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France

Budget de l’État : Lecornu demande aux ministres de « se plier en six pour faciliter les convergences » entre députés et sénateurs

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Les discussions sur le budget continuent. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a demandé mercredi à son gouvernement « de se plier en six pour faciliter les convergences » entre députés et sénateurs qui ont encore « des approches très éloignées » sur le projet de budget de l’État, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Le Conseil des ministres n’a pas évoqué l’hypothèse d’une « loi spéciale » pour permettre à l’État de fonctionner sans budget voté après le 31 décembre, car « notre objectif reste de permettre à l’Assemblée nationale et au Sénat de converger » lors de la commission mixte paritaire (CMP) qui se réunira à partir de vendredi, a-t-elle ajouté devant la presse.

« Il reste peu de temps, mais nous ferons tout pour faciliter ce dialogue », a ajouté la porte-parole. Elle a ensuite nuancé en rappelant que le gouvernement ne siégeait pas au sein de la CMP et ne pouvait pas « servir d’intermédiaire » entre des groupes politiques qui doivent se parler « directement ».

Un déficit à 5,3 % est « inacceptable »

Sur le fond, « le Sénat ne peut pas faire comme si l’Assemblée n’existait pas », a-t-elle répété à l’intention de la droite sénatoriale, majoritaire dans la chambre haute, peu encline à des concessions vers le Parti socialiste.

Pour autant, « la fiscalité ne peut pas être la première des réponses à une réduction du déficit », a-t-elle lancé à l’égard des socialistes qui réclament 10 milliards de recettes supplémentaires par rapport à la copie initiale comme condition d’une éventuelle abstention.

Un déficit en 2026 à 5,3 % du PIB, comme adopté par le Sénat qui a coupé dans les hausses de fiscalité en première lecture, « est inacceptable », a-t-elle répété, rappelant que le gouvernement visait un déficit « inférieur à 5 % ». « Il reste donc 48 heures pour qu’un dialogue sincère et sérieux puisse se nouer » avant le début de la CMP vendredi, a-t-elle conclu.

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Municipales 2026 : à Nice, LR ouvre la voie à un accord avec Christian Estrosi

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Sourire aux anges en baie des Anges. Le maire (Horizons) sortant de Nice, Christian Estrosi, va pouvoir bénéficier du soutien des Républicains, qu’il a quittés en 2021 appartenu, aux municipales. Le parti de Bruno Retailleau a officialisé ce mercredi matin qu’il désignait comme « cheffe de file » la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone, elle-même en soutien du candidat Horizons. En clair : LR soutiendra Christian Estrosi, face - notamment - à son ancien président, Éric Ciotti.

Une décision qui est le fruit d’un long processus et qui commençait à inquiéter certains élus LR en Provence-Alpes-Côte-d’Azur : ils redoutaient que l’absence de prise de position de LR soit interprétée comme une hésitation, alors qu’Éric Ciotti défend une position d’union des droites. « Le cas de Nice est regardé au niveau national. Est-ce une erreur stratégique ou est-ce volontaire ? » se demandait, il y a quelques semaines, un cadre du parti.

« Un deal, c’est un deal »

Mais en réalité, le cas de Nice était bloqué, comme l’avait déjà écrit « Le Parisien-Aujourd’hui en France », par celui de Nîmes. Le président de LR Bruno Retailleau ne voulait pas s’engager à soutenir Christian Estrosi si Horizons ne rendait pas la pareille à Franck Proust, président de la communauté d’agglomération de Nîmes et candidat de LR dans la préfecture gardoise, plus grosse commune de France actuellement dirigée par LR.

Ce blocage faisait l’objet de discussions depuis plusieurs semaines entre le chef d’Horizons, Edouard Philippe, et Bruno Retailleau. Or, comme l’a révélé « L’Opinion », Horizons a fini par se ranger mardi derrière la candidature de Franck Proust, la ville pouvant basculer à gauche.

Un choix qui a permis d’accélérer les choses à Nice. « C’est parfaitement lié à ce qui se passe à Nîmes », assume-t-on à LR, où l’on refusait jusqu’alors de mettre Nice au menu de la commission nationale d’investiture (CNI). « On a dit à Horizons qu’il fallait qu’ils nous soutiennent à Nîmes, que c’était comme ça et pas autrement, expose-t-on chez Les Républicains. Un deal, c’est un deal. »

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« Une compromission dans certains cas » : le rapport sur les liens entre islamistes et élus dévoilé

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Nos partis politiques sont-ils infiltrés par des islamistes ? C’est la question à laquelle doit répondre le rapport d’une commission d’enquête dédiée, créée par Laurent Wauquiez avant l’été, qui va être dévoilé ce mercredi après-midi et que nous avons pu consulter en avant-première. Presque 700 pages, fruit de 29 auditions, parmi lesquelles des ministres, des journalistes, les services de renseignement ou encore des universitaires spécialistes de l’islam radical.

Premier constat : « Oui, il existe des liens entre certains responsables politiques et des mouvements islamistes, dont la menace se fait de plus en plus pressante en France », répond Xavier Breton, député LR et président de la commission. Dans le viseur, surtout : la France insoumise.

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Commission d’enquête sur l’audiovisuel public : le vif rappel à l’ordre de Yaël Braun-Pivet contre Charles Alloncle

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

La présidente de l’Assemblée nationale exècre que l’image de l’institution soit dévoyée et ne manque pas de le faire savoir lorsqu’elle l’estime nécessaire. Dernier exemple en date : la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public, présidée par le député Horizons Jérémie Patrier-Leitus et dont le député ciottiste Charles Alloncle en est le rapporteur.

C’est le second qui est tout particulièrement visé par Yaël Braun-Pivet. Invitée ce mardi matin sur France Inter, elle a clairement rappelé à l’ordre le rapporteur Charles Alloncle. « Parfois les commissions d’enquête peuvent être dévoyées à des fins politiques, explique-t-elle. Il faut faire attention parce que c’est un formidable outil de contrôle du Parlement sur l’action des pouvoirs publics. »

Depuis plusieurs semaines, certains soupçonnent les députés d’extrême droite de chercher à dévoyer l’objet de la commission d’enquête pour défendre la privatisation de France Télévisions. Charles Alloncle a d’ailleurs d’ores et déjà promis des « pistes radicales » pour son rapport final, attendu pour le printemps prochain.

Un appel à la retenue

Yaël Braun-Pivet a donc décidé d’agir, en transmettant un courrier au rapporteur. Sa liste de reproches est longue puisque, selon nos informations, le quatrième personnage de l’État pointe des « incidents d’une fréquence et d’une ampleur inédites ».

Avec, dans la liste des griefs, des informations par voie de presse de convocation de personnes avant même qu’elles n’en aient été elles-mêmes averties, des rappels à l’ordre répétés du président envers son rapporteur, une immixtion des réseaux sociaux dans les débats, ou même des échanges d’invectives.

Les accusations sont donc plutôt lourdes et illustrent le degré de tensions qui animent cette commission d’enquête. « Je ne peux qu’en appeler à votre vigilance et insister sur la nécessité, notamment durant les travaux de la commission d’enquête, de faire preuve de retenue dans vos prises de position et vos expressions publiques, en particulier sur les réseaux sociaux et tout particulièrement durant les auditions », poursuit Yaël Braun-Pivet dans son courrier.

« Une présidente de l’Assemblée nationale ne devrait pas dire ça »

Largement soutenu par ses collègues de l’UDR et du Rassemblement national, Charles Alloncle a rapidement réagi sur les réseaux sociaux. « Une présidente de l’Assemblée nationale ne devrait pas dire ça, peut-on lire. Malgré les pressions, d’où qu’elles viennent, y compris de ceux qui ont pour responsabilité de protéger nos institutions et de garantir l’indépendance et les pouvoirs de contrôle des commissions d’enquête, je mènerai ma mission jusqu’au bout, sans faillir et sans céder à la moindre intimidation. »

De son côté, le président de l’UDR, Éric Ciotti, a vilipendé une « dangereuse immixtion » de la présidente de l’Assemblée nationale dans ces travaux parlementaires, qui sortirait « totalement de son rôle ». La commission d’enquête parlementaire a procédé à une dizaine d’auditions depuis sa création, entendant notamment la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.

Au cours des travaux, Charles Alloncle a déjà été pointé pour certaines approximations, notamment lorsqu’il avait évoqué 126 000 euros de frais de cocktails quotidien dans l’entreprise, pour dénoncer une « gabegie ». Il avait, pour se justifier, cité un rapport de la Cour des comptes qui n’a en réalité jamais évoqué un tel chiffre. Une fake news avancée plus tôt sur le plateau de BFMTV par Charles Consigny, démentie notamment par l’AFP qui avait corrigé ce chiffre. Les « frais de réception et achats alimentaires (qui incluent notamment les boissons) » n’auraient représenté « que » 3,2 millions d’euros en 2024.

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Municipales 2026 à Nice : le préfet des Alpes-Maritimes appelle au calme face aux dérapages d’une campagne sous tension

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

La campagne des municipales s’intensifie dans les Alpes-Maritimes et notamment à Nice, où la rivalité entre Christian Estrosi et Éric Ciotti est omniprésente. Régulièrement, les médias relatent de nouvelles passes d’armes entre les deux candidats, anciens amis. Pour éviter que ces prochains mois ne se transforment en une « campagne de caniveau », selon l’expression répandue sur la Côte d’Azur, le préfet des Alpes-Maritimes lance auprès du Figaro, « un appel solennel au calme et à la sérénité ».

« Je perçois un climat spécifiquement tendu dans le département », confie Laurent Hottiaux, en fonction depuis mai. « L’État jouera tout son rôle pour faire appliquer la loi et faire respecter les règles précises du code électoral. J’appelle au sursaut de chacun », prévient le haut fonctionnaire.

« Une allure de guerre civile »

Différents candidats de communes du département l’ont déjà saisi pour des soupçons d’irrégularités chez leurs adversaires. Mais dans sa déclaration à la presse, le préfet fait notamment référence à la campagne niçoise.

Car les polémiques s’enchaînent ces dernières semaines, entre le maire Horizons de Nice et le député de l’Union des Droites (UDR), proche du Rassemblement national (RN), comme lorsque la municipalité a fait fermer pour des raisons d’hygiène un restaurant où Éric Ciotti devait tenir une réunion de campagne. Fin novembre, un proche d’Éric Ciotti a traité Christian Estrosi, qui brigue un 4e mandat, d’« analphabète ». Début décembre, un proche du maire a qualifié le député de « petit candidat aussi rabougri que sa vision de Nice ».

Les exemples ne manquent pas, pourtant les deux poids lourds locaux avaient promis une campagne d’idées au-dessus des querelles personnelles. Le Figaro a pu obtenir la réaction de plusieurs politiques du département, désabusés par la situation. « Il y aura des violences verbales et des boules puantes. Ce sont les élections dans le Sud, hélas, quand il y a de l’enjeu », constate un conseiller. « Des proches épousent la cause de leur patron, ce qui peut donner une allure de guerre civile », estime encore un élu métropolitain.

Une charte de respect signé entre les candidats et les journalistes

Le club de la presse de Nice a présenté il y a deux semaines une « charte de respect mutuel », échaudé par de nombreux dérapages récents : des journalistes insultés sur le terrain, pris à partie sur les réseaux sociaux, snobés par tel ou tel candidat, court-circuités par une équipe qui appelle leur direction pour tenter d’infléchir un article. De nombreux journalistes et tous les candidats déclarés l’ont signée.

« Il est très important que tous les candidats s’engagent personnellement à respecter un certain nombre de règles, notamment sur le principe de cette charte qui est une excellente chose », a tenu à souligner le préfet Laurent Hottiaux. Derrière son appel solennel, le représentant de l’État insiste aussi sur le « moment important pour l’expression de la démocratie » que représentent ces élections municipales.

Dans ce remue-ménage, les autres têtes de liste ont du mal à se faire entendre. On retrouve Juliette Chesnel-Le Roux (PS-PCF-Verts), Mireille Damiano (LFI-liste citoyenne), Hélène Granouillac (écologiste), Jean-Marc Governatori (écologiste centriste), Nathalie Dloussky (souverainiste) et Cédric Vella (Reconquête). Plusieurs d’entre eux ont déjà assuré qu’ils ne donneraient pas de consigne de vote pour le second tour, voyant peu de différences entre les deux candidats de droite.

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JO Alpes 2030 : « ça ne se fera pas comme ça », s’il est élu maire de Nice, Éric Ciotti refusera les projets de patinoires

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Éric Ciotti, candidat UDR-RN à la mairie de Nice, a déclaré mardi qu’il refuserait les projets actuels de nouvelle patinoire et d’aménagement de l’Allianz Arena prévus pour les sports de glace pendant les Jeux olympiques de 2030.

« Sur le principe, je suis favorable aux Jeux olympiques. C’est toujours une manifestation importante, qui donne du rayonnement à notre nation », a déclaré le député des Alpes-Maritimes sur France 5.

Mais à Nice, « si je suis élu maire demain, ça ne se fera pas comme ça », a Éric Ciotti prévenu, se disant « prêt à consulter les Niçois par référendum » si on tentait de lui forcer la main.

Prévu comme pôle olympique des sports de glace, Nice doit aussi accueillir un village olympique, le centre des médias et la cérémonie de clôture.

Si le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) 2030 s’est donné jusqu’à fin juin pour finaliser la carte des sites, pour l’instant le projet est de couvrir le stade de football de l’Allianz Arena pour les épreuves de hockey et de construire à côté une nouvelle patinoire pour le patinage artistique.

« Je ne souhaite pas qu’on utilise le stade de l’Allianz Riviera, qu’on le bloque pendant plusieurs mois et que notre équipe (de football, l’OGC Nice) soit contrainte de jouer ailleurs, pour un coût de 80 millions d’euros », a déclaré M. Ciotti, qui refuse aussi le projet de grande patinoire.

« Il y a d’autres solutions. Je les proposerai », a-t-il assuré. Contactée par l’AFP sur ces solutions alternatives, l’équipe de M. Ciotti n’a pas répondu dans l’immédiat.

Début novembre, le député Frédéric Maillot (groupe Gauche démocrate et républicaine), rapporteur pour avis des crédits du budget Sport de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, avait mis en doute le projet de patinoire niçoise, « estimé à 138 millions d’euros », alors qu’il existe des patinoires olympiques fonctionnelles à Marseille, Lyon ou Pralognan-la-Vanoise.

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« Ce n’est pas parce qu’il va se marier qu’on ne peut pas le reconduire » : Nuñez réagit au mariage polémique d’un homme sous OQTF à Chessy

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

« Je comprends que ça choque. » Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a réagi, mercredi matin, sur France Info, à l’affaire qui agite depuis plusieurs jours la commune de Chessy (Seine-et-Marne), révélée mardi dans nos colonnes : la démission d’élus pour ne pas marier un homme, sous le coup d’une OQTF désormais plus opérante.

À l’origine de la polémique, un homme d’une quarantaine d’années, toujours présent en France malgré une OQTF datant de 2022 (qui n’est plus effective), qui souhaite se marier avec une ressortissante européenne à Chessy.

Le maire, Olivier Bourjot, ainsi que ses adjoints, opposés à cette union, ont ainsi démissionné de leurs fonctions exécutives, tout en restant conseillers municipaux, privant temporairement la commune d’officiers d’état civil.

« Comme citoyen, ça me choque »

« Ce n’est pas parce qu’il va se marier avec quelqu’un qui est résidente en France qu’on ne peut pas le reconduire. Ce n’est pas un obstacle », a martelé sur Franceinfo Laurent Nuñez. « Vous mariez quelqu’un qui fait l’objet d’une OQTF, qui normalement n’a pas à être là : comme citoyen, ça me choque », a-t-il poursuivi, rappelant tout de même le cadre légal dans ce type de situation.

« Ça relève d’abord du procureur de la République, qui peut décider ou non d’invalider le mariage quand il est saisi par le maire, lequel peut demander une enquête de police pour vérifier qu’il y a eu une vie commune. Ça a été fait », a précisé Laurent Nuñez.

Dans ce dossier, la justice, saisie en référé par les fiancés, s’est prononcée la semaine dernière en faveur de leur union avant la fin de l’année.

« Si je n’ai pas fait opposition (au mariage), c’est que les éléments légaux ne sont pas constitués. L’OQTF n’était plus opérante. Le seul séjour irrégulier n’est pas un motif suffisant pour s’opposer à un mariage, qui est un droit fondamental », s’est justifié le procureur de la République Jean-Baptiste Bladier.

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« Pour que les jeunes s’approprient cette histoire » : le Mémorial britannique de Normandie appelle aux dons pour ériger une statue de Churchill

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

« Winston Churchill, Premier ministre britannique de 1940 à 1 945 est une figure immense de la résistance des nations occupées pendant la guerre. Il est aussi le grand symbole de la lutte contre le fascisme et du retour de la paix. C’est pourquoi nous avons le sentiment de devoir lui rendre hommage, tout particulièrement ici au Mémorial de Ver-sur-Mer, en lui érigeant une statue », explique, enthousiaste le responsable opérationnel du site, Sacha Marsac.

Ce Mémorial, très connu bien au-delà de la Normandie, surplombe la plage de Gold Beach. On y découvre, le long d’un parcours bouleversant, les noms des 22 442 hommes et femmes tombés sous commandement britannique pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Une démarche magnifique ! »

« Le sculpteur Paul Rafferty a déjà imaginé précisément cette statue de Churchill. Elle devrait mesurer 3 m de haut et figurer la grande figure de Churchill, taillée dans le bronze, dans le manteau qu’il portait le 10 juin 1944, lors de sa visite en Normandie, précise Sacha Marsac. On le verrait ici saluer à nouveau ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté. Notre espoir un peu fou est de dévoiler cette statue dès le 6 juin 2027. »

Pour cela, les responsables du Mémorial, géré par une association britannique, ont déjà lancé différents appels auprès d’entreprises et de fondations à la fois françaises et britanniques. Mais ça ne suffira pas. « Il nous faut en tout 1,5 million d’euros. Il faut donc aussi nécessairement que les particuliers nous aident. Ceux qui viennent visiter le Mémorial mais aussi ceux qui souhaitent de l’extérieur nous soutenir dans l’entretien de cette mémoire. »

« C’est une démarche magnifique ! réagit Gérard, 71 ans, en visite justement à Ver-sur-Mer. Ça ne suffit pas de visiter ces lieux de mémoire. Il faut aussi les faire vivre et donc les financer, pour que les plus jeunes s’approprient cette histoire. L’actualité tragique nous rappelle chaque jour la chance que c’est de naître dans un monde libre. Et il nous faut sans cesse le rappeler, notamment par ce type d’initiative tellement forte. »

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Municipales 2026 à Paris : Emmanuel Grégoire « portera la liste », la gauche prête à s’unir dès le premier tour

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Un accord historique et dans la douleur. Après des semaines de négociations, plusieurs forces politiques de gauche vont acter un accord pour une liste d’union aux prochaines élections municipales à Paris.

Pour la première fois depuis 1977, le Parti socialiste, le Parti communiste, les Écologistes et Place publique mèneraient une liste commune dès le premier tour pour tenter de conserver la capitale en mars prochain. Un mariage qui n’est pas sans rappeler l’alliance de ces équipes pour former l’actuelle majorité d’Anne Hidalgo. Il faudra, avant cela, que les militants Écologistes et élus socialistes votent les conditions de cet accord, ce mercredi soir.

Une première condition est qu’elle soit menée par le socialiste Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo et député. C’est ce qu’a annoncé, mercredi matin, l’écologiste David Belliard, adjoint d’Anne Hidalgo en charge des mobilités. Il a assuré, sur France info, qu’il était prêt à rallier et soutenir « une liste portée par Emmanuel Grégoire », considérant qu’il fallait « bousculer cette élection ».

« Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’être divisés », disait aussi sur Ici, quelques minutes avant, le communiste Ian Brossat. « Une seule liste de gauche serait présentée dans les arrondissements », prévient le sénateur proche d’Anne Hidalgo.

« La vraie bataille commence maintenant »

Un accord qui intervient dans un contexte particulier, avec un changement de mode de scrutin (les Parisiens voteront directement pour élire leur maire) qui « pousse à cette union » et surtout face à une droite placée haut dans les sondages, menée par Rachida Dati, maire (LR) du VIIe arrondissement et ministre de la Culture.

Dans un récent sondage exclusif du Parisien, tous les candidats de cette nouvelle union sont d’ailleurs distancés par la candidate des Républicains, du MoDem et de l’UDI placée à 27 % des intentions de vote. Seule une union équivalente à la majorité municipale actuelle (PS, Place publique, PCF et Écologistes donc) permettrait de reprendre l’avantage (32 % pour la liste d’union, 27 % pour Rachida Dati).

Si pour beaucoup des membres de cette alliance, la « vraie bataille commence maintenant », certains auront des ressentiments. En plus d’un nombre de places en position éligible (en cas de victoire le 22 mars), les Écologistes ont obtenu l’investiture d’un des leurs, avec le soutien de cette union, dans le XIe arrondissement jusqu’alors acquis aux socialistes. Les Verts devraient conserver leurs chefs de file dans le XIIe et XIVe, où les maires sont déjà écologistes.

Une alliance dans la douleur

Exit François Vauglin, le maire socialiste sortant du XIe donc, qui « vit mal la situation », confiait son entourage mardi. Certains de ses proches le poussent même à une candidature dissidente à l’union. Son choix, dans les prochains jours, sera à scruter. Pour y voir de premières fissures dans l’union ou non.

« On avait tous peur de savoir sur quel arrondissement la pièce allait tomber, reconnaissait un(e) maire de gauche. David Belliard est élu dans cet arrondissement, le XIe, la sociologie électorale a aussi été regardée », justifie-t-il.

« J’ai plutôt déconseillé à François de se présenter face à une liste officiellement investie par l’union, même si ce n’est pas simple et que tous les socialistes étions contre cette concession », admet un cadre du PS parisien.

« En 2020, les Verts n’étaient en tête dans aucun arrondissement, dans trois mois, ils pourraient se retrouver avec 36 élus au Conseil de Paris en cas de victoire (contre 28 actuellement) et trois mairies d’arrondissement. Ils ont négocié âprement », juge un maire de gauche.

La droite pas inquiète

Après cet accord, la gauche entend désormais « répondre à une attente des Parisiens », selon eux, et rêve « d’enclencher une dynamique ». Tout le défi de cet attelage sera de « distancer et amenuiser la liste de la France insoumise » menée par Sophia Chikirou, projette un cadre de l’union.

Ce qui n’est pas le cas en ce début de campagne. Pour l’heure, malgré cette union, la députée LFI et tête de liste du parti de Jean-Luc Mélenchon obtiendrait tout de même 13 % des votes. De quoi se maintenir au second tour et perturber les plans des anciens adjoints d’Anne Hidalgo.

Une union de la gauche, hors LFI donc, qui n’inquiète pas l’entourage de Rachida Dati. « Ce sont deux candidats très en retrait qui s’additionnent. On peut s’interroger sur le résultat final quand on voit qu’ils ont du mal à cohabiter sur ce dernier mandat. Ce sera projet contre projet », considère David Alphand, bras droit de Dati, qui s’interroge déjà sur la pérennité de cette alliance.

« Ni la personnalité du candidat socialiste, ni celle de l’écologiste, ne sont marquantes dans cette campagne. On voit qu’ils souffrent d’un déficit, pas que de notoriété, mais de tempérament », tacle l’élu (LR) du XVIe pour qui « cela ne change pas fondamentalement la donne ».

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La lutte contre le narcotrafic débattue à l’Assemblée ce mercredi, après la visite d’Emmanuel Macron à Marseille

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Le narcotrafic, contre lequel l’exécutif a promis une bataille sans merci, fera l’objet d’un débat suivi de vote à l’Assemblée nationale mercredi après-midi, dans le cadre d’une série de discussions parlementaires annoncées par le gouvernement face aux difficultés à s’accorder sur le budget.

Ces débats, suivis d’un vote non contraignant pour l’exécutif et menés en parallèle de l’examen du budget, doivent permettre de dégager des consensus par thème et de montrer l’importance de financer certaines priorités, espère le gouvernement.

À l’issue d’une première discussion consacrée aux enjeux de défense le 10 décembre, les députés avaient largement approuvé, de façon symbolique, le principe d’une hausse des moyens consacrés à cette question.

Après la mort de Mehdi Kessaci à Marseille

Ils plancheront cette fois sur le narcotrafic, sujet omniprésent depuis l’assassinat le 13 novembre à Marseille du jeune Mehdi Kessaci, tué sans doute pour intimider son frère Amine, militant anti-drogue.

L’exécutif a promis une bataille sans merci en la matière, semblable à celle menée contre le terrorisme.

Pour l’illustrer, Emmanuel Macron s’est rendu à Marseille mardi, notamment pour inaugurer un commissariat et l’agrandissement de la prison des Baumettes.

Les trafiquants de drogue « sont en train de perdre la bataille », a-t-il affirmé, assurant de sa volonté de traquer les têtes de réseaux qui opèrent depuis l’étranger et de sévir plus durement contre les consommateurs de stupéfiants, portant à 500 euros l’amende qui leur est infligée.

Le même débat sur le narcotrafic est prévu dans la soirée au Sénat.

Parmi les autres thèmes évoqués par le Premier ministre Sébastien Lecornu pour ces débats, figure l’énergie, ou encore l’agriculture.

Il tente toujours en parallèle de trouver un compromis sur le budget de l’État avant la date butoir du 31 décembre, une tâche qui s’annonce ardue. Une réunion cruciale de sénateurs et de députés est prévue vendredi dans le but très incertain de dégager un accord entre les forces politiques.

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« Le moine soldat enfourche le tracteur » : Sébastien Lecornu reprend la main sur le dossier agricole

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

L’image peut laisser penser qu’Annie Genevard a besoin de soutien. Il est 19 heures, ce mardi 16 décembre, dans la cour de Matignon (Paris, VIIe), la ministre de l’Agriculture prend la parole, entourée de quatre de ses collègues au gouvernement. À l’issue d’une nouvelle réunion sur la crise agricole, elle annonce une « accélération généralisée de la vaccination des bovins », dans les dix départements du Sud-Ouest touchés par la dermatose nodulaire contagieuse. L’Ariège, l’Aude, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales, récemment concernés par des foyers, voient s’ajouter ceux du cordon sanitaire — le Gers, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et maintenant, l’Hérault et le Tarn — pour protéger le reste du pays.

La ministre promet une « mobilisation exceptionnelle des vétérinaires volontaires », la nomination d’un préfet coordinateur et un plan de soutien de plus de 10 millions d’euros pour les petits éleveurs. Au total : 750 000 animaux vont être rapidement vaccinés. Ces derniers jours, elle avait déjà annoncé une fourchette entre 600 000 et un million. Ces 750 000 vaccins sont déjà en stock et un million de doses supplémentaires ont été commandées. « Les 1 000 exploitations de l’Ariège seront entièrement vaccinées au 31 décembre », promet Annie Genevard.

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Intérêt général

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

C’était un choix assumé. Celui de ne pas vacciner massivement le cheptel français pour protéger nos exportations de l’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse. Et lui préférer l’abattage des troupeaux touchés par la maladie au premier cas détecté. Un protocole pensé dans l’intérêt général, appliqué avec succès l’été dernier en Savoie, qui a finalement viré au psychodrame. La raison face à l’émotion.

La faute à qui ? Mardi, urgence oblige, Sébastien Lecornu s’est emparé du dossier. Le Premier ministre a convoqué une première réunion de crise à Matignon, puis une deuxième. Du bon sens à la manœuvre, un peu d’écoute et des mots apaisants pour répondre à une détresse légitime : « La stratégie sanitaire ne se fera pas par la force ». Comme un début d’excuse.

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« Ce texte freine la dérive budgétaire » : le budget de la Sécu définitivement adopté

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS) semblait condamné avant même d’avoir commencé, il a été définitivement adopté, ce mardi 16 décembre, par l’Assemblée nationale. Une issue qui signe une première victoire de la méthode Lecornu.

Deux mois après que le Premier ministre a annoncé dans sa déclaration de politique générale qu’il ne déclencherait pas un 49.3 pour passer les textes budgétaires ― ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait osé depuis 2022 ― les députés ont voté, par 247 voix contre 232, le budget de la Sécu pour 2026. Une issue positive, à quinze voix près, après 180 heures de débats tendus, dans « des conditions inédites », a reconnu le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou.

Dans un hémicycle au grand complet et peu agité, malgré une motion de rejet préalable déposée par les Insoumis (largement rejetée), les députés ont ainsi eu le dernier mot sur la copie finale, identique à la virgule près à celle qu’ils avaient adoptée une semaine plus tôt.

Un déficit ramené à 24 milliards

Autrement dit, sans « surprise, ni retournement, ni nouvel arbitrage », a clarifié le président du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), Christophe Naegelen, au perchoir. Vendredi, le Sénat avait refusé d’examiner le texte, reprochant au gouvernement un « compromis à sens unique » avec l’Assemblée nationale, selon les mots de la sénatrice Corinne Imbert (LR).

Alors que le déficit de la Sécurité sociale se serait creusé à 30 milliards d’euros sans le PLFSS, les députés ont entériné une copie qui le ramène à 24 milliards d’euros (hors transferts de l’État). Ce que n’a pas manqué d’applaudir Sébastien Lecornu sur X, absent de l’hémicycle pour ce vote final : « (Ce texte) freine la dérive budgétaire et fixe une orientation financière sincère en engageant une première réduction du déficit, après plusieurs années de dégradation continue. »

Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 a été définitivement adopté ce soir. 

Après un débat exigeant, sans utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, l’Assemblée nationale a su faire émerger un texte de compromis. Celui-ci freine…

— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) December 16, 2025

Surtout, cette adoption ― scellée 80 ans après la création de la Sécurité sociale ― permet au Premier ministre de franchir une première haie : celle d’une non-censure, obtenue par d’âpres discussions avec les députés du bloc central et des bancs socialistes. Parmi les sujets : l’épineuse question de la réforme des retraites, que l’adoption de ce PLFSS suspend officiellement, permettant à 650 000 personnes, calculait début décembre le député socialiste Jérôme Guedj, de partir plus tôt à la retraite, en 2026 et 2027.

« Le plus difficile » reste à venir

Autres mesures phares du texte : la hausse d’un peu plus d’un point de l’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) ― en l’absence de laquelle les Écologistes promettaient de rejeter le texte ―, la création d’un congé supplémentaire de naissance, d’un réseau « France Santé » ou une hausse remaniée de la CSG (contribution sociale généralisée) sur les revenus du capital.

Mais le gouvernement attendra les fêtes pour célébrer son succès, car le « plus difficile » reste à faire, a reconnu Sébastien Lecornu sur X, alors qu’une commission mixte paritaire ― composée de sept députés et sept sénateurs ― tentera ce vendredi de dégoter un nouveau compromis sur l’inflammable projet de loi de finances (PLF). Un nouveau texte sur lequel, s’inquiète Lecornu, « les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat sont ― à ce stade ― très éloignées ».

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Le président de la métropole de Lille, Damien Castelain, condamné à deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

La cour d’appel de Douai (Nord) a condamné mardi le président divers droite de la métropole européenne de Lille (Mel) à une peine de deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour abus de confiance et détournement de fonds publics. Damien Castelain, 58 ans, a également été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à 20 000 euros d’amende.

C’est un jugement plus sévère qu’en première instance, où M. Castelain avait été condamné en 2024 à un an de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, mais sans exécution provisoire à l’époque.

« Conformément aux obligations légales attachées à cette condamnation, M. Damien Castelain est contraint de se démettre de l’ensemble de ses mandats électifs » au sein de la métropole européenne de Lille, a expliqué la Mel dans un communiqué.

Nouvelle élection en janvier

Le premier vice-président de cette importante intercommunalité, Éric Skyronka, va assurer l’intérim avant une nouvelle élection du président qui se tiendra en janvier, a ajouté la Mel. Sollicités par l’AFP, Damien Castelain et l’une de ses conseils, absents lors du délibéré à Douai, n’ont pas souhaité réagir dans l’immédiat.

Sur X, le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui est par ailleurs conseiller de la Mel pour la ville de Tourcoing, a assuré à Damien Castelain de son « soutien dans ce moment difficile », mais « sans commenter d’aucune manière une décision de justice », a-t-il tenu à préciser.

Maire de Péronne-en-Mélantois, une petite commune près de Lille, Damien Castelain avait été propulsé à la présidence de la Mel en 2014, après un accord avec la maire PS de Lille d’alors, Martine Aubry, présidente sortante de l’intercommunalité, afin d’empêcher l’UMP (aujourd’hui LR) de s’emparer de la collectivité.

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Accord UE-Mercosur : en demandant un report, Macron agace Bruxelles

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Ces jours-ci, à Bruxelles, la France n’est pas en odeur de sainteté. Emmanuel Macron a profondément agacé en se prononçant, dimanche 14 décembre, pour un report du vote sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), prévu en fin de semaine.

Honni par les agriculteurs français et rejeté par la quasi-totalité de la classe politique tricolore, ce traité commercial, très attendu par les industriels européens (constructeurs automobiles allemands en tête), doit créer un marché intégré de 750 millions de consommateurs en abaissant de 90 % les droits de douane.

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Rétractation de Takieddine : un procès requis contre Nicolas Sarkozy, Carla Bruni et Mimi Marchand

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

La menace d’un nouveau procès se précise pour Nicolas Sarkozy. Le parquet national financier a demandé mardi le renvoi de onze personnes parmi lesquelles l’ex-président, son épouse Carla Bruni-Sarkozy, et la « papesse des paparazzis » « Mimi » Marchand dans l’affaire de la rétractation possiblement monnayée de l’intermédiaire Ziad Takieddine.

Dans ce dossier, en lien avec celui du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, pour lequel Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance, les parties vont désormais pouvoir faire leurs observations. La décision de les renvoyer ou non devant le tribunal correctionnel revient au juge d’instruction chargé du dossier.

Les mis en examen sont soupçonnés d’avoir voulu tromper la justice en utilisant des moyens frauduleux pour innocenter Nicolas Sarkozy : un témoin, l’intermédiaire Ziad Takieddine (décédé en septembre 2025), avait retiré ses accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

Association de malfaiteurs

Avec une question, savoir si l’ancien président a avalisé ces manœuvres présumées pour obtenir fin 2020 la volte-face du principal témoin à charge contre lui. Deux mois plus tard, Takieddine incriminait à nouveau Nicolas Sarkozy.

Dans son réquisitoire définitif, rendu mardi, le parquet national financier requiert le renvoi de Nicolas Sarkozy pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » et « recel de subornation de témoin ». Interrogé, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Christophe Ingrain, a indiqué n’avoir aucun commentaire à faire à ce stade.

Pour Carla Bruni-Sarkozy, le renvoi est requis uniquement pour « l’association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée », un non-lieu partiel ayant été requis pour le « recel de subornation de témoin ».

Pour Michèle dite « Mimi » Marchand, le parquet demande le renvoi également pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de corrompre des personnes exerçant des fonctions juridictionnelles au Liban ».

« Sauvez Sarko »

L’affaire de la fausse rétractation du Franco-Libanais Ziad Takieddine, appelée opération « Sauvez Sarko » par certains protagonistes, est liée au dossier principal du financement libyen de la campagne de 2007.

Dès mai 2012, Ziad Takieddine assurait à la presse que le financement de la campagne de l’ex-chef de l’État français par le défunt dictateur libyen, Mouammar Kadhafi, et de ses lieutenants, évoqué dès 2011, était « la vérité ». Nicolas Sarkozy avait en retour constamment vilipendé celui qu’il qualifiait de « grand manipulateur », connu pour ses déclarations fluctuantes.

En 2016, dans un retentissant entretien à Mediapart, Takieddine s’auto-incrimine : il affirme avoir convoyé entre novembre 2006 et début 2007 « cinq millions d’euros » dans des valises lors de trois voyages entre Tripoli et Paris, remis en deux fois à Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, mais aussi à l’ancien chef de l’État lui-même.

Sarkozy a fait appel

Ces derniers avaient farouchement démenti. Ziad Takieddine avait été mis en examen dans cette enquête sensible. L’ex-chef de l’État (2007-2012) a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison dans ce dossier. Il a passé 20 jours en détention à la prison parisienne de la Santé, un fait inédit pour un ex-président dans l’histoire de la République française.

Nicolas Sarkozy a fait appel et doit être rejugé à partir du 16 mars 2026. L’ancien président avait vivement attaqué les juges après sa condamnation, dénonçant une décision motivée selon lui par la « haine » des magistrats à son égard.

Parallèlement au réquisitoire du Parquet national financier, dirigé par le magistrat Jean-François Bohnert, qui doit très prochainement quitter ses fonctions, des demandes d’annulation de la procédure et des mises en examen sont toujours en cours devant la cour d’appel de Paris, sans qu’une date d’audience ne soit encore fixée, a-t-on appris de source judiciaire.

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« Il y a eu un coup d’État en France » : un président africain croit à une fake news à base d’IA et alerte Emmanuel Macron

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Une anecdote qui, selon le président, illustre les dérives des réseaux sociaux. Emmanuel Macron a déploré, ce mardi, ne pas avoir réussi à faire retirer du réseau Facebook une fausse information sur un coup d’État à l’Élysée qui avait alarmé un homologue africain.

« Dimanche un de mes collègues africains m’envoie un message. Cher président qu’est-ce qu’il se passe chez vous ? Je suis très inquiet », a raconté le chef de l’État lors d’un échange à Marseille avec les lecteurs du quotidien La Provence sur la régulation des réseaux sociaux.

« On voit une journaliste a côté de l’Élysée qui dit il y a eu un coup d’État en France, un colonel a pris le pouvoir etc. », a-t-il poursuivi citant son homologue.

Refus de retrait chez Facebook

« Alors nous, ça nous fait marrer. Douze millions de vues ! », a-t-il raconté, avant d’ajouter qu’il avait alors demandé à ses équipes d’appeler Facebook pour leur demander de « retirer » la vidéo générée à base d’intelligence artificielle.

La plate-forme Pharos a alors appelé le réseau. « Réponse de Facebook : ça ne contrevient pas à nos règles d’utilisation. Refus de retrait », a ajouté le chef de l’État, avant d’ironiser sur le fait que même un président de la République était désarmé face eux plates-formes.

« J’ai tendance à penser que j’ai plus de moyens de pression que qui que ce soit. En tout cas, c’est peut-être plus simple pour leur dire que c’est grave si c’est moi qui appelle. Ça ne marche pas », a-t-il pointé.

« Vous voyez qu’on n’est pas équipés comme il faut. (…) Ces gens-là se moquent de nous, ils se foutent de la sérénité des débats publics, ils se moquent de la souveraineté des démocraties et donc ils nous mettent en danger », a encore déclaré Emmanuel Macron.

Le président a exprimé sa volonté d’une vraie politique « au niveau français et européen », qui permette d’être ferme sur ces fausses informations. « Quand on a des contenus manifestement faux qui mettent en danger la sécurité publique par des fausses informations qui déstabilisent, il faut pouvoir les faire retirer », a-t-il insisté.

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« Le journal d’un prisonnier » : le livre de Nicolas Sarkozy déjà vendu à près de 100 000 exemplaires

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Le livre de Nicolas Sarkozy, « Le journal d’un prisonnier », s’est vendu à près de 100 000 exemplaires en moins d’une semaine, a annoncé mardi son éditeur Fayard, qui qualifie de « phénoménal » ce succès.

« Numéro 1 des ventes ! ‘Le journal d’un prisonnier’atteint 98 610 exemplaires vendus quelques jours seulement après sa sortie en librairie ! Numéro 1 phénoménal », a indiqué Fayard dans un message posté sur X, en se basant sur les chiffres de l’Institut NielsenIQ GFK sur le marché du livre.

Campagne de dédicace

Sorti le 10 décembre, « Le journal d’un prisonnier » raconte les trois semaines de détention de l’ancien président de la République après sa condamnation dans le procès libyen.

L’ouvrage de 216 pages, édité par une maison d’édition contrôlée par l’homme d’affaires conservateur Vincent Bolloré, est paru exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire de l’ex-chef de l’État, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé.

Nicolas Sarkozy a entamé une campagne de dédicace de son livre, notamment à Paris, Marseille et Menton. Il est attendu mercredi dans une librairie de Versailles.

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« Ils veulent 10 milliards » : sur le budget, les socialistes demandent encore une rallonge

LeParisien / Politique - Thu, 18/12/2025 - 09:29

Depuis Matignon, au Sénat ou à l’Assemblée, Sébastien Lecornu suit de très près le déroulé des débats budgétaires. Le Premier ministre l’affirme : le pays entre dans des « moments inédits ». Voilà deux mois que l’Assemblée et le Sénat débattent du budget 2026. Sans majorité dans la chambre basse. Sans 49.3. Deux mois que les Français entendent parler de mesures qui, à ce stade, n’ont rien de concret. Le locataire de Matignon s’en inquiète. Il sait trop bien ce que cela peut générer. En espoirs pour les uns, en craintes pour les autres.

Ce vendredi 19 décembre, ou ce samedi si les négociations s’étirent, les Français y verront, peut-être, plus clair. Car voici venu le temps de la commission mixte paritaire. Sept députés et sept sénateurs vont s’enfermer à huis clos, à l’Assemblée, et débattre pour tenter de trouver un accord sur le budget de l’État. La mission, sur le papier, s’annonce impossible, ou presque. De nombreux députés n’y croient absolument pas. Mais ils sont tout aussi nombreux à espérer ne pas reprendre en janvier les débats budgétaires.

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