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Diplomacy & Crisis News

Bangladesh: UN agencies working to vaccinate half a million children against diphtheria

UN News Centre - dim, 14/01/2018 - 06:00
As part of an intensified response to the current diphtheria outbreak, United Nations agencies are working to vaccinate more than 475,000 children in Rohingya refugee camps, temporary settlements and surrounding areas in Bangladesh&#39s Cox&#39s Bazar.

A bloody start to 2018 in Syria; Over 30 children killed in two weeks – UNICEF

UN News Centre - dim, 14/01/2018 - 06:00
Only in the first 14 days of the year, more than 30 children have been killed in escalating violence in Syria&#39s East Ghouta, where an estimated 200,000 children have been trapped under siege since 2013, the top United Nations Children&#39s Fund (UNICEF) official in the Middle Eastern country said Sunday.

In Colombia, UN chief meets with ex-combatants, expressing hope for future and peace process

UN News Centre - dim, 14/01/2018 - 06:00
On the second day of an official visit to Colombia, United Nations Secretary-General António Guterres on Sunday expressed hopes for the future and for the peace process in the South American country.

African Ambassadors to Convene in Wake of Trump’s ‘Shithole’ Outburst

Foreign Policy - ven, 12/01/2018 - 22:22
U.S. diplomats worry the president’s comments will set back relations. Others wonder why it took the “shithole” comment to get Washington to finally notice Africa.

A London Television Station Has Convinced Iran the Shah Was Great

Foreign Policy - ven, 12/01/2018 - 18:15
Why are young Iranians demanding the return of the Pahlavi dynasty? Media-savvy exiles in Europe.

Shake-Up at Pentagon Intelligence Agency Sparks Concern

Foreign Policy - ven, 12/01/2018 - 18:00
The director of the agency responsible for analyzing satellite imagery says he wants to modernize the work. Some employees fear they’re being replaced by artificial intelligence.

Why More Sanctions Won’t Help Venezuela

Foreign Policy - ven, 12/01/2018 - 17:02
The people, not the government, will pay the price.

Por qué más sanciones no ayudarán a Venezuela

Foreign Policy - ven, 12/01/2018 - 17:02
Su gente, no su gobierno, pagará el precio.

Les âmes errantes

Politique étrangère (IFRI) - ven, 12/01/2018 - 09:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Marc Hecker, rédacteur en chef de Politique étrangère, propose une analyse de l’ouvrage de Tobie Nathan, Les âmes errantes (L’Iconoclaste, 2017, 256 pages).

Tobie Nathan, professeur émérite de psychologie à l’université Paris 8, est connu pour avoir fondé le premier centre d’ethnopsychiatrie en France. Son parcours est marqué par de multiples expériences internationales : il a grandi en Égypte et a occupé différents postes en Afrique (directeur du bureau régional de l’Agence universitaire de la Francophonie à Bujumbura, conseiller culturel à Conakry) et au Proche-Orient (conseiller culturel à Tel Aviv). Auteur prolifique, récompensé par le prix Fémina de l’essai en 2012, il se penche dans son nouvel ouvrage sur un sujet d’actualité : la radicalisation.

Pendant trois ans, Tobie Nathan a suivi des jeunes fascinés par le djihadisme. Les Âmes errantes relate cette expérience de façon étonnante. Il ne s’agit pas d’un livre scientifique qui exposerait précisément la méthodologie utilisée, tenterait d’établir des typologies, et proposerait des dispositifs de prise en charge. On ne sait pas, par exemple, combien de patients ont été suivis, par quel biais ils ont été orientés vers le centre d’ethnopsychiatrie de l’auteur, ni la manière dont se sont déroulés les entretiens. Mélange de réflexions, d’observations et de souvenirs personnels, cet ouvrage est un objet littéraire non identifié. Dans l’épilogue, l’auteur explique que ce livre lui « tenait au ventre » et qu’il continue à lui « nouer les tripes ». Ce rapport viscéral à l’écriture se ressent, page après page.

La prose de Tobie Nathan est empreinte d’érudition, teintée de mysticisme, parfois absconse. Mais la ligne directrice est claire : les « âmes errantes » dont parle le psychologue sont souvent marquées par un double déficit. D’une part, une « appartenance culturelle défaillante à la première génération », généralement en situation de migration. D’autre part, une « filiation flottante » à la deuxième génération. Ainsi croise-t-on dans cet ouvrage des personnages au parcours compliqué, comme cet orphelin du Congo, bouc émissaire de son village, ramené en France par une grand-tante et qui, devenu islamiste radical, guette anxieusement les signes de la fin des temps. Ou ce jeune homme né en France de parents tchèques, converti à l’islam, qui implore Allah d’épargner à sa mère chrétienne les affres de l’enfer.

Les âmes errantes, « sans attachement », sont des proies faciles pour les « chasseurs d’âmes ». Ces derniers ne sont autres que les recruteurs de Daech. Tobie Nathan ne les présente pas comme des gourous qui laveraient le cerveau de leurs victimes, mais comme des activistes porteurs d’un projet révolutionnaire. Ainsi les cliniciens qui prennent en charge les jeunes séduits par Daech doivent-ils être conscients de la dimension politique de leur radicalisation.

L’auteur conseille également aux praticiens d’abandonner le concept de « traumatisme » qui met « l’accent sur les faiblesses des victimes, en gommant leur révolte, en leur interdisant l’expression de leur désir de vengeance ». Tobie Nathan ne prétend pas avoir une solution miracle pour permettre aux radicalisés de reprendre une vie normale. Il suggère toutefois que ni la compassion, ni les appels à la raison ou à la loi ne peuvent fonctionner. Il propose une troisième voie, qui consiste à « constater l’intelligence des êtres et des forces », et à échanger patiemment avec ces jeunes pour les faire réfléchir aux questions existentielles qu’ils se posent. Si cet ouvrage ne convainc pas forcément, il interpelle, et ne saurait laisser indifférent.

Marc Hecker

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Nations Are Wielding Their Sovereign Wealth Funds as Tools of Power

Foreign Policy - ven, 12/01/2018 - 00:39
Interconnective tissue binds Russia, Arab state-owned investment funds, and Middle Eastern countries undergoing rapid transformations.

Egypt-Sudan Spat Muddies Prospects for Deal on Big Nile Dam

Foreign Policy - jeu, 11/01/2018 - 23:30
Talks are stalled over how to deal with the impact of a $5 billion dam that could threaten Egypt’s lifeblood.

Ethiopia Is Falling Apart

Foreign Policy - jeu, 11/01/2018 - 21:45
Tepid reforms and halfhearted concessions won't save the country's authoritarian government from its existential crisis.

Republicans Are AWOL on Russian Election Meddling

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 23:16
The GOP's absence from the Senate Foreign Relations Committee's report on Russian interference is sad and abnormal.

Meet the Mild-Mannered Spy Who Made Himself the ‘American James Bond’

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 22:22
Edward Lansdale’s most successful covert operations may have been crafting his own reputation.

Coalition Analysis Warns of Potential Islamic State Resurgence

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 21:07
The militant group is on the run, but that doesn’t mean it won’t be back.

It Is Not Time to Bomb North Korea

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 20:42
There’s no reason to start a devastating war when nonmilitary options are working.

Iran’s Elites Are Far More Fragile Than They Look

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 20:32
An Islamic Republic divided against itself cannot stand.

Senate Report Outlines Playbook to Prevent Future Russian Election Meddling

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 19:59
Conspicuously absent from the report, however, is Republican buy-in.

Trump’s Disingenuous Support for Iranian Protestors Has Backfired

Foreign Policy - mer, 10/01/2018 - 13:00
A selective approach to human rights is even more harmful than “America first.”

Wars of Modern Babylon: A History of the Iraqi Army from 1921 to 2003

Politique étrangère (IFRI) - mer, 10/01/2018 - 09:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Pierre Razoux propose une analyse de l’ouvrage de Pesach Malovany, Wars of Modern Babylon: A History of the Iraqi Army from 1921 to 2003 (University Press of Kentucky, 2017, 984 pages).

Une bible ! Pesach Malovany, historien et colonel en retraite du service de renseignement militaire israélien, nous offre la somme définitive sur l’armée irakienne et les conflits auxquels celle-ci a pris part depuis sa création à la chute de Saddam Hussein. Il s’agit de la version réduite et traduite en anglais d’un livre initialement publié en Israël.

L’auteur a passé sa vie à décrypter l’évolution de l’armée irakienne des années 1970 aux années 2000. Arabophone, il a eu accès aux meilleurs documents collectés par les services de renseignement israéliens et américains. Plusieurs des cartes présentées proviennent d’ailleurs des états-majors irakiens, et ont été glanées au fil du temps par le renseignement israélien.

Cet ouvrage imposant, illustré de 59 cartes remarquables, mais aussi par une centaine de photographies en noir et blanc originales, retrace avec une précision d’horloger la création, l’engagement au combat et les évolutions de cette armée irakienne baasiste qui fit trembler le Moyen-Orient, des années 1970 aux années 1990. Il est scindé en 56 chapitres regroupés en cinq grandes parties. Les quatre premières, chronologiques, se focalisent sur la période qui va des origines à la prise du pouvoir par Saddam Hussein (1921-1979), sur la guerre Iran-Irak (1980-1988), sur la guerre du Koweït (1990-1991) et sur la période sous sanctions internationales et s’achève en 2003 par le déclenchement de l’opération Iraqi Freedom. La cinquième partie présente toutes les armées et services de l’armée irakienne. Le dernier chapitre, très détaillé, est consacré aux tentatives du régime irakien de se doter d’armes non conventionnelles, qu’elles soient chimiques, biologiques ou nucléaires. L’ensemble est remarquablement référencé, et comprend des témoignages précieux d’anciens militaires irakiens ayant fui leur pays.

Outre le récit très détaillé des opérations pendant la guerre Iran-Irak, les deux parties les plus novatrices de l’ouvrage concernent la vision irakienne de la guerre du Koweït et de la guerre défensive de 2003 contre la coalition conduite par les États-Unis. On y trouve une masse précieuse d’informations.

L’appareil critique (annexes, notes et références, bibliographie et index) constitue à lui seul un outil remarquable pour l’historien et le chercheur. Tout comme les ordres de bataille extrêmement précis qui émaillent l’ouvrage et feront le bonheur des spécialistes d’histoire militaire. Les sociologues y trouveront également leur compte, car l’auteur décrit avec force détails l’évolution du corps des officiers et les modes de recrutement et d’entraînement des soldats. Les stratèges ne sont pas oubliés non plus, puisque cet ouvrage laisse une place importante aux doctrines d’emploi des forces et des différentes armes utilisées au fil du temps. Le combat de blindés et d’infanterie fait ainsi l’objet d’analyses détaillées. L’auteur s’intéresse également aux corps techniques (artillerie, génie, transmissions, logistique). On pourra peut-être regretter la place limitée faite à l’aviation et à la marine, l’essentiel de l’ouvrage portant sur les forces terrestres, mais on dispose là d’une somme remarquable qui fera date. Il faut espérer que le deuxième ouvrage publié récemment en hébreu par Pesach Malovany, consacré à l’armée syrienne contemporaine, sera rapidement traduit en anglais.

Pierre Razoux

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