L'US Army vient de passer commande de dispositifs Blast Gauge à la société Blackbox Biometrics (lire ci-dessous). Ce contrat porte à 16,4 millions de dollars le montant des achats effectués par l'US Army.
Le Blast Gauge (modèle 6) est une petite (moins de 30g) jauge d'explosion qui mesure l'exposition aux ondes de surpression d'un combattant (mais aussi d'un démineur ou même d'un chien de sauvetage) aux explosions; ses données permettent de guider le triage et le traitement, assurant ainsi une grande rapidité de réaction. Ce dispositif peut s'adapter sur le casque, l'épaule ou la poitrine.
L'annonce US:
"Blackbox Biometrics Inc.,* Rochester, New York, has been awarded a maximum $9,371,520 firm-fixed-price contract for concussive force monitoring devices. This was a sole-source acquisition using justification commercial Federal Acquisition Regulation part 12. Location of performance is New York, with a June 9, 2016, performance completion date. Using service is Army. Type of appropriation is fiscal 2015 through fiscal 2016 defense working capital funds. The contracting activity is the Defense Logistics Agency Land and Maritime, Columbus, Ohio (SPE7M9-15-C-0034)."
Ce matériel est distribué en France par la société CLDS Conseil, de Monaco (info@cldsconseil.com ). Le Blast Gauge aurait été évalué par le ministère de la Défense, mais pas encore par celui de l'Intérieur.
Cela fait longtemps que je n'ai pas publié de billet culturel. Non que je lise moins (si vous saviez!) ou que je visite/visionne/écoute moins mais le temps manque. Toutefois, une exception pour la dernière exposition Velázquez, au Grand-Palais. J'y suis allé samedi dernier, en début d'après-midi : zéro file d'attente ! Bref, vous pouvez vous y risquer (avant le 13 juillet, il ne faut tout de même pas traîner). Voici quelques raisons qui pourraient vous inciter à sortir...
Velázquez est surtout connu pour deux choses : tous ses tableaux de cour (Philippe IV, sa face allongée, ses lippes, ses yeux tombants, à tous les âges) et surtout, les Ménines, un des sommets de la peinture mondiale puisqu'il a inventé les jeux de regard/miroir entre le spectateur, le peintre et son sujet. La mise en abîme est infinie et d'une incroyable modernité. Malheureusement, le tableau ne sort jamais du Prado. Dès lors, pourquoi cette exposition vaut-elle le détour ?
Tout d'abord, parce qu'elle montre tous les à-côtés, ceux qu'on ne voit jamais. Ainsi, j'ai trouvé passionnant les débuts, notamment les premières influences caravagesques et le réalisme des visages et des situations inventés un peu plus tôt en Italie. Toutefois, cette manière ne sera pas oubliée mais utilisée pour les portraits de cour et leur réalisme psychologique.
Pour s'en rendre compte, l'exposition place Velázquez au milieu de peintres contemporains : immédiatement, l'originalité et la supériorité sautent aux yeux. Voici une exposition comparative qui permet de comprendre pourquoi il eut du succès.
De même, on voit tous les autres thèmes que le simple portrait de cour : scènes picaresques, paysages, scènes de genre, tableaux religieux (curieusement, pas de natures mortes).
On constate de plus que Velázquez ne fit pas école : trop original pour que d'autres empruntent sa voie. Il reste les tableaux de son atelier qui là encore, permettent de faire d'utiles comparaisons.
Il reste enfin de nombreux tableaux. Celui du pape Innocent X est éblouissant (trop vrai, dira le pape en le voyant pour la première fois!). source.
Celui de la Vénus au miroir est surprenant
Le dernier tableau est celui d'un cheval d'apparat. Ce qui n'est habituellement qu'un élément de décor prend ici une dimension et une authenticité remarquable. Encore une fois, Velázquez détourne le regard, montre autre chose que ce qu’on voit d'habitude... (source)
Mais le plus étonnant demeure ce petit tableau de cour, représentant un prince héritier à côté d'un nain, qui a sa taille. Mais alors que le prince enfant est habillé en costume royal, avec tous les attributs de la puissance et de la domination, le nain adulte est quant à lui déguisé en enfant. Jeu de renvoi, inversions, dialogue intérieur qui n'est pas sans rappeler la complexité des Ménines. Décidément, Velázquez n'est pas l'homme d'un seul chef d’œuvre... (source)
A voir, vous l'avez compris.
O. Kempf
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Cédric Schweizer à Dammaj en 2013 lors d’une évacuation de blessés (crédit : CICR)
(BRUXELLES2) Le Yémen constitue un peu un « trou noir » dans l’actualité européenne, chargée du moment. Cependant nous sommes à un moment clé. Des négociations ont été entamé à Genève, lundi (15 juin), sous l’égide de l’ONU, entre les différentes parties au conflit. Mais le conflit continue. La coalition menée par l’Arabie saoudite a ainsi continué de bombarder la capitale yéménite. B2 a pu rencontré, lors de son passage à Bruxelles, la semaine dernière, Cédric Schweizer (*). À la tête de la délégation CICR au Yémen, il a dressé un bilan sans fard de la situation humanitaire, complexe, sur le terrain. Un témoignage unique et captivant car le CICR reste une des seules organisations internationales présentes sur place. (NB : l’interview intégrale est disponible dans B2 le Club).
Comment qualifiez-vous la situation sur le terrain ? Quelles sont vos inquiétudes ?
C’est un conflit. On est très proche d’une catastrophe humanitaire. Si des décisions immédiates ne sont pas prises, on va se retrouver avec des milliers de personnes à risque. Les populations n’ont pas accès à l’eau ni à la nourriture. 90% de la nourriture est importée. Il y a encore des stocks de nourriture. Mais les prix ont quintuplé. Et les gens n’ont plus de revenus donc ils n’ont plus accès, de fait, à cette nourriture. Le système d’approvisionnement doit fonctionner et on doit rouvrir les frontières. Si ces accès ne sont pas rouverts dans quelques semaines, des milliers de personnes vont mourir.
L’intervention militaire de la coalition menée par l’Arabie saoudite est-il une solution ou cela complique la donne ?
Cela a plutôt compliqué les choses et déstabilisé un peu plus le pays. Le Yémen a toujours été un pays qui, au bord du gouffre, a toujours trouvé des solutions pour ne pas tomber dans une situation chaotique. Aujourd’hui, avec cette nouvelle couche de conflit, on a l’impression que la société est bien ébranlée. Je le vois par exemple avec nos collègues yéménites : ils ont toujours été très résistants aux violences. Maintenant, ils sont arrivés à saturation. Ils ont de moins en moins d’espoir dans l’avenir. Ce n’est pas seulement l’action de la coalition, c’est tout ce que cela déstabilise le pays. Des groupes plus extrêmes commencent à prendre de plus en plus de pouvoir et de présence. Les antagonismes sont de plus en plus importants au sein du pays. Même le plus optimiste ne peut pas imaginer que son pays sera demain dans la paix et qu’il n’y aura plus de violence. Le processus de paix, si il y en a un, va prendre énormément de temps. Et, entre les deux, la violence va prendre de plus en plus de place et sera plus importante.
Vous terminez votre mission au Yemen, quels sont les défis qui attendent vos successeurs face à la situation du pays ?
Le défi, c’est le Yémen de demain. Même si l’opération de la coalition se termine, nous sommes face à une situation sécuritaire beaucoup plus compliquée qu’avant. Le pays est très déstabilisé. Il y a des groupes comme Al Qaida ou ISIS qui commencent à faire parler d’eux. Il va y avoir un réel risque pour la communauté humanitaire d’être acceptée. On va voir des conséquences et des besoins humanitaires énormes et, en même temps, des défis de volatilité qui ne vont pas permettre à ces organisations de se rendre sur les zones les plus risquées. L’équilibre est toujours complexe à trouver entre la valeur ajoutée d’une présence humanitaire et les risques pris. Aujourd’hui, on va continuer parce qu’on a cette acceptation privilégiée. Mais d’autres organisations n’ont peut être pas ces privilèges. Et cela va être très compliqué pour l’aide humanitaire.
(propos recueillis par Johanna Bouquet)
A suivre (sur le Club) : Yémen, un conflit qui dure, un pays au bord du gouffre. L’Europe a un énorme rôle à jouer (C. Schweizer)
Lire aussi : le blog du CICR à Paris sur la thématique Yemen
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