Il y a quelques années, les choses étaient simples. Les spécialistes parlaient entre eux et inventaient des catégories qui avaient le mérite d'être claires. Ainsi, on parlait de Lutte informatique défensive (LID) et de Lutte Informatique Offensive (LIO). Tout le monde voyait à peu près ce dont il s'agissait. D'ailleurs, la LID demeure puisqu'il y a toujours un CALID.
Et puis les esprits se sont échauffés, le cyber est devenu à la mode, c'était l'affaire Stuxnet, tout le monde fantasmait sur la doctrine offensive américaine, tout le monde pressait les responsables : "mais nous, qu'est-ce qu'on fait en offensif ?". D'accord, ils n'avaient pas lu le LBDSN de 2008 qui en affirmait déjà le principe mais voilà, vous n'allez pas demander aux journalistes de tout lire, non plus. Ça coûte cher, des journalistes spécialistes défense, d'ailleurs il n'y en a quasiment plus dans les rédactions. Passons.
Bref, observant ça, un brillant esprit a pensé que le mot offensif n'était pas assez pudique et qu'il fallait trouver autre chose.
Du coup, on a inventé la LIA. Lutte informatique active. Vous savez, le genre de truc qui permet de ne pas dire qu'un aveugle est aveugle mais qu'il est mal voyant. Politiquement correct, ça passe bien sur les plateaux télé. Bon, LIA, après tout, pourquoi pas, ça ne mange pas de pain ...
Le problème c'est que c'est intraduisible. Et qu'en ce moment, dans les débats anglo-saxons, on discute beaucoup d'active cyberdefense. Quelque chose qui est entre la cyberdefense (comprendre : cyberprotection) et la cyberoffensive. Et quand vous vous mettez à discuter avec eux, vous n'essayez même pas de dire que la LIA c'est de la LIO et qu'on ne sait pas traduire cyberdefense active. Là, votre interlocuteur nous prendrait pour encore plus fou que notre réputation.
Bref, nos pudeurs nous compliquent la vie. Et si on revenait à la LIO ?
O Kempf
Le lundi 4 mai 2015, le CMT l’Aigle a appareillé du port de Djibouti afin d’être déployé dans le détroit de Bab al-Mandeb dans le cadre d’une mission de sécurisation de la zone maritime. Il a été intégré au groupe de guerre de mines, le task group 52.2. Cette coalition constituée également de bâtiments américains et britanniques a été mise en place pour faire face à la crise yéménite et les risques qu’elle pourrait faire peser sur la liberté de circulation dans le détroit.
En progressant vers le sud-ouest du Yémen, les miliciens chiites Houthis, proches de l’Iran, font planer une menace sur le détroit de Bab al-Mandeb, qui relie la mer Rouge et l’océan Indien. Ce passage stratégique par lequel transite une bonne partie du trafic maritime mondial, voit passer les grandes routes commerciales entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe. Des milliers de navires empruntent chaque année ce détroit avant et après le franchissement du canal de Suez. D’où le déploiement du Chasseur de Mines Tripartite (CMT) L’Aigle à proximité de ce détroit au sein du task group 52.2. Placé sous commandement américain, le task group compte quatre bâtiments, une unité de commandement britannique ainsi que trois chasseurs de mines, un britannique, un américain et le français Aigle. « La mission de ce task group est de s’assurer qu’aucune menace mines ne vienne entraver la libre circulation de ce détroit essentiel aux échanges économiques et qui voit passer un important trafic maritime entre la Méditerranée et l’océan Indien »
Le chasseur de mines l’Aigle avait été envoyé dans le golfe arabo-persique en janvier dernier, aux côtés du CMT Andromène et avec un état-major de guerre des mines. Et cela afin d’avoir une meilleure connaissance de cette région stratégique et à participer à des exercices avec les forces navales locales et alliées.
Deux bâtiments de la marine américaine sont arrivés samedi à Brest. Il s’agit du croiseur lance-missiles USS Anzio et du ravitailleur USNS Medgar Evers. Ce dernier réalise d’ailleurs sa troisième escale brestoise en un peu plus d’un mois.
Le Medgar Evers à Brest fin mars (© MICHEL FLOCH)
Les Gardes-côtes du Japon ont sélectionné le Falcon 2000 MSA (Maritime Surveillance Aircraft) proposé par Dassault Aviation pour renforcer leurs moyens aériens de surveillance maritime.