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Diplomacy & Crisis News

UN Data Forum explores ways to improve and modernize national statistical systems

UN News Centre - Mon, 16/01/2017 - 06:00
With the statistical community facing myriad challenges as countries begin to implement the new 15-year global plan for sustainable development, it is imperative to modernize, improve capacity and cooperate at a truly global level, the top United Nations economic and social affairs official told a gathering of more than 1,500 data experts today.

On the Brink of the Third Failure

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - Mon, 16/01/2017 - 00:00
(Own report) - Berlin's efforts to influence developments in Libya are on the brink of failure. The "Government of National Accord," installed in Tripoli on behalf of the United Nations by the German diplomat Martin Kobler, is on the verge of disintegration. Following an Islamist militia coup attempt in October, its "Prime Minster" Fayez al-Sarraj, the West's main partner, was barely able to retain his position against insurgents within his ranks, earlier this year. Last fall, his strongest opponent, General Khalifa Haftar, who is cooperating with the elected Libyan parliament, has conquered Libya's most important oil shipment port and seems to be able to extend his power base. In case al-Sarraj and the "Government of National Accord" cannot hold their ground, Berlin and the EU would not only loose their main Libyan partner for warding off refugees. They would also loose ground in Libya to Russia's advantage, which had recently begun to cooperate with Haftar. As in Syria, this cooperation is based on a common struggle against Islamist militias.

UN mission in South Sudan confirms discussions on regional protection force continuing

UN News Centre - Sun, 15/01/2017 - 06:00
The United Nations peacekeeping mission in South Sudan has confirmed that it continues its discussions with the transitional national unity Government on a 4,000-strong regional protection force, which was authorized by the Security Council last August but has yet to be deployed.

UN Data Forum opens in South Africa to harness power of data for sustainable development

UN News Centre - Sun, 15/01/2017 - 06:00
The inaugural United Nations World Data Forum kicked off today in the South African city of Cape Town, bringing together more than 1,500 data experts from more than 100 countries, with the aim of building broad consensus on how to harness the power of data for sustainable development.

Soleil, plage et plus à Lesbos

Le Monde Diplomatique - Sat, 14/01/2017 - 19:59

Son roman « Hôtel Problemski » (Christian Bourgois, 2005) décrivait de façon mordante la vie des demandeurs d'asile hébergés dans le centre d'accueil belge d'Arendonk. Avec cette nouvelle, rédigée au début de l'année 2016, l'écrivain flamand Dimitri Verhulst choisit au contraire de ne les évoquer qu'en faisant briller cruellement leur absence : dans les îles grecques, les vacanciers ont de tout autres préoccupations.

Marie-Anita Gaube. – « Extension du désir », 2015 www.ma-gaube.com

Et, comme plusieurs déjà l'avaient fait cette saison après s'être gauchement dépatouillées de leur jupe, cette petite bonne femme aussi (pas laide mais pas inoubliable) dit à Midas que ce n'était guère dans ses habitudes de plonger sous la couette avec un homme qui, dix heures plus tôt, n'était encore qu'un inconnu. Le genre à vouloir se dédouaner. Envers elle-même. Car elle connaissait évidemment les rumeurs à propos de ces hôtels-clubs de vacances où des dames font des avances au personnel parce que, comme chacun sait, l'occasion fait le larron. Mais elle-même n'était pas comme ça, non, personne ne pouvait en douter. Elle n'avait pas du tout réservé des vacances sur cette île avec l'arrière-pensée de s'envoyer en l'air. Mieux encore, elle avait toujours eu son opinion faite sur ce genre de destination. Elle mettait dans le même sac clubs de vacances avec animateurs et camps disciplinaires. Les city-trips européens correspondaient mieux à son caractère : Lisbonne, Berlin, Barcelone. Ou alors des perles moins connues comme Gand, si Gand ne se trouvait pas en Belgique, où l'on pouvait craindre un attentat. Deux ou trois jours, assez pour recharger les batteries, avec en poche une liste des choses intéressantes à voir dont on n'était pas obligé de cocher toutes les rubriques. Les grands poncifs la laissaient indifférente. Rendez-vous compte, elle avait réussi à aller deux fois à Rome sans voir le Colisée. La tour Eiffel, pour elle, n'était qu'un pylône électrique beaucoup trop grand pour le paysage. Elle connaissait les cartes postales, la réalité n'avait probablement rien à ajouter.

Cette fois, elle avait été trop fatiguée pour s'organiser un city-trip, pour des raisons qu'elle n'avait pas forcément besoin d'expliquer à un parfait inconnu (une histoire avec un type, supposa-t-il). Les sempiternelles flâneries dans des ruelles médiévales, les cavalcades entre musées et cathédrales, l'idée seule l'avait soûlée. Elle voulait se la couler douce, avoir droit à la paresse, au vide, on appelle ça des vacances à la plage : faire la crêpe toute la journée. Elle allait acquérir, ce faisant, un bronzage qui, pour la majorité de la gent touristique, représente la motivation essentielle. Mais c'était pour elle secondaire, quoique pas désagréable. Elle avait cherché sur Internet un lieu de villégiature, trouvé quelques incroyables promotions pour ceux qui se décident vite et tardivement. Elle avait déjà indiqué toutes les coordonnées de sa carte Visa, mais elle hésitait encore — elle était Balance, ces gens hésitent toujours, paraît-il —, fallait-il procéder au dernier clic ? Après avoir finalement tranché, elle avait été submergée par un sentiment de honte ; elle allait, hé oui, passer une semaine dans un de ces clubs de merde. Savait-il seulement, demanda-t-elle à son animateur après avoir fait l'amour, qu'elle avait dû aller dare-dare s'acheter un maillot juste avant le départ ? Plaisir aquatique : un oxymoron. Jadis, elle avait été ce genre de jeune fille qui prétend toujours avoir ses règles quand il y a natation à l'école.

Lui l'avait remarquée près de la piscine, ce midi, dans un bikini rouge, haut triangle et slip assorti de Hunkemöller, une marque qui, en général, n'a pas grand succès auprès des femmes qui apprécient au plus haut point la présence d'un beachboy et d'un banana colada. Son teint trahissait le fait qu'elle n'était pas sur l'île depuis longtemps, deux jours tout au plus, et qu'elle utilisait une lotion à indice de protection extrêmement élevé. Elle lisait Berlin Alexanderplatz.

« Un livre formidable, et une adaptation au cinéma tout aussi formidable », lui avait lancé Midas, frôlant son fauteuil de plage tandis qu'il se dirigeait en flânant vers le stand de tir à l'arc.

Sa remarque aurait pu être celle du garçon vachement cool. Le meilleur truc pour séduire. Car on peut sans doute dire à chaque lectrice à demi nue qu'elle a quelque chose d'extraordinaire entre les mains, et qu'il doit en exister une adaptation cinématographique. D'ailleurs, la plupart de ces touristes ne lisent probablement que des livres qui sont effectivement devenus des films. Elles lisent le bouquin grâce au film. Pour autant qu'elles lisent.

Le club avait une petite bibliothèque, pas tant par conviction, mais parce que ça faisait bien sur le site Web de l'hôtel, une petite rubrique supplémentaire dans la liste de tous les conforts disponibles. L'animatrice qui se tenait tous les jours de 10 heures à 16 heures derrière le comptoir s'ennuyait comme un rat mort et avait les ongles les mieux entretenus de tout le personnel.

Midas s'intéressait aux livres que lisaient les femmes à la piscine : ils trahissaient leur langue, leur origine. L'une d'elles lisait As Cinquenta Sombras de Grey tout en n'étant pas trop laide. Il lui souhaita alors, l'air de rien : boa tarde. Il parlait sept langues, et pour au moins quatre d'entre elles il les avait apprises au lit. Ce que l'on pouvait interpréter littéralement, car jadis c'est toujours couché qu'il avait étudié pour ses examens. Pendant toutes ses années d'adolescence, son matelas avait été son biotope, mi-bureau, mi-lieu de sommeil.

Le titre de ce livre-ci posait cependant un problème. Berlin Alexanderplatz n'avait sans doute pas été traduit. S'y risquerait-on ? Berlin, place Alexandre ? Il avait donc choisi de la saluer en anglais. Un livre formidable, un film formidable. Et voici posée la première pierre. Bingo.

Une femme en maillot Hunkemöller devant un échantillon de littérature universelle : pour une bonne part de la gent masculine, rien de bien passionnant en perspective. Midas n'aura pas à craindre une grande concurrence de la part de ses collègues.

Il avait dû, à 16 heures, recruter parmi les gens à la piscine pour les jeux-apéro. Il détestait cette partie de son boulot, mais parvenait bien à le cacher. La plupart du temps, il lui suffisait de crier : « Jeux-apéro ! », et les candidats se précipitaient vers lui. Des hommes gros, des hommes musclés, des dames trop minces, des dames avec des bourrelets : les jeux-apéro étaient adorés par des possesseurs de corps hétéroclites. Elle avait jeté un regard méfiant sur le remue-ménage depuis son fauteuil de plage, utilisant son livre comme écran de protection, faisant semblant de lire, craignant qu'on ne lui adresse la parole. Mais les angoisses existent pour être confirmées : on lui adressa bel et bien la parole !

Elle n'avait jamais été une participante, à rien. L'esprit d'équipe lui était toujours resté étranger. C'est avec un dégoût quasi digne d'une explication scientifique qu'elle avait toujours considéré l'esprit grégaire des associations de jeunesse. Mais ça lui semblait trop long à expliquer, une explication qu'elle ne devait à personne, et certainement pas à un animateur : « Je suis comme je suis, point barre. »

Elle eut la sensation d'être observée, son quant-à-soi fut interprété par les autres comme un reproche. Si l'humanité ne pouvait s'unir dans l'idiotie, alors dans quoi donc ? Son arrogance la rendait complice de tout ce qui allait mal dans le monde. Et par conséquent, pour dire quelque chose, elle demanda ce qu'étaient les jeux-apéro.

« Les jeux-apéro ? Bof, un truc stupide. »

Elle ne pouvait savoir combien cet animateur futé était sincère en disant ça.

« Et pourquoi ferait-on un truc stupide ? 

— Parce que c'est stupide ! »

Ça avait beau être plausible, ce n'était pas de cette façon qu'il allait la convaincre.

« Tu vois, c'est vraiment nul. On jette des balles dans des trous faits dans une planche, et celui qui obtient le plus de points reçoit un cocktail gratuit offert par le club. Rien d'autre. Ça dure cinq minutes. Et, pendant ce temps, tes yeux se reposent de ta lecture. »

Stupide, le jeu l'était, indubitablement ; on pouvait le déduire de la joie bruyante qu'il provoquait chez une trentaine de désœuvrés. Elle-même, depuis le jardin d'enfants, n'avait plus rien fait d'aussi infantile, jeter des balles dans les trous d'une planche, allez, et elle eut en outre à déplorer l'existence bien réelle de la baraka des débutants. Sa victoire fut acclamée par une bande de Britanniques, des célibataires dotés hélas de cordes vocales performantes. Ils avaient déjà tellement bu qu'ils allaient assurément se taper tout à l'heure, sous le soleil de plomb, un fameux coup de bambou.

Il l'a emmenée au bar, où Nikos, le champion d'Europe des barmans (disait-on), se préparait pour son one-man-show. Sa devise : le shaker, c'est pour les filles ; le pilon, c'est pour les garçons ! Devant sa Belle Pêche, les abstinents de la plus stricte observance viraient de bord. « En fait, je ne bois jamais pendant la journée », disait la belle pas inoubliable.

Pas de problème, on avait aussi des cocktails sans alcool, ici. Les gosses de 5 ans en raffolaient. Et puis, pas besoin de prendre trop à la lettre les règles des jeux-apéro, si elle avait envie d'un Coca ou d'un café, c'était OK. Après un examen superficiel de la carte des boissons, elle se décida pour une Black Widow Spider, une cochonnerie à base de Coca, de glace vanille et de réglisse. Lui prit un Henri Bardouin et, vu que le barman n'avait pas attendu qu'il ait choisi, elle en déduisit qu'il s'en envoyait plusieurs par jour. Le métier d'animateur était certainement pénible pour le foie et pour le zob.

« L'idée, maintenant, c'est de boire nos cocktails ensemble au bar ? Je ne connais pas vraiment les coutumes de ces clubs de vacances, c'est la première fois que je me retrouve larguée dans un de ces bazars. »

La boisson lui était offerte en sa qualité de triomphatrice d'un petit jeu débile, ni plus ni moins, et si elle avait envie de la lamper quelque part seule dans un coin, c'était son affaire.

« Mon livre est resté sur mon fauteuil de plage. »

En vérité, pas mal de choses avaient déjà été volées dans cet hôtel, mais un livre, jamais.

Une petite conversation de politesse au bar, à propos de ces questions dont animateur et client parlent toujours lors d'un premier contact, et à son grand étonnement elle avait même ri à plusieurs reprises de ses plaisanteries bordées de noir. Elle s'était dit : ce bonhomme a une vieille âme et ne le sait pas. Elle le remercia pour le verre, et retourna auprès de son livre.

Les rencontres dans un club de vacances se produisent selon une valse à contresens : pendant la journée on lie connaissance au bord de la piscine, quasi nus, et le soir, au bar, on poursuit la conversation, on s'engage vers l'autre, on se dévoile, habillés chic et de pied en cap. Midas avait déjà souvent été fasciné par le fait qu'il pouvait rencontrer une femme, une fille aux seins nus, libre et naturelle, et que c'était la chose la plus normale au monde... et puis que cette même femme, plus tard, se mettait à faire des chichis au moment d'enlever son soutien-gorge, jouant les timides.

La nouvelle venue apparut au bar vers 21 h 30, seule, comme elle l'avait été toute la journée, en jeans et tee-shirt sans slogan. Son animateur de l'après-midi était déjà là, seul également, bizarrement installé devant un Henri Bardouin. Elle s'était attendue à ce que ces types fussent constamment harcelés par un essaim de filles. Ils avaient à prodiguer d'urgence les premiers soins aux femmes récemment divorcées. Mais, malgré la présence de nombreuses demoiselles, dont un certain nombre avaient fait précéder leurs vacances de trois mois de régime strict, il était assis là, sur son haut tabouret, manifestement pas intéressé par la belle viande offerte. Il aurait été un peu étrange de ne pas lui souhaiter le bonsoir, elle le connaissait, non ? Il était jusqu'à nouvel ordre le seul représentant de l'espèce humaine qu'elle connût sur cette île, et elle demanda si ça ne le dérangeait pas qu'elle s'asseye près de lui.

« Tu en as finalement eu marre de lire ?

— Je ne sais pas si je dois absolument lire ce truc jusqu'au bout. C'est bien écrit, c'est même superbement écrit, mais c'est tout le temps la même chose. »

Ça, il en convenait volontiers. Beaucoup d'écrivains rataient la marche vers le chef-d'œuvre absolu parce que leur envie d'écrire un gros bouquin était trop forte. Et elle tint pour possible qu'il eût effectivement lu Berlin Alexanderplatz.

Elle prendrait bien un verre ?

Un gin-tonic alors. Pour le moment, tout le monde buvait du gin-tonic. Même se soûler la gueule a ses modes.

Il remarqua que la musique la dérangeait. « Sorry, mais ici, sur l'île, ils croient que le hit-parade a un effet stimulant sur la libido. » Et avant de s'en être bien rendu compte, elle lui balançait la question : alors quelle musique, d'après lui, serait bénéfique à la libido ? Elle ne connaissait aucun des artistes qu'il lui cita. Sa première tache de vieillesse, sans doute.

Elle trouvait que PJ Harvey était ce qu'un haut-parleur pouvait sortir de plus bandant. Bandant, suffisait qu'elle prononce le mot, et elle se sentait déjà toute chose.

Deux heures plus tard, ils l'avaient fait ensemble, de la façon dont tous les enfants pensent que leurs parents le font exclusivement. Elle avait regardé le ventilateur tourner gentiment au plafond. Qu'elle ait eu un orgasme, elle l'attribua au gin-tonic et parce que ça faisait déjà un peu trop longtemps. Ils étaient couchés côte à côte sur le dos. Éphémères et vides. Et elle fut soudain prise d'un fou rire : nom d'un chien, elle l'avait fait avec un animateur !

Et lui avec une prof. Une Danoise. Sa quatrième cette saison. Sa quatrième prof. Sa neuvième Danoise.

Traduit du flamand par Danielle Losman.

Turkey’s Syrian Blowback

Foreign Policy Blogs - Sat, 14/01/2017 - 16:59

With the New Year terrorist attack in Istanbul now being claimed by the Islamic State (IS), it is clear that Turkey has suffered yet more blowback from its earlier tolerance of the Middle East’s most vicious terrorist network. The rampage, suspected to have been carried out by a Central Asian extremist, happened at an upmarket nightclub and killed at least 39 people, including 16 foreign citizens. The Turkish news agency Anadolu has reported that Saudi Arabian, Moroccan, Lebanese and Libyan nationals were among the foreign victims, who were overwhelmingly from Muslim majority countries.

The latest attack highlights a continuing trend towards political instability for Turkey, which saw an attempted military coup last summer and suffers from an ongoing civil war with its Kurdish minority on top of the spread of political violence from Syria and Iraq into its towns and cities.The strike also fits in with the typical pattern of IS attacks in Turkey, which have mostly struck at soft targets in crowded civilian areas. In retaliation the Turkish armed forces said that they had carried out a number of air raids and also shelled IS targets near al-Bab, a Sunni Arab settlement in Syria where the Turkish armed forces and rebel proxies are presently battling the jihadist group.

The current Turkish struggle with IS is a complete reversal from the early years of the Syrian civil war, when Turkey leant heavy support to the armed opposition against Syrian leader Bashar al-Assad. However this policy was something which contributed much to the eventual rise of Islamic State, especially once it seized control of a number of strategic border crossing areas where arms, aid and foreign fighters could reach the Syrian half of its self-declared ‘caliphate’.

Turkey has long denied supporting hardline Islamist factions in Syria but many of the fighters it allowed to cross into Syria quickly joined Islamic fundamentalist groups like IS. At the same time it and other terrorist groups took the opportunity to establish a rear base in Turkey, with networks of sleeper cells, recruiters and safe houses. This gave IS the infrastructure it needed to launch repeated terrorist attacks when it decided that the time had come to turn on its Turkish hosts.

It is important to note that IS directed acts of terrorism in Turkey have long predated Operation Euphrates Shield, Ankara’s military intervention against the group in Syria which only began in August last year. IS carried out a string of devastating attacks in Turkey in 2015 and 2016 at Suruc, Ankara and Istanbul, and has claimed responsibility for bombings and shootings as far back as 2013.

That year, the group threatened Turkey with suicide bombings in Ankara if it didn’t reopen border posts it had shut to cut back on the amount of men and material reaching IS controlled areas of Syria. Despite repeated provocations however, Ankara only intervened military against the group when it became concerned about countering increasing Kurdish power in northern Syria. There were repeated accusations that Turkey preferred to allow the existence of an IS presence along its border with Syria as a way of splitting the territory under the control of Syria’s Kurds into two cantonments and preventing a second Kurdish entity from emerging to join the one in Iraqi Kurdistan.

Indeed it was Turkish inaction in the face of an IS onslaught against the Syrian Kurdish border town of Kobane in 2014-15 which ultimately proved to be the spark that led the military wing of the banned Kurdish PKK movement to return to violence. Following the Suruc massacre of students in a suicide bombing by a Turkish Kurd with links to IS, Ankara’s failure to fully implement an agreed upon peace deal came back to haunt it.

Despite a two year ceasefire between Kurdish militants and the state, good relations were poisoned by events in Syria, which convinced Turkey’s suspicious Kurds that Ankara had never truly intended to allow them the political autonomy they desired. Deep suspicions that President Erdoğan’s political ambitions would lead him to try and undermine the Kurds’ political representatives also helped relight the Kurdish conflict inside Turkey itself. But the contrast between Turkish treatment of hardline Islamist terrorist groups and the mainly secular leftist Kurdish fighters in Syria made conflict in Turkey much more certain.

Nonetheless by the end of 2017 IS itself will probably have been eliminated as a territorial entity, as offensives against it in Syria and Iraq by Turkey, Iran, the West, Russia and the Kurdish, Syrian and Iraqi authorities all combine to take its remaining urban strongholds. But IS has demonstrated an organizational ability to survive without a territorial base during its earlier incarnations, before it had spread from Iraq to other Middle Eastern nations. There are clear signs its cells in Turkey may manage the same during 2017.

The return to war with the Kurds and the military intervention into Syria last year meant that Turkey’s security services suddenly found themselves facing multiplying threats during a period when their effectiveness was in decline. This stemmed from the failed coup of last summer, which saw a huge purge begun of anyone suspected of ties to the Gülenist movement who were blamed for mounting it.

This purge has unsurprisingly weakened Turkey’s military, police and intelligence services. Simultaneously the high profile slaying of the Russian ambassador to Turkey by an off-duty policeman in Ankara indicates that some Turkish units may have been infiltrated at a low level by hardline Islamist sympathizers. Sadly therefore Turkey has probably not seen the last attack by IS militants on its soil this year, as the group’s leaders have called for more such outrages abroad in order to offset the loss of prestige the gradual collapse of its ‘caliphate’ in Syria and Iraq has caused it.

Nonetheless the fact that IS is being driven underground in Syria and Iraq will probably reduce the numbers of international militants keen to act out on the group’s orders, and limit the reach of its local fighters more closely to attacks on Syrian and Iraqi targets. Turkey may yet reach the end of this year in a better position to end the group’s operations against it than it began the year in.

This post originally appeared on the Informed Comment blog and reappears here with kind permission.

The post Turkey’s Syrian Blowback appeared first on Foreign Policy Blogs.

Cuban Migrants on Deadly Journey to U.S. Wrongfooted by Obama

Foreign Policy - Sat, 14/01/2017 - 16:46
The abrupt end to the decades-old ‘wet foot, dry foot’ policy for Cubans has quiet support from Trump.

INTERVIEW: Data and accurate information 'critical' in implementation of Agenda 2030 – senior UN official

UN News Centre - Sat, 14/01/2017 - 06:00
The first-ever United Nations World Data Forum is set to kick off in Cape Town, South Africa, on 15 January 2017, with the aim of increasing political and resource support for statistical capacity building worldwide.

More than 90 per cent of children reaching Italy’s shores are separated or unaccompanied – UNICEF

UN News Centre - Sat, 14/01/2017 - 01:15
Noting that the number of children arriving in Italy by themselves via the sea in 2016 more than doubled over the previous year, the United Nations Children’s Fund (UNICEF) today called for urgent and special measures to protect them from trafficking, exploitation and abuse.

International conference is ‘watershed moment’ for Cyprus negotiations – UN envoy

UN News Centre - Fri, 13/01/2017 - 23:59
Speaking in Geneva a day after the start of a United Nations-supported Conference on Cyprus, a UN advisor said the open and frank exchanges at the meeting’s opening confirmed two things: “first that there are difficult issues to overcome; and second that there is a will to overcome them.”

Is the U.S. Opening to Cuba Dead in the Water?

Foreign Policy - Fri, 13/01/2017 - 23:47
Obama’s historic normalization with Havana is under threat from Trump’s hardline cabal of Castro-haters.

FEATURE: Number crunchers in the spotlight ahead of UN World Data Forum

UN News Centre - Fri, 13/01/2017 - 23:16
The first-ever United Nations World Data Forum is set to kick off in Cape Town, South Africa, on 15 January 2017, with the aim of increasing political and resource support for statistical capacity building worldwide.

Italy’s Last-Ditch Effort to Stabilize Libya

Foreign Policy - Fri, 13/01/2017 - 22:29
Rome is trying to shape the future of its onetime colony, but may get elbowed aside by local strongmen and their foreign partners.

La déroute de l'intelligentsia

Le Monde Diplomatique - Fri, 13/01/2017 - 22:21

Les Américains n'ont pas seulement élu un président sans expérience politique : ils ont également ignoré l'avis de l'écrasante majorité des journalistes, des artistes, des experts, des universitaires. Le choix en faveur de M. Donald Trump étant souvent lié au niveau d'instruction des électeurs, certains démocrates reprochent à leurs concitoyens de ne pas être assez cultivés.

Philip Guston. – « Discipline », 1976 The Estate of Philip Guston - Hauser & Wirth, Zürich, London, New York

Il existe un pays au moins où les élections ont des effets rapides. Depuis la victoire de M. Donald Trump, le peso mexicain s'écroule, le coût des prêts immobiliers s'élève en France, la Commission européenne desserre l'étau budgétaire, les sondeurs et les adeptes du microciblage électoral rasent les murs, le peu de crédit accordé aux journalistes agonise, le Japon se sent encouragé à réarmer, Israël attend le déménagement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, et le partenariat transpacifique est mort.

Ce tourbillon d'événements et de conjectures suscite une rêverie mêlée d'inquiétude : si un homme presque universellement décrit comme incompétent et vulgaire a pu devenir président des États-Unis, c'est que, désormais, tout est possible. Une contagion du scrutin américain paraît même d'autant plus concevable que son issue imprévue a été remarquée dans le monde entier, et pas seulement par les experts en politique étrangère.

Depuis une dizaine d'années, on ne compte plus les surprises électorales de ce genre, presque toujours suivies par trois jours de repentance des dirigeants mis en accusation, puis par la reprise placide des politiques désavouées. La persistance d'un tel malentendu — ou la répétition d'un tel simulacre — se comprend d'autant mieux que la plupart des électeurs protestataires résident souvent fort loin des grands centres de pouvoir économique, financier, mais aussi artistique, médiatique, universitaire. New York et San Francisco viennent de plébisciter Mme Hillary Clinton ; Londres s'est prononcé massivement contre le « Brexit » en juin dernier ; il y a deux ans, Paris reconduisait sa municipalité de gauche à l'issue d'un scrutin national triomphal pour la droite. Autant dire que, sitôt l'élection passée, il est loisible aux gens heureux de continuer à gouverner dans un entre-soi émollient, toujours aussi attentifs aux recommandations de la presse et de la Commission européenne, toujours aussi prompts à imputer aux révoltés des urnes des carences psychologiques ou culturelles qui disqualifient leur colère : ils ne seraient au fond que des demeurés manipulés par des démagogues.

Ce type de perception est ancien, en particulier dans les cénacles cultivés. Au point que l'analyse de la « personnalité autoritaire » de l'électeur populaire de M. Trump menée depuis des mois ressemble au portrait psychologique que les gardiens de l'ordre intellectuel dressaient des « subversifs » de droite comme de gauche pendant la guerre froide.

Analysant la prévalence de ces derniers dans le monde ouvrier plutôt qu'au sein des classes moyennes, le politiste américain Seymour Martin Lipset concluait en 1960 : « En résumé, une personne issue des milieux populaires est susceptible d'avoir été exposée à des punitions, à une absence d'amour et à une atmosphère générale de tension et d'agressivité depuis l'enfance qui tendent à produire des sentiments profonds d'hostilité, lesquels s'expriment sous la forme de préjugés ethniques, d'autoritarisme politique et de foi religieuse millénariste (1).  »

En avril 2008, huit ans avant que Mme Clinton ne consigne la plupart des soixante-deux millions d'électeurs de M. Trump dans le « panier des gens déplorables », M. Barack Obama avait attribué le paradoxe du vote républicain en milieu populaire au fait que des gens votent contre leur intérêt quand, « pour exprimer leur frustration, ils s'accrochent à leurs fusils ou à leur religion, ou à une forme d'antipathie envers ceux qui ne sont pas comme eux, ou à un sentiment hostile aux immigrés ou au commerce international ». Frustration contre raison : les gens instruits, souvent convaincus de la rationalité de leurs préférences, sont souvent décontenancés par les philistins qui s'en défient.

Rien ne rend mieux compte de ce que le sociologue Pierre Bourdieu appelait le « racisme de l'intelligence (2)  » — de plus en plus prégnant chez les néolibéraux de gauche, mais aussi chez nombre d'intellectuels et d'universitaires radicaux — qu'un commentaire de l'élection américaine paru sur le site de la prestigieuse revue Foreign Policy. À supposer que le titre — « Trump a gagné parce que ses électeurs sont ignorants, vraiment » — n'en dévoile pas instantanément le propos, un résumé de deux lignes lève les doutes : « La démocratie a pour vocation de mettre en œuvre la volonté populaire. Mais qu'en est-il si le peuple ne sait pas ce qu'il fait (3)  ? »

Comme il se doit, une batterie de chiffres et de réflexions puissantes appuie l'argumentation. L'auteur, Jason Brennan, un professeur de philosophie, attaque très fort : « Eh bien, c'est arrivé. Donald Trump a toujours bénéficié de l'appui massif des Blancs peu instruits et mal informés. Un sondage de Bloomberg Politics indiquait qu'en août Hillary Clinton disposait d'une avance massive de 25 % auprès des électeurs de niveau universitaire. Par contraste, lors de l'élection de 2012, ceux-ci favorisaient de justesse Barack Obama plutôt que Mitt Romney. La nuit dernière, nous avons vécu quelque chose d'historique : la danse des ânes. Jamais auparavant les gens instruits n'avaient aussi uniformément rejeté un candidat. Jamais auparavant les gens moins instruits n'en avaient aussi uniformément appuyé un autre. »

Brennan se montre davantage galvanisé que sonné par un constat qui le conforte dans son credo antidémocratique. Adossé à « plus de soixante-cinq ans » d'études conduites par des chercheurs en sciences politiques, il a en effet déjà acquis la certitude que la « terrifiante » absence de connaissances de la plupart des électeurs disqualifie leur choix : « Ils savent en général qui est le président, mais guère plus. Ils ignorent quel parti contrôle le Congrès, ce que le Congrès a fait récemment, si l'économie se porte mieux ou plus mal. »

Néanmoins, certains s'appliquent davantage que d'autres. Républicains ou démocrates, ils sont aussi les plus diplômés. Et, par le plus heureux des hasards, les gens cultivés se montrent plutôt favorables, comme le libertarien Brennan, au libre-échange, à l'immigration, à une réduction des déficits, aux droits des homosexuels, à la réforme — progressiste — du système pénal et à celle — conservatrice — de l'État-providence. Autant dire que si l'information, l'éducation et l'intelligence l'avaient emporté le 8 novembre, un individu aussi grossier et aussi peu soucieux de s'instruire que M. Trump, « dont le programme, hostile au commerce international et à l'immigration, s'oppose au consensus des économistes de gauche, de droite et du centre », ne s'apprêterait pas à quitter son triplex de New York pour le bureau ovale de la Maison Blanche. Lors d'un de ses meetings, le milliardaire s'était d'ailleurs exclamé : « J'aime les gens peu instruits. »

La sanction du discours identitaire et bourgeois de la candidate démocrate

À quoi bon soulever une objection, signaler par exemple que M. Obama, qui enseigna le droit à l'université de Chicago, fut néanmoins élu et réélu grâce au vote de millions d'individus peu ou pas diplômés, que nombre de brillants esprits frais émoulus de Harvard, Stanford, Yale ont successivement pensé la guerre du Vietnam, préparé l'invasion de l'Irak, créé les conditions de la crise financière du siècle (4) ? Au fond, une analyse du scrutin américain conduisant à se défier du manque de jugement du peuple a pour principal intérêt de refléter l'humeur du temps, et pour principal avantage de conforter le sentiment de supériorité de la personne forcément cultivée qui la lira. Mais elle comporte un risque politique : en temps de crise, le « racisme de l'intelligence », qui entend privilégier le règne de la méritocratie, des gens bien éduqués, des experts, fait souvent le lit des hommes à poigne, plus soucieux d'embrigadement que d'instruction.

La plupart des commentateurs ont choisi de braquer les projecteurs sur la dimension raciste et sexiste du scrutin. Au fond, peu leur importe que, en dépit du caractère historique de la candidature de Mme Clinton, l'écart entre le vote des hommes et des femmes ait à peine progressé et que celui, abyssal, entre électeurs blancs et noirs ait, lui, légèrement régressé (lire Jerome Karabel, « Comment perdre une élection »). Le cinéaste Michael Moore, qui avait prévu la victoire de M. Trump, n'a pas manqué de relever la chose sur MSNBC le 11 novembre : « Vous devez accepter que des millions de gens qui avaient voté pour Barack Obama ont cette fois changé d'avis. Ils ne sont pas racistes. »

Noir, progressiste, musulman, représentant du Minnesota, M. Keith Ellison a aussitôt prolongé cette analyse, insistant sur les mobiles économiques du scrutin et la défiance que suscitait une candidate trop proche de l'establishment, trop urbaine, trop hautaine : « Nous n'avons pas obtenu un bon résultat auprès des Latinos et des Afro-Américains. Par conséquent, cette vision qui voudrait tout imputer à la classe ouvrière blanche est erronée (5).  » M. Ellison fut l'un des très rares parlementaires à soutenir M. Bernie Sanders lors des primaires ; il est désormais, avec son appui, candidat à la direction de son parti. S'adressant à ses partisans étudiants, le héraut de la gauche démocrate vient pour sa part de réclamer que ceux qui ont choisi Mme Clinton comme porte-drapeau aillent « au-delà des politiques identitaires ». Et il a ajouté : « Il ne suffit pas de dire à quelqu'un : “Je suis une femme, votez pour moi.” Non, ça ne suffit pas. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une femme qui aura le courage de s'opposer à Wall Street, aux compagnies d'assurances, à l'industrie des énergies fossiles. » L'université américaine étant l'un des lieux où le souci de la diversité l'emporte volontiers sur celui de l'égalité et où les préjugés culturels ne sont pas moins nombreux qu'ailleurs, mais inversés, M. Sanders ne prêcha pas forcément des convaincus ce jour-là.

Philip Guston. – « Red Box » (Boîte rouge), 1977 The Art Institute of Chicago / W. Pick / Bridgeman Images

Cependant, rien n'y fait : pour bien des démocrates, chacun appartient à un groupe unique, lequel n'est jamais économique. Par conséquent, si des Noirs ont voté contre Mme Clinton, c'est qu'ils étaient misogynes ; si des Blanches ont voté pour M. Trump, c'est qu'elles étaient racistes. L'idée que les premiers peuvent être aussi des sidérurgistes sensibles au discours protectionniste du candidat républicain et les secondes des contribuables cossues attentives à ses promesses de réduction d'impôts ne semble guère pouvoir s'immiscer dans leur univers mental.

Cette année, le niveau d'instruction et de revenu a pourtant davantage déterminé le résultat que le sexe ou la couleur de peau, puisque c'est la variable qui a le plus évolué d'un scrutin à l'autre. Dans le groupe des Blancs sans diplôme, l'avantage des républicains était déjà de 25 % il y a quatre ans ; il vient d'atteindre 39 % (6). Jusqu'à une date récente, un démocrate ne pouvait être élu sans eux. Au motif que leur proportion dans la population américaine décline (7), que leur encadrement syndical se défait et qu'ils voteraient de plus en plus « mal », certains démocrates, dont l'insistance sur le thème de la diversité résume la stratégie, s'accommoderont-ils désormais de l'idée de devoir être élus contre eux ?

Ce défi politique ne se présente pas seulement aux États-Unis. Évoquant ses étudiants des deux rives de l'Atlantique, l'historien italien Enzo Traverso témoigne : « Personne ne dirait jamais qu'il vote Trump. Tous tiennent à peu près le même discours : “Nous sommes cultivés, respectables, intelligents — et riches ; les autres, en face, sont des ploucs, ‘affreux, sales et méchants'”, pour reprendre le titre d'un célèbre film italien. Or c'était autrefois le discours des nationalistes contre les classes populaires (8).  »

Mais, pour gourmander utilement les « ploucs », mieux vaudrait que leurs censeurs disposent de quelque crédit auprès d'eux. Or plus ils s'enferment dans des discours abstraits et opaques, plus ils s'enfoncent dans un verbalisme radical-chic, moins ils se font entendre de l'Amérique tranquille des petites villes ou de celle des comtés dévastés, où le taux de suicide augmente et où l'on se soucie avant tout de ses conditions d'existence.

Résultat : la droite est parvenue à transformer l'anti-intellectualisme en arme politique efficace, en identité culturelle revendiquée (9). En 2002, dans un texte largement diffusé, les républicains, qui « voient rouge » (la couleur qui leur est associée sur les cartes électorales), retournent à leur avantage le stigmate du « plouc » : « La plupart des habitants de l'Amérique rouge ne savent pas déconstruire la littérature postmoderne, donner les instructions qu'il faut à une gouvernante, choisir un cabernet au goût de réglisse. Mais nous savons élever nos enfants, câbler nos maisons, parler de Dieu avec aisance et simplicité, réparer un moteur, utiliser un fusil ou une scie électrique, cultiver des asperges, vivre tranquilles sans système de sécurité ni psychanalyste (10).  »

La plupart des habitants de l'Amérique rouge ne lisent pas non plus la presse, que M. Trump a jugée « tordue », « corrompue », « malhonnête », et qu'il a fait huer lors de ses meetings. Puisqu'il avait menti comme un arracheur de dents tout au long de sa campagne, le candidat républicain méritait d'être souvent démenti par les journalistes. Mais, outre que la vérité ne constitue pas la production la plus universelle de la presse américaine, ni la plus lucrative, l'engagement des médias en faveur de Mme Clinton et leur incompréhension des électeurs de M. Trump résultent là encore d'un enfermement social et culturel. L'éditorialiste du New York Times Nicholas Kristof s'en expliquait le 17 novembre sur Fox News entre deux conférences rémunérées 30 000 dollars l'unité : « Le problème du journalisme est qu'il favorise toutes sortes de diversités aux dépens de la diversité économique. Nous ne comptons pas assez de gens issus des communautés ouvrières et rurales. » Ce biais sociologique ayant été documenté et commenté aux États-Unis depuis un quart de siècle, gageons que sur ce point le changement n'est pas pour demain.

Mais, dorénavant, les candidats « hors système » n'hésitent pas à se prévaloir de la haine qu'ils inspirent aux médias. En Italie, M. Giuseppe (« Beppe ») Grillo a ainsi tiré de l'élection américaine une leçon réconfortante pour lui et son parti : « Ils prétendent que nous sommes sexistes, homophobes, démagogues et populistes. Ils ne réalisent pas que des millions de gens ne lisent plus leurs journaux et ne regardent plus leur télévision (11).  »

Le lieu de l'échec de Hillary Clinton est précisément situé

Certains le réalisent enfin. Le 10 novembre, sur France Inter, Frédéric Beigbeder, ancien publicitaire devenu écrivain et journaliste, admettait avec une désarmante lucidité sa perte d'influence et celle de ses congénères : « La semaine dernière, j'expliquais, avec toute l'assurance des ignares, que Donald Trump allait perdre l'élection présidentielle américaine. (…) Aucun intellectuel n'a rien pu écrire pour empêcher sa victoire. (…) Le gouvernement du peuple par le peuple est le seul système dans lequel j'aie envie de vivre, mais au fond, qu'est-ce que je connais du peuple ? Je vis à Paris, puis là je suis à Genève ; je fréquente des écrivains, des journalistes, des cinéastes. Je vis complètement déconnecté de la souffrance du peuple. Ce n'est pas une autocritique, c'est un simple constat sociologique. Je sillonne le pays, mais les gens que je rencontre s'intéressent à la culture — une minorité d'intellectuels non représentatifs de la révolte profonde du pays. »

La Californie a voté massivement pour Mme Clinton, qui y a réalisé des scores spectaculaires auprès des populations diplômées des comtés les plus prospères, souvent presque entièrement blancs. Révulsés par le résultat national, certains habitants réclament une sécession de leur État, un « Calexit ». M. Gavin Newsom, gouverneur adjoint de Californie et ancien maire de San Francisco, ville où M. Trump n'a obtenu que 9,78 % des suffrages, ne partage pas leur avis. Mais il entend déjà combattre les politiques du nouveau président en se rapprochant des « dirigeants éclairés » du monde occidental. Il ne lui reste plus qu'à les trouver.

(1) Seymour Martin Lipset, Political Man : The Social Bases of Politics, Doubleday, New York, 1960.

(2) Pierre Bourdieu, Questions de sociologie, Éditions de Minuit, Paris, 1981.

(3) Jason Brennan, « Trump won because voters are ignorant, literally », Foreign Policy, Washington, DC, 10 novembre 2016.

(4) Comme le signale Lambert Strether dans « Three myths about Clinton's defeat in election 2016 debunked », Naked Capitalism, 14 novembre 2016.

(5) « VICE news tonight », HBO, 16 novembre 2016.

(6) Thomas Edsall, « The not-so-silent white majority », The New York Times, 18 novembre 2016. L'écart favorable aux républicains s'est dans le même temps réduit chez les Blancs diplômés, passant de 14 % à 4 %.

(7) Elle est passée de 83 % en 1960 à 34 % en 2016.

(8) « Enzo Traverso : “Trump est un fasciste sans fascisme” », Politis, Paris, 17 novembre 2016.

(9) Lire « Stratagème de la droite américaine : mobiliser le peuple contre les intellectuels », Le Monde diplomatique, mai 2006.

(10) Blake Hurst, « Seeing red », The American Enterprise, Washington, DC, mars 2002. Texte en partie traduit dans « Une droite éperdue de simplicité », Le Monde diplomatique, mai 2006.

(11) Cité par The International New York Times, 14 novembre 2016.

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