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Diplomacy & Crisis News

Urgences sociales, outrance sécuritaire

Le Monde Diplomatique - mer, 16/12/2020 - 18:56
Depuis la fin des années 1990, en France mais aussi au Royaume-Uni ou en Belgique, « l'insécurité » a acquis le statut de catégorie politique à part entière. Pourtant, si elle s'avère parfois payante sur le plan électoral, l'option répressive porte en elle les germes de son propre échec. / France, (...) / , , , , - 2010/09

China undermining human rights by locking up rights lawyers, UN independent expert says

UN News Centre - mer, 16/12/2020 - 17:01
China has mounted a "shocking" five-year assault on lawyers who stand up for human rights, putting them in prison and even torturing them, an expert mandated by the UN Human Rights Council said in a statement on Wednesday.

L'extrême droite investit la science-fiction

Le Monde Diplomatique - mer, 16/12/2020 - 16:50
Et si la science-fiction reflétait, mieux que la littérature classique, le monde réel ? Deux livres publiés récemment en Italie ont confirmé ce fait. Dans Fantafascismo, Gianfranco De Turris a rassemblé des textes qui — à part quelques pages ironiques — reflètent fidèlement le titre. L'auteur est (...) / , , , , , - 2001/10

Cartoonist must be released on medical grounds, urge rights experts 

UN News Centre - mer, 16/12/2020 - 15:12
An ailing Bangladeshi cartoonist who has been detained for allegedly spreading fake news about the country’s response to COVID-19, should be released immediately, UN-appointed independent rights experts said on Wednesday. 

Desert Locust ‘re-invasion’ threatens millions across Horn of Africa

UN News Centre - mer, 16/12/2020 - 12:35
New Desert Locust swarms are forming in the Horn of Africa, threatening agricultural livelihoods and the food security of millions of people, the UN Food and Agriculture Organization (FAO) warned on Wednesday. 

Otages, une histoire

Politique étrangère (IFRI) - mer, 16/12/2020 - 09:30

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère (n° 4/2020). Nicolas Hénin propose une analyse de l’ouvrage de Gilles Ferragu, Otages, une histoire. De l’Antiquité à nos jours (Gallimard, 2020, 544 pages).

À l’origine, les otages étaient donnés ou échangés comme garants de la parole du souverain et étaient par conséquent des garants de la paix. L’otage originel n’est ainsi pas tant le produit d’une capture qu’un gage confié par une partie à une autre pour sceller un accord.

Dans ce livre, Gilles Ferragu explique que la prise d’otage est concomitante, voire consubstantielle, à la création des premiers États, comme si un souverain ne pouvait régner, ni régenter des relations avec ses pairs, s’il ne disposait du contrôle absolu sur le corps des personnes. On retrouve ainsi des otages dès l’âge de bronze en Égypte, dans l’antiquité hébraïque, chez les Assyriens, les Perses, les Carthaginois, les Gaulois, les Germains, et jusqu’aux royaumes chinois du viiie siècle avant notre ère… Avant que la diplomatie ne leur accorde l’immunité, les premiers « envoyés », ancêtres des ambassadeurs, jouaient aussi le rôle d’otages en puissance. On trouve la trace de ce rôle dans l’étymologie du mot, qui rappelle qu’il est un hôte – plus ou moins volontaire.

Au Moyen Âge, rien ne vaut un otage pour ouvrir une négociation ou garantir un traité. Il devient même un attribut de souveraineté. L’auteur décrit ainsi l’invention de la souveraineté par le prisme de la capacité à donner ou prendre des otages. Toutefois, au fur et à mesure que les relations entre États vont se codifier, la place de l’otage change et son usage devient criminel, davantage lié à des guerres et donc à des crimes de guerre.

Gilles Ferragu revient par exemple sur l’usage des otages, notamment juifs, dans les régions occupées par l’armée nazie. Un usage où le crime est codifié de manière très administrative, pour décider de leur mort ou de leur libération contre rançon. La quatrième Convention de Genève (1949) prohibe la prise d’otage, mais n’empêchera pas l’usage de boucliers humains. Le terme connaît un succès médiatique avec l’invasion du Koweït, lorsque Saddam Hussein retient des milliers de ressortissants étrangers.

Alors que les historiens font remonter le terrorisme contemporain à la fin du XIXe siècle, c’est en marge de la guerre froide que le terrorisme élargit sa palette d’actions pour y ajouter les prises d’otages. Les FARC colombiennes en feront notamment une industrie. En Europe, le procédé est introduit par les Brigades rouges, puis l’ETA. Au Moyen-Orient, les premières prises d’otages sont faites via des détournements d’avions, à la fin des années 1960, opérés par des groupes palestiniens. La révolution iranienne et la crise des otages de l’ambassade américaine en 1979 font entrer le mode opératoire dans le monde chiite. Des groupes terroristes de cette confession l’utiliseront largement lors de la guerre au Liban. Ils seront suivis par les groupes sunnites dès le début des années 2000.

Le livre dresse un tableau riche, mais qui aurait sans doute mérité d’être développé, notamment sur le dilemme auquel est confronté l’État dont des ressortissants ont été kidnappés par un groupe terroriste – la distinction étant quelque peu artificielle entre pays occidentaux « qui paient » et d’autres « qui ne paient pas ». Il décrit en revanche très bien la stratégie menée par l’État islamique dans ses prises d’otages : affirmation de son statut d’« État » (d’où l’intérêt des développements sur l’otage comme attribut de souveraineté), mais aussi financement et propagande.

Nicolas Hénin

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Keep focus on South Sudan, UN mission chief tells Security Council

UN News Centre - mar, 15/12/2020 - 23:21
The head of the UN Mission in South Sudan (UNMISS), has appealed for the international community to remain focused on the country as it continues to make gains on the political and peacebuilding fronts.   

Tigray crisis: Humanitarian aid for children must be a priority, UNICEF says

UN News Centre - mar, 15/12/2020 - 19:53
Providing aid to millions of children uprooted by the ongoing crisis in the Tigray region of Ethiopia must be a priority, the head of the UN Children’s Fund (UNICEF) said on Tuesday. 

To end the pandemic, WHO says $28 billion ACT project is ‘the best deal in town’

UN News Centre - mar, 15/12/2020 - 19:49
An international coalition aiming to tackle the COVID-19 pandemic needs $28 billion, a bargain price for stopping the damage done by a virus that has run rampant for the past year, a senior UN World Health Organization (WHO) official said on Tuesday.

UN experts raise concern over charges against US indigenous leader and rights defender 

UN News Centre - mar, 15/12/2020 - 19:35
Independent UN human rights experts expressed serious concern on Friday over the arrest and charges brought against an indigenous leader, for peacefully protesting a political rally held last July at Mount Rushmore National Memorial, located on treaty lands of the Great Sioux Nation. 

Les renseignements généraux à la découverte des quartiers

Le Monde Diplomatique - mar, 15/12/2020 - 18:12
Récemment reconvertis à la surveillance des « villes et banlieues », les renseignements généraux y ont amené leurs représentations schématiques et leur vision manichéiste de la société. De là à voir dans les jeunes une menace pour la collectivité, il n'y a qu'un pas, trop vite franchi. Voitures brûlées, (...) / , , , , - 1999/04

UN documents 375 killings in Colombia in 2020, urges Government action 

UN News Centre - mar, 15/12/2020 - 17:58
The United Nations has recorded the deaths of 255 people in 66 massacres in Colombia this year, as well as the killing of 120 human rights defenders, the Office of the Commissioner for Human Rights (OHCHR) said on Tuesday.  

Young Champions of the Earth: Indian’s burning desire for energy

UN News Centre - mar, 15/12/2020 - 15:36
An Indian engineer has been recognized by the United Nations for developing innovative technology which not only produces energy, but which helps to keep the air cleaner and reduce climate change.

Le Golfe, nouveau centre du Moyen-Orient ?

Politique étrangère (IFRI) - mar, 15/12/2020 - 11:44

Hier, lundi 14 décembre, s’est tenue la troisième conférence du cycle « Le monde sur un fil » réalisé en partenariat avec le Centre Pompidou.
Retrouvez l’enregistrement de cette conférence « Le Golfe, nouveau centre du Moyen-Orient ? » ici.

Merci à Dorothée Schmid (Ifri), Emma Soubrier (AGSIW/UCA) et Clément Therme (Sciences Po/EHESS) pour cette excellente conférence !

Retrouvez l’enregistrement de cette conférence « Le Golfe, nouveau centre du Moyen-Orient ? » ici.

Retrouvez le sommaire du numéro 1/2020 de Politique étrangère ici.

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La vraie crise de l'Université va bientôt commencer

Le Monde Diplomatique - lun, 14/12/2020 - 19:05
À l'heure où, partout dans le monde, l'exigence d'une « révolution de l'intelligence » se fait toujours plus pressante, l'Université française, structurellement marginalisée par les grandes écoles, apparaît comme le quart-monde du dispositif de formation. Les enjeux sont immenses et les réveils tardifs (...) / , - 1987/11

Au Moyen-Orient, diversification des amitiés dans la sauvegarde des intérêts nationaux

Le Monde Diplomatique - lun, 14/12/2020 - 15:49
Les censeurs du général de Gaulle n'éprouvent généralement aucune difficulté à relever toutes les « contradictions » dans ses déclarations de politique étrangère, pour les critiquer ou pour s'en indigner. La manière dont il a traité l'affaire algérienne, les interprétations les plus variées qu'il a (...) / , , , , , , , , , , - 1968/01

The SAGE Handbook of Propaganda

Politique étrangère (IFRI) - lun, 14/12/2020 - 09:30

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère (n° 4/2020). Frédéric Charillon, enseignant en science politique à l’Université de Clermont-Auvergne, propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Paul Baines, Nicolas O’Shaughnessy et Nancy Snow, The SAGE Handbook of Propaganda (Sage Publishing, 2019, 656 pages).

En ces temps de fake news, revenir sur le concept de propagande n’est pas inutile. C’est ce que font très opportunément et de façon complète Nancy Snow, auteur de nombreux ouvrages de référence sur la diplomatie publique et grand connaisseur du Japon, et ses collègues, spécialistes de marketing et de communication. Comme l’exige la loi de ce genre universitaire (un genre de plus en plus souvent voué à être consulté en ligne), la somme qui nous est présentée est volumineuse. Mais à juste titre.

Une première partie est consacrée au concept de propagande, à ses techniques et à leur étude. On y revient nécessairement sur les origines anarchistes de cette notion, aux récits de temps de guerre et aux développements récents, depuis les fake news jusqu’à la mode de la « post-vérité », déclinée en ligne, en écrits ou en images. La deuxième partie de l’ouvrage s’attache davantage aux méthodes de l’étude de la propagande. Comment, en effet, étudier, mesurer, quantifier la propagande moderne, notamment sur les réseaux sociaux ? Comment évaluer l’efficacité de la propagande ? Un article sur le discours islamiste est ici particulièrement d’actualité. La troisième partie de l’ouvrage prend le contre-pied de cette approche de la propagande pour étudier les techniques qui permettent de la contrer : quelles leçons tirer des différentes tentatives pour limiter la propagande russe, celle d’organisations terroristes, celle du Hamas ou du Hezbollah ? Enfin, une dernière partie énumère une dizaine d’études de cas, depuis la construction du « rêve chinois » jusqu’à la propagande made in Japan, en passant par l’appareil de communication syrien ou encore la « Trumpaganda ». Au total, 34 contributions et plus de 600 pages.

On retient trois apports majeurs de ce travail énorme. Le premier est un effort de définition, de discussion, d’un concept plus complexe qu’il n’y paraît. Le deuxième est la démonstration d’une incroyable richesse et hétérogénéité des pratiques. Son dernier mérite enfin, qui n’est pas le moindre, est de nous faire réfléchir : l’ouvrage suscite autant de questions qu’il apporte de réponses, et c’est bien là sa force.

Défrichage des concepts

Au fond, qu’est-ce que la propagande ? Se confond-elle avec tout autre pratique de l’influence ? Est-elle synonyme de ce sharp power que l’on invoque aujourd’hui pour qualifier les actions de déstabilisation de la part de régimes pour la plupart autoritaires ? Une introduction brève mais éclairante dissipe un certain nombre de malentendus. L’accent est mis d’emblée sur les pratiques terroristes, et c’est d’ailleurs aux victimes de ce terrorisme que l’ouvrage est dédié. On le constate au fil des pages, cette entrée est loin d’être la seule, et n’est peut-être pas non plus la principale. Il est rappelé fort opportunément que les travaux sur la propagande et les efforts pour la définir sont au final relativement peu nombreux. Il est surtout souligné, à partir d’une ancienne définition de Jacques Ellul (Propagandes, Vintage Books, 1962), que l’objectif principal de la propagande est de faire en sorte que des individus s’accrochent à des processus d’action irrationnels, non plus pour les conduire à des choix, mais pour relâcher leurs réflexes de raison et les faire adhérer à des mythes. Ces pratiques, d’abord lancées plutôt par des États, sont devenues celles de groupes non gouvernementaux, notamment religieux et violents comme le Hamas, le Hezbollah ou l’État islamique.

Ensuite, les auteurs insistent bien sur le fait que l’action de propagande doit d’abord servir ses sponsors et agir par l’intermédiaire des masses. À cet égard, l’ère digitale change profondément la donne. Il n’est pas anodin de constater que, dans cette perspective, la propagande n’a pas besoin d’être crédible. Il lui suffit d’être efficace sur le plan émotionnel. Et plus encore de parvenir au rejet par les populations de toute forme d’argumentation qui ne serait pas émotionnelle. Pour paraphraser les auteurs : « Quand tout devient suspect, plus rien n’est sacré, y compris les faits eux-mêmes. »

Les vieilles ficelles de la propagande, telles qu’on les a connues à plusieurs reprises dans l’histoire, continuent de fonctionner : le recours à la peur ou à la menace existentielle (comme la « mort de l’Europe », souvent brandie par les extrêmes droites) fait recette aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. L’étude de ces phénomènes fait naturellement appel aux registres de la psychologie, de la communication, comme de la science politique et de bien d’autres disciplines encore.

Hétérogénéité des pratiques

Bien entendu, tout ne pouvait être abordé dans un seul volume. Comme les auteurs l’admettent eux-mêmes, il reste quelques angles morts. Des exemples africains auraient pu être davantage présents (on pense notamment au cas de Boko Haram). Les analyses sémiotiques, ou plus quantitatives, de la propagande sont moins abordées ici. Des sciences politiques extra-occidentales, asiatiques, africaines ou latino-américaines, moins traduites en anglais et de ce fait moins visibles, mériteraient d’être davantage exploitées. Néanmoins, la somme qui nous est proposée reste remarquable.

Chaque étude de cas empirique et/ou géographique donne lieu à un questionnement plus généraliste. Ainsi Nancy Snow, à partir du Japon, s’interroge-t‑elle sur la reproduction de mythes nationaux, comme l’homogénéité ou le consensus. Un chapitre sur le rêve chinois extrapole la réflexion à l’utilisation de la propagande à des fins de puissance internationale, ou à l’usage qui peut être fait d’un discours sur l’humiliation, mis en miroir avec un autre discours, complémentaire, sur la renaissance nationale. L’étude de la Corée du Nord montre comment un discours qui peut être perçu comme caricatural depuis l’extérieur demeure efficace en interne, ou du moins atteint les objectifs qu’il s’est fixés lui-même. Si ce travail ne se veut pas nécessairement un guide pour l’action, les nombreux exemples de contre-propagande et d’efforts pour endiguer les déstabilisations venues de l’extérieur (par exemple contre la propagande russe – chapitre 18) nous donnent à voir autant de cas d’espèce qui font réfléchir aux stratégies possibles pour faire face à un phénomène croissant du monde contemporain.

Plusieurs lignes de partage, plusieurs blocs de réflexion ressortent de cette somme. La première piste nous amène naturellement à comparer les pratiques démocratiques, que l’on ne saurait réduire au soft power et qui aujourd’hui (depuis la période trumpienne) voient un développement de la « fake news en contexte démocratique », aux pratiques autoritaires. Une deuxième piste conduit à opposer les pratiques classiques de la propagande, généralement véhiculées par des médias traditionnels, aux nouveaux modes d’action que peuvent générer les technologies digitales. Enfin et surtout, les variations sur le thème de la propagande nous amènent à poser la question de la validité, ou à l’inverse de la caducité, de ce concept.

Questions en suspens

Première question qui vient à l’esprit : la propagande pour quoi faire ? S’agit-il de consolider un régime en interne ? De déstabiliser des rivaux sur le plan international ? De séduire une opinion extérieure (régionale ou mondiale) pour susciter son adhésion, aussi bien que pour l’empêcher de réfléchir à des questions qui fâchent ? Quels sont alors les liens de ce concept de propagande avec d’autres, qui peuvent passer pour synonymes mais ne le sont pas ? Comme le soft power tel que développé par Joseph Nye, l’influence – concept qui reste à défricher plus avant –, le sharp power déjà évoqué, ou encore le lobbying, la diplomatie publique, la communication politique…

L’État, longtemps maître d’œuvre principal de la propagande, est-il aujourd’hui dépassé ? On peut ainsi s’interroger sur la redoutable efficacité de la communication produite par des acteurs non étatiques (comme certains acteurs religieux, qui disposent de chaînes de télévision et de canaux d’expression multiples en ligne), en comparaison avec les tentatives souvent vaines des gouvernements pour développer un contre-discours, plus rigide, moins pragmatique, moins en phase avec une demande d’irrationalité. Mais on peut s’interroger également sur les nouvelles stratégies étatiques en matière de propagande : l’alliance de certains régimes avec des réseaux transnationaux, ou des modes de loisirs particulièrement prisés comme les séries télévisées, mériterait d’être décryptée. On songera ici au cas de la Turquie, à la fois proche des réseaux des Frères musulmans et productrice de séries télévisées à succès dans le monde arabe, politiquement efficaces et à la gloire d’un âge d’or de l’empire ottoman (comme la série Payitaht: Abdülhamid, « Capitale : Abdülhamid », du nom du sultan ottoman). Y a-t‑il, en matière d’efficacité de la communication politique ou de la propagande, une prime aux diplomaties protestataires ? Le discours enflammé d’un Erdogan, la rhétorique déstabilisatrice d’un Poutine, ou les intimidations de quelques autres, comme à Pékin, sont-ils des techniques plus efficaces que les appels à la modération de quelques capitales occidentales ? Faut-il, pour développer une propagande efficace, se faire bateleur d’estrade ? Il faut en tout cas s’éloigner de la pure rationalité et de la modération qui l’accompagne : c’est l’une des leçons majeures que nous infligent ici, brutalement mais sans doute salutairement, les auteurs.

La question du « et maintenant ? » s’impose alors à nous. Les démocraties libérales, en particulier européennes, doivent-elles se doter de nouveaux instruments d’action internationale comme le sharp power ? Doivent-elles répondre à la prolifération des nouvelles propagandes par le développement de capacités offensives en la matière ? La question est gênante, la réponse n’est pas nécessairement positive, mais la réflexion est incontournable.

Frédéric Charillon

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Résistance obstinée des Sahraouis

Le Monde Diplomatique - dim, 13/12/2020 - 18:37
Depuis la signature d'un cessez-le-feu entre le Front Polisario et le gouvernement marocain, toutes les tentatives de solution diplomatique au Sahara occidental ont échoué. Sur le terrain, la situation dégénère. / Maroc, Droits humains, Jeunes, Logement, Droits des minorités, Mouvement de (...) / , , , , , , , , , , , - 2012/02

En Thaïlande, la monarchie contestée

Le Monde Diplomatique - ven, 11/12/2020 - 15:58
Généralement plus prolixes, les chancelleries occidentales ont accueilli le putsch des généraux thaïlandais avec la plus grande discrétion. Derrière une neutralité de façade, l'armée fait le jeu des élites de Bangkok, régulièrement défaites aux élections. / Thaïlande, Armée, Élections, Histoire, Parti (...) / , , , , , , - 2014/07

Brexit: What Happened? What Is Going to Happen?

Politique étrangère (IFRI) - ven, 11/12/2020 - 10:00

This article is the English version of : Jolyon Howorth and Vivien A. Schmidt, « Brexit : Que s’est-il passé ? Que va-t-il se passer ? », published in Politique étrangère, Vol. 81, Issue 4, 2016.

Brexit was, in many ways, an accident waiting to happen. For decades, the British people had been fed a diet of Eurosceptic untruths by a media and a political leadership that never attempted to explain the positive features of the European project. The referendum campaign itself involved one side explaining why the UK should leave the EU, and the other side explaining why it should not leave. The reasons for remaining, the positive aspects of the EU, were lost in the debate. Yet the outcome of this vote could prove immensely consequential both for the UK and for the European Union, as well as for transatlantic relations – and indeed for the liberal international order itself.

On 11 November 1944, Winston Churchill paid a symbolic “Armistice Day” visit to Charles de Gaulle in Paris. The general suggested that, although France and the UK had had very different experiences in the war, they were nevertheless, as it neared its end, objectively in exactly the same situation: former empires and robust civilizations, yet medium powers and financially bankrupt. Why not, de Gaulle urged, join forces and jointly lead a European superpower? Churchill agreed with de Gaulle’s analysis but noted that the UK, unlike France, had an alternative – the Atlantic connection.  Britain missed the boat on that occasion and continued to miss it repeatedly ever since. Brexit is the latest – but arguably the most dramatic – manifestation of the UK’s tortuous and ultimately failed relationship with Europe.

In the mid-1950s, a high-level committee was established to design the embryonic European Economic Community (EEC). The UK sent a mid-career official, Russell Bretherton, an economist, to represent Her Majesty among the foreign ministers of the founding Six. Bretherton, on realizing that the discussions were intensely political and in no way restricted to economics and trade, is reported to have left his last meeting of the committee with the words: “Gentleman, you are trying to negotiate something that cannot be negotiated. If negotiated, it will not be ratified. And if ratified, it will not work.” Nevertheless, largely as a result of the foreclosing of alternative options in the early 1960s (decolonization was in full swing and the Commonwealth an increasingly powerless framework for Britain’s global ambitions), the conservative government of Harold Macmillan applied for membership of the burgeoning EEC. Macmillan was also responding to intense pressure from Washington, where President Kennedy sought a strong European pillar of the Atlantic Alliance, with the UK as a key European player. The UK’s ambivalence about Europe was highlighted In December 1962 when, in parallel with the European application, Macmillan signed the Nassau Agreement with the US, tying the UK to the American Polaris nuclear missile system. Unsurprisingly, the UK’s first European gambit was vetoed by de Gaulle in January 1963 on the grounds that the UK had no interest in creating a European political project. That lack of interest continued for the following five decades.

When Prime Minister Edward Heath successfully took Britain into Europe in 1973, after de Gaulle’s death, the plan was “sold” to the UK public overwhelmingly as a great market opportunity – although Heath always denied having misled the public on this issue. During the 1980s, with the launch of the project to complete the Single European Market, Margaret Thatcher briefly became an enthusiastic European. As such, she arguably gave away more sovereignty (in exchange for a larger and more liberalized market) than any Prime Minister before her. But she baulked at the idea of a single currency and rejected any notion of deeper political integration.  At the 1991 foundational conference of the embryonic European Union in Maastricht, the UK secured an “opt-out” from the single currency and later refused to join the borderless scheme known as Schengen. The UK simply never embraced the deeper political, cultural, and identity ambitions of her European partners. […]

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