Voici un petit livre de la collection Repères à La Découverte. L'auteur est une professeur de l'université de Pairs Sud et elle anime un Club sur a digitalisation avec un certain nombre de responsables d'entreprise en charge de la transformation digitale et de l'innovation. Voici donc un ouvrage qui fait l'aller-retour entre des approches théoriques et le retour des praticiens sur le terrain, ce qui constitue son principal intérêt.
A défaut de donner une définition de la Transformation digitale (ce qui est regrettable), l'introduction permet de préciser ce qu'elle n'est pas (ni une numérisation, ni même une informatisation) tout en recouvrant plusieurs champs: la notion de changement d'échelle, celle de la prédominance du client, celle de nouvelles pratiques sociales (mobilité, instantanéité, ubiquité, gratuité, personnalisation), celle de technologies "à portée de main", celle d'une "flexibilité adaptative", celle des nouvelles données, d'usages libérés mais aussi de difficultés à définir les tâches des collaborateurs, celle d'économie collaborative et donc les transformations internes de l’entreprise.
La première partie s'intéresse donc à la transformation digitale et ses enjeux, partant de l'appropriation de technologies de l'information "créatrices" pour traiter de la reconfiguration des pratiques de travail puis les mythes de la transformation digitale. Au fond, la TD remet en cause le vieux rapport entre Capital et Travail au sein de l'entreprise (p 36). Le livre met en valeur le rôle de la réputation dans la mise en œuvre de la TD (p 41). Enfin, le mythe de l'entreprise décloisonnée évacue tout enjeu de pouvoir (p 49) quand l'autre mythe du panoptique pose la question de la manipulation et de la liberté du collaborateur (p 53).
La deuxième partie s'interroge sur la mise en œuvre de la transformation digitale. Si l'élément déclencheur est la peur de l'ubérisation, le texte décrit les différents modus operandi de la TD puis s'intéresse aux responsables de celle-ci (et leur rôle ô combien ingrat dans l'entreprise, je sais bien de quoi elle parle). Plus que l'ubérisation, il faut comprendre que la TD est déclenchée par 4 facteurs : le client, le salarié, le coût et le concurrent. Les méthodes proposées ressortissent souvent de l'injonction paradoxale et il faut pour cela des leaders qui soient à la fois insérés et en marge : là encore, position paradoxale qui n'ouvre pas à leurs titulaires de belles perspectives de carrière, quel que soit l'enjeu transformationnel voulu par les dirigeants.
La troisième partie traite de la nouvelle équation managériale : le changement de posture dans les métiers (focus sur le DSI et le DRH), la valorisation de nouvelles compétences, la transformation de la fonction managériale (section qui mérite le détour puisqu'elle pose la question de l'autorité du manager de contact et des niveaux intermédiaires, très souvent oubliés dans les démarches de TD, p 100 sqq), enfin l'absence de cadre juridique clair.
Au final, un petit ouvrage qui se lit facilement, au carrefour des sciences de gestion, de la théorie du management, de la sociologie des organisation mais aussi, un peu, de la gestion des systèmes d'information. Appuyé sur des références académiques solides sans être trop nombreuses, faisant la part belle à des témoignages (divers et donc inégaux, mais c'est la loi du genre), il constitue une bonne entrée en matière au sujet. Tourné vers l'entreprise (plutôt la grande), il oublie ainsi les autres organisations (administrations, ONG) et les PME, mais qui ne font pas réellement partie de son champ d'étude.
Aurélie Dudézert, La transformation digitale des entreprises, Repères La Découverte, 2018, 127 pages.
O. Kempf
C'est une information donnée la semaine dernière par mon confrère de Challenges Vincent Lamigeon et confirmée par la direction de Geos.
L'ESSD française Geos dont le président est Didier Bolelli, ancien patron de la Direction du renseignement militaire (DRM) et ex-directeur des opérations de la DGSE, va être rachetée par l'ADIT dont le CA va ainsi être dopé: il passera de 45 à quelque 73 millions d'euros.
L'ADIT est contrôlé à 66% par Weinberg Capital Partners, 34% par BPI France (les 10% détenus par l'Etat ont fait l'objet d'un reclassement le 29 juin. Lire ici).
Selon Didier Bolelli, Geos "marche bien" après avoir transféré ses locaux à la Défense et fait "le pari de Tripoli".
L'opération doit se concrétiser au cours du mois d'octobre.
Christophe Carichon, historien et chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique (Université de Brest), vient de publier aux éditions du Rocher, un ouvrage consacré au lieutenant-colonel Beltrame.
Cet officier de gendarmerie est mort en mars 2018 après avoir offert de remplacer un otage lors de l'attentat de Trèbes (Aude).
Dans sa présentation, l'éditeur précise que "cet ouvrage propose non seulement de parcourir la vie d'un homme d'exception à la riche carrière militaire et aux engagements variés mais également de présenter, à travers le parcours d'Arnaud Beltrame, ce qui fait l'identité et les valeurs de l'officier de gendarmerie aujourd'hui".
Arnaud Beltrame. Le gendarme de France, aux éditions du Rocher, 224 pages, 16,90€
Le 30 septembre 1988, le musée de l’aéronautique navale de Rochefort voyait le jour. Les avions et hélicoptères sont toujours la propriété de la marine. C’est toutefois l’association nationale des amis du musée de l'aéronautique navale (ANAMAN), liée par une convention avec la Défense, qui gère l’établissement. À ce titre, elle accueille le public, mais restaure également d’anciens aéronefs. Parmi les quelques musées dédiés à l’aviation en France, c‘est le seul à être uniquement spécialisé sur la force aérienne de la Marine nationale.
Nous l’évoquions en juillet, le nouveau missile antichar de MBDA trouve un nouvel emploi dans le domaine naval. Après une minutieuse préparation, les premiers tirs de MMP depuis la mer ont été réalisés avec succès depuis une embarcation semi-rigide, le poste étant fixé à une sellette. Ces tirs ont été réalisés dans le cadre d’une expérimentation sur l’usage naval de cette arme.
Ils ont été conduits sur des cibles en mer et sur le littoral.
Le projet de loi de finances pour 2019 prévoit un budget pour le ministère français des Armées de 35.9 milliards d’euros et un budget pour le monde combattant et le lien Armée-Nation de 2.2 milliards. « Il s’agit de la première marche de la loi de programmation militaire 2019-2025. L’effort financier est celui qui avait été annoncé par la Président de la République et entame la régénération des petits équipements et gros matériels militaires. Ce budget place également les hommes et les femmes du ministère au cœur de son action avec la poursuite du Plan Famille.
La Royal Navy a annoncé le 28 septembre que son nouveau porte-avions, le HMS Queen Elizabeth, venait de connaitre au large des Etats-Unis ses premières manœuvres d’appontage et de lancement avec des F-35B.
Deux pilotes britanniques ont réalisé ces premiers essais, aux commandes d’appareils américains de l’Integrated Test Force (ITF), stationnée sur la base aéronavale de Patuxent River, dans le Maryland. Le premier appontage vertical d’un F-35B sur le HMS Queen Elizabeth est intervenu le 25 septembre.
Face au projet d’installation d’un élévateur de 450 tonnes sur le port de Brest, l’interprofession du port de Concarneau monte au créneau. Par la voix de son président, Pascal Piriou, elle interpelle la Région.
Si les rencontres de Coupe de France entre le Stade brestois et l’US Concarneau se déroulent dans une ambiance plutôt festive, il n’en va pas de même des relations entre les ports de ces deux villes. Depuis quelques mois, rien ne va plus entre l’interprofession du port de Concarneau (IPC) et son équivalent nord-finistérien, l’Union maritime de Brest et de sa région (UMBR).
Impressionnant accident vendredi 28 septembre dans le port de Marseille, où la grue mobile RN02 s’est couchée pendant des essais réglementaires de charge. Par chance, aucun blessé n’est à déplorer. Les personnels présents dans la cabine basse de la grue, située au niveau du châssis (une autre cabine, vide au moment des faits, se trouve en hauteur) ont eu le temps de sauter au sol avant que l’outillage bascule complètement.
Après 37 jours de voyage depuis Vladivostok, le porte-conteneurs danois Venta Maersk est arrivé le 27 septembre à Saint-Pétersbourg. Il est devenu le premier navire de ce type à franchir la route maritime du nord, via l’Arctique russe, avec une cargaison commerciale à son bord.
La construction du Wind of Change, qui sera le premier grand navire de service à l’éolien offshore battant pavillon français, entre dans sa phase finale au chantier turc Cemre. La coque, qui en est au stade de la mise en peinture, sera prochainement lancée en vue d’une livraison à Louis Dreyfus Armateurs cet hiver, une fois l’armement à flot terminé et les essais conduits.
La compagnie française Ponant a pris possession en fin de semaine dernière du second des six navires d’expédition commandés à Vard. Le Champlain, qui va quitter dans les prochains jours le chantier norvégien de Søviknes, rejoint Le Lapérouse, tête de série du projet Explorer, entré en flotte en juin dernier.
Le Champlain au chantier de Søviknes (© PONANT)