Le Premier ministre Christophe Dabiré a procédé, le mardi 29 septembre 2020 à Kotédougou, au lancement des travaux de construction de postes de péage routiers modernes au Burkina Faso. Trois postes seront réalisés en 2020 à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Dans le but d'accroître les recettes des péages routiers, le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) a entrepris, depuis 2018, un vaste projet de modernisation du péage routier au Burkina Faso à travers la construction de postes de dernière génération. Le projet vise à améliorer la mobilisation des recettes de péages afin d'assurer le financement de l'entretien routier, réduire le temps d'attente des usagers de la route dans les postes de péage, contribuer à l'amélioration de la surveillance du territoire national avec la mise en place d'un système de vidéosurveillance de dernière génération.
Selon le Premier ministre, il s'agit là de la deuxième phase de la modernisation des infrastructures routières burkinabè. La première phase a consisté à lancer les travaux de construction et de consolidation des routes au niveau du pays. Il a de ce fait félicité cette vision du chef de l'Etat qui vise à renforcer et moderniser les infrastructures routières. Il a également demandé aux entreprises de livrer des infrastructures de qualité, dans les délais impartis.
Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, après s'être réjoui du lancement de ces chantiers, s'est adressé aux agents péagistes qui, après des périodes de grèves pour revendiquer de meilleures conditions de travail, travailleront effectivement dans 20 mois dans des conditions optimales. Il a également salué les efforts de l'équipe déléguée depuis trois ans pour effectuer des voyages afin de s'inspirer de l'expérience des autres pays engagés dans cette modernisation. C'est donc le fruit de ces voyages qui a permis d'entamer aujourd'hui, au Burkina, la réalisation des postes de péage les plus modernes d'Afrique de l'Ouest.
Quant au ministre des Transports, Vincent Dabilgou, il a invité les transporteurs à s'engager à ne pas contourner ces postes de péage, mais à les utiliser dans un esprit de discipline et de patriotisme.
Plus de 7 milliards FCFA de recettes en 2019
Selon Franck Tapsoba, président du Conseil d'administration du Fonds spécial routier du Burkina (FSR), la gestion des péages, assurée depuis 1998 par le ministère des Finances, a été transférée en 2018 au FSR. La structure a généré une recette d'environ 6 milliards 650 millions de F CFA en 2017, et plus de 7 milliards 650 millions en 2019.
Cependant, il a reconnu qu'ils sont toujours en deçà du potentiel en termes de mobilisation des recettes des péages routiers, d'où la nécessité de moderniser les postes pour accroître les recettes. Ainsi, Franck Tapsoba estime que la modernisation des trois premiers postes, qui génèrent à eux seuls près de 40% des recettes sur l'ensemble des 37 postes de péages routiers nationaux, leur permettra à moyen terme de tripler les recettes actuelles.
Le projet est financé par le FSR-B à hauteur de 14 milliards 902 millions 757 006 F CFA. Les travaux sont exécutés par le FSR-B, l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) et quatre autres entreprises, avec un délai d'exécution de 20 mois.
Haoua Touré
Lefaso.net
Le ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a procédé à l'ouverture d'un atelier, le mardi 29 septembre 2020, pour la présentation de la Stratégie nationale d'éducation en situation d'urgence 2020-2024. Elle vient en appui à la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS) pour intégrer les autres types d'urgence que le pays vit actuellement.
Face à la situation sécuritaire que le pays traverse depuis 2015, le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de l'Education nationale, a adopté, en février 2019, la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS). Cette stratégie concernait les zones affectées par la crise sécuritaire. Mais actuellement, en plus du défi sécuritaire, le pays fait face à d'autres phénomènes notamment les inondations, les vents violents, les risques sanitaires.
Pour remédier à la situation et permettre aux élèves d'avoir une bonne année scolaire, ladite stratégie a été enrichie avec une annexe qui intègre les autres types d'urgence et élargit la couverture géographique de la stratégie à l'ensemble du territoire national.
Selon le ministre Stanislas Ouaro, avec la crise sanitaire actuelle, il était nécessaire d'actualiser la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires et son annexe en vue d'intégrer les réponses aux autres risques et d'étendre les interventions de la Stratégie nationale de l'éducation en situation d'urgence aux autres régions. D'où l'organisation de l'atelier pour une meilleure appropriation de cette mise à jour par l'ensemble des acteurs et partenaires de l'éducation, en vue de faciliter sa mise en œuvre par l'accompagnement de toutes et tous.
Rendre le système éducatif résilient
A en croire le ministre, ce nouveau référentiel a pour objectif de rendre le système éducatif burkinabè « très résilient ». Ainsi, le document aborde la question de la réouverture de toutes les écoles et établissements, la prise en charge des élèves déplacées internes et des enseignants sur le plan psychologique, la réalisation d'infrastructures scolaires supplémentaires dans les zones à forte concentration, la réhabilitation des infrastructures dégradées par des activités terroristes ou des phénomènes naturels. « C'est un ensemble d'actions qui vont concourir à la résilience de notre système éducatif face aux défis sécuritaires, la pandémie du Covid-19 qui a fortement impacté le système éducatif, ainsi que les catastrophes naturelles », a indiqué Pr Stanislas Ouaro.
Ce nouveau référentiel est déjà en cours de mise en œuvre, car il prend en compte le déroulement du Plan de riposte du Covid-19 mis en place par le ministère de l'Education pour l'achèvement de l'année scolaire 2019-2020 et l'organisation des examens et concours. Par ailleurs, il ressort des résultats de la mise en œuvre de ce plan, à la date du 27 septembre 2020, que les activités ont repris dans 115 établissements scolaires, sur les 2 500 qui étaient fermés à la date du 9 mars 2020.
D'un coût global de 56 milliards de F CFA, ce nouveau référentiel, qui s'étendra sur la période de 2020-2024, a été élaboré grâce à l'accompagnement de plusieurs structures dont l'IIPE-Unesco, l'Unicef, de Plan International, Save the Children, Educo, etc.
Judith SANOU
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Au deuxième jour des dépôts de dossiers des candidats à la présidentielle de 2020, Roch Marc Christian Kaboré était attendu ce 29 septembre à la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Pour la circonstance, il a été représenté par Simon Compaoré, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Devant la CENI, les fans clubs du MPP (militants), hommes et femmes s'étaient amassés par centaines. Des cris, des battements des mains et des Vuvuzelas pour soutenir le dépôt de dossier de leur candidat. Finalement, en lieu et place du candidat-président Roch Kaboré, c'est Simon Compaoré, qui est venu pour le dépôt de dossier.
Il était accompagné d'une équipe de mentors du parti, notamment, Alassane Bala Sakandé, président de l'Assemblée nationale, du maire de la commune de Ouagadougou, Armand Beouindé, mais aussi de Me Bénéwendé Sankara, président de l'UNIR/PS (majorité présidentielle) et plusieurs autres membres du gouvernement.
Après plus d'une heure dans les locaux de la CENI pour l'examen, la réception et le dépôt de dossier de candidature, Simon Compaoré et le président de la CENI, Newton Ahmed Barry se sont présentés à la presse. Prenant la parole, M. Barry a laissé entendre : « Monsieur Simon Compaoré, après réception de dossier par la Commission, nous vous remettons le récépissé et le récapitulatif de dépôt de dossier de candidature, bonne chance ».
Au sortir de la salle, Simon Compaoré a expliqué à la presse que le dossier de leur candidat est accepté, avant d'ajouter : « Nous avons préparé minutieusement nos dossiers selon la loi, ils ont été déposés. Nous attendons le Conseil constitutionnel pour ce que concerne la présidentielle pour dérouler notre campagne », a-t-il laissé entendre.
Les candidats à la présidentielle de 2020 devront attendre la décision du Conseil constitutionnel validant leur candidature afin de concourir au scrutin présidentiel du 22 novembre 2020.
C'est fait la candidature du Président du Faso @rochkaborepf vient d'être déposée par le Directeur de campagne @simon_compaore.
C'est une grande mobilisation de militants qui a accompagné cet acte. pic.twitter.com/Pys1IFu0dv
— MPP_Burkina (@MPP_BurkinaOff) September 29, 2020
E.K.S
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Il a déposé au premier jour (28 septembre 2020) son dossier de candidature à la fonction de Président du Faso. Dr Claude Aimé Tassembédo, candidat indépendant, veut briguer la magistrature suprême afin de « changer » la situation actuelle du Burkina.
A l'issue du dépôt de son dossier, il s'exprime devant la presse : « Ce n'est pas évident de réunir toutes les pièces pour être candidat à la présidentielle, mais j'ai pu le faire et pour moi, c'est déjà une bonne chose. » Le Burkina actuel n'est plus le havre de paix qu'il a été auparavant. Ainsi pour lui, toute personne « honnête » qui fait une analyse « sérieuse » de la situation nationale « doit » reconnaître que rien ne va. « Moi je suis-là pour changer les choses » a-t-il martelé.
Lors de l'annonce de sa candidature, il avait lancé un appel « aux Burkinabè à le rejoindre pour une révolution démocratique et citoyenne ». Un véritable procès fait aux dirigeants : « Depuis de nombreuses années, certains gouvernants du Burkina Faso ont cumulé incompétence, médiocrité et cupidité dans l'action politique.
« Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple », s'est écrié feu le Président Thomas Sankara. Feu Norbert Zongo, pour sa part, disait en substance ceci : « Il n'y a pas d'avenir pour qui que ce soit dans un pays sans avenir ». Et feu le Professeur Joseph Ki-Zerbo de renchérir en ces termes : « nan lara an sara ».
L'analyse de la situation socio-politique et économique de notre très chère patrie, le Burkina Faso, permet de constater une morosité et un déclin vertigineux. A cela s'ajoute une crise sécuritaire déprimante pour les populations et révoltante pour les forces de défense et de sécurité qui ne sont pas accompagnées à la hauteur des sacrifices et des défis qui sont les leurs.
Au regard de cette situation inquiétante à plus d'un titre qui nous interpelle tous, Moi, Docteur Claude Aimé Tassembédo, refuse la démission et invite tous les citoyens burkinabè au Faso et partout dans le monde, épris de paix, de patriotisme, de progrès social et d'idéal panafricaniste, à me rejoindre pour une révolution démocratique et citoyenne aux élections couplées du 22 novembre 2020. (…) Quoi qu'il advienne, je m'engage pour le sacerdoce dont le but est et reste la servitude à Dieu, à la Nation, à l'Afrique et pour un monde à visage humain ».
Pour y parvenir, il faudra d'abord que sa candidature soit validée par le conseil Constitutionnel. Pour cela, il peut attendre le 11 octobre prochain, la date de publication de la liste des candidats retenus. Une fois cette étape franchie, Dr Tassembédo devra encore convaincre les Burkinabè à le conduire à la victoire finale au soir du 22 novembre 2020.
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Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé un séminaire sur la relecture du pacte de bonne conduite, ce mardi 29 septembre 2020 à Ouagadougou. Partis politiques, Organisations de la société civile (OSC) et médias, tous ont signé le nouveau pacte de bonne conduite pour les élections couplées du 22 novembre 2020.
« Les scrutins se suivent mais ne se ressemblent pas ! », a déclaré le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano. Pour lui, les élections couplées du 22 novembre 2020 sont assez particulières, donc il est important de relire le pacte de bonne conduite de 2005.
Les attaques terroristes avec leur lot de conséquences et la crise sanitaire liée au Covid-19 constituent de véritables défis pour la réussite des élections à venir, constate le CSC. Comment donc organiser des élections réussies, afin de permettre la continuité de nos institutions dans ce contexte de crises ? Pour répondre à cette question, l'arbitre de l'information et de la communication du Burkina Faso a organisé un séminaire qui a réuni les partis politiques, les Organisations de la société civile (OSC) et les médias, pour adopter une nouvelle version du pacte de bonne conduite.
« Les élections dans un contexte de crises sécuritaire et sanitaire : quel apport du discours politique médiatisé à la réussite du processus ? ». C'est sous ce thème que les acteurs vont échanger durant toute la journée. Le président de la Haute-autorité de la communication audiovisuelle (HACA) de la Côte d'Ivoire, Me Réné Bourgouin, a animé la communication introductive du thème principal.
« Les médias sont les vigies de la démocratie »
L'hôte du jour a indiqué que les deux crises (sécuritaire et sanitaire) peuvent impacter les élections à venir. Pour cette raison, Me Réné Bourgouin a prodigué des conseils et formulé des recommandations aux trois acteurs concernés.
Aux acteurs politiques, il a demandé d'éviter tout discours pouvant discriminer, attenter à la cohésion sociale et à l'unité nationale. « Lorsque nous sommes acteurs politiques, nous avons tendance à recueillir des voix ou à susciter l'adhésion de la population ; à faire très souvent beaucoup de démagogies. Il faut s'en abstenir ! L'intérêt du pays prime toujours sur les intérêts particuliers », a-t-il signifié.
Quant aux OSC, Me Réné Bourgouin les exhorte à faire preuve de neutralité et d'impartialité tout au long du processus électoral. « Dénoncez tout comportement ou discours des candidats, des leaders d'opinion et des responsables de formations politiques susceptible de porter atteinte à la cohésion sociale, à l'unité nationale et au bon déroulement du processus électoral », a-t-il conseillé.
« Les médias sont les vigies de la démocratie », a déclaré Me Réné Bourgouin. C'est pourquoi il leur demande d'éviter les dérapages au cours des activités électorales, et de faire preuve de responsabilité face aux « propos pénalement répréhensibles ».
Selon Mathias Tankoano, le pacte de bonne conduite n'a pas de valeur juridiquement contraignante, mais il est « moralement très contraignant ». C'est un engagement moral pris devant tout le monde, a-t-il conclu.
Cryspin Masneang Laoundiki
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Le 25 août 2020, l'Assemblée nationale a adopté le Code électoral avec, entre autres conséquences, la modification de la circonscription électorale. Mais la loi semble poser problème, dans la forme comme dans le fond ; d'où la requête d'un groupe de citoyens burkinabè devant le Conseil constitutionnel aux fins de déclarer inconstitutionnel, le Code électoral. Les requérants étaient face à la presse ce mardi 29 septembre 2020 pour informer l'opinion sur le bien-fondé de leur démarche.
« En début 2020, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a publié un rapport sur le vote des personnes déplacées internes qui fait ressortir que déjà, à cette date, des parties du territoire national échappaient au contrôle du gouvernement. Sans se soucier de ce rapport, le gouvernement a fait modifier le Code électoral le 23 janvier 2020 par la loi N°04-2020/AN sur la base des conclusions d'un dialogue politique tenu en juillet 2019 ; et, dans la foulée, le 5 février 2020, il a convoqué le corps électoral en vue de la tenue de l'élection du président Faso et des députés à l'Assemblée nationale pour le 22 novembre 2020 », retracent les conférenciers.
Pour les requérants, la loi du 25 août 2020 portant modification du Code électoral viole l'article 2 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance qui prescrit : « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédents les élections, sans le consentement d'une large majorité des acteurs politiques. Les élections à tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales ».
De la légitimité et de légalité du dialogue politique
« De façon récurrente et péremptoire, le gouvernement affirme que le texte adopté est le consensus de la réunion du 20 juillet 2020 entre les membres du comité de suivi du dialogue politique de juillet 2019. A notre entendement, ce consensus entre les neuf représentants de partis politiques ne saurait remplacer le consentement d'une large majorité des acteurs politiques exigé par l'article 2.1 du protocole de la CEDEAO (sus-visé), en ce que ce dialogue politique et son comité de suivi manquent tous légitimité et de légalité », posent Harouna Dicko, porte-parole, et ses co-requérants.
S'appuyant toujours sur des instruments internationaux, ils rappellent que la Cour africaine de justice et des droits de l'homme mentionne que toute modification substantielle du Code électoral à six mois des élections sans consentement d'une large majorité des acteurs politiques, est un crime relatif au changement anti-constitutionnel de gouvernement.
En ce qui concerne le fond, ils reviennent sur le principe d'« universalité » des élections. « Le suffrage universel est une exigence des articles 33, 37 et 80 de la Constitution et des lois supranationales comme la Déclaration universelle des droits de l'homme en son article 21.3 ; le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en son article 25.b ; la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui en fait un droit inaliénable des peuples en son article 4.2.
C'est justement face à cette incapacité de la CENI d'organiser l'élection du président du Faso et des députés au suffrage universel le 22 novembre 2020, que cette loi N°034-2020/AN a été adoptée avec l'ajout de dispositions nouvelles aux articles 148 et 155 qui disposent en de termes identiques que : en cas de force majeure ou de circonstance exceptionnelle dûment constatée par le Conseil constitutionnel sur saisine du président du Faso, après rapport circonstancié de la CENI, entraînant l'impossibilité d'organiser les élections présidentielle et législatives sur une partie de la circonscription électorale, l'élection est validée sur la base des résultats de la partie non-affectée par la force majeure ou de la circonstance exceptionnelle », soutiennent-ils.
Violation de l'universalité du suffrage
Cette modification viole l'universalité du suffrage, affirment-ils. En plus, « le paradoxe est que les 2es alinéas des articles 148 et 155 disposent sur la nature du suffrage qui est exclusivement du domaine de la Constitution en son article 33 ; alors qu'initialement, ces articles 148 et 155 disposent respectivement du dépouillement et de la circonscription qui sont du domaine de la loi dont les matières y relevant sont exhaustivement énumérées à l'article 101 de la Constitution du Burkina Faso ».
Selon leurs explications, la loi du 25 août 2020 met à l'écart une partie des Burkinabè, qui ne pourront pas voter ; ce qui pourrait entamer la cohésion sociale et l'unité nationale. « On ne peut pas se construire dans le sentiment d'injustice ; une nation ne se construit pas sur la base d'injustice. (…). Il ne faut pas appliquer la Constitution quand ça vous arrange et l'écarter quand ça ne vous arrange pas », arguent les animateurs de la conférence.
Ils justifient donc la saisine du Conseil constitutionnel sur tous ces griefs par le fait que les actions liées à la défense des droits humains, la construction de la démocratie et à l'Etat de droit d'une part, la quête de la paix et la stabilité ainsi que la préservation des acquis démocratiques d'autre part, méritent une attention particulière de chaque citoyen.
O.L.O
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Le conseil de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso tient, les 28 et 29 septembre 2020, sa troisième session ordinaire de l'année 2020. Sur dix points inscrits à l'ordre du jour, deux ont été retirés.
Le conseil de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso a entamé, le lundi 28 septembre 2020, sa troisième session ordinaire de l'année 2020. Durant deux jours, il sera question de l'examen et de l'adoption du procès-verbal de la deuxième session ordinaire des 16 et 17 juin 2020, la présentation de l'avant-projet Hors-programme opérationnel (HPO) du Programme de coopération inter-communale (PCIC), l'examen et l'adoption du budget primitif gestion 2021, l'examen et l'adoption de projets de délibération portant avis du conseil sur le changement de destinations de parcelles. Notons que les points portant sur la question des réserves administratives ont été retirés car ayant déjà été attribuées à d'autres personnes.
Au cours des travaux, le procès-verbal de la deuxième session ordinaire de juin 2020, et l'avant-projet Hors-programme opérationnel (HPO) du PCIC ont été adoptés par le conseil.
Concernant les points sur les projets de changement de destination de réserves administratives, le conseil n'a donné son accord qu'à une association islamique qui a pour projet de construire un centre islamique au profit des orphelins. Le conseil a expliqué que les parcelles doivent être destinées à des fins communautaires et non à des individus.
Comme expliqué par Zezouma Paulin Sanou, maire de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso, il est du droit et du devoir des conseillers de donner leur avis par rapport à un dossier qui est transmis à la mairie. Concernant le budget, il a été revu à la baisse, passant à 120 millions de F CFA. Cela s'explique par la crise sanitaire du Covid-19.
Haoua Touré
Lefaso.net
L'information nous est parvenue dans la matinée de ce mardi 29 septembre 2020, l'ancien ministre de la défense, Jean-Claude Bouda, bénéficie d'une permission d'un mois depuis le lundi 28 septembre 2020.
Plutôt qu'une liberté provisoire (comme cela a été annoncé par certains), une source judiciaire que nous avons contactée précise qu'il s'agit en réalité d'une « permission » d'un mois pour raisons de santé, alors que le prévenu avait été déposé à la Maison d'Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) depuis le 26 mai 2020.
Jean-Claude Bouda avait été placé sous mandat de dépôt suite à une plainte déposée par le Réseau national de lutte anticorruption (RENLAC) pour « blanchiment de capitaux » et « enrichissement illicite », sur la base de la loi sur le délit d'apparence, relativement à sa villa construite dans sa région d'origine à Manga. Une loi votée en 2015 sous le régime de la transition.
L'on se rappelle que l'enquête avait alors été ouverte sur les infractions de faux et usage de faux en écriture privée, fausses déclarations de patrimoine, délit d'apparence, blanchiment de capitaux. Au cours d'une conférence de presse en juin dernier, le procureur du Faso Harouna Yoda a annoncé l'abandon de l'infraction de fausse déclaration de patrimoine parce que, expliquait-il, cela relève de la Haute cour de justice, d'autant que la déclaration de biens est liée à la fonction de ministre.
L'ancien ministre « s'est constitué en 3 ans un patrimoine immobilier d'un montant provisoire de 252 millions de francs CFA qu'il ne parvient pas à justifier au regard de ses revenus licites », a alors expliqué le procureur. Une somme qu'il serait seulement possible à Jean Claude Bouda d'accumuler s'il avait un revenu de plus de 7 millions par mois. Très loin de son salaire de ministre qui faisait 1 million 23 mille francs.
Lire aussi : Jean-Claude Bouda déposé à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou
L'ancien ministre a essayé de justifier ses investissements immobiliers par la vente d'un verger et des apports de membres de sa famille qui auraient respectivement rapporté 52 millions et 68 millions FCFA selon les explications données au Procureur. Une explication qui avait du mal à passer au parquet qui a estimé que les documents produits semblent être des faux. C'est pourquoi l'ancien ministre a été poursuivi pour faux et usage de faux en écriture privée.
Si un premier appel du prévenu avait été rejeté par le procureur, le second lui, a eu l'accord du juge. Le désistement d'appel du procureur a été signé lundi 28 septembre 2020 dans l'après-midi. Le procureur a donc finalement donné une suite favorable à l'appel du prévenu qui demandait à être autorisé à aller se faire soigner.
Avec cette « permission » pour des soins, le mis en cause devra regagner sa cellule à l'issue du mois de « sursis » pour la suite de la procédure judiciaire. Il devra donc retourner à sa cellule au plus tard le 29 octobre 2020.
Lefaso.net
La commune de La-Toden, dans la province du Passoré, région du Nord, a tenu la 2e édition de son Espace de dialogue et d'interpellation communautaire (EDIC), le samedi 26 septembre 2020. Ce cadre de dialogue citoyen a permis au maire Gilbert Nabaloum et à son conseil municipal de présenter le bilan des activités communales de 2016-2020 et de répondre aux préoccupations des administrés. C'était en présence des autorités locales et des populations de cette collectivité territoriale.
L'EDIC, faut-il le rappeler, a pour objectif général de favoriser une appropriation et une légitimation de l'ensemble des activités entreprises au niveau communal par la population. Cet espace de dialogue et d'interpellation, initié par le conseil municipal de La-Toden et l'Association monde rural-Burkina (AMR-B), entre dans le cadre du renforcement des capacités de la gouvernance locale. Pour la 2e fois, le conseil municipal de cette commune du Nord n'a pas dérogé à son devoir de redevabilité.
Expliquer la philosophie de l'exercice de redevabilité
Si la bonne gouvernance ne peut être effective sans un devoir de redevabilité de la part des acteurs communaux, le maire de la commune de La-Toden, Gilbert Nabaloum, et ses pairs conseillers l'on vite compris. Ils étaient face à la population qui était fortement mobilisée au sein de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de la commune, pour mieux comprendre afin de s'impliquer davantage dans l'action pour le développement communal.
Prenant la parole, le maire, après une brève présentation de la commune et des autorités présentes, s'est résolument mis à expliquer la philosophie de l'exercice de redevabilité, en présentant les activités et les taux d'exécution réalisés par son équipe durant les cinq ans. En cinq ans, à en croire l'autorité communale, c'est un peu plus de plus de 50 millions de francs CFA de fonds propres que la commune a mobilisés. Pour le budget communal, il a évolué au cours des cinq dernières années pour atteindre le montant cumulé de 1 669 314 940 F CFA, fait savoir le maire dans sa présentation. Les sommes engrangées avec l'appui des partenaires de la commune et des financements transférés d'investissements de l'Etat ont servi à la construction et à la réhabilitations d'écoles, de centres de santé, de boutiques de rue ; à réaliser des forages, à acheter des manuels scolaires pour les écoles et des consommables pour les centres de santé.
Des recommandations formulées pour améliorer la gouvernance locale
A la suite du maire, la population a pris la parole pour non seulement saluer l'initiative du maire dans sa volonté de rendre compte de sa gestion quinquennale, mais aussi faire des critiques, suggérer des actions et soulever leurs préoccupations de l'heure. Des recommandations ont été formulées. Ce sont entre autres l'implantation d'un commissariat de police, la mise en place d'un comité communal pour résoudre les difficultés d'approvisionnement d'eau potable dans les seize villages de la commune, la mise en place d'une cellule de veille sur l'hygiène dans les districts sanitaires et dans les marchés, l'application effective de la gratuité de soins des enfants de moins de cinq ans dans les CSPS, l'amélioration d'un dispositif d'eau pour le développement de la culture maraîchère, etc.
Soutenir le conseil municipal
À la suite du bilan diversement apprécié par les citoyens, un comité de suivi des recommandations de l'EDIC a été installé. L'occasion faisant le larron, le conseil municipal a tenu à encourager les acteurs de l'éducation pour les résultats engrangés dans la Circonscription d'éducation de base (CEB). Ainsi, les meilleurs élèves au CEP, au BEPC et au Bac, et les meilleurs enseignants ont été récompensés avec des motos, des vélos, du matériel de cuisine et du matériel didactique.
A l'issue de cet exercice de redevabilité, le maire a, au nom des populations, remercié individuellement les partenaires techniques et financiers de la commune pour leur accompagnement. Le bourgmestre a aussi exprimé sa satisfaction pour le face-à-face qui lui a permis d'échanger sans tabous avec ses administrés. Le même sentiment a été partagé par les participants à l'EDIC qui ont pris l'engagement de soutenir le conseil municipal dans le sens du développement intégral des seize villages de la commune.
Yann NIKIEMA
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Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'analyse des capacités d'intervention des acteurs pour un renforcement du Nexus humanitaire développement et paix, un atelier de réflexion s'est ouvert ce mardi 29 septembre 2020, à Ouagadougou, sous la présidence du directeur général du développement territorial, Martial Wilfrid Bassolé.
Le Burkina Faso est en proie à des attaques armées et à des incidents sécuritaires et meurtriers, depuis 2015. Cette dégradation de la situation sécuritaire a des conséquences lourdes sur la population. Selon la coordonnatrice du système des Nations unies au Burkina, Metsi Makhetha, avec plus de trois millions de personnes ayant besoin d'une assistance alimentaire, plus d'un million de déplacés internes en août 2020 et une pression croissante sur la cohésion sociale, les champs d'intervention sont multiples. De ce fait, il faut une coordination des interventions afin que les populations affectées puissent avoir accès aux services sociaux de base.
D'où le présent atelier de réflexion dont l'objectif est de voir, avec l'ensemble des acteurs (les acteurs humanitaires, de développement et tous ceux qui accompagnent la cohésion sociale), comment faire ce travail sur le terrain en utilisant le référentiel du gouvernement dont l'une des actions phares a été la formulation des plans opérationnels territorialisés.
Au cours de cette rencontre, plusieurs communications sur des thèmes variés tels que les mécanismes de coordination des acteurs du Nexus humanitaire, développement, paix (HDP) et la prise en compte de la dimension paix et approche décentralisée dans la mise en œuvre du Nexus HDP seront présentées par diverses personnalités. Les travaux seront sanctionnés par l'adoption d'une feuille de route. C'est dans le souci de faire face au défi sécuritaire et de développement que le gouvernement burkinabè a élaboré, en août 2017, le Programme d'urgence pour le Sahel (PUS).
La sécurité implique le développement
Cette option est partie d'un constat sur le terrain, à en croire le directeur général du développement territorial, Martial Wilfrid Bassolé. « La problématique sécuritaire n'est pas que sécuritaire. Elle est aussi une question de développement. Il y avait nécessité d'agir sur la question sécurité mais également sur le développement afin d'apporter de meilleures conditions de vie aux populations. Ce faisant, on s'est rendu compte aussi qu'il fallait prendre en compte la problématique humanitaire pour avoir une action coordonnée et concertée de l'ensemble des acteurs. Parce que les populations qui sont déplacées ont un besoin de réponses d'urgence en termes d'alimentation, de logement, d'accès à l'eau potable. Au-delà de cela, elles ont besoin de pouvoir sortir de cette situation d'assistanat pour pouvoir se prendre en charge », a-t-il expliqué. Pour terminer, M. Bassolé a positivement apprécié l'implication des partenaires techniques et financiers autour de cette vision dont le but ultime est de relever les défis de développement pour permettre aux populations d'avoir un meilleur accès au bien-être social au développement.
Aller plus vite...
« Ensemble, on va encore plus vite », dit un adage populaire. Cela a été bien compris par Interpeace. Avec une expérience de plus de 20 ans, cette organisation internationale appuie la coordination du système des Nations unies et l'ensemble des acteurs impliqués pour réfléchir sur une articulation qui pourrait permettre d'avoir une bonne coordination, tout en prenant en compte les préoccupations des populations locales. « Aujourd'hui, il y a une certaine complexité à laquelle nous faisons face. Par exemple, la situation au niveau du Sahel doit appeler tous les acteurs à davantage de coordination, d'engagement et de mobilisation. C'est dans ce cadre que nous pensons qu'il est important, avec Interpeace, la coordination des Nations unies, mais également avec l'ensemble des acteurs, d'essayer de voir dans quelle mesure on pourra coordonner nos interventions au profit des populations », a conclu le représentant résident Ousmane Nignan.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Voix pour le changement », trois organisations, à savoir l'Association de gestion des ressources et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF/CL), le Centre écologique Albert-Schweitzer (CEAS Burkina) et l'Ocades Caritas Dédougou, ont organisé, le 29 septembre 2020 à Ziniaré, un atelier pour valider l'étude sur l'état des lieux des installations solaires dans les services sociaux de base de l'Etat (santé, éducation). Cette étude a pour objectif de contribuer à améliorer l'accès des populations aux services et équipements d'énergies renouvelables au Burkina Faso.
Disposer davantage d'éléments pour soutenir leur plaidoyer sur l'accès des populations aux services des énergies renouvelables. C'est ce qui a motivé ces trois organisations à commanditer une sixième étude portant sur le thème « Etat des lieux des installations solaires dans les services sociaux de base de l'Etat (santé, éducation) au Burkina Faso ». Ainsi, l'atelier organisé le 29 septembre 2020 visait à valider les résultats de l'étude. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du programme « Voix pour le changement ».
Pour le représentant de l'Association de gestion des ressources et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF/CL), Yaya Ouattara, « ils travaillent avec des partenaires dans la promotion des énergies renouvelables. Et c'est à travers cette démarche qu'ils veulent amener les décideurs à prendre de bonnes décisions pour mieux promouvoir l'accès des populations en zone rurale à une bonne énergie renouvelable ».
De son côté, le conseiller en énergie renouvelable à la SNV, Gilbert Kazinga, a expliqué : « Le programme Voix pour le changement est un programme de plaidoyer basé sur des preuves. Ces preuves issues des études visent à convaincre les décideurs politiques. Depuis le début du programme, nous avons mené plusieurs études. Et avec cette étude, nous voulons voir, dans les services de base, après trois à quatre ans d'installation du matériel d'énergie, l'état de son fonctionnement. Ces résultats vont permettre de produire des messages à l'endroit des décideurs politiques ».
Des infrastructures solaires en panne
En effet, ces dernières années, le gouvernement a fait des investissements conséquents dans le secteur des énergies renouvelables. Ainsi, plusieurs centres de base ont été équipés en électricité photovoltaïque. Cependant, force est de constater que de nombreuses infrastructures solaires réalisées ne fonctionnent plus dans ces services sociaux de base, notamment dans le secteur de santé et de l'éducation.
Les résultats de cette étude permettront donc aux OSC de bâtir des arguments et des messages pour corroborer leur plaidoyer à l'endroit des décideurs politiques et du secteur privé, pour une meilleure qualité des équipements et des services d'énergies renouvelables.
« Nous allons prendre l'engagement de renforcer la capacité des utilisateurs de ces énergies renouvelables », a promis la vice-présidente du Conseil régional du Plateau Central, Fatimata Zerbo, qui a présidé l'ouverture de l'atelier.
Cela fait cinq ans que plusieurs organisations de la société civile se sont engagées dans le cadre du programme « Voix pour le changement » à travers diverses thématiques pour travailler sur le terrain afin d'apporter aux populations un mieux-être.
Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net
Le Projet de gestion participative des forêts classées pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (PGDD/REDD+) s'achemine vers sa clôture. C'est pourquoi, les acteurs de sa mise en œuvre se sont réunis, ce mardi 29 septembre 2020 à Ouagadougou, pour valider le rapport de son achèvement afin de rendre publics les résultats engrangés par le projet. La cérémonie d'ouverture de cet atelier de validation du rapport d'achèvement du PGDD/REDD+ a été présidée par le secrétaire général par intérim du ministère de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Joseph Youma.
Plus de 5 000 hectares de forêts régénérés, plus de 500 hectares de terres restaurées, 4 223 acteurs formés aux technologies de protection de l'environnement, 25 titulaires de master ainsi que deux thèses de doctorat produits sur les thématiques liées aux changements climatiques. Ce sont là quelques acquis engrangés dans la mise en œuvre du Projet de gestion participative des forêts classées pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (PGDD/REDD+). C'est du moins les chiffres qui ont été communiqués au cours de l'atelier de validation du rapport d'achèvement du PGDD/REDD+, tenu ce mardi 29 septembre 2020.
Lancé par le Programme d'investissement forestier (PIF) en 2014, pour une durée de six ans, le PGDD/REDD+ a concerné douze forêts classées et 800 villages répartis dans quatre régions du Burkina Faso. Il s'agit notamment des régions de l'Est, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest et de la Boucle du Mouhoun.
Prenant la parole au cours de cet atelier, le secrétaire général par intérim du ministère en charge de l'Environnement, Joseph Youma, a rappelé que l'objectif global de ce projet était de contribuer à l'augmentation de la capacité de conservation de carbone des forêts classées du Burkina Faso et de la réduction de la pauvreté en milieu rural.
Un projet qui, dit-il, après six ans et neuf mois d'exécution, arrive à terme le 30 septembre 2020 avec un taux d'avancement global de 93,39% pour un décaissement de 93,65%. Cette performance place le PGDD/REDD+ dans la catégorie des projets excellents à la clôture, malgré les nombreuses difficultés de démarrage qui ont failli entraîner son annulation.
Revenant sur les résultats engrangés, le coordonnateur national du PIF, Jean Bosco So, a déclaré que ces chiffres ont été atteints grâce à la mise en place d'une approche participative et inclusive à travers une intégration des populations locales dans la gestion des forêts et des infrastructures.
Des approches innovantes de gestion durable des forêts
En sus des résultats satisfaisants engrangés dans l'exécution du PGDD/REDD+, le SG intérimaire a souligné que plusieurs approches innovantes ont été expérimentées dans la gestion durable des forêts. Ces approches sont, entre autres, les mises en défense pour la régénération des forêts, le développement de l'apiculture moderne, la réalisation d'infrastructures socio-économiques au profit des communautés riveraines et la mise en place d'un fonds d'aménagement forestier approvisionné à partir des activités développées autour des forêts. Tout en félicitant les acteurs pour les résultats appréciables obtenus, Joseph Youma a noté que ces résultats permettront au Burkina Faso d'honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale.
Malgré ces acquis satisfaisants, précise le SG intérimaire, le projet laisse un passif d'activités inachevées d'une valeur d'environ 60 millions de F CFA qui doivent être transférés à l'Etat pour achèvement sur fonds de la contrepartie nationale.
La réalisation du PGDD/REDD+ a été financée par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 12,656 millions de dollars US soit plus de 7 milliards de Fcfa, et c'est le Burkina Faso qui a été le premier pays sahélien bénéficiaire de ce projet.
Sarah Kaboré (stagiaire)
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG) a organisé, le lundi 28 septembre 2020 à Ouagadougou, un atelier pour présenter le rapport sur « l'état des lieux de la filière gestion des boues de vidanges et l'impact de la gestion de la chaîne de valeur des boues de vidanges à Ouagadougou ». Des recommandations ont été faites dans ce rapport pour permettre aux autorités d'apporter des réponses face à la problématique.
Conscients des enjeux pour une meilleure organisation de la filière de gestion de l'assainissement des eaux usées et excrétas au niveau national, le SPONG, avec le soutien de ses partenaires, a entrepris de mener une étude sur de la filière gestion des boues de vidanges et l'impact de la gestion de la chaîne de valeur des boues de vidanges à Ouagadougou. Ce rapport permettra de mettre sur la table un document de stratégie nationale de gestion de la filière de l'assainissement des eaux usées.
Ce rapport viendra accélérer la réalisation des ambitions du pays sur ces questions primordiales. Le lancement de ce rapport permettra de sonner la mobilisation pour plus d'investissement en matière d'engagement sur le volet spécifique de l'assainissement. Ainsi, ce document constitue un tremplin pour partager les défis et poser le débat sur la nécessité de renforcer et d'accélérer la mobilisation des ressources pour augmenter la capacité de gestion des sites existants et réaliser les sites planifiés.
Si au niveau des ménages, on a essayé d'apporter des solutions pour résoudre la question d'assainissement, la problématique de la gestion des boues des vidanges dans la ville de Ouagadougou demeure une réalité. « Nous recommandons que l'ONEA et ses partenaires puissent travailler pour augmenter la capacité d'absorption parce qu'on ne traite que 36%. Donc il faut augmenter les stations de traitement [des boues de vidanges] », a suggéré le consultant du SPONG, Firmin Hilaire Dongonbada.
En effet, au niveau de Ouagadougou, certains vidangeurs déversent les déchets dans la nature, malgré que la ville dispose de trois stations de traitement. Les trois stations réunies ont une capacité totale de 385 mètres cubes, et on estime qu'il n'y a que 36% des boues de vidanges qui arrivent à ces stations ; les 2/3 restent dans la nature. Pourtant, la ville de Ouagadougou produit environ 1 000 mètres cubes de boues par jour.
L'ONEA…
En ce qui concerne la gestion des eaux usées et excrétas dans la ville de Ouagadougou, l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) est la structure responsable. Par conséquent, elle est la seule structure habilitée à fournir des statistiques sur l'accès aux ouvrages de confinement, d'évacuation et de traitement. Selon les données actualisées fournies par l'ONEA (2018), seulement 0,4% des boues sont gérées par un réseau d'égouts, et le reste est confiné dans des fosses imperméables, semi-perméables et perméables. « Depuis un certain temps, le ministère est en réflexion avec les partenaires pour trouver des solutions transitoires à cette problématique. Nous pensons également à la valorisation des boues de vidanges soit en énergies ou en intrants agricoles », a déclaré le représentant du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, André Patindé Nonguierma.
Pour améliorer les interventions dans le secteur, le SPONG et ses partenaires recommandent au ministère de l'Eau et de l'Assainissement, à la mairie et à l'ONEA de mener des campagnes de communication et de sensibilisation auprès des populations pour la production de boues de qualité, de rouvrir l'unité de biogaz dans les plus brefs délais, de mettre sur pied l'unité pilote pour la production de biogaz à partir des boues de vidanges et des végétaux.
C'est à ces conditions que le rendez-vous de l'accès universel à l'assainissement pourra être une réalité pour les populations de Ouagadougou et du Burkina Faso à l'horizon 2030.
Issoufou Ouédraogo
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A la date du 27 septembre 2020, le Burkina a enregistré 4 nouveaux cas confirmés tous à transmissions communautaires à Ouagadougou.
A la même date, on a enregistré 30 nouvelles guérisons portant le total à 1 309. On dénombre également un décès portant le nombre à ce niveau à 58. Les cas sous traitement ou cas actifs sont 665.
Depuis le 9 mars 2020, date à laquelle le Burkina a enregistré son premier cas confirmé, c'est au total 2032 cas confirmés dont 683 femmes et 1 340 hommes.
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Maintenant que le président du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOS-B) est connu, les regards sont désormais tournés vers l'Union nationale des supporters des Etalons dont le bureau doit être renouvelé.
En rappel, à Koudougou, les présidents de 24 fédérations et les représentantes des athlètes et des femmes ont renouvelé leur confiance à Jean Yaméogo pour diriger le CNOS-B durant les quatre prochaines années.
A l'UNSE, le président sortant, Ablassé Yaméogo, selon ses dires, ne veut plus briguer un autre mandat. « Lorsque vous occupez un poste électif, il faut penser à un moment donné à passer la main à quelqu'un d'autre », nous a-t-il dit lorsque nous l'avons joint au téléphone.
Si El hadj Ablassé Yaméogo n'est plus candidat pour un autre mandat, il soutient la candidature d'un de ses vice-présidents dont le nom n'est pas encore connu.
En plus de ce dernier, d'autres personnes dont un ancien président de l'UNSE qui avait été débarqué de la présidence de l'Union par des supporters et qui avait eu des démêlés avec la justice, pensent à faire acte de candidature.
On en saura un peu davantage dans les prochains jours sur les prétendants à la présidence de 'UNSE.
J.T.B
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Sa majesté le Naaba Saneem de grand Samba, Passoré.
La grande famille GUIGUIMDE à Samba Ouagadougou et ailleurs. La famille GUEGUERE, la famille KABORE, les familles alliées MAIGA, KOMBARY, TIENDREBEOGO, SOMDA,
Mr Raga Vincent de Paul GUIGUIMDE, Mme GUIGUIMDE née Marie GUEGUERE, Mme Léontine KABORE, leurs frères et soeurs,
les enfants : Yolande, Pierre, Aristide, Patrice, le père Boulinkomba Joseph, Bénédicte, les neveux, nièces et petits enfants.
La famille de Feu Colonel Kielwasser L. Christophe
les familles IDANI, ZIO, KOBYAGDA, DIALLO et alliés COMBARY, NARE, KAMGA, ILBOUDO, OUEDRAOGO, KABORE, ZANGA, TRAORE, DABO, BEOGO, KANSIE, NACOULMA, SANOU, PANANTIGRI à Ouaga, Comin-Yanga, Pama, Banfora, Bagassi, Canada et Allemagne,
Mmes veuves Kielwasser Delphine et Marie Clémence,
les frères et sœurs Josiane, Frank, Cyriaque, Laurena, Jocelyn, Charlène,
les neveux et nièces,
M. Frank Olivier GUIGUEMDE, Regional Head of IT East Africa au groupe BOA ;
les enfants Astrid, Frank Yanis et Frank Noah,
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès par suite de maladie de leur épouse, fille, soeur, tante, belle soeur, belle fille,
Madame GUIGUEMDE née KIELWASSER Laure Imogène Cécile Awa,
précédemment Manager, E -banking Sales à Bank of Africa Kenya, le 26 septembre 2020 à Nairobi au Kenya.
Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.
Paix à son âme et union de prières.
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ». Jean 11:25
A travers cette déclaration, le Syndicat autonome des travailleurs de l'information et de la culture (SYNATIC) fustige le comportement du ministre en charge de la communication et du gouvernement face aux tracasseries, répressions et violations de libertés syndicales dont sont victimes ses membres. Outre cette pression, le syndicat déplore les tendentives visant à diviser les travailleurs à travers des sanctions et des passages en force par l'application de demi-avantages. Lisez !
La crise que traversent les médias publics depuis maintenant cinq (5) ans a plus que pris le tournant de la répression et toutes sortes de manœuvres pour diviser les travailleurs des médias publics. En effet, pour avoir revendiqué l'application des lois sur les médias de 2015, transformant notamment les médias publics en Sociétés d'Etat en vue d'améliorer conséquemment leurs performances au service des populations, les travailleurs de ces organes de presse ont subi toutes sortes de tracasseries, de répressions et de violations des libertés syndicales et de la liberté de presse.
L'une des dernières mesures répressives en date, est l'expulsion arbitraire, au mois de mars 2020, de centaines d'agents de la RTB et des Editions Sidwaya hors des médias publics pour les « mettre au garage » dans des directions régionales et centrales du Ministère en charge de la Communication, sous le fallacieux prétexte de « régulariser leur situation administrative ».
M. Remis Fulgance Dandjinou, premier responsable du département en charge de la communication et ses directeurs généraux espéraient ainsi sanctionner les travailleurs les plus déterminés dans la lutte tout en décapitant le Syndicat Autonome des Travailleurs de l'Information et de la Culture (SYNATIC).
Le ministre Dandjinou, avec l'appui du Gouvernement, pense tenir sa revanche d'en découdre définitivement avec le SYNATIC auquel il a toujours voué une haine à peine voilée. Un agissement curieux au moment où les discussions autour du Statut dérogatoire (octroyé aux médias publics comme solution transitoire) étaient en train d'aboutir à un accord entre le Gouvernement et les Travailleurs.
Malgré tous les gages de bonne foi dont les travailleurs ont fait preuve, notamment la suspension de tout mouvement de revendication dès le début de la crise sanitaire due au Coronavirus, les plaidoyers auprès des plus hautes autorités coutumières et administratives, l'intervention de la Coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d'achat…, rien n'y fit.
Pire, le ministre Dandjinou a opéré un passage en force, en rompant les discussions avec le SYNATIC et en faisant appliquer des implications du Statut dérogatoire sur les rémunérations du personnel de la RTB et des Editions Sidwaya pour compter de septembre 2020, en l'absence de tout accord issu du cadre de dialogue Gouvernement/SYNATIC.
Pour le SYNATIC, toutes manœuvres visant à diviser les travailleurs à travers des sanctions et des passages en force par l'application de demi-avantages, tels que M. Dandjinou et le Gouvernement le tentent en ce moment, seront vaines. Les seuls acquis durables, sont ceux qui sont obtenus au terme d'un dialogue inclusif sincère.
Les travailleurs des médias publics n'auront de cesse de se battre tant que Remis Fulgance Dandjinou s'entêtera dans son refus de rapporter ses affectations-sanctions et de clore le dialogue de manière appropriée, par l'adoption d'un accord accepté des travailleurs.
En tout état de cause, le SYNATIC dénonce ces agissements anti-travailleurs et foncièrement anti-démocratiques contraires à l'esprit de dialogue social vanté à souhait par les autorités.
Le Bureau national appelle l'ensemble des travailleurs des médias publics à ne pas se laisser divertir. Au contraire, ils doivent s'armer de courage en vue d'arracher des acquis plus consistants pour le peuple burkinabè et pour de meilleures conditions de vie et de travail. Le Bureau national les exhorte à se tenir prêts pour reprendre la lutte dans les jours à venir en vue de barrer la route à cette énième forfaiture du ministre Dandjinou et ses acolytes dont les intentions sont claires : liquider les médias publics et leur organisation de lutte qu'est le SYNATIC.
Mobilisation et lutte, camarades, pour dire NON aux fossoyeurs des intérêts du peuple et des travailleurs des médias publics !
N'an Laara An Saara !
Ouagadougou, le 28 septembre 2020
Pour le Bureau National,
Le Secrétaire Général
Siriki DRAME
Chevalier de l'Ordre National
Une délégation de l'Autorité de régulation du secteur de l'énergie électrique (ARSE) du Tchad a séjourné à Ouagadougou du 21 au 24 septembre 2020. Composée du Directeur général de ladite structure, Jean-Paul M'Batna et de la Directrice générale adjointe, Mariam Iklas Djarma, la délégation est venue s'imprégner de l'expérience burkinabé en matière de régulation de l'énergie. Des rencontres d'échanges entre les deux structures, une audience auprès du Ministre de l'énergie et une visite de la centrale solaire de Zagtouli ont ponctué le séjour de la délégation.
Face aux enjeux et à la complexité de leur fonction, les régulateurs du secteur de l'énergie des pays francophones ont créé, en novembre 2016, le Réseau francophone des régulateurs de l'énergie (RegulaE.Fr). Favoriser les conditions propices à la connaissance mutuelle du mode d'exercice de leurs missions à travers des actions de partage d'information, de formation et de coopération technique, tel est le but poursuivi par ce réseau. C'est ainsi que l'Autorité de régulation du secteur de l'énergie électrique du Tchad, créée en 2019, a initié une mission du 21 au 24 septembre 2020 à Ouagadougou. Il s'est agi d'une visite de travail et d'imprégnation visant son opérationnalisation et la mise en place de ses services.
« Nous avons choisi de venir nous imprégner de l'expérience de l'ARSE du Burkina au regard de son parcours et des résultats qu'elle affiche en matière de régulation de l'énergie », a indiqué le premier responsable de l'ARSE du Tchad à l'ouverture des travaux ce 21 septembre 2020. Pour la présidente de l'ARSE du Burkina Faso, Mariam Gui Nikiéma, l'institution qu'elle dirige a bénéficié également, à sa création, des expériences de ses devanciers et « se fait le plaisir de partager les siennes avec ses homologues du Tchad ».
Après une séance de présentation des missions respectives des deux structures, le programme qui a été convenu a permis à la délégation tchadienne de bénéficier d'une série d'exposés des experts de l'ARSE du Burkina sur l'organisation du marché de l'électricité (production, transport, distribution, commercialisation), les rôles et missions des principaux acteurs du secteur de l'énergie (public et privé), l'exercice des missions de contrôle du régulateur.
Au terme de la mission, le Directeur général Jean-Paul M'Batna a exprimé des sentiments de totale satisfaction. En effet, selon lui, « de façon globale, nous repartons renforcés dans nos attentes, ce qui permettra de faire les choses autrement. Cette mission nous a donné plus d'assurance et permettra d'aller un peu plus vite dans l'opérationnalisation de notre structure. Nous essaierons d'adapter les choses pour offrir en matière d'électricité un service de qualité aux populations tchadiennes ».
Un avis partagé par la Directrice générale adjointe, Mariam Iklas Djarma pour qui, « les échanges que nous avons eus durant ces quatre jours nous ont permis de voir l'ampleur du travail à faire et le challenge devant lequel nous serons confrontés ».
La Présidente Mariam Gui Nikiéma s'est félicitée de la qualité des travaux car « ces quatre jours d'échanges ont permis d'aborder les problématiques relatives à la fonction régulatoire, notamment en termes organisationnels et fonctionnels, sans occulter, bien entendu, les contraintes et autres difficultés qui peuvent se présenter sur le terrain et les solutions qu'il faut envisager selon les cas ». Elle a alors formulé des mots d'encouragement à l'endroit de ses hôtes et les a rassurés de la disponibilité de ses services techniques à les accompagner dans leurs domaines de compétences dans le processus d'opérationnalisation de leur structure.
A noter qu'en marge des échanges entre les deux parties, la délégation a été reçue en audience par le Ministre de l'énergie, Docteur Bachir Ismaël Ouédraogo. Elle a, en outre, effectué une visite de la centrale solaire de Zagtouli.
Yaya Soura
Directeur de la communication
et de la documentation de l'ARSE
yayasoura@yahoo.fr
Cérémonie de remise de matériels pour la lutte contre la COVID-19
à la Direction générale de la protection civile, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, l'Institut supérieur d'études et de protection civile (ISEPC) et aux anciens combattants
Lundi 28 septembre 2020
Le Burkina Faso, tout comme les pays du reste du monde, vit et subit une crise sanitaire majeure, la Covid-19. La France s'est mobilisée depuis le début de la pandémie, pour accompagner au plus près la population, les professionnels de santé et les responsables publics burkinabè.
La santé est en effet l'un des axes prioritaires de la coopération bilatérale avec le Burkina Faso. Fort de cela, la France poursuit son action de solidarité internationale et cette fois, en direction de la sécurité civile.
La Direction générale de la protection civile (DGPC), la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) l'Institut supérieur d'études et de protection civile (ISEPC), et plus particulièrement une population potentiellement plus fragile vu son âge, les anciens combattants ont reçu ce don français.
Il est composé de gants, de masques chirurgicaux, de solutions hydroalcooliques, des kits de protections individuelles, des thermomètres, des seaux pompes, des dispositifs de lave-mains, des thermomètres infrarouges, des masques FFP2, d'eau de javel, sera donc reparti entre ces différentes entités.
Le coût total de cet appui s'élève à 51 300 000 FCFA. Cette somme mobilisée par la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD), du ministère des Affaires étrangères français, a permis donc l'achat de ce matériel divers de prévention et de protection de lutte contre la propagation de la Covid19.
Mobilisée depuis le début de la crise, l'ambassade de France, dans sa réponse à l'urgence sanitaire, et pour soutenir le plan de riposte du gouvernement burkinabè, a fourni des médicaments, des équipements hospitaliers, pour aider à soigner les patients atteints par la Covid-19, mais aussi un appui pour des études qui permettront d'accélérer la recherche de traitements efficaces :
En rappel, l'ambassade de France a procédé en avril dernier au lancement d'un appel à projets « Flash » pour un montant total de 1,7 milliards de FCFA, pour soutenir en urgence la recherche burkinabè sur la pandémie dans les pays du Sud. Les recherches codirigées par des chercheurs burkinabè du centre Muraz et de l'institut national de recherche en sciences de la santé Nazi-Boni se poursuivent toujours à Bobo Dioulasso.
un don de respirateur et du matériel hospitalier au CHU de Tengandogo,
une dotation à l'association ALIMA, en médicaments et matériels hospitaliers, une formation de 100 personnels de soin à la prise en charge des cas confirmés de COVID-19.
la plus récente action, constitue la signature de l'avenant de 1,98 milliards portant la somme totale de 7,54 milliards que l'AFD a octroyé au MINEFID, pour soutenir l'Etat burkinabè, dans sa lutte contre cette pandémie et des conséquences socio-économiques engendrées.
La coopération française interagit au quotidien et va continuer d'aider au mieux à faire face à ce fléau.
Pour de plus amples informations :
Banne IBRANGO /PATRUNO
Attachée de presse
banne.ibrango@diplomatie.gouv.fr
Tel : 70100240
Après trois jours de réflexion autour du thème « La mobilisation féminine au sein de l'ODJ : un défi pour une participation consciente et active de la jeunesse aux luttes pour l'amélioration de ses conditions de vie et de travail et aux luttes émancipatrices du peuple burkinabè », les cellules féminines de l'Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) ont, sur un ton de satisfaction, clôturé, dans la soirée du dimanche 27 septembre 2020 à Ouagadougou, les travaux de leur 3e rencontre.
Réorganiser les cellules féminines, créer des cellules féminines là où elles n'existent pas et redynamiser celles qui existent déjà mais qui ne fonctionnent pas. C'était, entre autres, les objectifs poursuivis par cette 3e rencontre des cellules féminines de l'Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) qui a réuni, du 25 au 27 septembre, les femmes venues de toutes les sections et sous-sections du Burkina.
Selon l'une des chargées de la mobilisation féminine de l'ODJ, Josiane Tiendrébéogo, les femmes ont pu échanger sans langue de bois pendant ces 72 heures sur tous les problèmes auxquels elles sont confrontées dans leur vie de tous les jours. Il s'agit notamment de la situation alarmante des femmes et filles déplacées internes, la mauvaise gestion des fonds destinés aux activités génératrices de revenus, le foncier urbain et rural.
« Vu la mobilisation et la participation des femmes, nous ne pouvons que parler d'un bilan satisfaisant, parce que cela témoigne de leur engagement envers la structure et envers les luttes émancipatrices que mène notre structure en faveur de la femme », a ajouté Josiane Tiendrébéogo.
Les femmes interpellent les autorités
Cette cérémonie de clôture de ces trois jours de rencontre s'est achevée par des motions de condamnation de la situation alarmante des femmes et filles déplacées internes et de la mauvaise gestion des fonds destinés aux activités génératrices de revenus des femmes. Aussi, une motion de soutien aux luttes en cours sur le foncier urbain et rural a été prise. Toutes ces motions, selon Josiane Tiendrébéogo, visent à interpeler l'autorité face aux problèmes que rencontrent les femmes.
Toutefois, les femmes de l'ODJ ont proposé quelques solutions pour améliorer les conditions de vie de l'autre moitié du ciel. Ainsi, elles appellent les autorités à ouvrir l'œil sur le mode d'octroi des fonds alloués aux femmes.
Yvette Zongo
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