix-neuf (19) personnes selon les chiffres officiels, dont neuf (09) gendarmes et dix (10) civils, qui seront tuées à Foubé. Bien avant, soit le 12 novembre 2021, une équipe du Groupement des Compagnies Républicaines de Sécurité a subi une attaque sur l'axe Dori-Essakane. Selon la Direction générale de la police nationale, cette attaque a occasionné la mort de sept (07) policiers et fait cinq (05) blessés.
Loin d'être exhaustives, les attaques évoquées plus haut ont plongé notre pays dans un cycle infernal de violences inouïes. Chaque jour que Dieu fait, des Burkinabè (civils comme militaires et paramilitaires) sont pris pour cibles et assassinés avec une barbarie extrême.

Le MBDHP s'incline devant la mémoire des personnes tuées, exprime toute sa compassion à leurs familles et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Les attaques de ces derniers jours et les bilans macabres qui les accompagnent indiquent à l'évidence, l'échec du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme.

Des premières attaques en 2015 à nos jours, des éléments de nos forces de défense et de sécurité (FDS), en première ligne dans cette lutte, continuent de faire face à des conditions de vie et de travail difficiles et démotivantes. Aujourd'hui encore, des informations font état de retard dans les paiements de primes (primes elles-mêmes dérisoires) et autres frais de missions prévus au bénéfice des FDS relevées sur le terrain.

De même, les détachements et unités militaires et paramilitaires sur le terrain semblent abandonnés à leur sort lors de certaines attaques. Il serait fréquent que leurs appels au renfort restent vains, alors même que nos autorités annoncent des acquisitions de moyens de défense aériens.

MBDHP = Rigueur et constance dans la promotion, la protection et la défense des droits de l'Homme

Récemment encore, des informations parues sur les réseaux sociaux et confirmées par le Chef de l'Etat révèlent que des unités des FDS déployées sur le terrain manquent même de nourriture. Pourtant, le budget de la défense nationale s'est accru de plusieurs dizaines de milliards ces dernières années. Comment comprendre alors une telle situation ?

Le dénuement évoqué ci-dessus touche également les VDP qui, dans bien de localités, sont laissés à eux-mêmes et font face aux groupes armés terroristes dans des conditions extrêmement précaires ; en témoigne les cris de détresse de VDP de la province du Lorum.

Déjà, le 16 septembre 2019, le MBDHP avait, en partenariat avec d'autres organisations de la société civile, organisé des manifestations pacifiques sur toute l'étendue du territoire national en vue d'exiger, entre autres choses, l'amélioration des conditions de vie et de travail des éléments des FDS. A Ouagadougou, cette marche a été interdite par le Maire de la ville et sauvagement réprimée à coup de matraque et de gaz lacrymogène. Plus de deux années après, cette revendication reste d'actualité.

Hélas, le gouvernement n'a jusqu'ici pas démontré un engagement véritable et une capacité réelle à lutter contre le terrorisme. Pour preuve, la situation sécuritaire de notre pays ne fait que s'aggraver.

Face à cette situation, des manifestations sont organisées dans plusieurs localités de notre pays au cours desquelles l'on note malheureusement des appels incessants au coup d'état militaire. Appelant ses militants à se démarquer de tels appels, le MBDHP rappeler et réaffirmer qu'aussi bien au Burkina Faso qu'ailleurs, les coups d'Etat n'ont jamais apporté de solutions aux préoccupations des populations. Pire, les intrusions répétées de l'armée dans la vie politique nationale constituent l'une des causes de la situation actuelle de notre pays.

C'est pourquoi, tout en interpellant à nouveau le gouvernement, sur son devoir de garantir de façon effective le droit de notre peuple à la sécurité, le MBDHP demeure convaincu que la mobilisation de notre peuple, organisé et déterminé, pourrait contribuer à venir à bout des forces du mal qui endeuillent quasi-quotidiennement nos populations des villes et campagnes. Il appelle donc ses militants et militantes à s'organiser aux côtés des autres couches sociales de notre pays afin de revendiquer pour tous les Burkinabè, des villes comme des campagnes, la réalisation du droit de notre peuple à la sécurité.

Non à l'insécurité, source de violations de droits humains !
Non au terrorisme !
Oui à la mobilisation populaire pour exiger le respect du droit du peuple à la sécurité !

Ouagadougou, le 23 novembre 2021

Le Comité exécutif national

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