(B2) La frégate Léopold I (F-930), sous le commandement du capitaine de frégate Nico Cottyn, a mis le cap sur la mer Méditerranée, depuis dimanche 23 (février). Mission : intégrer le groupe aéronaval 2020 formé autour du porte-avions nucléaire français, le Charles de Gaulle (la mission Foch).
Le Léopold Ier (crédit : MOD Belgique)La frégate belge, avec à son bord 150 membres d’équipages et un hélicoptère Alouette III embarqué, va mener divers exercices. Objectif : « maintenir et développer les compétences nécessaires à un engagement dans l’ensemble du spectre des opérations maritimes ». Fin de mission prévue : le 24 avril avec le retour du navire au port de Zeebruges.
(NGV)
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(B2) Trois soldats membres de la Minusma ont été blessés, légèrement, ce mardi (25 février) après-midi dans l’explosion d’un engin artisanal (IED) non loin de Gao sur la route de Kidal.
(crédit : Forces irlandaises)Les trois soldats irlandais effectuaient une patrouille à l’Est, non loin de leur base de Gao, lorsqu’un engin explosif improvisé (IED) « a explosé à proximité de leur convoi ». « Légèrement blessés, […] ils ont reçu des soins médicaux et se portent bien », précise selon le communiqué des forces irlandaises parvenu à B2.
D’autres soldats d’une autre nationalité pourraient être impliqués dans cet incident indiquait un blogueur malien. Mais cette information doit être prise (très) au conditionnel. Selon notre collègue de Augengeradeaus, Thomas Wiegold, il n’y pas de blessés allemands. La Bundeswehr l’a confirmé.
(NGV)
Lire : Combien de morts par IED au Mali ces dernières années
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(B2) Le constat est sévère. Malgré son effectif (environ 500 personnes) et son antériorité (sept ans), la mission de formation de l’armée malienne, EUTM Mali, n’est pas pleinement efficace. Elle souffre de sept grands problèmes, selon le chercheur Denis Tull de l’IRSEM qui vient de publier une étude
La gestion d’un double défi : combattre et reconstruire
Au Mali, le fait que les forces armées soient déjà engagées en opérations est une « contrainte importante » et « souvent négligée ». La priorité des Maliens est l’effort de guerre, et non la reconstruction de leur outil militaire. Non seulement Européens et Maliens ont des priorités différentes. Mais même lorsque les objectifs s’alignent, « les ressources et les capacités des partenaires maliens sont nécessairement limitées ». Avec environ 75% des forces maliennes engagées sur le terrain, souvent pour 9 à 12 mois, EUTM a du mal à recevoir un nombre suffisant de soldats à former. Les effectifs potentiellement disponibles sont « peu nombreux et épuisés ».
Une reconstruction orientée sur l’offre et non les besoins
Sans cadre stratégique défini, les Maliens rejettent rarement, « voir jamais », une offre de soutien (formation, équipement, conseils), que celle-ci soit adaptée, ou pas, à leur besoins et priorités réels. Une partie des véhicules (camions, ambulances…) souvent d’occasion offerts au Mali « ne verront jamais le champ d’opération ou tombent en panne à la première utilisation car ni budget, ni pièces de rechange, ni expertise mécanisme n’ont été programmés ». Résultat : l’aide axée sur l’offre entraîne des coûts importants, pose des problèmes de durabilité et d’interopérabilité et peut en fait ne pas contribuer beaucoup au renforcement des capacités — lorsqu’elle ne les affaiblit pas.
Un vrai manque de coordination
« Un autre inconvénient de la rupture entre l’offre et la demande est la mauvaise coordination de l’aide extérieure. Elle n’est ni appliquée par la partie malienne, ni assumée de manière adéquate par les donateurs », y compris Européens. Malgré quelques efforts récents, « il ne semble guère y avoir plus que des échanges d’informations ». D’ailleurs, au sein du ministère malien de la Défense, un seul agent sert de point de contact en matière d’assistance à la sécurité.
Les acteurs internationaux sont aussi pointés du doigt. Chacun tente de divulguer ses propres « concepts militaires et de cultures d’origine étrangère qui coexistent de façon malaisée ». Ceci contribue « à la saturation de l’armée malienne » Problème qu’EUTM Mali connait puisque malgré une tentative d’homogénéisation, chaque contingent (Suédois, Espagnol, Allemand ou Estonien) transmet surtout ses propres normes.
Une formation insuffisante et inefficace
La formation par EUTM Mali a été massive : plus de 5.000 soldats entre février 2013 et avril 2016. Mais elle fait l’objet de critiques fréquentes et persistantes, souvent partagées par les membres de la mission. En ligne de mire : la durée trop courte des formations, insuffisante pour avoir un impact important sur l’efficacité des FAMa sur le champ de bataille. Le recyclage des bataillons, commencé en 2015 pour améliorer et étendre les compétences, « n’a pas apporté de progrès significatif ». L’impact de la formation des formateurs reste, lui aussi, « incertain ».
Parfois, les soldats maliens sont formés avec des équipements que leur armée ne possède pas. Et dont elle ne disposera probablement pas dans un avenir proche. Cette incohérence mine la crédibilité politique de l’Union européenne et sa mission, alors que d’autres acteurs cherchent à prendre une place auprès des Maliens.
Des intérêts divergents
Si l’objectif de EUTM est de contribuer à la reconstruction d’une armée compétente, professionnelle et efficace, « il est douteux que les dirigeants politiques et/ou militaires du Mali partagent cet objectif ». Tout d’abord, le gouvernement malien a pris l’habitude de s’appuyer sur les forces étrangères, notamment la mission de l’ONU (MINUSMA), leur déléguant effectivement la sécurité. De plus, l’externalisation de la sécurité constitue une garantie de sécurité contre la propre armée malienne, sujette aux coups d’État.
La résistance au changement
EUTM Mali fait face à une résistance « particulièrement notable » pour les projets relatifs à la gouvernance et l’efficacité dans le secteur de la sécurité. Par exemple, EUTM n’a pas réussi à convaincre les autorités maliennes du bien-fondé d’un système d’information logistique (SILOG). Autre défi permanent : la mise en place d’un système de gestion des ressources humaines, ou d’un nouveau système de paie, bloquée par les « intérêts particuliers, notamment le racket et la corruption » et les faibles capacités de supervision du processus de planification et de dépenses.
L’Union européenne a fini par lier un partie de son soutien budgétaire aux progrès dans ces réformes. Si le message politique est fort, la somme (14 millions) est dérisoire pour créer un véritable effet de levier.
Un vide institutionnel
La plus grande faiblesse de l’assistance au secteur de la sécurité au Mali est peut-être qu’elle s’articule autour de divers problèmes institutionnels plutôt que de chercher à les résoudre.
Le premier obstacle institutionnel est l’État malien. Une armée efficace ne peut être maintenue en l’absence d’autres structures étatiques efficaces. Le second concerne le réseau institutionnel du secteur de la sécurité, qui souffre de corruption et d’une culture organisationnelle dysfonctionnelle. Tant que ces problèmes ne montrent pas de signes d’apaisement, il y a peu de chances que les FAMa deviennent une armée plus professionnelle.
(Leonor Hubaut)
Télécharger l’étude (en anglais)
Lire aussi :
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(B2) L’opération Agénor, le volet militaire de l’initiative européenne de surveillance maritime du détroit d’Ormuz (EMASOH), portée par la France, les Pays-Bas et le Danemark, a atteint sa pleine capacité opérationnelle. Une cérémonie officielle vient de marquer ce cap
Deux frégates disponibles…
Les frégates française Forbin et néerlandaise De Ruyter sont désormais placées sous le contrôle opérationnel et le commandement tactique de l’opération. Une cérémonie vient d’avoir lieu sur la place d’armes de la base navale française aux Émirats Arabes Unis, en présence de l’amiral Rob Kramer, chef d’état-major de la marine néerlandaise, du général Stéphane Mille, chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) à l’état-major des armées, et de Jeanette Seppen (la haute représentante civile de EMASOH) (1) et des Émiriens.
… sous un commandement français depuis Abu Dhabi
L’opération est commandée par un officier français, le vice-amiral Didier Maleterre, l’amiral commandant des forces françaises aux Émirats Arabes Unis (FFEAU) et la zone maritime océan Indien (ALINDIEN). L’état-major tactique (Force Head Quarter ou FHQ), est situé au sein de la base navale d’Abu Dhabi, rassemblant les représentants des États contributeurs et des officiers de liaison (notamment Belge et Danois).
Une étape décisive
« C’est une étape décisive dans l’engagement des partenaires européens au profit de la sécurité maritime et de la liberté de la navigation dans la région », affirme le ministère (français) des Armées. « Cette étape concrétise le projet politique, porté par huit pays européens, de mettre en œuvre une mission de surveillance et de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz. » La capacité initiale opérationnelle avait été atteinte fin janvier (lire : Emasoh déclarée opérationnelle. Le Courbet sur zone. Le Zs Ms De Ruyter arrive).
Une opération pour la liberté de navigation et la stabilité régionale
Pourquoi ce petit nom d’Agénor ? La réponse c’est Florence Parly, la ministre française des Armées, qui l’a donnée : « Fils de Poséidon et père d’Europe pour laquelle il s’est toujours battu, Agénor était roi de Tyr. Désormais, c’est aussi le nom du volet militaire de la mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz : ‘pour la liberté de navigation et la stabilité régionale’. »
Commentaire : une opération rondement menée
Remarquons au passage que les délais ont été respectés et que l’opération a été montée, sinon dans un temps record, du moins rapidement, pour une mission multinationale. Elle avait été initiée au départ par les Britanniques, puis les Allemands en juillet dernier (lire : Vers une opération maritime combinée franco-germano-britannique dans le détroit d’Ormuz. Les discussions continuent). Mais Londres comme Berlin avaient jeté l’éponge. Finalement c’est Paris qui a repris le gant, donnant officiellement le ‘la’ en novembre (lire : L’opération dans le détroit d’Ormuz refait surface. Les Français à la manœuvre), soutenu par plusieurs pays nordiques… Comme quoi rien n’est impossible.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) La commissaire européenne Jutta Urpilainen, chargée des ‘Partenariats internationaux’, va remettre officiellement à Nouakchott (Mauritanie), ce mardi (25 février), les clés de sept véhicules blindés au bataillon mauritanien de la Force conjointe du G5 Sahel
Cela fait partie du lot de 46 véhicules fournis par l’Union européenne. D’autres avaient déjà été fournis au Mali en janvier (lire : 13 véhicules blindés pour les deux bataillons maliens du G5 Sahel). La remise a été faite symboliquement alors que les chefs d’État du G5 Sahel sont réunis en sommet dans la capitale mauritanienne et qu’un exercice multinational bat son plein.
Un exercice multinational en cours
Cet exercice, entamé le 17 février 2020, réunit les forces de la région. Il réunit environ 1600 militaires issus de 34 pays africains et occidentaux et devrait prendre fin le 28 février 2020. Au menu, diverses manœuvres axées sur les reconnaissances de points suspects, ou contrôle d’axes routiers. Y prend part notamment le bataillon autonome des forces spéciales selon les FAMa.
(NGV)
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