Les participants à une journée d’étude sur l’enlèvement d’enfants en Algérie et sur les mécanismes de lutte contre ce phénomène ont considéré, samedi à Biskra, que « l’exagération médiatique de ces affaires est hautement nuisible pour la société et pour la santé publique ».
Le traitement exagéré, par les médias, des cas d’enlèvement d’enfants « diffuse un sentiment collectif de confusion et de peur, nuisible à la cohésion de la société et peut laisser penser que les kidnappeurs sont partout », a estimé Kamel Debla, psychopédagogue, au cours de cette rencontre qui a réuni des sociologues, des psychologues, des médecins et des juristes. Pour Amine Cheni, chirurgien néphrologue, la diffusion de scènes d’extrême violence contre les enfants « peut même entraîner chez certains des troubles somatiques ».
Les participants à la rencontre ont préconisé, pour mieux aborder médiatiquement les affaires d’enlèvement, une « communication rapide et des informations correctes de sorte à éviter l’exagération et de couper court aux rumeurs ». Ils ont également appelé à mettre en garde les enfants contre les comportements suspects, notamment de personnes étrangères, en associant les établissements scolaires et les centres de formation.
L’accent a été mis sur l’importance du dispositif juridique mis en place en Algérie pour la protection des enfants contre les crimes, dont l’enlèvement, et la célérité des services de sécurité dans la répression de ce type de criminalité. Le président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, Mokhtar Bensaïd, a considéré que les médias ont « un rôle éminent » dans la sensibilisation et peuvent constituer un des mécanismes pouvant « contrer ces crimes étrangers à la société algérienne ».
Cette rencontre, organisée à la salle de réunions de la wilaya, a été initiée conjointement par la Ligue algérienne des droits de l’Homme et la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme.
Des supporters de l’équipe du MC Oran, en déplacement à bord d’un autocar de marque Isuzu vers la wilaya de Béjaia, pour assister au match de football devant opposer leur équipe à celle du MOB de Béjaia, au stade de cette dernière localité, ont agressé à l’aide d’armes blanches (sabres, couteaux et aérosol lacrymogène) des revendeurs de poterie traditionnelle lors d’une halte observée sur la RN.12, dans la circonscription communale de Yakourène, le week-end dernier, indique un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale. Les artisans de poterie en argile qui étalent leurs produits au bord de la route se sont vu saccager leurs étals, avant que les « supporters » en question s’emparent de six (06) fusils en bois (factices) en exposition et des articles de cuisine en argile, pour prendre ensuite la fuite en direction de Béjaia. Selon la gendarmerie, arrivés à hauteur du barrage fixe dressé par les gendarmes de la brigade de Zekri, sur la route reliant Zekri à Yakourène, dans la circonscription communale de Zekri, les mis en cause ont pris la fuite à pied vers une forêt mitoyenne où ils se sont réfugiés. Alertés, les gendarmes des brigades de la compagnie territoriale d’Azzazga et ceux de la section de sécurité et d’intervention du groupement territorial se sont aussitôt déplacés sur les lieux, où ils ont interpellé douze (12) parmi eux. La gendarmerie à pu saisir un (01) sabre, un (01) couteau et deux (02) fumigènes ainsi que les objets volés. Par ailleurs, à 23 heures, de retour de Béjaia à l’issue de la rencontre, près de cent (100) autres supporters de l’équipe de MC Oran, à bord de trois (03) autocars de marque Coaster, ont tenté d’agresser des vendeurs qui étalaient leurs marchandises en bordure de la RN.12, à hauteur du village de Tadhghit, commune de Yakourène, ce qui a dégénéré en rixe avec les habitants dudit village, avant de se disperser une demi-heure plus tard, suite à l’intervention des gendarmes des brigades de la compagnie territoriale d’Azzazga renforcés par deux (02) sections de sécurité et d’intervention du groupement territorial. Avisé, le procureur de la République près le tribunal d’Azzazga, a ordonné la présentation des mis en cause devant le parquet.
Une enquête est ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale de Yakourène.
En matière de régularisation des travailleurs volontairement par leurs employeurs, il a été procédé à la déclaration de 3 000 employés pour 9 000 demandes d’échéanciers de paiement.
Les Algériens contribuent à hauteur de 65 milliards de dinars annuellement, à la santé publique. C’est précisément leurs cotisations à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, qui se transforment en forfaits hôpitaux, lors de leurs versement par la Cnas.
Par ailleurs, affiliations volontaires, recouvrement des cotisations, prise en charge et carte Chifa, ont été les principaux axes débattus lors du Forum d’Echaâb dont l’invité n’etait autre que le DG de la Cnas, le Dr Tidjani Hassan Haddam.
D’emblée, M.Haddam attire l’attention sur les grands changements intervenus dans ce secteur depuis quelques années, notamment sur les services des centres payeurs, où l’on n’enregistre plus le même désagrément dû aux files d’attente interminables. Et pour cause, forte de 49 agences, 800 centres de paiement, et 33 centres de dépistage, le tout relié et placé sous la vigilance de la direction générale via Internet, la Cnas a considérablement développé son réseau de conventions pour mieux prendre en charge les préoccupations des assurés.
A cet effet, 10 000 conventions ont été concrétisées avec les pharmacies et 3 000 établies avec les médecins, soit 500 000 malades qui ont en bénéficié, selon le DG. A cela il faut ajouter les différentes conventions signées avec les cliniques privées, qui ont le mérite de prendre en charge tous les soins des malades en cardiologie et en hémodialyse. A ce sujet, le DG de la Cnas précise que pour la prise en charge de l’hémodialyse, le problème est définitivement réglé.
Sur un autre plan, le DG précise que la décision de prise en charge des malades pour les transferts à l’étranger, dépend exclusivement du ministère de la Santé, et qu’à ce titre la Cnas reste un élément payeur et ne vient qu’en fin de chaîne. Justement, interrogé sur les dettes de la Cnas à l’étranger, M.Haddam explique qu’il ne s’agit nullement de prise en charge restée impayée, ce qui reste à ses yeux complètement inconcevable. Par contre, il explique que ces ardoises sont le résultat de dépassements sur la durée de la prise en charge ou une utilisation prolongée de la prise en charge pour les contrôles médicaux. En outre, en matière de régularisation des travailleurs volontairement par leurs employeurs, il a été procédé à la déclaration de 3000 employés pour 9000 demandes d’échéanciers de paiement, qui ont généré une annulation de pénalités de l’ordre de 29 milliards de dinars. A ce sujet, le DG de la Cnas réitère son appel aux employeurs et précise qu’il leur reste jusqu’au 31 mars pour se rapprocher et demander leurs échéanciers, à ce titre ils ne paieront que l’encours de leur dette. Par ailleurs, pour les citoyens activant de façon informelle, ils peuvent accéder aux services de la carte Chifa, pour peu qu’ils s’acquittent d’une cotisation de 2 160 DA, et ce durant trois ans. D’un autre côté, M.Haddam insiste fortement sur l’importance du recouvrement des cotisations sans lesquelles la Cnas n’existerait pas. Dans cette optique, elle prévoit une armée de contrôleurs qui, sur le terrain, se chargeront de vérifier la véracité des déclarations faites par les employeurs et leur régularité. En somme, le DG de la Cnas a tenu à revenir sur les principales orientations retenues pour améliorer, moderniser et augmenter le volume des services de la Cnas, en vue d’optimiser la prise en charge des malades et des assurés. A ce sujet, il précise que la pérennité de la Cnas demeure tributaire, en plus des cotisations, de son équilibre financier. «La sécurité sociale est l’affaire de tous les Algériens, il s’agit de solidarité nationale et intergénérationnelle» précise-t-il.
Les services des douanes ont saisi, au port d’Oran, quelque 159 tonnes de déchets de cuivre, dissimulées dans 11 conteneurs devant être frauduleusement exportées, a-t-on appris, hier, de la responsable de la communication de la direction régionale des douanes d’Oran.
C’est suite au refus de l’exportateur de répondre aux convocations des services concernés que les douaniers ont procédé, samedi dernier, à l’ouverture et au contrôle de la nature des marchandises dissimulées dans ces conteneurs pour découvrir cette quantité de déchets de cuivre. L’exportateur avait déclaré aux services des douanes cette marchandise comme étant des déchets de plastique.D’autre part, la responsable a indiqué que les douaniers d’Oran ont découvert, hier, deux conteneurs de 40 pieds chacun contenant des pétards et autres produits pyrotechniques, marchandise provenant de Chine. Une enquête a été ouverte pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire, a précisé la même source.
L’article 51 du règlement intérieur de l’APN stipule qu’aucun parti n’a le droit d’avoir deux groupes parlementaires.
La cabale politique visant le Parti des travailleurs se poursuit. A travers leur communiqué, parvenu à notre rédaction, les redresseurs du PT annoncent la création d’un groupe parlementaire parallèle. La campagne visant la déstabilisation du PT semble prendre de l’ampleur, a-t-on affirmé hier, et qu’ «il n’existe aucun groupe parallèle comme autoproclamé par le mercenaire Labatcha».
Selon Djoudi, ce groupe est composé de deux députés exclus du parti à savoir Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa, de deux autres ayant déjà rejoint le FLN et l’un deux est un membre du comité central, deux autres députés ont quitté le PT, il y a longtemps, pour rejoindre l’ ANR, une députée élue sur la liste du Parti des jeunes à Médéa, et un autre député du TAJ, élu sur la liste du FNA.Si on se fie à ses déclarations, Salim Labatcha, le chef de file des redresseurs, a affirmé hier, que «leur demande de création d’un groupe parlementaire introduite à l’ordre du jour du bureau de l’APN a été acceptée». Et à cet effet, «le groupe parlementaire du mouvement de redressement a été autorisé à disposer d’un bureau au sein de l’hémicycle». Cela est-il possible? d’après les responsables du PT, le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, leur a affirmé qu’une représentation offerte aux redresseurs sera en contradiction totale avec les dispositions des lois organiques et releverait de la fiction. Pas seulement, car il affirme que le ministère de l’ Intérieur a rétabli dans leur qualité de membres du conseil national, les six cadres exclus. Cela est intervenu suite à une requête introduite après la validation de leur exclusion par le même département.
Selon les redresseurs, «un communiqué émanant du ministère de l’Intérieur, revient sur sa décision suite, à un recours introduit par les concernés». A titre de rappel, le 26 janvier dernier, le ministère de l’Intérieur avait validé l’exclusion de Salim Labatcha en annonçant la validation de la décision du comité central du PT d’exclure les membres du mouvement de redressement du Parti des travailleurs (Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa).
Le Parti des travailleurs qualifie cette décision de «manoeuvre maffieuse qui vise la déstabilisation du parti, coupable d’avoir dénoncé la mafiotisation des institutions de l’Etat et le pillage des richesses et du patrimoine du pays». Sur ce point, le président du groupe parlementaire du PT, Djeloul Djoudi a fait savoir que «s’il s’avère vrai que l’administration de l’Assemblée populaire nationale a octroyé un bureau à ce groupe de mercenaires, il faut en conclure que l’administration est complice et de ce fait, elle porte non seulement atteinte à la démocratie et au multipartisme, elle viole le règlement intérieur de l’APN, dont l’article 51 stipule, qu’aucun parti n’a le droit d’avoir deux groupes parlementaires», a-t-il expliqué. Pis encore, des tentatives d’agressions physiques et menaces de mort ont ciblé les responsables, cadres et militants de parti lors de leur meeting organisé récemment à Mostaganem. Selon Mme Hanoune, ce mouvement qui s’inscrit dans le cadre de la cabale lancée contre son parti, ses cadres et les membres de sa famille, est fomenté par une clique mafieuse qui constitue le noyau du pouvoir parallèle.
Lors d’une conférence de presse tenue récemment, Mme Hanoune affirmait que «Salim Labatcha agit sous les ordres du vice-président de l’APN, Baha Eddine Tliba, du patron du FLN, Amar Saâdani, ainsi que d’autres cadres du FLN, dirigeants au sein des structures de l’Ugta et trois ministres en exercice». Les responsables cités par les redresseurs, comme faisant partie de leurs appuis ont été invités à se démarquer des propos de ce groupe.
Parmi eux, le ministre de la Santé, M. Abdelmalek Boudiaf, lequel s’est démarqué de toute cette opération», affirme le PT.
Abdelkrim Djadi, procureur général près la cour de Guelma et représentant du ministère de la Justice, estime que l’indépendance de cette institution a été renforcée autant par le nouveau code de procédure pénale que les nouvelles dispositions contenues dans le projet de révision constitutionnelle. Il a expliqué hier dimanche à la radio nationale que ce projet de révision de la Constitution contient plusieurs dispositions qui tendent toutes vers le renforcement de la justice et l’indépendance des magistrats par rapport aux cercles de décision ou de pression, et même de lobbies. Outre l’article 142 qui permet à tout justiciable de se pourvoir en cassation par rapport à une décision de justice, il a expliqué que l’article 138 de ce même projet de révision constitutionnelle affirme »l’indépendance du pouvoir judiciaire et le président de la République en est le garant. » Il a ajouté qu’il y a »une réflexion au ministère pour que les décisions du tribunal seront motivées. » Quant à l’article 145 qui punit toute entrave à la justice, il a souligné que »nous ne connaissons pas d’ingérence dans la justice (en Algérie). » »L’impartialité du juge est très importante, c’est un devoir d’être impartial, l’entrave est même constitutionnelle, les décisions du juge doivent être exécutées, car leur non-application remet en cause la décision de justice », a commenté M. Djadi qui, concernant les juges qui sont accusés de partialité, estime que si l’accusation (de partialité) n’est pas fondée, elle ne sera pas prise en considération. Et »si elle est fondée, il y a des mécanismes pour faire face à ce genre de situation… ». »C’est pour cette raison que nous avons une inspection générale et conseil national de la magistrature. Il s’agit d’une instance disciplinaire pour des magistrats qui n’observent pas les règles, et c’est très rare qu’une décision de justice ne soit pas exécutée », a estimé le représentant du ministère de la Justice pour qui »toute décision de justice doit être exécutée, tout le monde doit exécuter les décisions de justice. »
Quant à l’article 148 (relatif à la protection du juge contre les pressions et les interventions), il a estimé que cet article donne au juge »plus de pouvoir et renforce davantage l’indépendance de la justice. Un juge indépendant est celui qui fait son travail selon la loi et n’obéit qu’à sa conscience », a souligné M. Djadi pour qui l’article 151 donne par contre à la défense tous ses droits, »cela est important » et »l’avocat bénéficie d’une protection légale contre toute forme de pression. » En fait, relève-t-il, »il y a un équilibre entre pouvoir et contrepouvoir, c’est vraiment l’indépendance de la justice, on va vers quelque chose de très positif qui nous aide dans notre quotidien judiciaire », s’est-il enthousiasmé. Relevant, par ailleurs la mise en place d’une instance indépendante de gestion d’un conflit entre l’administration et le justiciable, M. Djadi a fait remarquer que »ces dispositions mettent la justice en dehors de toute pression. Le fondement d’un Etat moderne est le pouvoir judiciaire, quand on perd ses droits, on va vers la justice pour les retrouver », commente-t-il les dispositions relatives au secteur de la justice contenues dans le projet de loi portant révision constitutionnelle. Il ajoute qu’on ne peut que »se réjouir de ces dispositions, qui consacrent l’Etat de droit, et de toute manière nous sommes en train de construire cet Etat de droit avec toutes ces réformes et ces modernisations. »
Par ailleurs, il a commenté comme étant positive la nouvelle disposition qui attribue au juge la décision de prononcer ou pas un mandat de dépôt, une mesure qui était auparavant du pouvoir du procureur. Pour le procureur général de Guelma, « c’est une avancée très importante, et d’une qualité vraiment exceptionnelle. » Les organisations de défense des droits de l’homme, des avocats et la société civile, ainsi que la commission de protection des droits de l’homme ont souvent décrié le système judiciaire algérien par sa propension au recours abusif de la détention provisoire et les mandats de dépôt. Quant à la médiation pénale, contenue dans le nouveau code de procédure pénale entré en vigueur le 23 janvier dernier, il a estimé qu’elle »va nous aider à régler le contentieux avant de déclencher l’action publique, soit par le juge, ou l’avocat pour les cas de menaces, abandons de famille, chèques sans provisions, etc. Donc avant de déclencher l’action publique, le procureur peut demander une médiation pénale pour réconcilier la victime avec l’auteur de l’infraction », expliquant que ’c’est une entente pour régler les litiges à l’amiable », et cela va »nous offrir une justice plus douce. »
Big brother de l’Internet
Par ailleurs, le procureur général de Guelma est revenu sur la surveillance et le contrôle de la cybercriminalité, le terrorisme. »Il y a de nouvelles dispositions, et l’organe de surveillance de l’Internet nous permet de détecter les infractions liées aux TIC ». Il est »un organe de veille pour les crimes transnationaux, le terrorisme,… il va nous permettre de mieux protéger la vie privée et les utilisateurs ordinaires des TIC ». Sur les actions de cet organe de surveillance et de veille sur la cybercriminalité, M. Djadi a précisé »toute intrusion dans ce domaine se fait sous le contrôle de l’autorité judiciaire, il faut un mandat de perquisition à distance. Il faut une demande motivée. » Le parquet pourrait éventuellement s’autosaisir sur certaines affaires, mais d’autres parties comme les services de sécurité, les finances, les douanes peuvent le faire, car, selon M. Djadi, la lutte contre le crime financier est une autre priorité. L’organe de surveillance de l’Internet, mis en place par la loi 2009/04 dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, est composé notamment de représentants de la présidence, du ministère de la Justice, du MDN, un directeur général avec des directions et des magistrats spécialisés et des officiers judiciaires (police, gendarmerie et ex-DRS, qui ont la qualité d’officiers judiciaires). Enfin, cet expert judiciaire et ancien du CTRF (Cellule de traitement du renseignement financier), a expliqué, que c’est bel et bien le »président qui est garant de l’indépendance de la justice ».
Le texte de loi criminalisant les violences faite aux femmes, qui avait crée la polémique l’année dernière à l’assemblée populaire nationale (APN), et qui avait été voté au sénat fin 2015, a finalement été adopté et publié au journal officiel (JO).
Pour rappel, le projet de loi a été mis sous le coude depuis le mois de mars dernier. L’aval de ce projet d’amendement du Code pénal avait été reporté par le Conseil de la nation, sous la pression des islamistes.
L’adoption de cette loi entre dans le cadre de l’actualisation de la législation algérienne, conformément à ses obligations internationales et conventions signées.
Les enseignants de plusieurs lycées comme ceux de Dréan, Echatt, Merzoug à El-Tarf, Aïn Assel et El-Kala, ont observé une grève jeudi passé pour protester contre le retard de leurs traitements qui a dépassé les 15 jours.
Etat de fait qui n’arrange pas les calculs de ces enseignants contraints par des créances ou des charges dont ils doivent s’acquitter. Contacté, le coordinateur du CNAPEST dira que ce débrayage a eu lieu d’une manière délibérée ; que la paye comme convenu avec la D.E est perçue entre le 10 et le 14 de chaque mois.
Par conséquent, une réunion sur le problème va se tenir le 15 du mois prochain avec tous les concernés et s’il y a récidive, une grève générale aura lieu. Pour leur part, des économes nous ont déclaré qu’en l’absence d’un directeur de l’éducation, suspendu depuis quatre mois, celui de Annaba qui assure l’intérim n’assume pas la fonction d’ordonnateur d’ou l’obligation d’acheminer l’état de paye vers Alger pour signature.
Le directeur de l’hydraulique de la wilaya de Tlemcen, Meksi Abdel-kader, a indiqué jeudi dernier, lors d’une brève entrevue avec notre journal, que ses services appliquent à la lettre les recommandations stratégiques résultant du regroupement des directeurs de l’hydraulique des 48 wilayas, tenu les 16 et 17 janvier 2016 à Alger. Selon Meksi, ces recommandations s’articulent autour de quatre actions importantes : la maturation des projets et la rigueur dans la gestion des finances et autres investissements hydrauliques, l’amélioration du service public de l’eau, la réduction des fuites et une meilleure mobilisation des ressources en eau, et l’examen de la question des grands consommateurs sans toucher au petit consommateur. «Désormais, nos services œuvreront à améliorer la maturité des études de projets d’investissements avant leur lancement afin d’en éviter les surcoûts et réduire les délais. Nous allons surtout travailler pour de meilleures conceptions de maturation et un meilleur suivi des projets d’hydraulique. Le manque de maturation des projets et ses répercussions néfastes, les réévaluations constantes des coûts et les rallongements des délais ont d’ailleurs été relevés par le ministre dans son intervention devant les directeurs de wilaya. L’amélioration du service public de l’eau est aussi notre cheval de bataille, car la ressource existe mais on doit bien la gérer et optimiser son usage. Il ne faut pas oublier que tous les intrants qui rentrent dans la production de l’eau connaissent une hausse, ce qui se répercute sur le coût de l’eau. Actuellement, le mètre cube de l’eau est vendu à 18 DA alors qu’il revient à l’Etat à 80 DA. Il y a donc un écart important entre le coût de revient et le prix de vente du mètre cube d’eau. Les gestionnaires de l’eau (Assemblées communales, ADE ) doivent aussi pour leur part réduire les fuites de cette ressource et surtout généraliser le comptage pas uniquement dans les zones urbaines mais aussi dans des zones rurales. L’ADE doit intervenir efficacement pour réparer les fuites, d’autant plus qu’elle dispose de matériels de TP pour le creusement des fouilles et tranchées et la rénovation des canalisations d’eau. La police des eaux doit, elle aussi, jouer son rôle. Il faut revoir également la question des grands consommateurs sans toucher aux petits consommateurs que sont les citoyens, d’autant plus que les activités économiques se diversifient de plus en plus et la consommation d’eau aussi», a expliqué le directeur de l’hydraulique de Tlemcen. Par ailleurs, la direction de l’hydraulique de Tlemcen est en train de développer un système qui puisse pallier les pannes pouvant arriver dans l’une des stations de dessalement d’eau de mer de Honaïne et Souk Tleta. «C’est suite aux orientations de Monsieur le wali, qui veille personnellement sur la stabilité de la distribution de l’eau dans tous les coins de la wilaya, et l’alimentation des populations locales du sud de la wilaya en eau potable, nous sommes en train de réaliser une interconnexion des anciens systèmes de distribution d’eau provenant des forages et barrages et Chott Gharbi aux systèmes de dessalement», a-t-il ajouté.
Enfin, la dernière action consiste, selon Meksi, à affecter l’excédent des quantités d’eau mobilisées à l’irrigation des terres agricoles et leur mise en valeur. «Il nous faut surtout s’inscrire dans la politique du programme qui se propose de mettre en valeur 1 million d’hectares de terres irrigués, qui vise à donner un nouveau souffle au secteur de l’agriculture en tant que levier de développement de l’économie nationale. Aujourd’hui, près de 4.500 hectares sont financés dans le périmètre irrigué de Maghnia. Un autre programme concernera près de 9.000 hectares de terres dans le périmètre de Tafna-Isser et 3.000 autres hectares à Béni-Bahdel dans la daïra de Béni-Snous».
La section sociale du Tribunal d’Es-Senia a, finalement, statué hier, sur le sort de deux syndicaliste, plus un travailleur, de la SETRAM d’Oran, licenciés par leur administration, dans le sillage du mouvement de grève, lancé l’été dernier sur appel de la section syndicale de la SETRAM. La décision réhabilite donc, les nommés, Sam Mohamed, secrétaire général de la section syndicale Setram-Oran, Mahfoud Khelfalla, chargé de l’organique de ladite section et M. Derkaoui Mohamed, employé à la Setram. A l’issue de trois semaines de mise en délibéré, la justice a, ainsi, prononcé, «l’annulation des décisions de licenciement» prononcées par la commission disciplinaire de l’unité SETRAM d’Oran et sommé cette dernière à procéder, dans les meilleurs délais, à «la réintégration des personnes licenciées». Cette réintégration doit se faire, selon la loi, dans un délai n’excédant pas les 20 jours, à partir de la date de notification de la décision de justice. Aussi, la section sociale du Tribunal d’Es Senia a également, répondu «favorablement à la requête d’indemnisation des trois travailleurs», pour toute la durée de leur licenciement.
Contactée hier, l’Union de wilaya de l’UGTA, par la voix de son chargé de l’organique, a accueilli, avec beaucoup de satisfaction, la décision de justice. Le responsable syndical a affirmé, que dans cette affaire, «l’union de wilaya a, dès le départ, relevé le caractère abusif de cette décision de licenciement et en a même fait part, par écrit, à la direction de la SETRAM.» «Notre confiance était totale en la justice et elle vient de nous donner raison», a-t-il indiqué. La réhabilitation des deux syndicalistes, par la justice, marque aujourd’hui, le retour tant attendu à la table des négociations autour de la question de la convention collective. Les deux syndicalistes sont, pour rappel, membres du comité national chargé de négocier avec la direction générale de la SETRAM sur cette question. Ce comité est composé de huit membres, deux représentants pour chaque unité, Oran, Alger et Constantine, plus deux autres membres représentant la direction générale. Il est à rappeler que l’Inspection du Travail de la wilaya d’Oran avait, déjà, constaté, en juin dernier, «des infractions à la réglementation» dans la procédure de licenciement par l’administration de la SETRAM, à l’encontre de deux syndicalistes de l’unité d’Oran.
Cette dernière a été, même, «mise en demeure» pour ces griefs et a eu un délai de huit jours pour procéder à la réintégration des deux syndicalistes licenciés». Mais une fois, ce délai atteint, sans que la réintégration ne soit effectuée, un PV d’infraction a été transmis par l’Inspection du Travail, à la justice qui a pris le relais.
Juppé, candidat aux primaires des Républicains et accessoirement maire de Bordeaux, est depuis hier en Algérie. Si, en théorie, il vient signer une quelconque convention à Oran, jumelée avec sa ville, la nature même de sa présence n’est un secret pour personne. Il vient en fait chercher l’appui d’Alger, se présentant comme le meilleur des amis de l’Algérie au cas où il viendrait à représenter la droite française à la course pour l’Elysée. En effet, Alger est devenue une étape incontournable pour le futur président français, obligé d’y faire un crochet, histoire de tâter le pouls de l’ancienne colonie et toujours fidèle alliée de l’Etat français. Hier, Hollande et Sarkozy, aujourd’hui Juppé en premier, suivront d’autres certainement et pourquoi pas l’ancien locataire d’El-Mouradia de Paris. Si ce dernier ne rate aucune occasion de cracher sur nos gueules, nous accusant d’être la pire engeance du Maghreb, incapables de réformer une économie malgré les milliards du pétrole, ce qui en soit n’est pas faux, il est bien foutu de fouler le tarmac de Houari-Boumediene pour venir nous dire qu’on l’a mal compris. Juppé, donc, s’amène, sourire de commercial à la vitrine, nous faire croire que son blaze à la présidence serait une belle promesse pour un avenir radieux pour nos deux pays. Nous, on fera semblant de le croire, lui suggérant de nous donner plus de précisions sur le plan marketing qu’il a ramené dans ses bagages. On l’écoutera nous promettre davantage de visas, plus de contrats sur notre dos, cela s’entend, une plus grande liberté de circulation, plus de prédateurs au col blanc pour manger un peu plus notre pays, et on sourira. Un sourire de circonstance parce qu’on ne peut pas fâcher un futur président même si cela reste dans la case des éventualités parce qu’il y a encore Sarkozy, Le Pen et Valls. On lui signera un chèque en blanc à encaisser seulement en cas de victoire, mais on se méfiera, de cette méfiance rurale, atavique, propre aux tribus des montagnes parce qu’on nous fait toujours le même coup et on se fait toujours avoir au tournant. Le dernier à nous avoir entubés avec ses joues roses, son air de bon père de famille est Hollande qui nous a promis la repentance, une nationalité française gratuite, l’indépendance de la Palestine et un dédommagement sur les 132 ans de souffrance et de crimes commis par ses ancêtres. En fin de compte qu’est ce qu’on a eu ? Rien, sinon le retour de nos frères déchus de leur passeport français, un petit mot d’excuse griffonné sur un bout de papier jeté à la Seine et une France plus que jamais sioniste. Un gouvernement ultra-sécuritaire, des soldats français tirant sur les musulmans de l’Afrique et une manipulation de l’opinion publique pour qu’elle vote extrême droite. L’Algérie devra exiger de recevoir Taubira en porte-parole de la gauche sinon personne et de toute façon le monde prie pour que Hollande ou Valls ne puissent jamais plus gouverner en France.
Les efforts déployés par les différentes unités et brigades de la Sûreté nationale dans le Sud-ouest du pays (Bechar, Adrar et Tindouf) ont permis une baisse « sensible » du taux de la criminalité en 2015, comparativement à l’année l’ayant précédée, de l’ordre de 7,40 %, soit une baisse de 233 affaires, a-t-on appris dimanche auprès de l’inspecteur régional de Police.
Quelque 2.527 affaires ont ainsi été traitées, dont 1.015 liées à l’atteinte aux biens, 838 concernant l’atteinte aux personnes et 205 autres relatives aux trafics illicites de stupéfiants et psychotropes, donnant lieu à la saisie de plus de 17 quintaux de kif traité et 62.637 comprimés de psychotropes et à l’arrestation de 296 individus, a précisé le commissaire-divisionnaire Mohand Cherif Daouad.
L’année d’avant (2014) a enregistré, à travers l’ensemble du territoire du Sud-ouest, 2.760 affaires pénales et criminelles, a-t-il rappelé avant de faire état d’une prochaine couverture sécuritaire de l’ordre de 100 % des zones urbaines de la région par les services de la DGSN, avec l’ouverture de nouvelles structures de police notamment à Bechar.
Le recours à la preuve scientifique en matière de lutte contre les différentes infractions pénales et criminelles est devenue une réalité au niveau des différents services de la police judiciaire (SPJ) des Sûretés de wilayas du Sud-ouest du pays, a-t-il tenu à faire remarquer.
Les SPJ des Sûretés de wilayas du Sud-ouest sont dotés de moyens modernes, notamment le système automatique d’identification des empreintes digitales (AFIS), et d’équipes de police scientifique et technique qui comprennent aussi une équipe de scène de crime, ce qui a permis en 2015 d’élucider sept (7) homicides volontaires et l’arrestation de leur auteurs, a signalé de son côté le commissaire Khaled Djellad, de la Police judiciaire.
Une baisse de 18,41 % des accidents de la circulation a été enregistrée l’année dernière dans la wilaya de Batna par rapport à 2014, a indiqué dimanche le commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale, le lieutenant colonel Abdelkader Sedak .
L’officier a ajouté, dans une conférence de presse organisée pour présenter le bilan 2015 des activités de ce corps constitué, que le nombre d’accidents de la route recensés en 2015 a atteint 616 contre 755 au terme de l’année précédente.
Neuf Américains ont été arrêtés au cours de la semaine écoulée en Arabie saoudite pour des liens présumés avec le « terrorisme », a affirmé dimanche un journal saoudien. Washington, un proche allié de Ryad, a confirmé être au courant de ces informations mais s’est refusé a tout autre commentaire.
« Nous sommes au courant d’informations faisant état de l’arrestation en Arabie saoudite de plusieurs citoyens américains », a déclaré à l’AFP un responsable du Département d’Etat américain, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. « Le Département d’Etat assume sérieusement la responsabilité qui lui incombe d’aider les citoyens américains à l’étranger. En raison des considérations de respect de la vie privée, nous n’avons pas d’autre commentaire », a-t-il ajouté.
Selon le quotidien Saudi Gazette, ces Américains, dont quatre ont été interpellés lundi dernier et les cinq autres ces quatre derniers jours, figurent parmi 33 suspects, dont 14 Saoudiens, arrêtés cette semaine dans le royaume. Ces suspects incluent trois ressortissants du Yémen, deux de Syrie, un d’Indonésie, un des Philippines, un des Emirats arabes unis, un du Kazakhstan et un Palestinien, selon le journal saoudien.
Il n’a pas été précisé si ces arrestations étaient liées au groupe jihadiste Etat islamique (EI), auteur de sanglants attentats depuis l’an dernier en Arabie saoudite. Une attaque a visé vendredi une mosquée chiite dans l’est du royaume. Elle a fait 4 morts et 36 blessés, dont 3 policiers, selon le ministère de l’Intérieur qui a identifié l’un des auteurs, tué par les forces de sécurité, comme étant Abderrahman Abdallah al-Tueijeri, un Saoudien de 22 ans.
Au total, 532 suspects, liés à l’EI et accusés d’avoir planifié des attentats dans le royaume saoudien, sont actuellement interrogés par la police en vue d’être poursuivis en justice, a indiqué Saudi Gazette. Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a annoncé dimanche rechercher neuf suspects pour leur implication dans un attentat ayant fait en août dernier 15 morts dans une mosquée au QG des forces spéciales à Abha, dans le sud du royaume, et qui avait été revendiqué par l’EI.
Trois autres personnes, dont un membre des forces spéciales, ont été arrêtées pour cet attentat, a ajouté le ministère dans un communiqué, en rappelant que des récompenses de 1 million de riyals (246.200 euros) à 7 millions de riyals étaient prévues pour tous ceux qui aideraient à arrêter un suspect ou à déjouer un attentat. (Afp)
La visite de deux jours en Algérie, du candidat à la primaire de la droite française et ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, épouse cette dynamique de resserrement des liens enclenchée depuis l’époque chiraquienne.
Moment fort à Saint-Michel (Paris) en ce 28 janvier 2016 quand le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, se recueillant devant la plaque commémorative des massacres d’Algériens le 17 octobre 1961, a lancé avec une tonalité sûre: «Nous n’avons, avec la France, aucun différend. Nous avons seulement, entre nous, des dossiers en suspens qui empoisonnent constamment nos relations.» Un message lourd de sens annonçant une évolution certaine dans les relations algéro-françaises qui ont le caractère à la fois complexe et singulier.
La distanciation, le ressentiment et la passion ont-ils cédé la place à la raison? il faut le croire et un long chemin a été parcouru. Il a fallu le traité d’amitié pétri par le couple Bouteflika-Chirac, en passant par la parenthèse Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012, pour parvenir au partenariat d’exception du président François Hollande qui, il faut le reconnaître, a impulsé un tonus à cette relation. C’est d’ailleurs, la première fois qu’un président français effectue deux visites officielles en Algérie, durant le même quinquennat. Depuis l’arrivée de Hollande à l’Elysée, Alger et Paris se sont placés sur la même longueur d’onde politique.
Les deux pays s’accordent sur plusieurs dossiers comme les crises malienne et libyenne, et l’épineux dossier des migrants ainsi que la question environnementale, nominalement la COP21 où l’Algérie a grandement collaboré à sa réussite. La conflictualité au Sahel interpelle les deux pays sur les relations de toutes natures et notamment avec la pénétration de l’islamisme radical aussi bien au Maghreb qu’en France. Devenu l’axe focal, il est impossible pour la France et pour l’Algérie d’agir seules. Une politique sécuritaire commune et de nouveaux mécanismes de coopération s’imposent face à ce fléau transnational.
Des dossiers qui ont été assortis d’incessants ballets d’officiels entre les deux capitales. La visite de deux jours en Algérie, du candidat à la primaire de la droite française et ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, épouse cette dynamique de resserrement des liens enclenchée depuis l’époque chiraquienne. Il y a comme une règle non écrite selon laquelle tous les candidats à la présidentielle française doivent passer par Alger et Juppé en homme politique avisé ne déroge pas à la «tradition».
Indéniablement, c’est sur le plan économique que les rapports semblent au beau fixe. Attractif à souhait pour les entreprises de l’Hexagone, le marché algérien capte 2 milliards d’euros d’investissements français et c’est le marché de l’automobile avec Renault et prochainement Peugeot qui carbure à plein régime, surtout que les voitures françaises jouissent d’une solide réputation en Algérie.
Cette tendance à préférer le produit français et cette confiance font que le marché algérien de l’automobile est une sérieuse option pour les fabricants français bousculés aussi bien sur le marché interne qu’européen.
Même si la France se fait devancer par la Chine en Algérie, les liens étroits entre les deux pays résistent aux humeurs diplomatiques, aux tempêtes politiques et aux aléas du marché. Des liens culturels noués par une communauté algérienne en France et française en Algérie.
Près de 30 000 Français vivent en Algérie dont plus de 90% sont des binationaux et le nombre d’Algériens en France avoisinerait les 3 millions de personnes. A cela s’ajoutent les liens linguistiques puisque près de 11 millions d’Algériens parlent la langue française, et des liens historiques, sans compter la proximité géographique. Aux pires moments, au paroxysme de la tension, il se trouvera toujours de bonnes volontés de part et d’autre pour indiquer la voie positive et détendre l’atmosphère.
Toute la singularité des relations entre les deux pays réside dans ce cordon social. Une sérieuse option de salut pour cette relation passionnelle entre deux Etats et une digue face aux lobbys de la discorde. Aux aguets, ces derniers se saisissent de la moindre brouille pour amplifier la crise.
Economistes et organisations pour la protection du consommateur se sont penchés sur cette question et le rapport service-prix analysé ne semble pas tellement satisfaisant.
Avant toute chose, il y a lieu de connaître le système de Sécurité sociale en vigueur en Algérie. Il est qualifié de «système nationalisé».
Autrement dit, le financement de ce département est quasi totalement du ressort de l’Etat, en théorie. Pourtant, les dernières statistiques réalisées démontrent clairement que la contribution des ménages n’est pas négligeable. Elle est évaluée à près de 25% de l’enveloppe financière globale, soit le quart du financement de la Sécurité sociale. Si l’Algérie a opté pour le système nationalisé depuis les années 60, a expliqué le professeur Larbi Lamiri, économiste de la santé, il est à la charge du ministère de la tutelle de veiller essentiellement à ce que la participation des ménages ne dépasse pas les 10%. C’est le fondement même de ce mode de gestion à caractère social.
Il est évident que le citoyen paye quand même «assez cher» sa Sécurité sociale, a indiqué le professeur Mansour Brouri, chef du service médecine interne à l’établissement hospitalier de Birtraria, Alger.
Or, le service reçu en retour est-il à la hauteur du prix déboursé ? S’agissant du secteur public, «la gratuité du service» multiplie les files d’attente et les délais d’attente. Pour ce qui est du privé, il manque foncièrement d’encadrement. D’où les revendications de l’Union nationale de protection du consommateur auprès des pouvoirs publics afin d’imposer une réglementation régissant cette activité et les tarifs «faramineux» qu’elle applique.
Rajoutant à cela que la budgétisation «approximative et non transparente» des programmes de santé, concernant des maladies tels les cancers, le diabète et les vaccins particulièrement, fait que le consommateur n’arrive pas à évaluer le montant réel des soins médicaux qu’il paye, ou de se positionner sur une fourchette bien déterminée, afin qu’il puisse identifier «les excès».
Or, le patient se trouve-t-il dans «une position de force» pour analyser les tarifications ou encore les négocier ? La réponse est évidemment négative. Concrètement, la maladie revêt plusieurs aspects, outre l’effet d’incertitude qu’elle implique, elle met le patient dans une situation d’urgence et «d’obligation de consommation». Autrement dit, il se retrouve systématiquement devant «le fait accompli».
D’où l’accélération d’un effet «d’appauvrissement continu» de la population par ce temps de généralisation des maladies chroniques ou incurables, dénoncent les spécialistes. En effet, en l’absence d’une réglementation claire régissant le binôme santé-Sécurité sociale, protégeant le consommateur face aux «abus», le patient subit doublement sa maladie.
N. B.
Je sais, je sais, ça devient lassant parfois, mais il faut le rappeler, le répéter, le marteler. En février 2003, nous mettions en cause les «preuves» préfabriquées par Colin Powell, sur une prétendue présence d’armes de destruction massive en Irak. Il en a fallu du temps pour que le gars reconnaisse son mensonge. Quant à ces grands quotidiens – dont le New York Times- qui poussaient à la guerre pour «stopper» ce danger imaginaire, ils s’étaient contentés de quelques lignes d’excuses en page Une…
Quand nous avons écrit, et cela dès le début, que Daesh est sorti des laboratoires de la contrefaçon et de la manipulation américano-saoudiennes, avec l’aide d’Israël, du Qatar et de l’Arabie Saoudite, ce ne fut certes pas un déluge de messages de réprobation, mais des amis lecteurs ont rué sur les brancards : «vous êtes jaloux du Qatar!», «l’Arabie vous dérange parce que c’est la terre de l’islam», «la CIA ne peut faire ça dans un pays démocratique, occupez-vous du DRS!» et j’en passe…
Le DRS n’existe plus et je peux vous assurer que ses agents sont des boys scouts à côté des barbouzes de la CIA. La preuve ? Allez la trouver sur le… New York Times ! Tiens, tiens ! Oui, chers amis, le grand quotidien américain vient de publier un article sur l’Opération Bois de Sycomore qui détaille la manière dont la CIA a entraîné l’Etat islamique. Vous y apprendrez comment l’agence américaine a entraîné les «rebelles» avec l’argent de l’Arabie Saoudite !
Bien sûr, cela ne vous oblige pas à reconnaître notre version du 11 septembre qui fut la plus grande opération de manipulation du siècle naissant ! Mais un jour…
Il fut assassiné par les parachutistes, il y a cinquante- sept ans, le 21 juin 1957. Comme des milliers de disparus de la Bataille d’Alger, son corps n’a pas été retrouvé.
C’est un immense honneur pour moi d’évoquer, aujourd’hui, le souvenir de ce frère et ami, de ce camarade dont j’eus le privilège d’être l’élève.
orsque je me rendais chez lui, au 22 rue de Nîmes, au centre d’Alger, pour les cours de mathématiques qu’il me donnait gracieusement, je ne savais pas que j’allais à la rencontre d’un savant, tellement sa modestie était grande. Il me consacra généreusement ses samedis après-midi, alors qu’il préparait sa thèse de doctorat en mathématiques.
J’ai connu Maurice Audin par l’intermédiaire de mon frère aîné, Nour Eddine, étudiant comme lui à l’Université d’Alger. Ils partageaient les mêmes convictions politiques. Nour Eddine est tombé au champ d’honneur le 13 septembre 1957, à Bouhandès, au sud-ouest de Chréa, au flanc sud du djebel Béni Salah. Maurice Audin, dont je garde en mémoire le visage souriant, est né le 14 février 1932, dans la ville de Béja, en Tunisie, de père né en France et de mère née en Algérie. A Alger, où sa famille revint dans les années 1940, il suivit pratiquement toute sa scolarité. Il entra à la Faculté des sciences d’Alger, en 1949, à l’âge de 17 ans.Brillant étudiant, il fut appelé le 1er février 1953 comme assistant par le professeur Possel qui le prit aussitôt en thèse et le mit en contact avec son patron de Paris, le grand mathématicien Laurent Schwartz.
En plus de ses activités de chercheur, Maurice Audin, membre du Parti communiste algérien depuis 1951, était omniprésent dans les luttes syndicales et politiques.
C’est à travers ces luttes que se forgea sa conscience nationale. Il intégra ainsi la nation algérienne en lutte pour sa dignité.
Le 20 janvier 1956, il était aux côtés de ses camarades étudiants musulmans de l’Université d’Alger lors de la manifestation, organisée par la section d’Alger de l’UGEMA, suite à l’assassinat de l’étudiant Belkacem Zeddour et du docteur Benaouda Benzerdjeb.
Cette manifestation fut d’ailleurs le prélude à la grève générale illimitée déclenchée le 19 mai 1956.Maurice Audin engagea sa vie dans une voie pleine de courage
Détruire l’ordre colonial sanglant, insultant, raciste, pour construire, avec le peuple libéré, une société juste, solidaire, fraternelle.
Qu’est-ce qui a poussé à l’action ce jeune mathématicien qui, de par sa compétence, était appelé à une brillante carrière et à une paisible vie toute consacrée à la recherche en mathématiques ?
Aux questions des historiens, Josette Audin, son épouse, professeur de mathématiques comme lui, répond avec sérénité : « Ce sont ses convictions communistes que je partage autant que son goût pour les sciences. Nous étions tous les deux conscients des risques que nous faisaient courir nos engagements politiques ».
Pour retracer les circonstances de la disparition de Maurice Audin le 21 juin 1957, je m’appuie sur le témoignage de son épouse, ainsi que sur les écrits d’Henri Alleg, auteur de la « Question », et du Docteur Georges Hadjadj. Je me réfère également à l’ouvrage de l’historien Pierre Vidal-Naquet, « L’Affaire Audin », et aux journaux de l’époque.
Contexte de son arrestation par les parachutistes le 11 juin 1957
1957 : La lutte armée pour l’Indépendance entre dans sa troisième année. Nous sommes loin des premiers coups de fusils de chasse. En cette année 1957, l’initiative appartient aux katibas et aux commandos de l’ALN.
Alger, 1957. Le général Massu reçoit, le 7 janvier, les pleins pouvoirs des mains du chef du gouvernement, Guy Mollet. Il devient ainsi le chef suprême de la zone d’Alger. Il s’entoure d’officiers revenus comme lui du Viet Nam après la défaite du corps expéditionnaire français à Diên Biên Phû au mois de mai 1954, Avec ses milliers de parachutistes, il envahit Alger et sème la terreur dans la population.
Il s’arroge le droit de vie et de mort. Il ouvre des centres de torture partout : La villa Sésini, l’école Sarrouy, le café-restaurant Bellan aux Deux Moulins, l’immeuble d’El Biar, le stade de Saint Eugène (Omar Hamadi à Bologhine), la villa des Tourelles.
La liste est longue. A Paul Cazelles (Aïn Oussara), à 250 kilomètres au sud d’Alger, l’armée française ouvre un vaste camp de concentration où les prisonniers, entassés sous les tentes, ne sont même pas recensés.Nous sommes en pleine bataille d’Alger. Bataille d’Alger déclenchée par le service des renseignements français avec l’attentat monstrueux perpétré dans la nuit du 10 au 11 août 1956, à la rue de Thèbes, contre la population pauvre de la Casbah endormie.
Dans la nuit du 11 juin 1957, des officiers du 1er régiment de chasseurs parachutistes enlèvent Maurice Audin à son domicile, à la cité des HBM de la rue Flaubert, au Champ de Manœuvres.
Son épouse raconte ce qui est arrivé : « Il est 23 heures. Nos enfants – le plus jeune, Pierre, a un mois – sont à peine couchés lorsque les « paras » viennent frapper à la porte. J’ai la naïveté de leur ouvrir, sachant très bien, en réalité, ce qu’une visite aussi tardive peut signifier…Ces hommes venus prendre mon mari me diront en partant : »S’il est raisonnable, il sera là dans une heure »…Il n’a pas dû l’être, raisonnable, car je ne l’ai jamais revu ».
De son côté, le docteur Georges Hadjadj relate sa rencontre avec Maurice Audin, dans la salle de torture d’El Biar, la nuit du 11 au 12 juin : « J’étais à ce moment-là au deuxième étage, à l’infirmerie, où j’avais été amené dans l’après-midi à la suite d’une crise titanifère que l’électricité avait provoquée.
Le capitaine Faulques est venu me chercher pour me faire répéter, devant Audin, dans l’appartement en face, ce que je lui avais dit, c’est-à-dire que j’avais soigné chez lui M. Caballéro. Il y avait par terre une porte sur laquelle étaient fixées des lanières. Sur cette porte, Audin était attaché, nu à part un slip. Etaient fixées, d’une part à son oreille et d’autre part à sa main, des petites pinces reliées à la magnéto par des fils.
Il y avait dans la pièce outre le capitaine Faulques, le capitaine Devis, le lieutenant Irulin, le lieutenant André Charbonnier et un chasseur parachutiste.
J’ai ensuite regagné la chambre de l’infirmerie, d’où j’ai pu entendre les cris plus ou moins étouffés d’Audin.
Une semaine après, on nous transféra, Audin et moi, dans une petite villa située à un kilomètre du lieu où nous étions détenus. Elle se trouvait en face du PC du régiment de parachutistes et il y avait un panneau accroché à l’entrée indiquant : »PC 2° bureau ».
On nous mena là soi-disant pour être interrogés. En fait, comme je le sus plus tard, ce déplacement était dû à une visite d’officiels dans les locaux d’El Biar. A cette occasion, j’ai pu revoir Audin. Nous étions enfermés dans une pièce avec d’autres détenus musulmans.
Audin a pu alors me raconter les sévices qu’il avait subis. Il en portait encore les traces : des petites escarres noires aux lieux de fixation des électrodes. Il avait subi l’électricité. On lui avait fixé les pinces successivement à l’oreille, au petit doigt de la main, aux pieds, sur le bas-ventre, sur les parties les plus sensibles de son corps meurtri.
Il avait également subit le supplice de l’eau. A cette occasion, il avait perdu son tricot parce qu’on s’en était servi pour recouvrir son visage avant de glisser entre ses dents un morceau de bois et un tuyau. Et puis, bien sûr, il y avait un parachutiste qui lui sautait sur l’abdomen pour lui faire restituer l’eau ingurgitée… « .
Le 21 juin, Maurice Audin, âgé de 25 ans, père de trois enfants, disparaît.
Henri Alleg, l’auteur du livre La Question, témoigne :« Il devait être 22 heures ce soir- là, lorsque Charbonnier est venu me demander de me préparer pour un transfert…Je l’ai entendu dire dans un couloir :
« Préparez aussi Audin et Hadjadj… » J’ai attendu. Personne n’est venu me chercher. Dans la cour, une voiture a démarré, s’est éloignée. Un moment après, une rafale de mitraillette. J’ai pensé : « Audin ».
Qu’est-il advenu de Maurice Audin ?
Le rapport du lieutenant-colonel Mayer, commandant du 1° RCP, mentionne :
« Le dénommé Audin Maurice, détenu au centre de triage d’El Biar, devait subir un interrogatoire par la PJ le 22 juin 1957 au matin.
Le 21 juin, il fut décidé de l’isoler et de l’emmener dans un local de la villa occupée par le noyau Auto du régiment OP, 5, rue Faidherbe, où devait avoir lieu l’interrogatoire le lendemain.
Vers 21 heures, le sergent Mire, adjoint de l’officier de renseignement du régiment, partit chercher le détenu en jeep. Le prisonnier, considéré comme non dangereux, fut placé sur le siège arrière du véhicule, le sergent Mire prenant place à l’avant à côté du chauffeur.
La jeep venait de quitter l’avenue Georges-Clémenceau et était engagée dans un virage accentué. Le chauffeur ayant ralenti, le détenu sauta du véhicule et se jeta dans un repli du terrain où est installé un chantier, à gauche de la route.
(…) La 2° Compagnie cantonnée à El Biar fut rapidement avertie, et envoya des patrouilles en direction de Frais Vallon. Il ne fut pas possible de recueillir le moindre renseignement… »
Josette Audin refusa de croire à cette version. Evadé, son mari eût fait l’impossible pour rassurer les siens. Aussi, le 4 juillet, elle porte plainte pour homicide contre X et se constitue partie civile.
« Mon mari a été étranglé le 21 juin 1957 au centre de tri de la Bouzaréah, à El Biar, au cours d’un interrogatoire mené par son assassin, le lieutenant Charbonnier, officier de renseignements du 1° RCP…Le crime fut commis au su d’officiers supérieurs qui se trouvaient, soit dans la chambre des tortures, soit dans la pièce attenante.
Il s’agit du colonel Trinquier, alors adjoint du colonel Godard, du colonel Roux, chef du sous-secteur de la Bouzaréah, du capitaine Devis, officier de renseignements attaché au sous-secteur de la Bouzaréah, et qui avait procédé par ailleurs à l’arrestation de mon mari, du commandant Aussaresses, du commandant de la Bourdonnaie ».
Le général Massu a été, peu après, informé personnellement de cet assassinat, baptisé accident, par les officiers qui se sont rendus à son bureau de l’état-major. C’est dans le bureau du général que fut réglée la mise en scène de la prétendue évasion de Maurice Audin.
Maurice Audin a été immédiatement inhumé à Fort – l’Empereur en présence du colonel Roux et du lieutenant Charbonnier qui l’assistait ».
Josette Audin n’a cessé de chercher à connaître la vérité.
Où se trouve le corps du supplicié ?
Le général Massu a refusé de dévoiler le secret. Quelque mois avant la mort du général, en 2002, le commandant Aussaresses (le commandant « O ») lui avait demandé : « Vous ne pensez pas, général, qu’après plus de cinquante ans, il faudrait parler pour Madame Audin. » Le général le rabroua : « Je ne veux plus rien entendre : compris Aussaresses ? », lui lança-t-il au téléphone.
Le 19 juin 2007, dans une lettre ouverte, Josette Audin écrit au président de la République française pour lui demander « simplement de reconnaître les faits, d’obtenir que ceux qui détiennent le secret, dont certains sont toujours vivants, disent enfin la vérité, de faire en sorte que s’ouvrent sans restriction les archives concernant cet évènement… « .
Elle n’a pas reçu de réponse.
Mais, par une lettre datée du 30 décembre 2008, le président de la République française informe la fille aînée de Maurice Audin, Michèle, mathématicienne, de sa décision de lui décerner le grade de chevalier de la Légion d’honneur (pour sa contribution à la recherche fondamentale en mathématiques et la popularisation de cette discipline).
Michèle Audin l’a refusée. « Je ne souhaite pas recevoir cette décoration…parce que vous n’avez pas répondu à ma mère… », a-t- elle écrit au chef de l’Etat français, dans une lettre ouverte qui a fait le tour du monde.
Depuis, il y a eu les révélations du général Aussaresses faite à un journaliste peu avant sa mort. Maurice Audin est mort d’un coup de poignard porté par un officier parachutiste placé sous ses ordres, lui a-t-il confié. Josette Audin a émis des doutes sur ces déclarations. « C’est bien que le général ait dit sa vérité, mais c’est seulement sa vérité. Ce n’est pas forcément la vérité », dit-elle.
De son côté, lors d’un travail de recherche, la journaliste Nathalie Funès révéla le nom de l’assassin. Il s’appelle Gérard Garcet, révèle un écrit du colonel Godard, retrouvé aux Etats-Unis. Au moment des faits, il était sous-lieutenant de l’infanterie coloniale détaché comme aide de camp auprès du général Massu.
Mais Josette Audin ne sait toujours pas où est enterré son mari.
Afin de perpétuer le souvenir du brillant mathématicien, symbole de l’intellectuel engagé, mort pour que vive l’Algérie, son pays, la République algérienne reconnaissante donna, le jour de la célébration de l’an I de l’indépendance, le nom de Maurice Audin à la place centrale d’Alger, en contre bas de l’Université où il mena de brillantes recherches. Dans l’Algérie colonisée, la place portait le nom du général Lyautey, descendant des envahisseurs de 1830.Le 19 mai 2012, à l’occasion de la célébration de la Journée Nationale de l’Etudiant, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique inaugura la plaque commémorative scellée au mur de l’Université d’Alger, près de la librairie qui porte le nom du mathématicien martyr.
Le Prix Maurice-Audin, créé en 1957 à Paris, « est décerné, chaque année depuis 2004, par l’association éponyme, établie en France, pour honorer, une fois par an, deux mathématiciens des deux rives de la Méditerranée », rappelle l’agence officielle l’APS. Au mois de mars dernier, c’est Kawthar Ghomari de l’ENST d’Oran qui l’a reçu des mains du ministre algérien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui avait présidé la cérémonie.
Depuis quelque temps, que de bruit court à propos de l’avenir du gardien de but international Rais M’bolhi avec son club turc, Antalyaspor. Le portier de 29 ans est annoncé, ces derniers jours, proche de la deuxième division du championnat turc. Des équipes de ce palier se signalent pour l’enrôler. Parmi elles, l’équipe de Karsiyaka Izmir, dernière du championnat de deuxième division. Sur le point d’être relégué en troisième division, cette formation aimerait s’attacher les services de M’bolhi sur les six prochains mois pour sauver sa saison.
Mais dans la foulée, M’Bolhi a retrouvé sa place de titulaire lundi soir à l’occasion de la réception de Tuzlaspor dans le cadre du deuxième tour de la Coupe de Turquie, un match soldé par la victoire des locaux (1-0).En fait, c’est principalement dans cette compétition que le dernier rempart algérien est souvent utilisé ces derniers temps. Ce n’est pas le même sort qui lui est réservé en championnat où il n’est même pas convoqué dans la liste des 18 lors des dernières rencontres, d’où toutes ces spéculations autour de son avenir à Antalyaspor. Pourtant, tout le monde croyait que le gardien, qui a connu plusieurs championnats dans différents continents dans sa carrière, avait enfin vu le bout de tunnel entre octobre et novembre lorsqu’il a été titularisé à cinq reprises en championnat. Ce fut peine perdue, puisque depuis son retour de la sélection algérienne avec laquelle il avait participé à la double confrontation contre la Tanzanie, le keeper a vu son statut en club changer. Une chose est sûre, le suspense perdure autour du sort qui sera réservé à M’bolhi, qui même en réussissant à garder sa cage vierge dans cette rencontre de coupe, il n’en demeure pas moins que d’ici à la fin du mercato d’hiver beaucoup de choses pourraient se passer. Dans tout cela, le portier algérien n’est pas du tout prêt à évoluer en deuxième division turque.
C’est lui-même d’ailleurs qui l’a fait savoir en guise d’avertissement envers les dirigeants de son club.
En visite de quatre jours à Alger, depuis dimanche dernier, à l’invitation du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, le secrétaire général du Comité exécutif et chef du département des négociations de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat a alerté, hier, sur les pratiques coloniales de l’Entité sioniste, qui « impose un régime d’apartheid » aux Palestiniens. Estimant que le gouvernement israélien «est le seul responsable de la suspension du processus des négociations», lesquelles pour rappel, étaient menées par Washington, Erekat accule et accuse l’entité sioniste de promouvoir une politique d’apartheid en direction des Palestiniens. Le chef de département des négociations de l’OLP a affirmé que l’Entité sioniste «a opté pour une guerre criminelle et dévastatrice contre le peuple palestinien sans défense» en vue a-t-il indiqué «de saper le plan de deux Etats et imposer un régime d’apartheid, déjà établi en Cisjordanie et à Al-Qods». Le responsable palestinien alerte ainsi, pour la énième fois, faut-il le noter, la communauté internationale sur les pratiques coloniales de l’entité sioniste, en Palestine. Après avoir longuement expliqué les actions palestiniennes pour accéder au Conseil de sécurité et obtenir la qualité de membre au Tribunal pénal international (TPI), pour traduire en justice, sur la base de dossiers bien ficelés, sur les crimes et assassinats de palestiniens, par des responsables politiques et militaires israéliens, Saeb Erekat a mis en avant la pertinence de cette démarche entreprise par l’autorité palestinienne. Il est à rappeler que la visite du responsable palestinien à Alger, à l’invitation du ministre d’état, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Ramtane Lamamra, intervient à la veille de rendez-vous importants sur la scène régionale et internationale et également sur fond de l’Intifadha palestinienne, notamment dans les territoires de la Palestine de 48. On citera la réunion du Conseil de sécurité et de la Cour pénale internationale (CPI), le sommet de la Ligue arabe, la conférence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et notamment le sommet des Non-alignés. Une visite du chef de département des négociations de l’OLP, qui revêt une « dimension stratégique » avait souligné Ramtane Lamamra, car, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre du «mécanisme de concertations politiques» entre les responsables algériens et palestiniens. Les mesures et la politique coloniale sioniste ayant été au centre des propos du responsable palestinien, Saeb Erekat, celui-ci n’a pas manqué de souligner, à ce propos, celles visant la judaisation des territoires palestiniens, notamment, El Qods. Dans un contexte marqué en outre par les mutations en cours dans les rapports internationaux, avec le recul du rôle des Etats-Unis dans la région du Moyen-Orient, et notamment par une «dangereuse » escalade israélienne contre les palestiniens, il est urgent , voire impératif pour les acteurs et les responsables palestiniens de dépasser leurs divergences au profit de la cause nationale du peuple palestinien. Celle-ci est la seule boussole que les responsables du Hamas et de Fath ne devront pas perdre de vue. M. Erekat a de nouveau appelé, à partir d’Alger, le mouvement Hamas à accepter la proposition de former un gouvernement d’unité nationale, en prenant part «officiellement» aux réunions du Conseil national palestinien. Par ailleurs il a été aussi question, dans les déclarations du responsable palestinien Saeb Erekat, du soutien constant de l’Algérie, à la cause palestinienne, rôle qu’il a « salué », en l’ estimant de «soutien majeur» dont celui de la diplomatie algérienne à la cause palestinienne. Le secrétaire général du Comité exécutif et chef du département des négociations de l’OLP, a animé, pour rappel à l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI), une conférence-débat sur « les perspectives du processus de paix au Moyen-Orient», lundi dernier, deuxième jour de sa vite de quatre jours, qu’il achève, aujourd’hui .