Thanks to dialogue, relations between the EU and third countries have changed and it has allowed countries to start with an initial issue and to address other important problems over the years. The goal of dialogue is to consolidate a country in facing issues, including on topic of migration.
Nowadays, the European Union has already built some structured cooperation frameworks on the subject of migration with several regions of the world , such as the Balkans or Western Africa.
In the interview, focus is put on three geographical areas:
The European Union and third countries involved in these kind of cooperation face unprecedented migration flows. Indeed, up from 274 000 in 2014, over a million irregular migrants and refugees came to Europe during the year 2015. 885 000 of which came by the Balkan Route, and 185 000 by the West Mediterranean Route. This compares to 2016, where 710 400 people asked for asylum in Europe. Migration flows are complex because situations are different from one another: people move for various reasons and from various areas. This ongoing migration crisis and responses given to this phenomenon fall within the scope of the European Union competences. The operationalisation of the “dialogues” is needed.
This introduction is the first of the three parts of our article. The next part will dwell on migration on the Balkan and the Turkish route, and the last part will be dedicated to Africa.
Ralph GenetzkeThe International Center for Migration Policy Development helps us understand the progresses and the limits to which the EU and its partners were confronted to in front of the importance of migration flows. It is valid not only for neighbours but also for the EU. ICMPD is an organisation composed with Members States, but is not affiliated to the European Union despite their cooperation. At the moment, 15 countries are part of it, and Malta and Turkey are in the process of joining in. Its action usually focuses on the regions surrounding the EU, such as the Balkans, the Mediterranean countries, or the sub-Saharan countries.
ICMPD focuses on three main areas at three different levels (Intergovernmental European, and regional).
This centre is a major EU operator and a key actor directly involved in the current crisis. ICMPD’s work underlines that these issues are really hard to solve because situations can be completely different from one another. Therefore, processes have to begin with a strong dialogue, but it is also important to have a long term vision and commitment about a better understanding of the conditions that produce the migration flows.
ICMPD has played secretariat functions for the inter-state and regional migration dialogues promoted by the EU: the Prague Process with Eastern Europe and Central Asia, the Budapest Process on the Silk Road route, and the Rabat and Khartoum Processes in West and East Africa (see part II).
Zana Çanaku
Rémi Petitcol
Alice Poidevin
Sabrina Terentjew
With the assistance of P. Borgoltz
REUTERS/Gonzalo Fuentes
Mis à jour le 12 mai
Au Louvre, dimanche soir, c’est au son de l’hymne européen que le Président élu, Emmanuel Macron, a marché vers la tribune d’où il a prononcé son discours de victoire. Le symbole n’a échappé à personne, et surtout pas aux europhobes du Front national qui n’ont pas manqué d’éructer parce que la Marseillaise n’a été jouée qu’à l’issue de cette cérémonie. Il confirme à quel point l’Europe a occupé une place centrale dans la campagne du leader d’En Marche, une première dans l’histoire de la Vème République où les thèmes de politique intérieure occulte habituellement totalement la politique européenne. « Emmanuel Macron a mené une campagne pro-européenne courageuse, il défend l’ouverture sur le monde et est résolument pour l’économie sociale de marché », n’a d’ailleurs pas manqué de se féliciter, lundi, Angela Merkel, la chancelière allemande, à l’unisson de tous les dirigeants européens. Réduire cette élection à un vote anti-Front national, ce qu’il fut aussi, serait une erreur : c’était aussi un plébiscite en faveur d’une France européenne.
Emmanuel Macron tranchait, dès le départ, sur ses adversaires : il était le seul des onze candidats du premier tour à être résolument pro-européen et à n’avoir jamais voté (ou appelé à voter) contre un traité européen, à la différence notamment de François Fillon (contre Maastricht) ou de Benoit Hamon (contre le Traité constitutionnel européen). Dans tous ses meetings, ses partisans étaient encouragés à brandir des drapeaux européens et Macron faisait acclamer l’Europe, du jamais vu depuis la campagne des Européennes de 2009 menée par Daniel Cohn-Bendit, alors tête de liste de Europe Ecologie-Les Verts, qui avait amené au plus haut les écologistes en faisant de l’engagement fédéraliste le thème central de sa campagne.
Cet affichage pro-européen, que les pisses-froids jugeaient dangereux, n’a pas empêché Macron, bien au contraire, d’arriver en tête du premier tour. Pendant la campagne d’entre deux tours, loin de mettre son drapeau aux douze étoiles jaunes dans la poche, il l’a au contraire brandi encore plus haut, pour mieux se distinguer de son adversaire europhobe, Marine Le Pen. Avec le succès que l’on a vu. « Qui pouvait imaginer que l’argument européen permettrait de gagner ? », s’est exclamée, dimanche soir, presque étonnée, Aurore Bergé, une élue LR engagée au côté de Macron.
Cette fois, les électeurs avaient le choix entre deux modèles très clairs, à la différence du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen où le vote négatif était présenté comme sans conséquence. D’un côté une France isolée, fermée, frileuse, identitaire, de l’autre une France européenne, ouverte sur le monde, accueillante, tolérante. Bien sûr, se jouait aussi l’avenir de la démocratie et de la République, mais l’entreprise de dédiabolisation que le FN a menée depuis dix ans a incroyablement minimisé ce danger, d’autant que la gauche mélenchoniste a réussi l’exploit de renvoyer dos à dos fascisme et libéralisme dans un incroyable contresens historique (car si le libéralisme admet le pluralisme, ce n’est pas le cas du fascisme, faut-il le rappeler). D’ailleurs, une petite moitié de la gauche radicale s’est abstenue ou a voté Le Pen, tout comme une partie de l’électorat de droite, ce qui montre bien que la peur du FN n’est pas la seule clef du scrutin.
Les citoyens ont tranché sans ambiguïté : ils ne veulent pas dans leur immense majorité d’un Frexit, confirmant ainsi les sondages qui montrent que plus de 70 % des Français sont attachés à l’euro et à l’Union. Le score de Le Pen n’atteint d’ailleurs pas les 34 %, confirmant la justesse de ces enquêtes d’opinion. Si Jean-Luc Mélenchon, qui a l’europhobie en partage avec le FN (même si elle plus discrète), avait été qualifié pour le second tour face à Macron, le résultat aurait sans doute été le même, n’en déplaise à ses lieutenants.
Les extrêmes ont d’ailleurs pris conscience du plafond de verre infranchissable que constituait leur europhobie. Ainsi, Mélenchon, dans la dernière ligne droite de sa campagne, a modifié son discours jurant qu’on l’avait mal compris, qu’il n’était nullement en faveur d’un Frexit. Marine Le Pen a fait de même, se livrant, lors du week-end du 1er mai, à un incroyable virage sur l’aile : en fait, l’euro n’était plus incompatible avec son programme économique et donc la sortie n’était plus prioritaire, elle serait négociée, l’euro resterait en vigueur pour les grandes entreprises, le franc serait accroché à l’euro, etc.
Ces danses de Saint Guy autour de l’Europe n’ont servi à rien : Mélenchon a perdu dès le premier tour, Marine Le Pen au second. Et le triomphe du plus européen des candidats, celui en qui tous les commentateurs voyaient une bulle prête à éclater le confirme. Les Français ont massivement (c’est l’un des présidents les mieux élus de la Ve République) rejeté le Frexit qui, ils l’ont bien compris, était un saut dans le vide.
D’ailleurs, le député Gilbert Collard, patron du Rassemblement bleu marine, le reconnait dans le Parisien du 11 mai: «pour nous, la question de l’euro, c’est terminé, le peuple a fait son référendum dimanche dernier, Marine doit entendre ce message». Florian Philippot, le numéro 2 du parti et promoteur de la ligne souverainiste, lui a aussitôt rétorqué, sur RMC, qu’il quitterait le parti «si le Front demain garde l’euro». Une ligne dure qui ressemble fort à une impasse. Car la question européenne est tranchée en France et bien tranchée.