Activée en juin dernier dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union Européenne, soucieuse de lutter contre le trafic de migrants en Méditerranée, l’opération EUNAVFOR Med va monter en puissance. Depuis trois mois, les unités engagées se contentent en effet de missions de renseignement, destinées à comprendre le fonctionnement des réseaux de passeurs et leurs modes opératoires.
La construction de la troisième frégate multi-missions française est désormais achevée. Mise à flot en juillet 2014 sur le site DCNS de Lorient, la Languedoc débutera le mois prochain ses essais en mer. Dans cette perspective, une cérémonie de levée des couleurs s’est déroulée à bord en fin de semaine dernière avec l’équipage (commandé par le CV Guillaume Arnoux) désigné en mars par la Marine nationale. Des marins qui ont commencé à s’approprier leur futur bâtiment et vont en assurer, sous la responsabilité de DCNS, la conduite nautique pendant les essais.
Le projet de loi relatif à l’annulation du contrat de vente de deux bâtiments de projection et de commandement à la Russie doit être discuté aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Une fois voté par les députés, le texte partira pour le Sénat, qui doit l’examiner d’ici la fin du mois. Une navette législative obligatoire pour ratifier l’accord intergouvernemental signé le 5 août dernier entre Paris et Moscou.
Une nouvelle version du sonar de coque 2093, optimisé pour la chasse aux mines, va être développée par Thales. Mises en service entre 1998 et 2002, les 7 unités de la classe Sandown de la Royal Navy seront les premières équipées. Cette modernisation intervient dans le cadre d’un programme de 60 mois notifié par le ministère britannique de la Défense.
Thales va aussi intégrer le nouveau sonar dans sa gamme de produits offerte aux marines du monde entier, soit en tant que nouvelle installation ou bien dans le cadre de modernisations, comme c’est le cas avec les Sandown.
Le secrétaire américain à la marine a récemment annoncé la création de l’Expeditionary Support Class, regroupant trois types de bâtiments destinés à soutenir les opérations de projection de forces.
« Nous aimons l’idée que l’on puisse reconnaître un design UT de loin », dit Jan Emblemsvåg, vice-président Ship Designs & Systems de Rolls-Royce Marine. Le futur Island Navigator, basé sur le design UT 777, illustre parfaitement cette idée, qui apporte une heureuse créativité dans la morosité ambiante du marché offshore. La commande de ce navire de travaux subsea a été signée par l’armement norvégien Island Offshore en janvier 2014. La commande a ensuite été mise en sommeil, l’ingénierie se poursuivant néanmoins dans les bureaux norvégiens de Rolls-Royce.
Navtis Bretagne Sud. C'est le nouveau nom de Timolor, l'entreprise de construction et de réparation navale installée à Keroman et reprise par la société brestoise Navtis. La nouvelle direction entend miser sur la diversification des activités.
Le nouveau ferry amphidrôme de l'armement norvégien Torghatten Tafikkselskap, qui effectue des rotations dans le nord du pays, fonctionnera uniquement au bio carburant. Actuellement en construction dans le chantier Fiskerstrand d'Alesund, il est dessiné sur le modèle MM63 FC de Multi Maritime. Sa propulsion sera assurée par deux azipull RR AZP 85, qui équipent déjà les ferries du fjord d'Oslo, commandés en avril par Basto-Fosen et Fjord 1.
Le bureau d’études finlandais Deltamarin vient de révéler son nouveau design de ferry compact doté d’une propulsion au GNL. Conçu pour les liaisons maritimes à courtes distances, ce navire mesure 80 mètres de long pour 18 mètres de large et présente un tirant d’eau de 4 mètres. D’un port en lourd de 1220 tonnes, le DeltaLinx compte 360 mètres linéaires de garage, soit une capacité de 82 voitures ou 16 camions, et peut transporter 800 passagers. Capable d’atteindre la vitesse de 15 nœuds grâce à une puissance propulsive de 6000 kW, avec des moteurs fonctionnant au GNL.
Le chantier Meyer Werft de Papenburg, en Allemagne, a procédé hier à la découpe de la première tôle du paquebot Norwegian Bliss. Second d’une classe de quatre unités, ce navire doit être livré au printemps 2017 à la compagnie américaine Norwegian Cruise Line. Cette dernière réceptionnera le 22 octobre le Norwegian Escape, tête de série de ce programme connu sous le nom de Breakaway Plus. Le paquebot sera inauguré dans la foulée à Hambourg avant de rejoindre les Etats-Unis et débuter le 14 novembre ses croisières au départ de Miami.
Alors que la façade atlantique a été balayée hier par de puissantes rafales de vent, le paquebot Costa neoRomantica a réalisé une escale imprévue à Lorient. Initialement, le navire, en provenance de Portland, devait se rendre à Bordeaux mais le commandant et la compagnie ont préféré ménager les passagers. Une dépression très creuse, qui n'est autre que la fin de la tempête tropicale Henri, s’était formée dans le golfe de Gascogne, où les conditions de navigation étaient particulièrement difficiles.
Nouvel épisode dans le bras-de-fer qui oppose le comité d'entreprise et des syndicats de salariés d'Ifremer à l'Etat qui, par la voix du Premier ministre, avait annoncé en décembre 2013 et confirmé un an plus tard vouloir transférer le siège de l’IFREMER d’Issy-les-Moulineaux à Brest-Plouzané. Le rapporteur public du Conseil d'Etat recommande l'annulation de la décision de transfert.
L'entreprise quimpéroise Sabella scrute avec attention les fichiers météo de la semaine prochaine. Objectif : relier les deux câbles sous-marins qui permettront à sa première hydrolienne d'alimenter l'île d'Ouessant. L'opération de raccordement de l'hydrolienne posée le 25 juin dernier entre Molène et Ouessant pourrait avoir lieu la semaine prochaine, à la faveur des petits coefficients de marée. Mais les faibles courants ne feront pas tout puisque le navire déployé sur zone devra aussi profiter de conditions météorologiques clémentes, avec peu de vent et peu de houle.
Le chantier Navantia de Puerto Real, en baie de Cadix, poursuit la réalisation d’une sous-station électrique destinée au futur champ éolien offshore Vikinger, en Allemagne. C’est la première fois que le constructeur espagnol, qui cherche à diversifier son activité dans les énergies marines, réalise une structure de ce type.
De l’Allemagne, entre vertus et rigueurs
L’Allemagne est de retour. Certes, l’affirmation a de quoi surprendre tant on n’a jamais eu l’impression, ces dernières années, qu’elle ait été vraiment absente. Au contraire, chacun pouvait constater à quel point elle avait pris la direction de l’Europe, pour le meilleur comme pour le pire. Chacun s’accordait à penser que sa puissance économique lui conférait des privautés politiques, notamment pour diriger la barque européenne. Mais personne ne la jugeait pour autant aimable. Au contraire, on dénonçait son égoïsme et le traitement de paille de fer qu’elle imposait au reste de l’Europe.
Voici donc qu’à l’occasion de la crise des réfugiés, l’Allemagne se découvre aimable, (…)
Fronts d’Asie
L’Histoire a trois fonctions principales, l’académique (relater scientifiquement une réalité d’hier), la politique (donner du sens aux faits d’alors) et la nationale (convoquer une dynamique collective d’aujourd’hui). Ainsi en va-t-il de la réintégration du 9 mai et du 3 septembre 1945 dans la chronologie de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Marquée par d’importantes cérémonies politiques et des grandes parades militaires à Moscou et Pékin, elle est à lire dans le contexte stratégique actuel.
Au retour de Pékin après le 3 septembre, voici quelques réflexions à partager. (…)
O. Kempf
(B2) La volonté du gouvernement britannique d’avoir le débat le plus limité sur la Strategic Defence Review a fait long feu. Le gouvernement qui vient de lancer une consultation sur la révision de sa politique de défense avait voulu limiter la glose reçue et imposé une limite de 1500 caractères pour chaque réponse. Un peu court ! Un procédé qui a ulcéré les députés britanniques de la commission Défense qui ont écrit une bafouille au gouvernement pour ôter cette limite à leur libre expression. Ils viennent d’obtenir raison. Le gouvernement a donc levé toute limite de longueur aux réponses à sa consultation.
La Libération, ce fut aussi le retour des camps de 53 000 déportés. Un voyage éprouvant, mais aussi un retour compliqué à la vie. Le retour des déportés, une exposition au Mémorial de Montluc à Lyon, du 15 septembre 2015 au 28 mai 2016.
Il est essentiel qu’un mémorial comme Montluc présente à ses visiteurs des expositions liées à l’actualité commémorative. L’exposition sur le retour des déportés à la fin de la Deuxième Guerre mondiale s’inscrit pleinement dans cette perspective. Prison de Jean Moulin, de Marc Bloch, des Enfants d’Izieu, et de plus de 8 000 juifs, résistants et otages ; Montluc, prison allemande au cœur de la Capitale de la Résistance, n’était souvent qu’une étape avant la déportation ou les exécutions.
Il n’y a pas eu de libération des camps. Les Alliés sont souvent arrivés dans des camps presque vides, les SS avaient déserté les lieux, emmenant parfois avec eux les prisonniers les plus valides. Au fur et à mesure de leur avancée, ils découvrent l’horreur des camps en les visitant, et ce sont les médecins qui soulignent l’urgence sanitaire et la nécessité de leur apporter des soins spécifiques. Le retour des déportés a duré plus d’un an et demi.
Cette exposition prend le parti d’étudier l’organisation matérielle et administrative du retour des déportés dont ni l’état sanitaire, ni le rapatriement, n’avaient été réellement anticipés. C’est aussi l’occasion de croiser le regard des rescapés pour observer les grandes étapes de ce retour. De nombreux documents d’archives, photographies et articles de journaux figurent sur les différents panneaux d’exposition. Le visiteur peut notamment lire des articles du journal Le Progrès, des notes du ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, des photographies prises par les Alliés, ainsi que des éléments de correspondance familiale.
La prison militaire de Montluc, localisée en face du fort du même nom, dans un quartier industriel de Lyon, ouvre ses portes en 1921. Suite à l’invasion de la zone sud, le 11 novembre 1942, les Allemands réquisitionnent la prison et la placent sous leur contrôle exclusif. Montluc devient alors le lieu d’internement pour des résistants, des otages, mais aussi pour les victimes des mesures raciales, en attente de leur départ vers Drancy et leur déportation vers les camps de concentration et d’extermination. Montluc fonctionne en liaison quotidienne avec le siège de la Gestapo, avenue Berthelot dans les locaux de l’École de Santé Militaire, où sont effectués les interrogatoires (locaux actuels du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation). Les prisonniers sont le plus souvent déportés ou fusillés aux alentours de Lyon et à la Doua, d’autres condamnés sont fusillés à l’intérieur même de la prison, sur le chemin de ronde à un emplacement désormais appelé « Mur des fusillés ». Le 24 août 1944, les prisonniers sont libérés à la fois par l’intervention de la Résistance et par le départ des geôliers, une semaine avant la libération de Lyon le 3 septembre.
Le Mémorial de la prison de Montluc a rejoint les sites gérés par le Ministère de la Défense, qualifiés de Haut Lieux de Mémoire.
Alors que l’US Centcom, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen Orient est accusé d’avoir enjolivé les rapports du renseignement militaire sur la situation en Irak et en Syrie, son chef, le général Lloyd J. Austin devait être entendu ce 16 septembre, par la commission des Forces armées du Sénat, pour évoquer […]
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