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Défense

Paris va louer un Reaper

Le mamouth (Blog) - mer, 28/08/2019 - 08:49
Plusieurs scénarios ont été étudiés, mais c'est finalement la location qui s'est imposée, en tout cas à
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B. Bajolet : « Et Sarkozy me dit: les principes, je m’en fous lorsqu’il s’agit de la vie d’un homme »

Blog Secret Défense - ven, 23/08/2019 - 10:32
L’ancien coordonnateur du renseignement et directeur de la DGSE s’est confié à l’Opinion
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La BAP, combien ca coûte ?..

Le mamouth (Blog) - mer, 21/08/2019 - 16:59
... Et combien ça rapporte ? Sans trop livrer de réponses sur le coût annuel de la base aérienne
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Le tir d’un missile US depuis le sol est un étape politique importante

Blog Secret Défense - mer, 21/08/2019 - 11:00
Seize jours après s’être retiré du traité interdisant les missiles sol-sol de portée intermédiaire, les Etats-Unis ont procédé à un test, dimanche, qui en annonce d’autres.
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Pour sa sécu, l'Elysée garde les mêmes

Le mamouth (Blog) - mer, 21/08/2019 - 08:13
Les deux actuels chef et second du GSPR sont promus. Le colonel Benoît Ferrand (ex-GIGN, chef
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« ​Le président Sarkozy m’a dit : s’il y a des morts pendant l’action, ce sera ma responsabilité​ »

Blog Secret Défense - lun, 19/08/2019 - 11:53
L’amiral Edouard Guillaud, ancien chef d’état-major des armées, s’est confié à l’Opinion.
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Le Caracal Air encore de sortie

Le mamouth (Blog) - mer, 14/08/2019 - 13:26
Tout en continuant à armer un plot au sein de la TF Sabre et la capacité d'un plot resco, l'EH 1/67
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Le bouleversement de Trump (ou Trump et la profondeur)

EGEABLOG - jeu, 08/08/2019 - 18:03

Pour les cinq ans d'Echoradar, nous nous sommes fixés comme thème estival de choisir un événement géopolitique marquant de la dernière demi-décennie. Sans hésiter, j'ai choisi Trump car Trump est plus profond qu'il y paraît.

Quel a été le plus important événement géopolitique de ces cinq dernières années ? Une telle question suggère qu’on a le recul suffisant pour apprécier la portée des événements. Or, il arrive que des événements passent inaperçus sur le moment et ne révèlent leur importance que dans la longue durée, surtout en matière géopolitique. Cette discipline privilégie en effet souvent une approche du temps long qui lui permet de déceler les grands mouvements tectoniques. De même, le qualificatif d’important pose difficulté : de quelle échelle s’agit-il ? pour qui est-ce important ? Par exemple, une vision française diffèrera d’une vision européenne, chinoise ou mondiale… Malgré toutes ces objections de méthode, risquons-nous.

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Car au fond, l’élection de Donald Trump en 2016 constitue bien un événement qui affecte tous les points de vue. De plus, il s’inscrit dans une histoire plus longue que les seules trois dernières années, car il vient concrétiser des tendances initiées par G W Bush (sur les relations transatlantiques) et B. Obama (sur le pivotement asiatique). Surtout, il affecte la première puissance globale, ayant des intérêts et des influences dans toutes les parties de la terre. Elle fut la seule depuis la fin de la Guerre froide même si on observe depuis une décennie la montée en puissance de la Chine. Mais la faillite de Lehman Brothers en 2008 ou la maîtrise du pouvoir chinois par Xi Jin Ping depuis 2013, qui pourraient constituer d’autres événements mondiaux, sont advenus avant la période considérée. Enfin, l’accession de Trump au pouvoir constitue autant la concrétisation d’une tendance préalable que l’établissement d’un nouveau cours géopolitique. C’est un tremblement de terre en ce qu’il est la résultante de pressions antérieures, tout comme il produit un nouvel état des choses profondément différent de ce qui existait avant et auquel on ne pourra pas revenir.

La fin de la mondialisation heureuse

Alain Minc, le gourou influent des puissants et des pouvoirs, quelle que soit leur couleur politique (signe peut-être de leur caractère incolore), avait inventé la notion de Mondialisation heureuse, dans un livre de 1997 (ici). Il poursuivait en cela les annonces de Fukuyama (La Fin de l’histoire) et du précurseur Robert Reich (L’économie mondialisée, 1991), avant le livre de Thomas Friedmann qui en 2006 annonçait : La terre est plate. Tous ces prophètes de bonheur écrivaient avant le crash de 2008 qui a constitué une profonde rupture : elle fut politique mais surtout, elle marqua le moment où l’on commença à douter de la mondialisation. Il y avait bien eu des débats auparavant mais ils opposaient de vieux gauchistes dénonçant un système capitaliste forcément critiquable et de jeunes réalistes qui, non contents de s’enrichir, se satisfaisaient de faire sortir la planète de la pauvreté : réunir richesse et confort moral, voici une situation inconnue quand on était libéral. Jusque-là, on avait le cynisme un peu gêné. Avec la mondialisation, tout allait pour le mieux.

Bien sûr, il y avait eu cet accident du référendum de 2005 où une majorité de Français (et de Néerlandais) avaient refusé la Constitution européenne. Ce fut vu à l’époque plus comme l’effet d’un retard (le fameux retard français, si ataviquement dénoncé par les esprits forts) que comme le signal faible de ce qui allait advenir. Au fond, le signal était trop fort pour être un signal.

Patatras ! La faillite de Lehman-Brothers lança une série de mauvaises nouvelles : crise financière, puis crise de l’euro, puis crise de l’Europe (mais il paraît que celle-ci est toujours en crise et que la crise l’aide à grandir et que donc ce n’est pas grave). Il reste que depuis 2008, beaucoup doutent des promesses de prospérité pour tous assurées par l’UE. Celle-ci reste soutenue dans l’opinion mais plus comme une défense que comme une ambition. On est passé du projet au repli. L’UE nous mettait dans le train de la mondialisation, la crise de cette dernière rétroagit sur le primat géoéconomique qui présidait à la construction européenne.

2008 fut aussi l’année du grand retournement en Chine. Plus exactement, ce fut le moment où le gouvernement chinois s’aperçut qu’il ne pouvait plus faire confiance à l’Occident : d’une part à cause de cette crise qu’il dut combler, pour sa part, avec un surcroît d’endettement (chose qu’on a oubliée) ; mais aussi à cause des nombreuses critiques qu’il reçut, alors qu’il organisait les JO de Pékin, à propos du Tibet libre (ce qu’explique très bien E. de La Maisonneuve, dans son dernier ouvrage Les défis chinois, qu’il faut impérativement lire si on veut comprendre stratégiquement quelque chose à la Chine contemporaine). Désormais, Pékin va réfléchir à une nouvelle manière d’ordonner le monde, plus conforme à ses intérêts et à sa vision et distincte de la « mondialisation », représentation géopolitique construite et véhiculée par l’Occident.

2008 fut enfin l’année de l’élection de B. Obama. Souvenez-vous, il fut vécu à la fois comme une rupture (le premier président noir) mais aussi comme un retour aux fondamentaux américains. On ne vit pas qu’il mit en œuvre résolument le « pivotement » (traduction exacte du pivot américain), c’est-à-dire la bascule de priorité géopolitique des Etats-Unis de l’Atlantique vers le Pacifique. Il le fit de façon polie et mesurée, rassurant ainsi les atlantistes européens, mais le mouvement était pris.

Ces trois constats indiquent que le retournement du monde avait commencé dès 2008. C’est pourquoi Trump n’est pas aussi nouveau ni surprenant qu’on l’a dit (on relira ici avec attention l’écho du bocal accordé sur le sujet par J. Ghez, un des meilleurs spécialistes français des Etats-Unis), même si son élection marque un tournant très important, rendant visible ce qui était présent mais latent.

Les options radicales de Trump

Provoquons : Trump est bien plus profond qu’on ne le croit.

Profond ne signifie pas ici qu’il est évolué, subtil, élaboré, cultivé, construit… Ces caractéristiques étaient celles de son prédécesseur et en cela, Trump diffère profondément de l’élégant 44ème POTUS. Mais avec sa brutalité, ses éruptions tweetesques, son manque de maîtrise de soi et tout simplement d’éducation, Trump manifeste quelque chose de beaucoup plus profond : il est en effet doté d’une intuition impressionnante, qualité qu’on n’enseigne pas à la faculté et que les analystes politiques peinent à reconnaître pour telle. Et pourtant, Trump est dotée d’une intuition très profonde qui explique d’ailleurs son succès électoral, mais aussi que malgré le bruit furieux dont sa présidence est environnée, elle ne se déroule pas si mal, permettant à « The Donald » d’avoir des chances sérieuses d’être réélu (à tout le moins, sa défaite est bien loin d’être assurée quand on observe le désastre idéologique qui prévaut dans le camp démocrate).

L’intuition, peut-être bien loin de la raison, mais vraie motivation pour l’action. Souvent, on ne voit que les voiles du bateau pour comprendre sa manœuvre. On oublie la quille alors que le profilage de celle-ci décide d’énormément de choses. L’intuition, c’est la quille des hommes d’Etat. Et elle est souvent omise dans le diagnostic politique et géopolitique.

Et sa première intuition est « globale », au sens à la fois anglais et français. Car il s’agit du rapport au monde et à la mondialisation (la globalization anglo-saxonne) : Trump dit d’abord que l’actuel mode de gouvernance de la planète ne convient plus aux Etats-Unis. La surprise est totale chez beaucoup, tant nous étions persuadés que la mondialisation se faisait justement au profit des Etats-Unis : c’est ainsi en tout cas que nous l’avions comprise, lorsqu’elle se mit en place après la guerre froide. Sauf que c’était vrai au début mais que peu à peu, d’autres en avaient tiré profit et notamment la Chine et l’Allemagne. Nous ne répéterons pas ici à quel point il y a à nouveau un problème allemand en Europe (voir La Vigie n° 115, ici). Force est de constater que l’Allemagne a su tirer profit de la mondialisation et imposer un déséquilibre majeur en Europe. Quant à la Chine, lancée dans un gigantesque rattrapage lancé par le maître Deng en 1979, plus personne ne doute qu’elle est une actrice majeure de cette mondialisation qu’on croyait américaine : si elle fut initiée au début par les États-Unis, à leur grande surprise d’autres en tirent de plus grands bénéfices.

Trump a donc délaissé les mantras qui nous ont bercé : celui de l’échange ricardien profitable à toutes les parties avec spécialisation dans le facteur de production le plus adéquat (ce dont les meilleurs économistes doutent désormais), ou encore celui du fameux gagnant-gagnant, où toutes les parties prennent avantage à un gâteau qui croît. Trump écoute son instinct, son intuition, dans une logique malthusienne : les gains sont limités et celui qui gagne quelque chose le fait aux dépens de l’autre. Cette utilisation maximale par d’autres des nouvelles règles du jeu (règles de l’échange) motive les récriminations de l’Américain à l’encontre des tricheurs (car pour lui, il y a logiquement une triche dans l’utilisation des règles à son profit).

Cette perception globale de la mondialisation entraîne les nouveaux rapports qu’il va introduire avec « les autres ». Ce sera donc deux rapports de force (la seule méthode qu’il connaît) avec d’un côté les Chinois, de l’autre les Européens. Ceux-ci se voient même accusés d’être des « ennemis », le mot révélant l’attitude psychologique de D. Trump.

Ce faisant, il bouscule un ordre du monde auquel nous étions habitués. Il introduit très précocement un rapport de force avec Pékin qui ne s’y attendait pas si tôt et demeure embarrassé : voici donc le président Xi obligé de faire un discours en faveur du libéralisme à Davos, louangé pour l’occasion par les nombreux partisans de l’ordre ancien (qui ignorèrent allégrement l’absence de libéralisme politique au sein de l’empire du milieu). Quant à Angela Merkel, elle connaît avec Trump une nouvelle déstabilisation qui vient marquer une fin de règne pour le moins difficile.

La remise en cause de la mondialisation pousse à celle du multilatéralisme. Bien sûr, tout le monde se lamentait hypocritement sur l’inefficacité de l’ONU dont chacun constatait la réforme impossible mais tout le monde s’en contentait. Trump passe outre et met bas les accords bilatéraux, TPP trans pacifique ou JCPOA iranien (et plus récemment, Traité Forces Nucléaires Intermédiaires). Même l’ALENA a été remis en cause au grand dam des voisins mexicains et canadiens.

De ce point de vue, les théâtres russes ou moyen-orientaux sont secondaires. Voyant chez Poutine un homme de force (le modèle le séduit) il n’hésite pas cependant (alors qu’il est accusé par ses adversaires démocrates d’en être l’otage) d’accroître les sanctions ou de sortir du FNI (probablement pour retrouver des moyens sur le théâtre chinois, il faut le noter). Quant au Moyen-Orient, il vise d’abord un formidable accord commercial avec le royaume séoudien, quitte à épouser les fantasmes anti-perses de ce dernier. Pour le reste, il n’hésite pas aux coups, notamment sur la question nord-coréenne même s’il se fait probablement duper par Kim.

Nous voici sortis du multilatéralisme : La politique trumpienne a installé un nouveau régime dual et même duel : il ne s’agit pourtant pas d’un nouveau régime bipolaire, comme du temps de la guerre froide. En effet, l’affrontement entre les Etats-Unis n’entraîne pas un alignement des puissances derrière les deux chefs de file. Certes, Pékin a lancé son initiative Ceinture et route (depuis 2013) mais la Russie ou l’Inde conservent leur quant-à-soi. Quant à l’Europe, elle se trouve particulièrement gênée devant la nouvelle configuration du monde. Il y a donc un bipôle relatif qui n’aligne pas même s’il structure.

On avait cru que le multilatéralisme, expression politique de la mondialisation économique, constituait la solution à la sortie de la guerre froide et de l’affrontement bipolaire. Force est de reconnaître que les deux sont en crise et que nous faisons désormais face à un système désordonné même si un affrontement principal entre deux géants constitue le fait marquant.

Trump est donc un formidable dynamiteur. Il est certes une conséquence (et on n‘insistera jamais assez sur la continuité qu’il a avec Obama, aussi bien sur la négligence envers l’Europe que sur la priorité donnée à la question chinoise) : il est aussi un détonateur et on ne reviendra jamais au statu quo ante.

O. Kempf

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La mission parlementaire des blessés à Gao

Le mamouth (Blog) - mar, 06/08/2019 - 09:38
Laurence Trastour Isnart et Anissa Kedher se sont déplacées en BSS à la mi-juillet dans le cadre
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Une collecte pour la famille du pompier du Ciel

Le mamouth (Blog) - lun, 05/08/2019 - 16:11
Un camarade du 3/4 Limousin de Franck Chesneau a mis en place une collecte sur internet pour la
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Franck Chesneau, pompier du ciel et ancien du 2000N (actualisé)

Le mamouth (Blog) - sam, 03/08/2019 - 14:59
Comme la plupart des pompiers du ciel, le pilote Franck Chesneau, mort hier aux commandes de
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Un pilote tué dans son Tracker

Le mamouth (Blog) - sam, 03/08/2019 - 12:04
Un pilote de la sécurité civile de Nîmes s'est tué hier aux commandes de son Tracker (le T22) en
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Le dernier pharaon

EGEABLOG - ven, 02/08/2019 - 17:55

Profitons de l'été pour évoquer des choses plus légères et notamment les BD qu'on a lues au cours de l'année, sans avoir eu le temps de les chroniquer. La rencontre de deux géants, Blake et Mortimer d'un côté, Schuiten de l'autre, constitue une belle occasion à cet égard.

Schuiten s'est fait remarquer avec son complice Peters pour de belles séries que je qualifierait d'urbanistico-bizarres : une fascination pour la ville et l'architecture, un profond enracinement belge (et j'ose dire : wallon), une sensibilité profonde aux légendes et aux spiritualités antiques (égypto-chamaniques), tout cela constituait un cocktail profondément original qui a installé nos deux auteurs au panthéon des grands auteurs de BD.

Finalement, beaucoup de choses le rapprochaient d'Edgar P. Jacobs, outre la BD. C'est donc assez logiquement qu'il propose non pas une suite de Blake et Mortimer (d'autres auteurs ont poursuivi l’œuvre du maître et les aventures du célèbre duo), mais sa propre interprétation qui reprend toutefois, elle aussi, les deux personnages : cependant, alors que d'habitude ils sont dans la force de l'âge et au fait des responsabilités, nous voici en présence d'un Colonel Blake à la retraite et mis de côté par la technocratie militaire, tandis que le professeur Mortimer semble lui aussi légèrement mis de côté par ses collègues de l’université. Mais voici qu'une catastrophe se déroule du côté du palais de justice de Bruxelles et qu'après avoir mis la ville sous cloche, l'humanité se décide à lancer des missiles nucléaires contre la cité "devenue obscure" mais émettant des rayonnements menaçants.

Heureusement, notre duo sort de sa retraite pour résoudre l'énigme. Et naturellement, les deux univers fusionnent, celui de Schuiten comme celui de Jacobs, dans une nouvelle aventure qui nécessita quatre ans de travail.

Publiée en juin 2019, elle est assortie de la déclaration par Schuiten qu'il cessait d’œuvrer : c'est donc un livre testament, à la fois reconnaissance de dette vers l’univers de l'enfance et legs artistique qui clôt une vie. C'est d'ailleurs le sens de ces héros vieillis, dont on sent qu'ils effectuent leur dernière aventure, la dernière fois qu'ils sauvent le monde. La prochaine fois, d'autres devront prendre le relais.... L'album est donc baigné par un léger mélange de nostalgie mais aussi de pessimisme. Cela ne dessert pas l'histoire, bien sûr. Le vieillissement constitue donc un ressort dramatique qui donne une touche douce-amère à l'ensemble. Ce n'est qu'un au-revoir, a-t-on envie de dire, même si à la fin, les héros triomphent et réussissent, une fois encore, la mission, grâce à leur mélange détonnant de connaissances scientifiques et de dialogue avec des spiritualités paranormales.

Voici donc un bon moment qu'il faut savourer, un peu comme un vin de vieille garde qu'on a longtemps gardé et qu'on boit presque trop tard.

Est-il besoin de dire qu'il s'agit d'un chef d’œuvre, au sens premier du mot ?

A avoir absolument.

Le dernier pharaon, aux éditions Blake et Mortimer et France inter (ici).

O. Kempf

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Le CPA30 se renforce

Le mamouth (Blog) - jeu, 01/08/2019 - 14:53
Ils sont 24 : ce sont les aviateurs brevetés du stage Attila, au commando parachutiste de l'air n°30
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Une femme succède à une femme

Le mamouth (Blog) - jeu, 01/08/2019 - 11:59
Changement dans la continuité sur le patrouilleur de haute mer EV Jacoubet, ce matin : la capitaine
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Les États-Unis au Proche-Orient : un grand jeu risqué




Publié dans : TheConversation.fr
Si le Proche-Orient regorge hélas de drames et de tensions – du Yémen à l’Irak ou à la Syrie –, deux dossiers engagent aujourd’hui plus particulièrement la stratégie américaine et les équilibres internationaux. Le premier est, bien entendu, celui de la relation avec l’Iran, qui fait l’objet de toutes les spéculations, de toutes les escalades verbales, et pourrait servir de détonateur à tous les scénarios. Le second est celui de la Palestine, dont la dangerosité vient à l’inverse de l’absence d’engagement américain, dans un discours pétri d’arrières pensées bien plus que de coups d’éclat.Dans les deux cas, un jeu de dupes et de miroirs semble s’être engagé entre les différents acteurs du pouvoir américain eux-mêmes, entre différents protagonistes régionaux, et se répercute sur la stabilité régionale comme globale. Du traitement de ces deux dossiers, ni la politique étrangère, ni les politiques étrangères arabes, ni le jeu des autres puissances ne sortiront indemnes.La politique étrangère américaine : faire et défaireL’issue de la stratégie – ou de l’absence de stratégie – actuellement engagée par Washington en Iran et en Palestine déterminera, en grande partie, la crédibilité internationale des États-Unis, au-delà de la région, et au-delà de la période de l’administration Trump. D’abord parce que ce sont les États-Unis qui défont aujourd’hui ce qu’ils ont fait eux-mêmes : il sera donc important de voir si les dégâts seront réparables à l’avenir, ou pas.C’est l’Amérique – celle de George Bush senior puis de Bill Clinton – qui a rebondi sur le processus d’Oslo au début des années 1990, pour aboutir à la poignée de main Arafat-Rabin de 1993, et qui a ensuite fait pression sur les acteurs (certes en vain) pour poursuivre les négociations, en y engageant ses diplomates les plus chevronnés. C’est l’Amérique désormais qui fait disparaître toute référence à un État palestinien, en confiant le dossier au gendre du Président, qui ignore tout de la négociation internationale.Jared Kushner, le gendre du Président, lors d’un sommet sur la Palestine, le 25 juin 2019, à Barheïn. Shaun Tandon/AFPC’est encore l’Amérique – celle d’Obama – qui a ramené l’Iran à la table des négociations pour aboutir à un accord sur le contrôle du nucléaire, en juillet 2015, et faire souffler un vent d’apaisement sur une relation ô combien conflictuelle depuis 1979. C’est l’Amérique de Trump qui a déchiré cet accord, et renoue avec une rhétorique de confrontation. Quoi que l’on pense de l’accord de 2015, quoi que l’on pense des ratés et retards d’un processus israélo-palestinien considéré comme moribond, le dialogue continuait, l’Amérique revendiquait encore un rôle d’arbitre impartial, même si peu y croyaient. Elle n’y prétend même plus aujourd’hui.Guerre des camps au sein de l’administration américaineEn tombant le masque, l’administration Trump prend un risque multiple. Celui de renoncer à sa position surplombante, pour descendre dans l’arène et voir inévitablement émerger d’autres puissances s’opposant à sa vision : Moscou s’y est déjà engouffré.Celui également de mettre ses propres alliés en situation difficile : progresser par le non-dit vers un rapprochement entre l’État hébreu et les monarchies du Golfe (et leurs alliés comme l’Égypte) est une chose, leur demander de cautionner publiquement l’abandon de la cause palestinienne en est une autre.À lire aussi : Quel rapprochement possible entre Israël, l’Arabie saoudite et Abu Dhabi ?Celui enfin d’enflammer la région, si l’une de ces deux situations bascule dans le chaos : qu’une étincelle mette le feu aux poudres dans le Golfe, ou qu’éclate une nouvelle intifada, ou de nouvelles violences autour de la question palestinienne, et il sera difficile à l’Amérique de reprendre pied.Enfin, il est désormais visible que plusieurs camps s’affrontent dans le processus décisionnel américain, qui tablent sur l’amateurisme ou l’absence de réel intérêt du Président Trump sur ces dossiers pour avancer leurs pions. Une course s’est engagée entre ceux qui souhaitent limiter les tensions, et ceux qui comptent bien les précipiter.Stephen Walt✔@stephenWaltPeople who say "Kushner's 'peace plan' won't work" are missing the point. It wasn't supposed to work--if that means facilitating a just & lasting peace. Its purpose was to buy time, kick dust, shift blame, & thereby facilitate permanent Israeli control of W. Bank.8347:42 PM - Jun 25, 2019Twitter Ads info and privacy533 people are talking about thisSi le Président semble n’avoir aucun autre agenda précis que de se mettre en scène en « deal maker », soufflant le chaud et le froid à la recherche, comme en Corée du Nord, de quelques rebondissements spectaculaires, d’autres ont une vision. Elle peut consister à promouvoir le changement de régime en Iran, quel que soit le prix régional à payer – comme pour son conseiller John Bolton. Ou encore à gagner du temps sur la question palestinienne, et faire le jeu du premier ministre israélien actuel, comme le craignent certains analystes aux États-Unis mêmes. L’issue de cette confrontation sera cruciale pour l’avenir de la politique étrangère américaine.L’effacement des politiques étrangères arabes
Lire la suite dans : TheConversation.fr

Le Casa incendié à Gao remplacé

Le mamouth (Blog) - mer, 31/07/2019 - 11:51
Malgré une faible marge de manœuvre sur ce parc, l'armée de l'air envoie, normalement dans les
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La PAF se reconfigure et reprend ses vols

Le mamouth (Blog) - mer, 31/07/2019 - 11:18
Après la sortie de piste d'un de ses Alpha Jet et l'éjection d'Athos 2 -le capitaine Jean-Philippe
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L’OdJ n°1 du nouveau CEMAT

Le mamouth (Blog) - mer, 31/07/2019 - 11:08
Le général Thierry Burkhard, nouveau CEMAT, a diffusé ce matin son ordre du jour n°1. Un
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Retour sur l'affaire Legrier

EGEABLOG - lun, 29/07/2019 - 15:37

L’affaire Legrier a fait à nouveau parler d’elle en ce creux d’été. En effet, le CEMA a été interrogé à son sujet par la commission de la défense de l’Assemblée et il a eu des mots très fermes à ce sujet (voir ici). D’autres commentateurs se sont crus obligés de commenter, le vernis de leur style cachant mal le vide de leur pensée et leur satisfaction de donner des leçons d’élégance morale et de « j’vous l’avais bien dit ».

Or, cette affaire couvre quatre dimensions, mal isolées par les commentateurs qui confondent souvent tout : Communication, commandement, stratégie et géopolitique sont ainsi les axes de l’affaire (sans même parler de la notion de liberté d’expression, victime collatérale de l’affaire, comme si on n’avait rien appris : mais elle vaudrait à elle seule un développement et elle a déjà été abordée dans ce blog : laissons-la de côté pour l’instant.

Commandement : c’est le principal argument du CEMA et on ne peut ici que lui donner raison. En effet, le colonel Legrier a publié son texte alors qu’il était encore en train de commander son bataillon en opération. Cela pose problème vis-à-vis de ses hommes (ce que relève le CEMA) mais aussi vis-à-vis de la hiérarchie : faut-il rappeler que le commandement consiste dans un double « dialogue » : du haut vers le bas (les ordres) et du bas vers le haut (le compte-rendu). Or, le colonel Legrier a fait part publiquement de ses impressions avant même d’avoir rendu compte (et donc écouté les arguments contraires de sa hiérarchie.

Accessoirement, la prudence et la maturation imposent un certain temps de latence entre une opération et son analyse. Quiconque a été en Opex sait qu’on s’y agace de beaucoup de choses, que les relations humaines ne sont pas toujours simples, que la tension et la fatigue altèrent le jugement. Aussi n’est-ce pas un hasard si les analyses sont publiées après l’opération, pour permettre au temps de faire son œuvre et au cerveau de décanter, ruminer et produire l’essentiel. C’est ainsi pour ma part que j’ai procédé et que font la plupart des auteurs que je connais qui s’essaient à dégager les leçons qu’ils ont apprises de leur opération : le processus est indispensable et d’ailleurs, distinct du processus codifié du Retour d’expérience, tel qu’il est pratiqué dans nos armées.

Communication : L’accumulation d’erreurs en la matière est confondante : d’une part, la publication de l’article par la revue est maladroite car la RDN aurait dû noter cette question du commandement. Un article publié un mois plus tard, l’affaire aurait été différente. Ensuite, la réaction du cabinet (on ne sait d’ailleurs plus très bien de quel cabinet il s’agit : celui de la ministre, celui du CEMA ?). Demander le retrait d’un article (surtout quand il y a une version imprimée) à l’heure du numérique, c’est immanquablement susciter un effet Streisand, ce qui n’a pas manqué : outre les grands médias nationaux, le Washington Post, le New York Times, Reuters, Sputnik et Al Jazeera ont signalé l’article et analysé la question soulevée. Accessoirement, cela a démenti les propos du CEMA incitant les officiers à écrire et penser, ce qui est une de ses profondes convictions : il a dû entrer dans une casuistique désagréable et tirer des bords pour expliquer dans quel cas ceci dans quel cas cela. La question revient d’ailleurs trois mois plus tard avec cette audition parlementaire où on le sent très agacé au moins autant par le colonel Legrier que par la rémanence de l’affaire.

Stratégie : Là, pour le coup, le débat est ouvert. J’ai entendu un certain nombre de commentateurs évacuer d’un revers de main les arguments du colonel Legrier. J’en ai entendu d’autres, au moins aussi avisés (et en général, plus avertis des affaires stratégiques que les premiers), dire qu’il y avait au moins débat. Ce n’est pas un hasard si le CEMAT belge a diffusé le texte aux officiers de son état-major (ici). Car il y a matière à réflexion. Tout d’abord parce que je ne suis pas persuadé qu’on a autant gagné que ça contre les djihadistes. Ne soyons pas désagréables, n’évoquons pas Barkhane et restons au Moyen-Orient. Sommes-nous si persuadés d’avoir trouvé la bonne méthode face aux Djihadistes ? Sont-ils effectivement éradiqués d’Irak (sans même parler de la Syrie) ? Autrement dit, la stratégie adoptée notamment sous direction américaine a-t-elle été convaincante ?

Tentons de la résumer : beaucoup d’appui feu à des troupes au sol qui combattent par procuration (des proxies), un peu aidées par quelques forces spéciales. Cela a permis d’obtenir des effets sur le terrain, incontestablement et après beaucoup d’efforts, l’Etat Islamique a été chassé de Mossoul et du nord de l’Irak. Mais ce succès est-il durable ? si l’on observe d’autres théâtres (Afghanistan, BSS), il est permis d’en douter. Car au fond, on fait la guerre loin des populations, laissant à d’autres le soin d’aller constater les dégâts au sol, sans trop se préoccuper du volume de ces dégâts. ON est donc très loin de la guerre « au milieu des populations » dont on nous expliquait hier qu’elle caractérisait une approche française, distincte de l’approche américaine. Au fond, telle est la question : y a-t-il encore une approche française de la guerre ?

Par ailleurs, Le débat de l’appui feu renoue avec celui initié, entre les deux guerres, par Giulio Douhet. Celui-ci prétendait que l’arme aérienne allait constituer l’arme fatale, celle qui allait décider du cours des batailles par l’intensité du feu déployé. On sait, près d’un siècle plus tard, qu’il s’agit d’une illusion (pas tout à fait : seule l’arme nucléaire a obtenu ce pouvoir d’anéantissement et d’effroi qui a modifié la stratégie ) ; pour le reste, on demeure dans la guerre dite conventionnelle où l’accumulation d’armes complique la guerre mais ne résout pas l’affrontement premier entre deux camps, le fameux duel de Clausewitz. L’appui feu est un appui, voici ce que rappelle le colonel Legrier : il appuie une force au sol qui va risquer l’essentiel pour prendre l’ascendant moral sur l’ennemi. Observons que ce débat est aussi celui des drones et demain de la robotique de bataille. Autant dire que ce n’est pas un débat aussi anodin que d’aucuns l’ont affirmé.

On peut ici s’interroger sur l’intervention russe en Syrie : là encore, quelques milliers d’hommes et beaucoup d’appui feu : au fond, le même schéma que les Américains. Le résultat global est finalement assez proche de celui obtenu par les Etats-Unis en Irak. Dans les deux cas, on n’a pas l’impression que le gouvernement en place maîtrise pleinement le pays ni que la guerre soit pleinement gagnée (les combats actuels autour de la poche d’Idlib l’illustrent assez bien). De même, la résolution politique de la guerre semble très imprécise. En fait, il semble bien que des puissances d’intervention en opération extérieure n’aient guère le choix : comment concentrer les efforts pour peser tout en conservant une économie de moyens nécessitée par l’enjeu relatif, au vu de l’intérêt national ? Telle est la question posée à des pays aussi différents que la Russie, les Etats-Unis ou la France. L’appui feu semble ici constituer une option raisonnable, même si on sait qu’elle ne résout pas tout. La question stratégique complémentaire devient donc la suivante : comment compléter un appui feu pour transformer des succès militaires localisés en une réussite politique ?

Géopolitique : Voici enfin la dernière question, sous-jacente et qui a probablement provoqué l’ire de beaucoup. Au fond, que faisons-nous au Moyen-Orient ? En Irak, nous sommes appelés par un gouvernement légal et l’aidons à faire la guerre à des rebelles (qui se trouvent être aussi nos ennemis, du moins les désignons-nous comme tels). Nous suivons pour cela une direction américaine où, avec des moyens minimes, nous réalisons de belles performances, laissant logiquement la direction stratégique à nos alliés : Ce n’est pas avec 3% ou 5 % des forces que l’on peut réellement peser sur une stratégie ! Il est donc logique que nous soyons en retrait et qu’il n’y ait donc guère d’autonomie stratégique (mais opérative), ce que semble regretter le colonel Legrier.

Mais un autre débat sous-tend l’affaire : celui de notre présence en Syrie. Force est de constater que la ligne française a particulièrement été maladroite ces dernières années. Qu’on a assisté à un retour à une discrétion de bon aloi ces derniers mois, ce dont il faut se féliciter. Que cependant, nous intervenons en Syrie dans un cadre légal douteux car je n’ai pas entendu dire que le gouvernement légal de Damas (celui qui tient le siège de la Syrie aux Nations-Unies) ait demandé notre venue, y compris contre l’Etat Islamique. De même, l’argument de nos alliés kurdes combattant au sol pose évidemment problème : s’agit-il de combattants « réguliers » avec qui nous aurions passé une alliance ?

Pour conclure : le texte du colonel Legrier pose évidemment beaucoup de vraies questions. Il ne s’agit pas de les évacuer sous des prétextes de forme, même s’il y a eu, reconnaissons-le, beaucoup de maladresses. C’est bien parce que nous les avons pointées que nous pensons pouvoir aller au-delà, à l’essentiel, aux points soulevés par le colonel Legrier. L’heure doit désormais être au débat serein.

O. Kempf

Catégories: Défense

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