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Défense

Quelle est la structure de coût d’un déménagement militaire ?

Aumilitaire.com - sam, 01/06/2024 - 11:29
Le déménagement militaire, comme tout déménagement, représente un projet complexe et souvent coûteux. La bonne gestion de ce processus repose sur la compréhension détaillée de tous les coûts impliqués. Cette structure des coûts de déménagement couvre tous les aspects de la planification, des dépenses matérielles, logistiques et humaines. Coûts de Planification Consultation initiale : La
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[Avant-Propos] Défense européenne. Un changement de paradigme est nécessaire (Josep Borrell)

Bruxelles2 - mer, 29/05/2024 - 15:30

(B2) Beaucoup a été fait déjà ces dernières années dans le sens d’un sursaut européen en matière de défense, mais il reste encore beaucoup plus à faire pour répondre aux menaces auxquelles nous sommes confrontés dans un environnement géopolitique qui se dégrade rapidement. Un bond en avant en matière de défense nécessite un changement des mentalités.

Le haut représentant de l’Union pour la politique étrangère et de sécurité commune, Josep Borrell, signe ainsi une préface, fort intéressante, à notre ouvrage sur la défense européenne à l’heure de la guerre en Ukraine qui parait dans quelques jours

Le retour des “vieilles” guerres conventionnelles

« En 2019, lorsque j’ai pris mes fonctions de Haut représentant, j’avais expliqué que l’Europe devait apprendre à « parler le langage de la puissance ». J’étais déjà convaincu à l’époque que la sécurité devait devenir une priorité majeure pour l’Union. Je n’imaginais cependant pas l’ampleur des menaces qui pèseraient sur l’Europe au cours des années suivantes.

« Nous assistons à la fois au retour des “vieilles” guerres conventionnelles et à l’émergence de “nouvelles” guerres hybrides caractérisées par des cyberattaques et par l’utilisation de toutes les formes d’interaction au service du rapport de force, qu’il s’agisse du commerce, des investissements, de la finance, de l’information ou encore des migrations.

Une menace existentielle pour l’Union

« À l’heure où l’implication américaine dans la défense de l’Europe devient moins certaine à terme, la guerre d’agression russe contre l’Ukraine constitue une menace existentielle pour l’Union. Si Poutine parvenait à détruire l’indépendance de l’Ukraine, il ne s’arrêterait pas là. S’il l’emportait, le signal serait désastreux quant à notre capacité à défendre ce en quoi nous croyons.

« Cette profonde détérioration de notre environnement géopolitique implique un changement de paradigme pour l’Union européenne. Notre Union s’est construite en effet jusque-là autour du marché intérieur et de l’économie. Cela a permis d’apporter la paix aux peuples européens après les deux guerres dévastatrices du XXème siècle. Mais nous avons, du coup, délégué trop longtemps notre sécurité extérieure aux États-Unis. Après la chute du mur de Berlin, nous avons même organisé ce qu’on peut qualifier de « désarmement silencieux » de l’Europe.

Un saut à la fois quantitatif et qualitatif à réaliser d’urgence

« Pour corriger le tir, nous devons maintenant réaliser d’urgence un saut à la fois quantitatif et qualitatif en matière tant de défense que d’industrie de défense. Nous avons commencé à prendre ce tournant en nous appuyant sur la Boussole stratégique adoptée il y a deux ans, le premier livre blanc sur la défense européenne endossé par les leaders de l’Union. Cette analyse partagée des menaces était associée à 80 actions concrètes assorties d’échéances précises qui continuent de guider notre action. Mais beaucoup reste à faire.

Des tabous bousculés

« Comme le souligne cet ouvrage, la guerre d’agression russe contre l’Ukraine nous a déjà poussé à bousculer des tabous, notamment en apportant pour la première fois une aide militaire à un pays en guerre.

« En 2021, nous avions créé la Facilité européenne pour la paix (FEP), un fonds intergouvernemental, pour nous permettre de fournir à nos partenaires des équipements militaires, ce qui n’était pas possible via le budget de l’UE. Nous avions commencé avec 5 milliards d’euros ; trois ans plus tard, le plafond de ce fonds s’élève désormais à 17 milliards d’euros. Bien qu’elle n’ait pas été créée à l’origine dans ce but, la Facilité a été l’épine dorsale de notre soutien militaire à l’Ukraine avec 6,1 milliards d’euros provenant de ce fonds utilisés pour inciter les États membres de l’UE à soutenir l’Ukraine. Avec ses États membres, l’UE a fourni ainsi 32 milliards d’euros de soutien militaire à l’Ukraine depuis le début de la guerre. Et ce chiffre augmente chaque jour.

« Grâce à la plus grosse mission militaire de l’histoire de l’UE, EUMAM Ukraine, lancée en novembre 2022, nous aurons notamment formé 60 000 soldats ukrainiens d’ici l’été 2024. Et d’ici la fin de l’année, nous aurons fait don de plus d’un million d’obus d’artillerie à l’Ukraine. L’industrie européenne de la défense, qui augmente constamment ses capacités de production (1.4 million d’obus par an fin 2024 et 2 millions en 2025), lui fournit en outre 400 000 obus dans le cadre de contrats commerciaux. L’initiative tchèque visant à acheter des munitions en dehors de l’UE vient s’ajouter à ces efforts.

Un effort supplémentaire nécessaire

« Cependant, dans un contexte où le soutien américain est devenu plus incertain, cela reste insuffisant. Nous devons augmenter à la fois nos capacités de production et les ressources financières consacrées au soutien de l’Ukraine. C’est pourquoi, lors du Conseil des affaires étrangères de mars, nous avons créé un nouveau fonds spécifique d’assistance à l’Ukraine au sein de la FEP, doté de 5 milliards d’euros, afin de pouvoir continuer à soutenir l’Ukraine sur le plan militaire dans la durée. J’ai également proposé au Conseil de réorienter 90 % des recettes provenant des actifs russes immobilisés vers la FEP, afin d’accroître notre capacité financière pour soutenir militairement l’Ukraine.

Assumer notre responsabilité stratégique

« Mais c’est aussi chez nous que nous devons répondre à des défis pressants. Nous devons en effet assumer désormais notre responsabilité stratégique en devenant capables de défendre l’Europe par nous-mêmes, et construire pour cela un pilier européen fort au sein de l’OTAN. Nous devons effectuer ce bond en avant dans un laps de temps très court.

« Non pas parce que nous aurions l’intention de faire la guerre, mais au contraire, pour pouvoir l’éviter en nous dotant des moyens à la fois de dissuader de manière crédible tout agresseur potentiel et de continuer à soutenir l’Ukraine au niveau indispensable pendant tout le temps nécessaire.

Pas une armée européenne, mais investir

« Cela ne signifie pas que nous serions sur le point de créer une armée européenne. La défense est et restera dans un avenir prévisible une compétence exclusive de nos États membres. Il s’agit d’abord d’investir davantage dans la défense au niveau national. En 2023, nous avons dépensé en moyenne 1,7 % de notre PIB pour la défense, ce pourcentage doit passer à plus de 2 %. Nous n’avons pas le choix si l’on considère l’ampleur des besoins tant pour soutenir l’Ukraine que pour permettre à nos États membres de reconstituer leurs stocks et d’acquérir les nouveaux équipements indispensables. Mais, surtout, il s’agit de dépenser ensemble pour combler les lacunes, éviter les doublons et accroître l’interopérabilité de nos équipements. Seuls 18 % des achats d’équipements par nos armées sont actuellement effectués en coopération. Alors que nous nous étions fixé en 2007, il y a 17 ans, un objectif de 35 %. Nous devons également faire faire un bond en avant à notre industrie de défense. Depuis le début de la guerre contre l’Ukraine, les armées européennes ont acheté 78 % de leurs nouveaux équipements en dehors de l’UE.

Avoir une industrie européenne de défense autonome

« Nous devons nous doter d’une industrie européenne de défense capable de répondre à nos propres besoins. Nous sommes confrontés à des défis quantitatifs mais aussi qualitatifs dans les nouvelles technologies militaires comme les drones ou l’Intelligence artificielle. Nous devons en outre développer nos capacités à répondre à des cyberattaques et à protéger nos infrastructures essentielles. L’un des principaux enseignements de la guerre contre l’Ukraine est que la supériorité technologique est essentielle. En particulier, face à un adversaire qui n’a cure des pertes humaines, y compris les siennes.

« C’est la raison pour laquelle j’ai présenté en mars, avec la Commission, la toute première stratégie industrielle européenne en matière de défense. Nous devons encourager la passation de marchés en commun, mieux garantir la sécurité de nos approvisionnements, et organiser une montée en puissance massive de cette industrie. Nous devons également rattraper notre retard en matière de nouvelles technologies militaires. Avec son pôle d’innovation, l’Agence européenne de défense continuera à jouer un rôle clé dans ces efforts.

Arrimer l’industrie ukrainienne

« Nous souhaitons également arrimer dès maintenant l’industrie ukrainienne à l’industrie de défense européenne. C’est pour cela que nous avons proposé de traiter l’Ukraine comme si elle était déjà quasiment un État membre, en lui permettant de participer à des projets d’acquisition conjointe ou de soutenir son industrie via nos instruments dédiés pour l’aider à produire davantage.

« Pour atteindre ces objectifs, nous devons investir massivement. Pour cela nous devrions modifier la politique de prêt de la Banque européenne d’investissement pour lui permettre d’investir dans le secteur de la défense et émettre une dette commune, comme nous l’avons fait avec succès pour faire face à la pandémie de Covid-19. Ces discussions n’en sont toutefois qu’à leurs débuts parmi nos États membres et il est essentiel d’obtenir l’adhésion de tous.

Un bond en avant signifie un changement des mentalités

« Ce bond en avant en matière de défense nécessite également un changement des mentalités. Des industriels de l’armement m’ont expliqué qu’ils avaient des difficultés à recruter les ingénieurs les plus brillants. De même, les investisseurs privés sont souvent dissuadés d’investir dans des entreprises du secteur de la défense. Chaque Européen doit comprendre qu’une défense efficace est la condition sine qua non de la survie de notre modèle social, environnemental et démocratique.

« Beaucoup a été fait déjà ces dernières années dans le sens d’un sursaut européen en matière de défense, mais il reste encore beaucoup plus à faire pour répondre aux menaces auxquelles nous sommes confrontés dans un environnement géopolitique qui se dégrade rapidement. »

Josep Borrell Fontelles Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-président de la Commission européenne.

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[Reportage] Pour la fête de l’indépendance, les deux Géorgie se jaugent

Bruxelles2 - lun, 27/05/2024 - 22:25

(B2 à Tbilissi) Ce dimanche, 27 mai, c’était jour de la fête de l’indépendance. À Tbilissi, discours officiels, parade militaire, fête populaire et manifestations ont rythmé cette journée. Comme la rencontre de deux Géorgie, l’une ouverte sur l’Occident, l’autre plus attachée à ses traditions. Parfois les deux en même temps.

Sur la place de la Liberté, le ban et l’arrière ban du gouvernement étaient convoqués pour une longue série de discours, venant des deux principaux protagonistes du pouvoir : la présidente de la République et le gouvernement tenu par le Rêve Géorgien, qui tous deux s’opposent sur un sujet fondamental, l’Europe.

Vivre dans l’Europe

« Personne ne peut forcer la Géorgie d’aujourd’hui à vivre à nouveau avec les croyances, les dogmes et les entraves des autres, […] personne ne pourra jamais ramener la Géorgie vers le passé » a déclaré la présidente géorgienne, Salome Zurabishvili. La première « pierre angulaire de la solution », selon elle, est de sauver l’avenir européen de la Géorgie. « L’Union européenne, dans son essence et son idée, est créée pour la paix. Il n’y a pas de « parti de la guerre » en Europe », a-t-elle ajouté, faisant allusion à la propagande gouvernementale (lire aussi : [Confidentiel] La tension monte d’un cran entre Tbilissi et Bruxelles). « Aucune guerre n’a été déclenchée par l’Europe depuis sa fondation. Le véritable parti de la guerre est le seul et unique parti que nous voyons aujourd’hui dans nos territoires occupés : l’impérialisme russe. » NB : selon les propos traduit en anglais par les journalistes de Civil.ge.

Ou la tradition

Pour le Premier ministre Irakli Kobakhidze, la réalité est toute autre, plus traditionnelle. « La Géorgie s’est engagée sur ce qu’on appelle le « Chemin de Moïse », qui [la] mènera sûrement à la « Terre promise ». Une « Géorgie unie et forte avec ses frères et sœurs abkhazes et ossètes d’ici 2030, lorsque la Géorgie deviendra un membre à part entière de la famille européenne. […] Une Géorgie unie et forte, qui prendra la place qui lui revient dans la famille européenne commune avec souveraineté, dignité et valeurs. » Cette souveraineté a connu « des atteintes nombreuses, notamment ces quatre dernières années, pour la miner ».

Une parade limitée

Des discours clôturés par des chants traditionnels, l’hymne national et une parade militaire. Parade quelque peu limitée, à l’image de la limite des forces de défense géorgiennes. Quelques centaines d’hommes de l’infanterie et de la garde nationale, restés stoïques durant plus d’une heure, ont défilé devant la tribune officielle, ont fait à moitié le tour de la place, avant de se disperser. En l’air, une dizaine d’hélicoptères portant le drapeau géorgien suivis d’avions — les L39 donnés par les Tchèques — ont fermé la marche. La cérémonie officielle terminée, pouvait commencer la fête populaire.

Les activistes tenus à l’œil

Durant toute la cérémonie, la surveillance était au maximum afin que les étudiants et autres manifestants, tentés de venir troubler le bon déroulement du cérémonial, se tiennent cois. Outre les policiers en uniforme, on trouvait par groupes de trois ou quatre, tous les vingt mètres environ, des policiers en civil surveillant la population, prêts à intervenir le cas échéant. Assez reconnaissables, par leur air complètement détachés à l’égard de la cérémonie qui se déroulait, mais au contraire très attentifs à tout mouvement dans la foule. Une jeune activiste un peu trop bruyante s’est ainsi faite rapidement expulsée et amenée à l’écart par des policiers. Les quelques sifflets des opposants ne sont pas arrivées jusqu’à la tribune, hors de portée de la foule. Également couverts par la sono, puissante, mise en œuvre.

Expulsion d’une jeune activiste de la foule (© NGV / B2)

Quelques moments d’humour

Les tensions n’ont pas empêché quelques rires ou des joies. Telle cette patrouille de policiers se voulant discrets avec leur chien qui se sont faits prendre à partie par… un chien errant (nombreux à Tbilissi) aboyant et les forçant à accélérer le pas. Non sans quelques éclats de rires et applaudissement des jeunes présents sur place. Ou sitôt la cérémonie terminée, cette déclaration de mariage d’un jeune militaire qui a fait monter sa promise sur son véhicule blindé, un gros bouquet de roses rouges à la main, pour lui déclarer sa flamme. Sous les applaudissements de ses amis, sa famille et des anonymes. Applaudissements plus nourris que pour les discours officiels, écoutés patiemment, mais sans émotion réelle. Si ce n’est la claque des Jeunes du Rêve géorgien, le parti au pouvoir, qui ont rythmé certains des points du discours de leurs applaudissements, bien déclenchés sur commande, ou ont sifflé la présidente.

Les deux Géorgie

Sitôt la cérémonie terminée, s’est ouvert sur l’avenue Rustavelli, une fête plus populaire avec des stands divers et variés : barbes à papa, concours de bras de fer, bières, drapeaux, jeux pour enfants… Tout était réuni pour une fête populaire. Deux sonos puissantes installées face au Parlement géorgien ont transformé la rue en un petit dance floor, où quelques jeunes ados ou les moins jeunes se sont donnés à cœur joie. Un peu plus loin, sur l’avenue Chevarnadze, au Vake Park se rassemblent des milliers de manifestants, beaucoup de jeunes encore, pour une nouvelle marche contre la position du gouvernement sur la loi de transparence, jusqu’à la place de la Liberté, lieu de croisement de toutes les Géorgie.

Une opposition réunie et un gouvernement technique

La présidente Zourabichvili a demandé aux partis d’opposition de se réunir et signer une « Charte géorgienne », s’engageant à soutenir ses nominations pour un nouveau gouvernement technique après les élections en octobre. Objectif : faire tomber le gouvernement du Rêve géorgien et mener des réformes pro-européennes. Un vrai pari. La révolution géorgienne n’est pas terminée.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : [Analyse] Pourquoi le gouvernement géorgien prend le large de l’Europe ?

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Complémentaire santé pour les militaires : les 2 aspects qui vont changer en 2025

Aumilitaire.com - lun, 20/05/2024 - 09:40
La réforme de la Protection sociale complémentaire santé pour les militaires, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025 prévoit une protection santé universelle pour l’ensemble des 340 000 militaires du ministère des armées (240 000 militaires) et du ministère de l’intérieur (100 000 gendarmes). Les assureurs retenus, Uneo (avec GMF) pour les militaires et
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[En bref] La réserve d’EUFOR Althea déployée en Bosnie-Herzégovine

Bruxelles2 - ven, 10/05/2024 - 09:49

(B2) Depuis le 22 avril, le bataillon multinational de la Strategic Reserve Force est déployé à Orasje (nord de la Bosnie-Herzégovine).

Des patrouilles dans les villages et des entraînements

Formés d'éléments français, roumains et italiens, ils vont patrouiller durant plusieurs semaines, à bord de véhicules blindés légers (VBL), en zone urbaine et dans les campagnes. Cet exercice a deux objectifs officiellement : premièrement, « aller à la rencontre de la population locale pour expliquer les missions de EUFOR », deuxièmement : effectuer avec l’armée de Bosnie-Herzégovine des exercices en commun, de tirs notamment.

Préserver la stabilité dans les Balkans

Au-delà de ces objectifs assez banaux en soi, ce déploiement exceptionnel a surtout une vertu stratégique : rappeler la présence militaire européenne de stabilisation du pays pour éviter les tentations sécessionnistes surtout du côté de la Republika Sprska. La décision avait été prise par les ministres des Affaires étrangères des 27, lors d'une réunion d'urgence, le 25 février 2022, au lendemain de la décision russe d'intervenir militairement en Ukraine. À titre de précaution. « Nous allons assister à des provocations dans les Balkans », avait averti le haut représentant de l'UE, Josep Borrell, qui présidait la réunion.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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[Actualité] Relève en mer Rouge pour l’opération Aspides

Bruxelles2 - lun, 06/05/2024 - 07:47

(B2) La frégate belge Louise-Marie a enfin rejoint l'opération européenne déployée en mer Rouge samedi (4 mai). Le QG de l'opération Aspides vient de le confirmer. Ce qui permet de disposer d'au moins trois navires sur zone. Ce qui n'était plus le cas depuis plusieurs semaines après le départ des frégates française et allemande. 

Une arrivée quelque peu retardée

Partie le 10 mars de Zeebruge, la frégate belge aura mis quelque temps à rejoindre sa zone d'opération. Avant l'engagement même, l'équipage et la frégate étaient restés en Méditerranée pour s'entraîner. Mais début avril, l'état-major indique que la période d'entrainement serait prolongée. « Les entraînements et tests techniques n'ont pas donné entière satisfaction » indiquait-il dans un communiqué adressé à l'agence Belga. « Les manquements identifiés font actuellement l'objet d'analyse et de mesures correctives seront prisent en vue de l'engagement de la frégate vers sa zone d'opération ». Les anomalies étant résolues, au bout de plusieurs longues semaines, la frégate est entièrement opérationnelle.

Pas d'hélico à bord

Malgré la possibilité pour la frégate d'accueillir un hélicoptère, celle-ci n'en sera pas dotée. « Après une analyse approfondie, il a été décidé que le déploiement d'un NH90 à bord de la frégate Louise- Marie n'était pas nécessaire » selon la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, répondant à une séance de questions-réponses à la Chambre. La marine belge dispose d'un seul hélicoptère NH90 en service ! La frégate sera en revanche dotée d'un dispositif anti-drones. « Des systèmes de défense supplémentaires contre les aéronefs et les appareils de surface de petite taille et sans pilote ont été acquis en collaboration avec les Pays-Bas » indique la ministre.

Deux frégates FREMM, italienne et française

Le navire italien ITS Caio Duilio, navire amiral de l'opération a été relayé par la frégate ITS Virginio Fasan (F591). Tandis que la frégate française Lorraine vient remplacer la frégate française Alsace, rentrée un peu plus tôt que prévu à Toulon, début avril, faute de munitions. Deux frégates sœurs de type FREMM, frégates multi-missions. Le navire néerlandais, le Karel Doorman, qui doit arriver début mai, assurera le soutien et le ravitaillement des navires européens engagés dans Aspides comme des navires américains ou britanniques de l'opération Prosperity Guardian (lire : [Actualité] Les Pays-Bas vont déployer un navire logistique en mer Rouge en soutien à l’opération Aspides).

Pas de frégate allemande

La frégate allemande Hessen présente dans l'opération depuis février a terminé sa mission le 20 avril dernier. Mais n'a pas été remplacée immédiatement. Une nouvelle frégate allemande, le Hamburg, va prendre le relais dans l’opération Aspides. Mais uniquement à partir de début août.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

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[A lire] La défense européenne à l’heure de la guerre d’Ukraine. Des tabous tombent

Bruxelles2 - dim, 05/05/2024 - 09:40
(B2) Le 24 février 2022 restera dans les mémoires. Un moment clé de l'histoire européenne qui a engendré nombre de changements. Une petite révolution. Du temps de la quiétude au temps de l'inquiétude, comment s'est adaptée l'Europe ? Notre dernier manuel fait le tour du sujet.

L'intervention militaire massive russe le 24 février 2022 en Ukraine est un choc pour la défense et pour l'Union européenne. Incontestablement, il y aura un avant « 24 février » et un après « 24 février ». Non sans surprise pour certains peu connaisseurs de l'esprit national ukrainien, Kiev résiste face aux troupes russes. Et l'Europe se range, en bloc, derrière la bannière bleue et jaune de l'Ukraine. De façon unie, solidaire, et sans barguigner. Un à un, les tabous tombent. Les Européens décident de réinvestir dans la défense. Ensemble, ils fournissent un soutien militaire et financier conséquent à l’Ukraine et mettent en place un dispositif inégalé de sanctions. La défense devient une priorité. La Russie, hier partenaire, devient adversaire.

Cet ouvrage de 250 pages est conçu selon la méthode habituelle de B2 : lisible par tous, précis, sourcé et annoté. Il parcourt quelques unes des principales évolutions stratégiques : la semaine qui a révolutionné l’Europe, le défi de l’unité, la transformation stratégique du continent, le retour en force de l’OTAN. Il raconte comment des mesures exceptionnelles ont été mises en place : le fonds d’assistance pour l’Ukraine, le plan munitions, l'effort de défense, les engagements de sécurité, l’assistance financière, la réutilisation des avoirs immobilisés russes, les paquets de sanctions, l'aide aux réfugiés, les réseaux de transport et les corridors de solidarité.

Tout n'est pas rose cependant. L'Europe subit quelques déboires notoires, particulièrement en Afrique. Le refus d'une bonne partie de l'Afrique de se ranger aux côtés de l'Ukraine illustre les limites de l'outreach européen. L'offensive méthodique de la Russie contre la présence militaire européenne et française, et plus largement de son influence diplomatique, au Sahel et en Afrique centrale, aboutissant à l'éviction de cette zone pourtant investie à grands renforts de millions d'euros et de milliers de militaires investis sur le terrain. Derrière les apparences d'unité entre les Alliés, se cachent aussi de sévères rivalités entre OTAN et Union européenne, il y a plus qu'un zeste de divergence. Entre Européens et USA également. Entre France et Allemagne surtout.

Sortie prévue : 1er juin 2024

Une vingtaine de chapitres, intertitrés pour faciliter la lecture, avec les habituelles références utiles (plus de 400 notes), commentaires et anecdotes qui sont la touche habituelle de B2. Le tout préfacé par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Josep Borrell. À quelques encablures des élections européennes et de l'été, une lecture indispensable. Vous pouvez d'ores-et-déjà réserver un (ou plusieurs exemplaires) au prix spécial adhérent/abonné de B2. Ils vous seront livrés directement dès l'impression des livres

(Nicolas Gros-Verheyde)

« La défense européenne à l'heure de la guerre en Ukraine. Des tabous tombent », Nicolas Gros-Verheyde, préfaces : Ursula von der Leyen et Josep Borrell, 252 pages, 25 euros, Éditions du Villard, collection Manuel.

A commander sur le site des Éditions du Villard

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[Actualité] Les attaques des Houthis continuent. Deux navires marchands atteints légèrement en mer Rouge. Un autre visé en plein Océan indien

Bruxelles2 - dim, 05/05/2024 - 08:25

(B2) Ces derniers jours, les attaques des Houthias n'ont pas cessé. Un pétrolier britannique et un cargo grec ont été atteints. Avec des dégâts mineurs. Un porte-container britannique a été visé en plein océan indien. Les forces américaines et européennes ont répliqué détruisant plusieurs drones.

Un pétrolier britannique transportant du pétrole russe

Vendredi 26 avril, à 18h00 (heure locale), deux missiles anti-navires ont atteint un pétrolier, le Andromeda Star, un navire propriété britannique (enregistré aux Seychelles) et battant pavillon panaméen, à 14 nautiques au sud-ouest d'Al Mukha, en mer Rouge. Il transportait une cargaison de pétrole venant de Russie vers l'Inde. Attaque revendiquée par les Houthis. « Nos forces navales ont pris pour cible (vendredi) un navire pétrolier britannique, l'Andromeda Star, en mer Rouge, avec plusieurs missiles  et l'ont directement atteint », a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, sur la chaîne de télévision al-Masirah.

Un autre missile tombe en mer à proximité du navire marchand Mv Maisha, navire battant pavillon d'Antigua et Barbuda et opéré par une société basé au Liberia. Sans dégât pour l'équipage, selon des sources américaines.

NB : il sera intéressant de préciser si ce navire britannique a bien respecté les conditions de l'embargo fixé par les pays duG7 (dont le Royaume-Uni) sur l'exportation de pétrole russe. Les conditions de son immatriculation aux Seychelles, fin 2023, avaient peut-être pour objectif d'échapper aux sanctions britanniques contre la Russie.

Un porte-containers visé en mer d'Arabie

Une autre attaque a eu lieu, le même jour. Mais, cette fois, en plein Océan indien. Elle vise dans la nuit du 26 avril au 27 avril, vers 1 heure du matin (heure locale), le MSC Orion, un porte-containers battant pavillon portugais, propriété de Zodiac Maritime, une société basée au Royaume-Uni, mais propriété de l'homme d'affaires israélien Eyal Ofer, établi à Monaco. L'attaque a lieu à 170 nautiques au sud de l'île yéménite de Socotra, à 300-400 nautiques des côtes somaliennes (à hauteur de Eyl au Puntland), selon le centre de surveillance maritime britannique UKMTO. Un autre navire de la même compagnie, le MSC Aries, avait déjà été saisi par les gardiens de la révolution iranien, le 13 avril dernier.

NB : cet incident prouve que les Houthis enclenchent un autre type d'action, visant des navires en haute mer, avec des missiles plus performants, d'une portée de plusieurs centaines de km. L'incident était en effet hors de la zone habituelle (mer Rouge ou golfe d'Aden à proximité des côtes yéménites). Pour autant, ce n'est pas tout à fait le premier incident hors de la zone habituelle. Un navire marchand avait rapporté une explosion au large du navire, à tribord, alors qu'il était en plein Océan indien, un peu plus à l'est de l'île de Socotra, le 15 mars dernier. Sans dommage .

Un navire grec atteint

Lundi (29 avril), entre 10h02 et 17h30 (heure locale), un cargo grec battant pavillon maltais, le MV Cyclades, est la cible de trois missiles anti-navires et trois drones tirés depuis le Yémen, selon le commandement américain US CentCom. Quelques dégâts légers, le navire peut poursuivre sa route.

Selon certaines informations maritimes, les missiles se sont abîmés en mer. Un des drones est abattu, apparemment par la frégate italienne ITS Fasan, qui était en mission de protection rapprochée d'un navire marchand. La frégate a « repoussé avec succès plusieurs attaques venant des territoires contrôlés par les Houthis au Yémen. Au cours de cette opération de protection, ITS FASAN a abattu un drone avec son canon de 3 pouces » indique le QG de la mission maritime européenne EUNAVFOR Aspides.

Un peu plus tôt dans la même journée, à 07h49 (heure locale), un drone Houthi est abattu alors qu'il se dirigeait en direction de deux navires américains, l'USS Philippine Sea et l'USS Laboon, précise le commandement américain.

Plusieurs autres incidents dans les derniers jours

Jeudi (25 avril), la frégate grecque Hydra, qui opère dans le cadre de l'opération EUNAVFOR Aspides, en protection d'un navire marchand dans le Golfe d'Aden, repère deux drones représentant « une menace imminente pour la liberté de navigation » selon le QG d'Aspides. Le premier drone a été abattu, tandis que le second a changé de cap.

Dimanche (28 avril), dans la nuit entre 1h48 et 2h27 (heure locale), cinq drones sont repérés au-dessus de la mer Rouge et abattus par un navire américain.

Mardi (30 avril), vers 13h52 (heure locale), un navire de surface sans équipage (USV) est détruit par les forces américaines.

Jeudi (2 mai), vers 14h (heure locale), un drone est détruit annonce le commandement US (CentCom).

Vendredi (3 mai), une frégate française (la Lorraine) s'interpose « pour protéger un groupe de trois navires marchands » qui remontent dans le détroit de Bab El Mandeb vers le nord, indique l'état-major des armées, le 4 mai au matin. Un drone kamikaze est intercepté et abattu par la frégate « avant qu'il n'atteigne sa cible ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Votre déménagement militaire avec la PFMD Nextories

Aumilitaire.com - ven, 03/05/2024 - 13:52
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La Poste émet un timbre à l’occasion des 80 ans du Débarquement en Normandie

Lignes de défense - ven, 03/05/2024 - 09:13

Le 10 juin 2024, La Poste émettra un bloc composé d’un timbre à l’occasion des 80 ans du Débarquement en Normandie; ce bloc commémore également la Voie de La Liberté.

Le bloc sera vendu en avant-première du jeudi 6 au samedi 8 juin à :
▪ AUNEAU-BLEURY-SAINT-SYMPHORIEN (28) Salle des Fêtes Général Patton, de 9h à 18h, 13 rue Guy de la Vasselais, 28700 AUNEAU-BLEURY-SAINT-SYMPHORIEN (uniquement le 6 juin).
▪ BAYEUX (14) Office du tourisme, de 9h à 12h et de 14h à 17h, rue Saint-Jean, 14400 BAYEUX (uniquement les 6 et 7 juin).
▪ BÉNOUVILLE (14) Mairie de BÉNOUVILLE, salle du Conseil Municipale, de 9h à 18h, 1 avenue du 5 juin 1944, 14970 BÉNOUVILLE (uniquement les 6 et 7 juin).
▪ OUISTREHAM RIVA-BELLA (14) Esplanade Alexandre LOFI, de 9h30 à 18h, 14150 OUISTREHAM RIVA-BELLA.
▪ PARIS (75) Le Carré d’Encre, de 10h à 19h, 13 bis rue des Mathurins, 75009 PARIS (Oblitération jusqu’à 17h).

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La Suisse veut compléter sa défense aérienne avec des systèmes de moyenne portée

Zone militaire - jeu, 02/05/2024 - 18:53

Après avoir confirmé l’achat de cinq unités de tir Patriot et de missiles de type GEM-T [Guidance Enhanced Missiles] auprès des États-Unis pour 1,2 milliard de dollars, la Suisse entend combler très rapidement ses déficits capacitaires en matière de défense sol-air de moyenne portée. Pour cela, elle envisage d’investir 660 millions de francs suisses [675...

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Le ministère des Armées a commandé des drones eBee VISION auprès du groupe américain AgEagle

Zone militaire - jeu, 02/05/2024 - 17:58

Le mois dernier, rattachée au chef d’état-major des armées, la Direction de maintenance aéronautique [DMAé] a indiqué qu’elle venait de notifier un marché pour la fourniture de drones « à des fins de renseignement » à un groupement constitué par EOS Technologie, Delair, Survey Copter et Thales. Et cela avec l’idée de permettre aux forces de suivre...

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Le SAMP/T NG sera capable d’intercepter des missiles hypervéloces, selon le Délégué général pour l’armement

Zone militaire - jeu, 02/05/2024 - 16:31

À plusieurs reprises, ces derniers mois, la défense aérienne ukrainienne a affirmé avoir réussi à intercepter des missiles hypersoniques russes « Kinjal » [code Otan : AS-24 « Killjoy »] grâce au système de défense aérienne Patriot de conception américaine. Ce qui a été confirmé par la suite par le renseignement militaire britannique. « Beaucoup de ‘Killjoy’ ont probablement raté...

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Des troupes occidentales en Ukraine: Macron persiste et signe dans The Economist

Lignes de défense - jeu, 02/05/2024 - 12:53

Emmanuel Macron a de nouveau assumé la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine, dans un entretien publié ce jeudi par The Economist.

"Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne – ce qui n’est pas le cas aujourd'hui – on devrait légitimement se poser la question", a dit le président français à l'hebdomadaire britannique. "L'écarter a priori, c'est ne pas tirer les enseignements des deux dernières années", alors que les pays de l'Otan avaient d'abord exclu l'envoi à l'Ukraine de chars et d'avions avant de finalement changer d'avis, a-t-il ajouté.

"Comme je l'ai dit, je n'exclus rien, parce que nous avons face à nous quelqu'un qui n'exclut rien", a-t-il réaffirmé dans The Economist en référence au président russe Vladimir Poutine. "Nous avons sans doute été trop hésitants en formulant les limites de notre action à quelqu'un qui n'en a plus et qui est l'agresseur", a-t-il poursuivi.

"J'ai un objectif stratégique clair: la Russie ne peut pas gagner en Ukraine. Si la Russie gagne en Ukraine, nous n'aurons plus de sécurité en Europe. Qui peut prétendre que la Russie va s'arrêter là? Quelle sécurité pour les autres pays avoisinants, la Moldavie, la Roumanie, la Pologne, la Lituanie et tant d'autres? Et derrière, quelle crédibilité pour les Européens qui auraient dépensé des milliards, qui auraient dit que c'est la survie du continent qui se jouait là et qui ne se seraient pas donnés les moyens de stopper la Russie? Donc oui, nous ne devons rien exclure", a-t-il insisté.

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Les États-Unis accusent les forces russes d’avoir recours à des armes chimiques en Ukraine

Zone militaire - jeu, 02/05/2024 - 11:42

Récemment, l’état-major ukrainien a accusé les forces russes d’avoir utilisé, à plusieurs reprises, des substances chimiques contre des positions tenues par ses unités d’infanterie. Dans un communiqué publié le 9 février, il a ainsi fait état de l’usage courant de grenades K-51 chargées de chloropicrine, un gaz de combat qui, apparu sur les champs de...

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Le GAO scrute le Pentagone qui reconstitue et modernise ses stocks vidés pour armer Kiev

Lignes de défense - jeu, 02/05/2024 - 10:00

Le GAO a diffusé le 30 avril une étude d'une douzaine de pages intitulée "Ukraine: Status and Challenges of DoD Weapon Replacement Efforts" (GAO-24-106649). L'équivalent de notre Cour des comptes y analyse les fournitures d'armes et de munitions à l'Ukraine et le processus de remplacement de ces équipements au sein des arsenaux américains. 

Avant mars 2024 (donc avant le vote des 62 milliards de dollars d'aide supplémentaire), le Congrès avait donné son accord à un financement supplémentaire de 25,9 milliards de dollars:

Ces fonds devaient permettre au DoD de:
- recompléter ses stocks au niveau où ils étaient avant le début des cessions à l'Ukraine
- acheter des modèles plus récents et plus modernes des armements livrées à l'Ukraine
- investir dans la base industrielle de défense pour accélérer la production d'armes
- rembourser les frais de logistique associés aux transferts vers l'Ukraine (par exemple, coûts du carburant et de l'entretien pour expédier les matériels à l’étranger).

Au 31 décembre 2023, le DoD avait déjà  utilisé plus de 70 % de ce financement, soit plus de 18 milliards de dollars.

Sur cette somme, plus de 16 milliards de dollars ont été engagés pour l'achat d'armes et l'adaptation de la base industrielle pour qu'elle produise davantage d'armement et de munitions (on pense aux obus de 155mm dont la production aura été multipliée par 7) et dans des délais raccourcis, tandis que le reste a été engagé pour rembourser les coûts de transport et de logistique du DoD.

Les achats de munitions, de missiles et de véhicules de combat constituent le coeur de ces commandes, comme indiqué ci-dessous:

C'est sur ces processus que s'est penché le GAO pour que l'utilisation des 25,9 milliards de dollars soit optimale et que le processus de cession à Kiev ne pénalise pas la capacité militaire US.

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AgEagle Aerial Systems Inc. va fournir une cinquantaine de drones eBee à l'armée française

Lignes de défense - jeu, 02/05/2024 - 09:00

AgEagle Aerial Systems Inc., une société du Kansas, a annoncé le 30 avril avoir signé, via un intermédiaire, un contrat avec le ministère français des armées. Voici une partie du texte de son communiqué:

WICHITA, Kan., April 30, 2024 — AgEagle Aerial Systems Inc. (NYSE American: UAVS) (“AgEagle” or the “Company”), an industry-leading provider of full stack flight hardware, sensors and software for commercial and government use, has announced that the Company has secured its largest single purchase order to date to deliver 40 eBee VISION systems, and nine other eBees, including drones, sensors, datalinks, and control stations placed by a reseller to the French Army, specifically tailored for public safety, intelligence surveillance and reconnaissance missions. The revenue from this system contract is expected to be approximately $3.4 million for fiscal year 2024, making this the largest contract in AgEagle’s history."

La vente porte sur  40 systèmes eBee VISION et neuf autres eBees. Elle inclut des drones, des capteurs, des liaisons de données et des stations de contrôle. Ces équipements sont spécifiquement adaptés pour les missions de sécurité publique, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance.

Le montant de ce contrat est d'environ 3,4 millions de dollars, ce qui en fait à ce jour le plus gros contrat de l’histoire d’AgEagle dont les drones sont utilisés par l'US Army Corps of Engineers (photos AgEagle).

Cette commande s'inscrit dans un marché notifié le 8 avril par la Direction de la Maintenance aéronautique (DMAé) au groupement SURVEY COPTER, EOS TECHNOLOGIE, DELAIR et THALES pour la fourniture, à des fins de renseignement, de drones et de prestations de soutien associées. Les eBees seraient destinés aux CPA de l'armée de l'air et de l'Espace.

 

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Sous-marins : Le choix de Naval Group par les Pays-Bas est contesté en justice par l’allemand TKMS

Zone militaire - mer, 01/05/2024 - 12:50

Le 15 mars, le ministère néerlandais de la Défense fit savoir qu’il venait de retenir l’offre déposée par Naval Group et Royal IHC dans le cadre du programme WRES, lequel vise à remplacer les quatre sous-marins de type Walrus de la Koninklijke Marine [Marine royale des Pays-Bas] pour environ 2,5 milliards d’euros. Et cela, aux...

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Artillerie : L’obusier israélien ATMOS 2000 dame le pion au CAESAr français au Brésil

Zone militaire - mer, 01/05/2024 - 12:46

En mars, le président Macron a plaidé en faveur d’un renforcement de la coopération industrielle en matière d’armement entre la France et le Brésil. « Je veux qu’à vos côtés nous puissions continuer le formidable travail qui a été mené dans la cadre de la production des hélicoptères. Regardons aussi d’autres champs, des tourelles de combat...

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MEDEVAC externalisé: le ministère des Armées repousse la date limite de réception des candidatures

Lignes de défense - mer, 01/05/2024 - 10:25

On se souvent certainement du récent appel à candidature portant sur "l'affrètement d'un hélicoptère avec équipage destiné à tenir une alerte pour les besoins des forces françaises au Tchad et dans les pays limitrophes et, notamment, permettre la récupération de personnel isolé (personnel recovery - PR) en zone permissive et/ou l'évacuation médicale (medical evacuation - MEDEVAC)".

Voir mon post du 2 avril. 

 La date limite de réception des candidatures (DLRC) a été repoussée du 2 au 14 mai:

La valeur du futur marché a de quoi susciter l'appétit des déjà nombreux candidats (français et étrangers). Comme je l'écrivais dans mon post, "le montant estimé annuel pour 500 heures de vol est de 12 732 500 € HT soit 89 127 500 € HT pour une durée de 84 mois. Le montant global maximal pour 800 heures de vol par an est de 18 219 000 € HT soit 127 533 000 € HT toujours pour une durée de 84 mois."

Pour caricaturer, on pourrait dire que le match est disputé entre Super Puma H225 et Mi-8. Mais c'est un peu plus compliqué que ça...

 

 

 

 

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